DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

12 Déc. 31 PARTIE GÉNÉRALE 247
qui est depuis trop longtemps pendante. Dans
l'opinion, on ne se souviendra plus de la
souffrance de ceux qui ont été oubliés dans le
passé, on mettra en balance les privations de
ceux qui sont actuellement les victimes d'une
crise économique sans précédent et on peut
craindre que ceci ne nuise à cela, bien que ce
soit contraire à la justice et aux droits acquis.
Au Syndicat national.
EN application des décisions du Congrès
du S. N., des sections départementales
en grand nombre ont examiné la situation de
ceux qui ont refusé de suivre le mot d'ordre
syndical dans le mouvement d'abstention aux
examens.
Il semble bien que partout on a voté des
ordres du jour très fermes sur le principe, qui
se sont traduits par des mesures généralement
anodines dans l'application.
A la Fédération
des Groupements professionnels.
LA Commission permanente de la Fédération
des groupements professionnels s'est
réunie le 3 août 1931.
MM. Sennelier etMahiet étant admis à la retraite,
le bureau a [été renouvelé^ M. Le Gall,
directeur d'école, 135, rue Belliard, Paris-18 e ,
est élu président et M. Sivé, instituteur, 58,
boulevard Barbès, Paris-18°, est chargé de la
gérance du bulletin.
Parmi les questions traitées, nous retiendrons
en particulier les vœux suivants, adoptés
à l'unanimité :
1° Que l'avis de M. Jossot, exprimé au Sénat
dans la séance du 29 mars 1931, soit pris en considération
par le Parlement : « On devrait classer
sur un petit nombre de plans parallèles toutes
les fonctions publiques, mettre sur un même plan
lous ceux qui ont des fonctions et un mode de
recrutement à peu près identiques et leur assigner
à tous les mêmes règles d'avancement et de recruleraent.
Et cela par une formule légale et aon par
des décrets ;
Que, par conséquent, la décision du Conseil
dos Ministres du 27 mai 1931 soit transformée en
I loi pour ne pas être révocable : «Aucune mesure
1 intéressant le statut ou le régime de rémunéra-
I tion d'une catégorie quelconque d'agents de l'Etat
I ne pourra être réalisée à l'avenir que par une loi. »
2° Le Congrès proclame avec force :
Qu'en toute justice, l'avancement moyen obtenu
par la combinaison du choix et de l'anjenneté
doit être aussi avantageux que celui des commis
des P. T. T.;
Qu'un projet ne réalisant pas cette condition
n'établirait pas la parité et ne pourrait, par
suite, donner satisfaction;
Propose à titre d'exemple les bases suivantes :
Les six classes seraient maintenues; on y ajouterait
une classe exceptionnelle au traitement
de 22 500 francs et pour laquelle les promotions
seraient faites exclusivement au choix dans la
même proportion que pour les commis des P. T. T.
L'avancement se ferait :
après 3 ans à l'ancienneté et 2 ans au choix de
la 6 e classe à la 5 e ;
après 4 ans à l'ancienneté et 3 ans au choix de la
5 e classe à la 4 e ;
après 4 ans à l'ancienneté et 3 ans au choix de la
4 e classe à la 3 e ;
après 5 ans à l'ancienneté et 4 ans au choix de la
3° classe à la 2 e ;
après 6 ans à l'encienneté et 4 et 5 ans au choix
de la 2 e classe à la l re .
La classe exceptionnelle serait accordée exclusivement
au choix.
La proportion des promus au choix serait de
50 % des promus à l'ancienneté pour l'entrée
en 5 e , 4 e , 3 e ; de 40 % pour l'entrée en 2 e et en l re .
DEPUIS la rentrée scolaire, la Fédération est
intervenue auprès de M. Foulon, soussecrétaire
d'Etat au travail, ancien instituteur
; elle a vu M. Cazals,président de la Commission
de l'Enseignement de la Chambre, et
le jeudi 19 novembre, une délégation eut un
entretien avec M. Jossot.
Enfin, le bureau de la Fédération a été reçu
le 26 novembre par M. le ministre de l'Instruction
publique.
Le président a exposé la doctrine corporative
de la Fédération, rigoureusement neutre
au point de vue politique, et nettement opposée
à l'action directe. Il a souligné.qu'en juin
dernier, le service des examens a été assuré
grâce aux membres de la Fédération et à
quelques maîtres indépendants, puis il a fait
connaître les revendications des instituteurs,
notamment en ce qui concerne l'avancement,
la limite d'âge, la péréquation des retraites, etc.
Le Ministre a déclaré que les maîtres qui ont
accompli leur devoir professionnel au moment
des examens l'ont seuls mis en mesure de
défendre les intérêts du personnel enseignant
et la réputation de l'école publique.
L E TÉMOIN.
i V o f r e enquête -
c o i i c o u r s
sur le folklore enfantin.
| Le Manuel général a organisé une enquête-concours sur le folklore enfantin tout entier : jeux,
I divertissements, petits poèmes, formulettes d'élimination (comptines), formuleUes d'incantation, dictons,
I formulettes satiriques, rondes et berceuses, etc.
1 Les envois devront être expédiés avant le 31 décembre prochain soiis cette adresse :
9 Manuel général (Enquête sur le folklore enfantin), 79, boulevard Saint-Germain, Paris, 6°.
Le règlement détaillé du concours a été publié dans le Manuel général du 24 janvier 1931 et
reproduit en partie dans le numéro du 26 septembre dernier.