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5. SOUTENIR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUES DANS LES QUARTIERS INSCRITS AU CUCS La faiblesse et la fragilité du tissu économique dans les quartiers prioritaires constitue un défi particulier pour la politique de la ville à Paris dans le cadre du CUCS 2007-2009. En s’inscrivant en complémentarité des projets d’aménagements et de renouvellement urbain mis en œuvre à l’échelle parisienne, les équipes de développement local ont cherché, en mobilisant différents partenaires, à impulser et à soutenir des actions de développement économique en s’appuyant sur les diagnostics réalisés dans chaque quartier prioritaire. Leurs actions visent d’une part à accompagner l’implantation d’équipements structurants sur les territoires du CUCS (Pépinières, hôtels d’activités ou ZAC) et d’autre part à faire émerger des projets à l’échelle locale en accompagnant des activités innovantes et en redynamisant des activités économiques et commerciales de proximité. Le référentiel d’évaluation a retenu trois stratégies innovantes ayant pour but de créer des filières d’activités et de redynamiser le tissu commercial des quartiers politiques de la ville : - le montage d’opérations de requalification commerciale : la mise en œuvre d’une « charte commerciale » sur le quartier de la Porte Montmartre - l’harmonisation des critères d’attribution et des loyers des locaux commerciaux en vue de favoriser l’implantation d’activités, notamment dans le domaine de l’économie sociale et solidaire - le montage et l’accompagnement de Systèmes Productifs Locaux (SPL) ou de réseaux du même type Ces actions visent ainsi à répondre aux besoins des habitants, à générer des retombées positives en termes d’emploi et à améliorer l’attractivité des quartiers. Après une présentation du tissu économique et commercial des quartiers de la politique de la ville et des trois actions citées précédemment, cette note détaille leurs mises en œuvre et les résultats obtenus avant de formuler des préconisations pour favoriser le développement économique dans le cadre du prochain CUCS. Cette étude a été réalisée à partir de documents fournis par les EDL et par la mission Emploi et Développement économique de la DPVI. Des représentants de la Région, de la DDEE, de l’association des commerçants du Carré de la Porte Montmartre et des professionnels œuvrant dans le domaine des industries culturelles à Paris ont également été consultés. I. CONTEXTE Un tissu économique et commercial fragile Les 14 quartiers inscrits au titre de la politique de la ville à Paris se caractérisent dans leur majorité par une faible présence des activités économiques et commerciales sur leur territoire. En conséquence, les opportunités d’emploi local y sont faibles. A titre d’exemple, on ne compte que 0,2 emploi par actif résidant dans le quartier Danube-Solidarité contre 1,4 en moyenne à Paris 1 . L’offre commerciale des territoires du CUCS est particulièrement insuffisante au vu des besoins des habitants. On compte dans les quartiers de la politique de la ville une moyenne de 16 commerces pour 1000 habitants contre 30 pour 1000 au niveau de l’ensemble de Paris 2 . Seuls les secteurs du 10 e arrondissement et de la Goutte d’Or présentent une densité commerciale de bon niveau. Ailleurs la faible densité commerciale s’accompagne d’un taux de vacance des commerces particulièrement élevé, notamment dans les quartiers des 18 e et 20 e arrondissements, ainsi qu’à Danube-Solidarité (19 e arrondissement). L’importance de la vacance commerciale témoigne de la faible attractivité économique des territoires et de la fragilité des activités existantes. Ainsi les besoins des habitants ne sont pas satisfaits et l’urbanité des quartiers risque de se réduire sous l’effet d’une fonction trop exclusivement résidentielle. Dans certains quartiers, le commerce qui parvient à se développer est marqué par une forte spécialisation ou une mono activité, avec un risque de réduction de la diversité commerciale. 1 INSEE – CLAP (2004) 2 APUR – Banque de données sur le commerce (2005) 2
Trois approches du développement économique des quartiers prioritaires En cherchant à construire une approche complémentaire des programmes de développement économique de la DDEE, de la Direction de l’Urbanisme (DU) et de la Région, avec lesquels des partenariats sont appelés à être renforcés, plusieurs démarches ont été engagées dans les quartiers prioritaires pour favoriser le développement et le maintien d’activités économiques et commerciales. 1. Des opérations de redynamisation et de requalification commerciale sur les quartiers Les quartiers politiques de la ville touchés par l’affaiblissement de leur tissu commercial font l’objet de plusieurs mesures afin de revitaliser l’offre de proximité et d’agir sur l’urbanisme commercial : - CPA SEMAEST : Dans le cadre de la Convention Publique d’Aménagement signée entre la Ville de Paris et la Société d’Economie Mixte d’Aménagement de l’Est de Paris (SEMAEST) en 2003, les quartiers de Belleville et de Fontaine au Roi bénéficient du dispositif Vital’Quartier. Ce dispositif a pour but de sauvegarder et restaurer la diversité commerciale sur les quartiers en confiant à la SEMAEST la maîtrise de l’opération, de l’acquisition de locaux à l’animation commerciale, en passant par les travaux de réhabilitation et la définition de plans de cohérence des implantations commerciales. La convention prévoit la participation des EDL à des groupes de travail en charge de la définition des plans locaux de restructuration des activités commerciales. Pilotés par les Mairies d’arrondissement, le dynamisme de ces groupes de travail requiert un volontarisme important au niveau local. - FISAC : Pour des opérations urbaines de redynamisation commerciale, le Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC) apporte son support en subventionnant des actions d’investissement (achat de locaux commerciaux, gros œuvre…), de fonctionnement (études, assistance technique…), et des aides directes aux entreprises (travaux de rénovation, de sécurisation…). En 2009, le FISAC a été mobilisé pour une opération concernant la rue Dejean, dans le quartier de la Goutte d’Or. Le projet est en cours de préfiguration. Sur d’autres quartiers prioritaires, la sollicitation du FISAC est envisagée mais nécessite encore un travail de définition des opérations. - Charte commerciale : Dans le quartier de la Porte Montmartre – Porte de Clignancourt, une action de revitalisation commerciale originale est entreprise depuis 2003 à partir d’une charte commerciale. Marqué par une densité commerciale faible et surtout par un taux de vacance important (17% contre 11% à Paris en 2005), le quartier pâtissait également de la dégradation de ses équipements commerciaux devenant peu visibles et attractifs pour le flux des passants se rendant au marché aux Puces voisin. 3
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