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Terres Littéraires - Réforme Lycée - Editions Hatier

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4. Le champ lexical de la religion confirme la réponse à la<br />

question 3 : flèche gothique, son religieux, cloche rustique,<br />

saints concerts. La nature est ainsi étroitement liée au divin<br />

(l’église) et à l’humain (le voyageur). La présence d’éléments<br />

visuels et auditifs accentue ici le lyrisme du poème, et se rattache<br />

à l’idéal romantique d’un art total, faisant appel à tous<br />

les sens.<br />

aPProfondir<br />

3. Romantisme et influence<br />

pétrarquiste<br />

1. La première phrase se clôt avec l’allégorie de l’Amour,<br />

que l’on identifie grâce à la majuscule et à l’emploi du verbe<br />

confier qui personnifie ce sentiment. On remarque aussi<br />

une métaphore doublée d’un oxymore dans le GN fardeau<br />

précieux.<br />

2. Le comparant est cette longue expression : le cerf frappé<br />

d’une flèche, [qui] s’enfuit emportant dans son flanc le fer<br />

Fiche 4<br />

15<br />

envenimé, et souffre d’autant plus qu’il s’agite davantage ;<br />

l’outil de comparaison est tel, repris anaphoriquement au<br />

début des deux strophes ; le comparé est : Tel j’emporte au<br />

côté gauche ce trait qui me consume et me charme pourtant.<br />

Le comparé et le comparant sont reliés par le thème de la<br />

blessure, métaphore de la passion amoureuse, puisque le<br />

côté gauche évoque le cœur.<br />

3. L’amour est vécu comme un sentiment contradictoire que<br />

résument les oxymores fardeau précieux, beau joug ou les<br />

antithèses éloigné ≠ rapproché, consume ≠ charme. Cette<br />

vision de la passion amoureuse est empreinte de tragique,<br />

car le poète exprime son impuissance à se délivrer de ce qui<br />

le fait tant souffrir, ce fardeau précieux (…) plusieurs fois et<br />

inutilement secoué, ce que confirme ce paradoxe : mais plus<br />

je m’en éloigne, et plus je m’en trouve rapproché.<br />

La conclusion du sonnet insiste sur ce paradoxe tragique : et<br />

la douleur me fait périr et la fuite m’accable qui rappelle cette<br />

autre formule contradictoire : quand j’ai quitté ces lieux que<br />

je ne puis jamais quitter. La présence et l’absence sont également<br />

insupportables, le poète est donc dans une impasse.<br />

Les registres lyrique et élégiaque<br />

➜ Livre de l’élève, p. 413<br />

Exercices d’application<br />

mettre au Point<br />

1. La poésie lyrique<br />

1. a. Le locuteur de ce texte est le poète lui-même. C’est ce<br />

que montre l’emploi du pronom personnel je (vers 1 et 2),<br />

mais aussi me (v. 3). Le destinataire est la femme aimée, à<br />

laquelle le poète s’adresse à l’aide de la deuxième personne<br />

du singulier avec, par exemple, les adjectifs possessifs tes (v. 1)<br />

et ton (v. 4) ou le pronom personnel objet te (v. 4). On trouve<br />

également l’apostrophe Madame dès le vers 1.<br />

b. Le vers 1 produit un effet de surprise sur le lecteur. En<br />

effet, alors que le poète apostrophe la femme aimée à l’aide<br />

du mot Madame, le locuteur emploie un adjectif possessif de<br />

deuxième personne du singulier qui crée un décalage surprenant<br />

et intimiste.<br />

2. Il s’agit d’un poème lyrique dans lequel le locuteur<br />

évoque ses sentiments amoureux pour la dame de son cœur,<br />

Cassandre. Ses émotions semblent tellement fortes qu’elles<br />

le poussent à envisager de mourir. Si le bonheur d’aimer<br />

est exprimé à l’aide de l’adjectif qualificatif content (v. 2) et<br />

l’expression plus grand honneur (v. 3), il est mis en parallèle<br />

avec l’idée de mort grâce aux verbes trépasser (v. 1) ou rendre<br />

l’âme (v. 4).<br />

Ronsard utilise l’hyperbole, qui amplifie le propos et montre<br />

ainsi la force de ses sentiments. L’hyperbole est employée à<br />

trois reprises dans la strophe : au vers 1, avec trépasse, qui<br />

indique que le locuteur est prêt à mourir pour celle qu’il aime,<br />

tout comme au vers 4 avec l’expression rendre l’âme ; mais<br />

aussi dans l’expression plus grand honneur du monde qui fait<br />

comprendre à quel point ses sentiments rendent le poète fier.<br />

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