PROJECTEUR ACL HC5000 De Mitsubishi - Ted Magazine
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Avec RICHARD GUAY<br />
rguay@quebecaudio.com<br />
ANEKDOTEN<br />
A Time Of Day<br />
VIRTA RECORDS, VIRTA005 (INDÉPENDANT);<br />
(WWW.ANEKDOTEN.SE)<br />
Le groupe suédois Anekdoten, comme bien d’autres de ce pays<br />
nordique, a largement contribué à remettre le rock progressif<br />
sur ses rails en proposant, au milieu des années 1990, un produit<br />
authentique et non dilué qui allait plaire aux puristes du<br />
genre. Les deux premiers essais, Vermod (1993) et Nucleus<br />
(1995), affichaient une propension élevée à l’expérimentation<br />
tout en respectant une base progressive classique. Non<br />
seulement cela contribua à redonner espoir aux nostalgiques,<br />
mais également à fixer les balises du rock progressif suédois,<br />
devenu au fil des ans, une référence incontournable en ce<br />
domaine. A Time Of Day, le cinquième opus, nous arrive<br />
après le délai d’attente habituel de quatre années et reprend<br />
la bonne vieille recette anekdotienne ; basse envahissante,<br />
envolées caractérielles au mellotron, voix angoissées, guitares<br />
tortueuses, accords délicieusement dissonants, le tout solidement<br />
ancré dans un contexte lourd et sombre. À l’instar de<br />
From Within (1999) et Gravity (voir le numéro d’octobre<br />
2003), il s’adresse à un public plus vaste et peut donc s’écouter<br />
facilement sans que l’on soit nécessairement dans un état<br />
d’esprit spécifique. Les pièces hard, ponctuées d’interventions<br />
aiguisées au mellotron, telles The Great Unknown ou<br />
30 Pieces, dominent encore l’ensemble de la scène, pour le<br />
plus grand bonheur des inconditionnels. D’autres plus légères<br />
comme King Oblivion ou Prince Of The Ocean plairont<br />
à un auditoire plus varié. En fin de compte, A Time Of Day<br />
ne nous apprend rien de plus que ce que nous connaissions<br />
déjà d’Anekdoten mais nous livre inconditionnellement tout<br />
ce que cette formation-phare fait de mieux !<br />
THE GOURISHANKAR<br />
2 nd Hands<br />
UNICORN DIGITAL, UNCR-5042;<br />
WWW.UNICORNRECORDS.COM/GOURISHANKAR.HTML;<br />
WWW.GOURISHANKAR.COM<br />
Les groupes de rock progressif russes ne sont pas légion, mais la<br />
situation pourrait bien changer, compte tenu du vent de libéralisme<br />
culturel qui souffle présentement dans leur pays.<br />
<strong>De</strong>puis quelques années, des noms comme Vladimir Badirov<br />
Project, Little Tragedies et maintenant, The Gourishankar,<br />
viennent nous indiquer avec force que la Russie entend bien<br />
prendre la place qui lui revient sur la scène progressive. The<br />
Gourishankar, quatuor qui lança ses opérations au début de la<br />
décennie, nous présente son deuxième opus, 2nd Hands.<br />
Soyons franc : il s’agit d’un album comme il en passe un par<br />
six mois. On y propose une musique complexe, cérébrale, exotique,<br />
rapide, tourbillonnante et ponctuée de variations latines<br />
et orientales. Certains passages sont empruntés à la musique<br />
sacrée orthodoxe tandis que d’autres trahissent l’héritage des<br />
grands compositeurs de cette nation, tel Stravinsky. La complexité<br />
de l’ensemble nous oblige à travailler fort pour en extirper<br />
toutes les subtilités; certains passages d’ailleurs sont tellement<br />
riches que si l’on se concentre alternativement sur la partition<br />
de claviers et celle de guitares, on aura l’impression qu’il<br />
s’agit de deux pièces différentes ! Davantage instrumental,<br />
l’album comporte quelques parties chantées très émotives. Les<br />
surprises et les rebondissements ne se comptent évidemment<br />
plus et certains extraits comme la finale, calquée sur une messe<br />
orthodoxe, donne des frissons. Captivante, dérangeante, risquée<br />
et insolente, cette œuvre est simplement époustouflante !<br />
GALAHAD<br />
Empires Never Last<br />
AVALON RECORDS, GHCD9T<br />
WWW.GALAHADONLINE.COM WWW.MYSPACE.COM/GALA-<br />
HADUK<br />
Une dizaine d’albums plus tard et quatre ans après l’exceptionnel<br />
Year Zero (voir numéro de février 2003), il est réconfortant<br />
de constater que le groupe fondé en 1985 par Roy Keyworth<br />
(guitares) et Stuart Nicholson (voix) est toujours bien en selle.<br />
Galahad appartient au style neo-prog britannique qui<br />
regroupe des formations telles Pendragon, Arena ou Pallas et<br />
qui favorise le recours à de nombreux éléments empruntés au<br />
hard rock et au rock symphonique. Toujours construit sur un<br />
concept inattaquable, cette fois, il s’agit du thème de la dictature,<br />
on retrouve dans ce dernier-né tous les éléments qui font<br />
partie de la signature de la formation : mélodies séduisantes,<br />
harmonies complexes, envolées incisives de guitares, rythme<br />
saccadé, basse tonitruante et claviers insistants. Le chant y est<br />
parfois très théâtral et s’incorpore admirablement dans cette<br />
thématique complètement surréaliste. L’équipe est pratiquement<br />
inchangée sauf en ce qui concerne le bassiste, Lee<br />
Abraham, qui s’y joint en remplacement de Neil Pepper. Ce réalignement<br />
est palpable dans l’ensemble de la musique; la basse<br />
est en effet beaucoup plus puissante et autoritaire que dans les<br />
albums précédents. Empires Never Last est donc un album<br />
plus hard que les autres Galahad, j’en conviens, mais qui procure<br />
un plaisir coupable inégalable !<br />
BEARDFISH<br />
Sleeping in Traffic : Part One<br />
INSIDEOUT MUSIC AMERICA, IOMCD 277<br />
WWW.BEARDFISH.ARGH.SE; WWW.MYSPACE.COM/BEARD-<br />
FISHBAND<br />
Moins d’un an après la parution de l’impressionnant The Sane<br />
Day (voir numéro d’octobre 2006– Sélection Québec Audio &<br />
Vidéo), la troupe de Rikard Sjöblom (composition, voix, guitares,<br />
claviers) est déjà de retour avec son troisième album.<br />
Beardfish appartient à ce courant des nouveaux groupes suédois,<br />
tels Moonsafari et Liquid Scarlet, qui dérangent, provoquent,<br />
déconstruisent notre ordinaire musical et défoncent les<br />
frontières de notre zone de confort. Sleeping In Traffic : Part<br />
One s’inscrit dans la lancée de The Sane Day, mais dans un<br />
registre un peu moins progressif, plus méditatif et davantage<br />
exploratoire. Ici encore, on y propose une musique éclatée et<br />
reposant sur des mélodies accrocheuses mais les prélèvements<br />
auprès de divers genres musicaux dont le hard rock, le art rock,<br />
le blues, le R&B ou le folk sont plus nombreux. La voix grave<br />
et langoureuse de Sjöblom se prête bien à cette gamme d’atmosphères<br />
étranges, parfois feutrées. Moins traditionnel que<br />
l’album précédent mais tout aussi captivant, Sleeping In<br />
Traffic : Part One est une bien belle surprise pour les passionnés<br />
de rock progressif suédois !<br />
Québec Audio & Vidéo, août / septembre 2007<br />
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