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PS MAG #6<br />
LIVE REPORT : STUPEFLIP<br />
Le 09 Décembre dernier, Stupeflip affichait<br />
comp<strong>le</strong>t dans la mythique sal<strong>le</strong> du<br />
Trianon, pour son Nouveau Spectac, accompagné<br />
pour l’occasion par Le Nom<br />
du Groupe venu s’essayer à la diffici<strong>le</strong><br />
mission d’ouvrir pour <strong>le</strong> CROU.<br />
Arrivé avec une demi-heure d’avance sur<br />
<strong>le</strong> papier (une heure en réalité, la ponctualité<br />
n’étant pas <strong>le</strong> fort des sal<strong>le</strong>s de<br />
concert), j’ai très largement eu <strong>le</strong> temps<br />
d’assister à l’arrivée d’une marée de<br />
jeunes fans, se disant tous plus fans de<br />
Stupeflip <strong>le</strong>s uns que <strong>le</strong>s autres. Étrange.<br />
Comment peut on se vanter de son fanatisme<br />
envers un groupe, qui en réfute<br />
<strong>le</strong> principe même ? Soit. À mesure que <strong>le</strong><br />
Trianon se remplit, un constat s’impose,<br />
<strong>le</strong> public est aussi divers que varié. Nous<br />
passons par tous <strong>le</strong>s âges, des plus<br />
jeunes venus avec <strong>le</strong>urs parents, en passant<br />
par <strong>le</strong>s ado<strong>le</strong>scents, parfois masqués,<br />
jusqu’aux quadragénaires s’exaltant<br />
de connaître Stupeflip depuis <strong>le</strong>ur début.<br />
Drô<strong>le</strong> de spectac<strong>le</strong>, mais il est bon de voir<br />
un public aussi hétérogène, s’unir autour<br />
d’un groupe aussi particulier qu’est<br />
Stupeflip.<br />
Les lumières s’éteignent et Le Nom du<br />
Groupe fait son entrée avec la péril<strong>le</strong>use<br />
tâche de chauffer <strong>le</strong> public de Stupeflip.<br />
Nombreux sont ceux qui s’y sont cassés<br />
<strong>le</strong>s dents, <strong>le</strong> public n’étant jamais très<br />
tendre (ni très tolérant) avec <strong>le</strong>s premières<br />
parties du CROU. Coup de bol, l’un des<br />
fondateurs du groupe n’est autre que MC<br />
Salò, membre de Stupeflip. C’est donc<br />
en terrain quasi conquis que <strong>le</strong> groupe<br />
prend <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de la scène. Étrange<br />
trio composé par MC Salò et Cyril<strong>le</strong> Zakof<br />
au chant, Mélanie Török à la basse ainsi<br />
qu’un tourne disque. Dans une ambiance<br />
é<strong>le</strong>ctro lancinante, Salò gesticu<strong>le</strong> à sa<br />
manière tandis que Zakof l’interroge sur<br />
la station de métro Denfert-Rochereau et<br />
<strong>le</strong> fameux Lionel qu’il y a recroisé. Qui est<br />
Lionel ? Pourquoi Denfert-Rochereau ?<br />
Deux questions auxquel<strong>le</strong>s nous n’aurons<br />
aucune réponse. Le public, bien qu’un<br />
peu mou, est réceptif. En tout cas, il ne<br />
traite pas de la même manière un groupe<br />
composé par un membre de Stupeflip<br />
que n’importe quel autre. Après plus de<br />
20 minutes de danse macabre, Le Nom<br />
du Groupe quitte la scène sous <strong>le</strong>s applaudissements<br />
de l’assistance. Pour ma<br />
part, je demeure intrigué et fasciné par ce<br />
que je viens de voir.<br />
Tout d’un coup, un écran s’illumine.<br />
Stupeflip commence son Nouveau<br />
Spectac avec un communiqué, dénonçant<br />
<strong>le</strong> détournement actuel des fonctions<br />
du CROU ainsi que son dégout pour <strong>le</strong>s<br />
concerts. Enfin, c’est ce qu’on peut plus<br />
ou moins entendre, la fou<strong>le</strong> ayant décidé<br />
de hur<strong>le</strong>r au même moment. Ça y est,<br />
nous y sommes, King Ju, alors affublé<br />
d’un nouveau costume fait son entrée<br />
8<br />
© copyright 2012 - Odi<strong>le</strong> Hervois<br />
sur « Krou Kontre Attakk ». Guitares saturées,<br />
stroboscopes éblouissants, <strong>le</strong> ton<br />
est donné, nous allons en prendre p<strong>le</strong>in la<br />
tronche. Tant et si bien que je me réjouis<br />
d’entendre King Ju hur<strong>le</strong>r à p<strong>le</strong>in poumon,<br />
au lieu de simp<strong>le</strong>ment chanter comme il<br />
lui a été reproché durant la tournée Hypnoflip<br />
Invasion . Le set s’enchaine sur<br />
une présentation vidéo des régions Sud<br />
et Est avant que Cadillac ne se saisisse<br />
d’une basse pour accompagner King Ju<br />
sur « Le Sonkifoudécou », titre du nouvel<br />
EP Terrora !! . Stupeflip prend la peine<br />
d’intégrer ses nouveaux morceaux, ce qui<br />
ne déplait pas aux fans. C’est accompagné<br />
d’un violon que Stupeflip entonne<br />
« Les Monstres » dans une version « aérienne<br />
» des plus surprenantes. Les lumières<br />
s’éteignent et la scène se transforme<br />
en véritab<strong>le</strong> autel religieux. Quoi de plus<br />
normal pour assouvir <strong>le</strong> public avec « La<br />
Religion du Stup »?<br />
King Ju et sa célèbre cagou<strong>le</strong> font enfin<br />
<strong>le</strong>ur entrée sur scène. Le public est déchainé,<br />
alors que l’épouvantab<strong>le</strong> épouvantail<br />
se livre à un lâché de peluches sur «<br />
Hater’s Killah ». L’excel<strong>le</strong>nt « Cold World »<br />
et ses basses vrombissantes ponctuent<br />
l’arrivée d’un Cadillac toujours plus énervé<br />
qui, associé à King Ju, et MC Salò entonnent<br />
<strong>le</strong> désormais légendaire hymne<br />
« Stupeflip », retravaillé pour l’occasion.<br />
C’est à ce moment que Cadillac décide<br />
de se confier au public pour un brin de<br />
philosophie. En effet, l’ineffab<strong>le</strong> a envie. Il