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commissions interregionales de la recherche archeologique

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Bi<strong>la</strong>n Interrégion Ouest, 2003-2006<br />

L’ensemble constitue une approche novatrice qui est bien synthétisée dans <strong>la</strong> conclusion.<br />

Sur l’île d’Hoëdic (Morbihan), quelques blocs p<strong>la</strong>cés <strong>de</strong> chant, à peine visibles dans <strong>la</strong> <strong>la</strong>n<strong>de</strong>,<br />

avaient été i<strong>de</strong>ntifi és comme pouvant correspondre au dolmen du Télégraphe, signalé par Le Rouzic.<br />

Un sondage <strong>de</strong> 20 m 2 a montré qu’il s’agissait effectivement <strong>de</strong>s orthostates ceinturant une chambre<br />

circu<strong>la</strong>ire dallée. Un segment <strong>de</strong> parement curviligne a été dégagé à 1,70 m <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière. Le couloir<br />

ouvre à l’est. Le remplissage <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier n’a pas été fouillé, mais à son débouché dans <strong>la</strong> chambre les<br />

fragments d’un vase caréné du Néolithique moyen II ont été recueillis, dans un <strong>la</strong>mbeau <strong>de</strong> couche en<br />

p<strong>la</strong>ce. Ce dolmen semble s’inscrire dans un vaste dispositif architectural <strong>de</strong> 1 500 m 2 . C’est du moins<br />

ce que suggèrent fortement les relevés topographiques effectués cette année, à une trentaine <strong>de</strong> mètres<br />

seulement du site mésolithique exploré par les époux Péquarts. L’évaluation menée sur le dolmen <strong>de</strong><br />

Port-Louis a porté sur <strong>la</strong> chambre, complètement vidée par Lavenot, et sur une partie du cairn. Il s’agit<br />

d’un monument à chambre polygonale et couloir très court. L’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux montants qui délimitent le<br />

couloir et l’un <strong>de</strong>s orthostates <strong>de</strong> <strong>la</strong> chambre présentent une forme é<strong>la</strong>ncée très différente <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s<br />

autres montants. A <strong>la</strong> base, ils sont en contact avec le substrat granitique, contrairement aux précé<strong>de</strong>nts<br />

qui reposent sur un limon jaune plus superfi ciel. L’ensemble <strong>de</strong> ces observations suggère l’existence <strong>de</strong><br />

pierres dressées antérieurement à <strong>la</strong> construction du dolmen, intégrées par <strong>la</strong> suite dans son architecture.<br />

Le monument, sans doute ruiné, a également été visité à <strong>la</strong> fi n <strong>de</strong> l’âge du Fer, avec dépôt d’une<br />

céramique contre l’un <strong>de</strong> ces piliers é<strong>la</strong>ncés ( dont <strong>la</strong> silhouette n’est pas très différente <strong>de</strong> celles <strong>de</strong><br />

certaines stèles <strong>de</strong> l’âge du Fer). A l’est <strong>de</strong> <strong>la</strong> chambre, une portion <strong>de</strong> cairn a été dégagée : elle ne semble<br />

pas limitée par un parement périphérique mais par quelques blocs allongés (vestiges d’un alignement<br />

démantelé ?). En bordure du littoral, d’autres sondages ont été effectués au pied <strong>de</strong> l’alignement du<br />

Douhet. Plus <strong>de</strong> 80 m² <strong>de</strong> niveaux archéologiques ont été explorés <strong>de</strong> part et d’autre d’un alignement<br />

composé initialement <strong>de</strong> 4 blocs visibles. Il compte désormais 8 blocs <strong>de</strong> taille et <strong>de</strong> morphologie très<br />

différentes, et semble avoir été mis en p<strong>la</strong>ce au milieu du V e millénaire av. J.-C. Au nord <strong>de</strong> l’alignement,<br />

une fois <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> sables superfi ciels enlevée, le niveau sédimentaire en p<strong>la</strong>ce est composé <strong>de</strong> sables<br />

très humifères qui livrent un mobilier néolithique moyen d’affi nité Cerny, sans aucun élément Castellic.<br />

Un aménagement <strong>de</strong> petits blocs <strong>de</strong> granits parfois rubéfi és contribue à niveler le niveau du sol. Les<br />

niveaux supérieurs, plus hétérogènes, recèlent du mobilier attribuable du Néolithique récent jusqu’à <strong>la</strong><br />

pério<strong>de</strong> historique. Un vase hémisphérique attribué au Néolithique moyen a été découvert à côté d’un<br />

galet allongé, au contact du bloc M5. Une <strong>la</strong>me <strong>de</strong> hache polie reposait dans <strong>la</strong> fosse d’imp<strong>la</strong>ntation du<br />

menhir M4. Un dépôt <strong>de</strong> 14 galets allongés a été recueilli au pied <strong>de</strong>s blocs M3 et M4 <strong>de</strong> l’alignement.<br />

Le premier <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux blocs semble naturel, en l’absence <strong>de</strong> trace <strong>de</strong> creusement visible correspondant<br />

à sa fosse d’imp<strong>la</strong>ntation, comme c’est le cas pour le bloc suivant. En revanche, le bloc M2 est en<br />

position inversée par rapport à sa position originelle, marquée par <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>s rigoles d’érosion.<br />

Une telle « restauration » est intervenue à une date indéterminée, après le Néolithique récent mais avant<br />

<strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s sables dunaires. Sans doute également au Néolithique récent ou fi nal, un muret <strong>de</strong><br />

pierre sèche a été construit entre les blocs érigés que parfois il recouvre. Un atelier <strong>de</strong> débitage <strong>de</strong> silex<br />

sur galets côtiers peut être rattaché à cette pério<strong>de</strong>.<br />

Les principaux apports sur l’habitat <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> sont l’œuvre <strong>de</strong> fouilles programmées, à<br />

l’exception notable <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux opérations d’archéologie préventive en Haute-Normandie et <strong>de</strong>s actions<br />

concertées autour du site <strong>de</strong> Lillemer en Ille-et-Vi<strong>la</strong>ine. Un important DFS fait <strong>la</strong> synthèse <strong>de</strong>s différentes<br />

opérations préventives qui ont eu lieu aux Sapinettes à Saint-Vigor-d’Ymonville (Seine-Maritime) ; elles<br />

trouvent un écho dans les informations recueillies par une récente opération d’archéologie préventive<br />

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