Les Sources de demain… - La Clinique les Sources
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éanimation comme une prise en charge d’une détresse<br />
vitale avec défaillance poly-viscérale. Le traitement<br />
d’urgence est pratiqué, <strong>les</strong> thérapeutiques<br />
employées et l’évaluation est journalière. Si le tableau<br />
est moins grave, le patient sera plutôt orienté<br />
en surveillance continue, service contigu à la réanimation<br />
qui permet un monitoring adapté ; le traitement<br />
en urgence est appliqué car <strong>les</strong> premières<br />
heures sont décisives. Parfois, on nous adresse <strong>de</strong>s<br />
patients en fin <strong>de</strong> vie, mais dont le traitement <strong>de</strong> la<br />
défaillance est nécessaire car le patient souffre. Il<br />
est alors accueilli plutôt en surveillance continue ;<br />
on privilégie le confort, en <strong>de</strong>hors du traitement<br />
d’urgence, et on poursuit l’accompagnement du<br />
patient, si besoin.<br />
Réanimer ou ne pas réanimer : c’est une décision<br />
difficile. Comment se prend-elle ?<br />
Dr E. G. : <strong>La</strong> décision s’appuie sur la connaissance<br />
la plus complète du patient et <strong>de</strong> ses souhaits. L’entretien<br />
avec le patient, et/ou sa famille, voire la personne<br />
<strong>de</strong> confiance, est quotidien. <strong>Les</strong> mé<strong>de</strong>cins<br />
traitants sont impliqués dans cette démarche. <strong>La</strong><br />
réflexion est collégiale au niveau du département<br />
avec <strong>les</strong> mé<strong>de</strong>cins et le personnel.<br />
Que se passe t-il dans <strong>les</strong> cas diffici<strong>les</strong> ?<br />
Comment gérez-vous, par exemple, une situation<br />
où la famille s’obstine ?<br />
Dr E. G. : Nous privilégions toujours <strong>les</strong> entretiens<br />
avec <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> et <strong>les</strong> patients. Nous faisons participer<br />
le mé<strong>de</strong>cin spécialiste si nécessaire afin <strong>de</strong><br />
donner <strong>les</strong> informations <strong>les</strong> plus précises possib<strong>les</strong>,<br />
pour éclairer <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> sur notre décision <strong>de</strong> limitation<br />
ou d’arrêt <strong>de</strong> ou <strong>de</strong>s thérapeutiques <strong>de</strong> suppléance<br />
active. Il peut arriver qu’il y ait désaccord<br />
sur cette décision mais cela est très rare, et dans<br />
cette éventualité, nous sommes obligés <strong>de</strong> poursuivre<br />
<strong>les</strong> traitements.<br />
<strong>La</strong> durée <strong>de</strong> vie ne cesse d’augmenter. Comment<br />
envisagez-vous l’avenir <strong>de</strong> la réanimation du sujet<br />
très très âgé ?<br />
Dr E. G. : En effet, en raison du vieillissement <strong>de</strong> la population<br />
et <strong>de</strong> la forte proportion <strong>de</strong>s personnes très<br />
très âgées, l’augmentation <strong>de</strong>s lits <strong>de</strong> réanimation<br />
a été évoquée, comme l’adjonction <strong>de</strong> personnel<br />
formé. Evi<strong>de</strong>mment, tout cela a un coût, mais il faut<br />
s’y préparer. Il est néanmoins indispensable que <strong>les</strong><br />
stratégies <strong>de</strong> soins soient adaptées, afin d’apporter<br />
une réponse satisfaisante aux souhaits <strong>de</strong>s patients.<br />
PATIENT<br />
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