PROJECTEUR ACL HC5000 De Mitsubishi - Ted Magazine
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Avec GILLES ARCHAMBAULT<br />
garchambault@quebecaudio.com<br />
FRASER MACPHERSON<br />
Our Blues<br />
JUST A MEMORY, JAM 9163 2<br />
Pas besoin d’être un mordu du jazz pour prendre plaisir à<br />
l’écoute de ce CD. Fraser MacPherson était un saxo ténor qui<br />
jouait dans un style apparenté à celui de Zoot Sims. C’est-àdire<br />
qu’il pratiquait un swing convaincant, que le blues ne lui<br />
était pas étranger et qu’il savait explorer le répertoire des standards<br />
tirés de la chanson américaine. La matière de ce disque<br />
provient d’une émission de radio de CBC enregistrée à Toronto<br />
au début des années 1960. La qualité sonore est excellente. À<br />
noter, en plus des solos du leader, ceux d’un excellent pianiste,<br />
du nom de Chris Cage. Pour revenir à la phase initiale<br />
de ce compte rendu, les amateurs convaincus raffoleront eux<br />
aussi des performances du quintette de ce musicien plus<br />
qu’honnête.<br />
MICHAEL BRECKER<br />
Pilgrimage<br />
HEADS UP, HUCD 3095<br />
La disparition récente à l’âge de 57 ans de ce saxo ténor qui<br />
a compté dans le jazz des vingt dernières années ne pouvait<br />
être mieux soulignée que par ce CD enregistré avec Pat<br />
Metheny à la guitare, Herbie Hancock et Brad Meldhau au<br />
piano, John Patitucci à la basse et Jack <strong>De</strong>Johnnette à la batterie.<br />
Uniquement composé de pièces originales, le disque<br />
nous offre une approche presque savante de thèmes dont la<br />
difficulté d’exécution n’est pas toujours cachée. Ceux qui<br />
auront suivi la carrière de Brecker pourront être surpris par<br />
l’austérité d’une telle démarche. Il en résulte une musique<br />
qui, pour être d’un abord pas toujours aisé, n’en est pas moins<br />
au bout du compte plutôt séduisante. La participation de Pat<br />
Metheny est un atout.<br />
TONY SCOTT<br />
A Jazz Life<br />
KIND OF BLUE, KOB 10015<br />
Lorsqu’on a réenregistré ce disque, accompagné d’un DVD<br />
disponible dans le même boîtier, Tony Scott avait moins d’une<br />
année à vivre. Disparu à 85 ans, le musicien dont le véritable<br />
nom était Anthony Sciacca, avait connu un parcours des plus<br />
singuliers. Vedette incontestée du jazz new-yorkais dans les<br />
années 1950, ami de Ben Webster et de Billie Holiday entre<br />
autres, il avait choisi de vivre à l’étranger. En Italie surtout. Le<br />
zen, les musiques de l’Extrême-Orient et de l’Afrique l’avaient<br />
marqué, mais le jazz retiendra de lui sa passion pour le blues<br />
et le jazz incarné par l’œuvre de grands compositeurs noirs<br />
américains comme Ellington et Stryhorn. Clarinettiste émouvant,<br />
imprégné d’une émotion évidente, il n’était plus au<br />
moment de cet enregistrement le technicien qu’il avait été. Il<br />
n’empêche qu’il a fait, à cette occasion, la démonstration<br />
qu’il n’avait rien perdu de sa fougue. Le DVD nous le montre<br />
jouant de la clarinette et témoignant de vive voix de son<br />
amour pour une musique qui l’avait accompagné pendant<br />
une vie bien remplie.<br />
DEE DEE BRIDGEWATER<br />
Red Earth<br />
EMARCY, 1722829<br />
Fruit de sessions s’étant déroulées au Mali et à Paris, ce CD est<br />
un heureux mariage entre les sources africaines d’une chanteuse<br />
noire et sa culture occidentale. Alors que la plupart des<br />
tentatives de rapprochement de ce type paraissent bancales,<br />
on est en présence ici d’une réussite. La chanteuse a raison<br />
d’écrire dans le livret d’accompagnement du disque qu’il<br />
s’agit pour elle d’un voyage qui marque une sorte de retour<br />
au pays natal. L’amateur découvrira de nouveaux airs et des<br />
musiciens africains qu’il ne connaît pas et retrouvera des<br />
morceaux déjà connus, Footprints de Wayne Shorter, Afro<br />
Blue de Mongo Santamaria, etc. Bref, une réussite. Et un disque<br />
original. Ce n’est pas si fréquent.<br />
KURT ELLING<br />
Nightmoves<br />
CONCORD, 30138 2<br />
Alors que les chanteuses de jazz, ou celles qui prétendent<br />
l’être, sont légion, il y a peu de chanteurs. Kurt Elling fait<br />
donc exception. Et, de surcroît, il est merveilleux. Il suffirait<br />
d’écouter ce CD pour en être convaincu. Il possède à un haut<br />
degré le sens de la mélodie, sa diction est impeccable et il<br />
s’inspire du blues avec une rare maîtrise. Pas de concessions<br />
dans ce CD, pas de ces pièces que l’on inscrit dans l’espoir<br />
qu’un programmateur de radio les diffuse. Non, que du jazz<br />
chanté de façon experte ! À noter, la très compétente présence<br />
de Laurence Hobgood au piano.<br />
ALVIN QUEEN<br />
I Ain’t Looking at You<br />
ENJA/JUSTIN TIME, JENJ 3329 2<br />
Si vous aimez un jazz sans histoire, ancré dans le blues et<br />
dans une conception héritée des Jazz Messengers d’Art Blakey,<br />
ce CD est pour vous. Alvin Queen est un batteur énergique,<br />
Mike LeDonne à l’orgue Hammond n’est pas un délicat, Peter<br />
Bernstein à la guitare n’ignore rien du blues. Ajoutez à ces<br />
trois lascars, Terell Stafford à la trompette et au bugle et Jesse<br />
Davis au saxophone alto et vous avez les ingrédients à la base<br />
de l’expression d’une certaine joie de vivre.<br />
Québec Audio & Vidéo, août / septembre 2007<br />
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