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a envie d’avoir envie. Il a envie de travail<strong>le</strong>r.<br />
Mais il a surtout envie de faire caca !<br />
S’en suit donc « Cadillac Theory » et <strong>le</strong><br />
fameux interlude Casimir. Les lumières<br />
s’éteignent, et c’est un Cadillac spécia<strong>le</strong>ment<br />
relooké en présentateur des années<br />
80 qui fait son arrivée sur « 72.8 Mhz ».<br />
L’écran du fond passe en mode arc-enciel<br />
et fondue étoilée, une chose est sûre,<br />
ça sent <strong>le</strong> Pop Hip ! L’intéressé débarque<br />
clope au bec et se livre à un « Gaël<strong>le</strong> » endiablé,<br />
sur <strong>le</strong>quel se déchaineront Cadillac<br />
et <strong>le</strong> public. Le CROU enchaîne sur une<br />
version reggae mollassonne de « Je fume<br />
pu d’shit » avant de laisser Pop Hip conclure<br />
par « Comme cette chanson sent la<br />
merde, je m’en vais ».<br />
La sal<strong>le</strong> est de nouveau plongée dans<br />
<strong>le</strong> noir. Les moines du Stup apportent <strong>le</strong><br />
Stup luminou, King Ju s’instal<strong>le</strong> sur sa<br />
chaise et laisse place à un moment de<br />
douceur : « Le Sp<strong>le</strong>en des petits » dans<br />
une version live bien plus prenante que<br />
cel<strong>le</strong> de l’album. La chanson se termine<br />
par un « VENGEANCE » unanime de la<br />
fou<strong>le</strong> avant que King Ju s’empare d’une<br />
guitare é<strong>le</strong>ctrique pour un interlude saturé<br />
et surpuissant. Il se retrouve ensuite avec<br />
une guitare folk pour un med<strong>le</strong>y de Pascal<br />
Obispo, copieusement hué par <strong>le</strong>s<br />
fans. Pendant près de 5 minutes, il tente<br />
d’introduire <strong>le</strong> morceau « Argent » mais,<br />
dès que King Ju prend la paro<strong>le</strong>, la fou<strong>le</strong><br />
hur<strong>le</strong>, lui coupant ainsi la paro<strong>le</strong>, ce qui<br />
a l’air d’amuser <strong>le</strong> bougre qui ne se privera<br />
pas pour scander de grands « Vos<br />
gueu<strong>le</strong>s » et feindre la fin du show ! À son<br />
retour sur scène, King Ju demande à un<br />
fan son masque et lui lâche un « C’est une<br />
bel<strong>le</strong> copie, t’es chinois ? » Le morceau<br />
débute, mais s’arrête aussitôt, <strong>le</strong> temps<br />
PS MAG #6<br />
pour l’affreux d’incendier <strong>le</strong> service d’ordre<br />
réprimant vio<strong>le</strong>mment <strong>le</strong>s slammeurs du<br />
concert. On reprend au deuxième coup<strong>le</strong>t<br />
tandis que <strong>le</strong> public en profite pour slammer<br />
comme jamais. Le service d’ordre est<br />
impuissant. King Ju gagne la partie avant<br />
d’en rajouter une couche, en annonçant<br />
cette fois-ci « D’avance, j’emmerde tous<br />
<strong>le</strong>s haters qui se plaindront d’avoir vu un<br />
concert trop court». S’en suit un « Stupeflip<br />
vite » du feu de Dieu avant qu’il ne se<br />
fasse apporter « sa veste de responsab<strong>le</strong><br />
» pour annoncer au public « Vous êtes<br />
tous virés ! ». Comme toujours, <strong>le</strong> concert<br />
se termine sur un « À bas la hiérarchie<br />
» apocalyptique ! Le CROU hur<strong>le</strong>, <strong>le</strong><br />
public hur<strong>le</strong>, la guitare craque, <strong>le</strong>s basses<br />
explosent, <strong>le</strong>s lumières aveug<strong>le</strong>nt ! Le Trianon<br />
en prend pour son grade ! Le Crou<br />
Stupeflip salue <strong>le</strong> public et quitte la scène<br />
en auto-reverse pour laisser place au DJ<br />
Set du Dr. Vince qui en profitera pour diffuser<br />
des morceaux non joués ce soir là,<br />
ou encore quelques morceaux de son<br />
précédent groupe, <strong>le</strong>s Svinkels.<br />
Bien que Stupeflip admette ne pas aimer<br />
faire de concerts, on ne peut qu’apprécier<br />
<strong>le</strong> travail fourni pour ce Nouveau Spectac<br />
incluant de nouveaux costumes, de nouveaux<br />
morceaux, de nouveaux samp<strong>le</strong>s,<br />
une nouvel<strong>le</strong> mise en scène, <strong>le</strong> tout pour<br />
un rendu bien plus « professionnel » que<br />
sur la tournée précédente. Comme toujours,<br />
<strong>le</strong>s fans sont conquis, <strong>le</strong>s haters déploreront<br />
un show d’une heure vingt, mais<br />
après tout, <strong>le</strong> CROU reste <strong>le</strong> CROU et si<br />
vous n’êtes pas contents, « al<strong>le</strong>z plutôt<br />
cracher sur Hélène Ségara » !<br />
9<br />
Matthias Meunier<br />
© copyright 2012 - Odi<strong>le</strong> Hervois<br />
PLAYSOUND REMERCIE<br />
ODILE HERVOIS POUR<br />
SES PHOTOGRAPHIES<br />
DU CONCERT<br />
WWW.ODILEHERVOIS.FR