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Karl Grob Zu Gottfried Kellers Fähnlein der sieben Aufrechten ...

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ner verlangt und die im Goethe-Erlebnis <strong>der</strong> Stellung Gottes assimiliert<br />

wird. In beiden Texten haben wir es mit einem Versuch zu<br />

tun, die eigene textuelle Position noch einmal reflektierend zu<br />

überholen. Bei Rousseau scheint es mir, ohne daß dies hier verdeutlicht<br />

werden könnte, so zu sein, daß in die Konstitution von<br />

Gesellschaft Zeitlichkeit a priori eingeht, und daß in diesem Sinne<br />

<strong>der</strong> Gesetzgeber immer radikal vorher ist. Das zentrale Problem,<br />

daß das Ganze niemals unvermittelt zu Wort kommen kann, daß<br />

es also <strong>der</strong> begrifflichen Vermittlung bedarf, bevor sein Ort eingenommen<br />

werden kann und daß in solche Begrifflichkeit immer<br />

auch die Subjektivität des Begriffs mit eingeht, macht jede Äußerung<br />

des Ganzen, die sich als eine unvermittelte ausgibt, zu einer<br />

Usurpation:<br />

Il faudroit des Dieux pour donner des loix aux hommes.<br />

…<br />

Le legislateur est à tous égards un homme extraordinaire dans l’Etat. S’il<br />

doit l’être par son génie, il ne l’est pas moins par son emploi. Ce n’est<br />

point magistrature, ce n’est point souveraineté. Cet emploi, qui constitue<br />

la république, n’entre point dans sa constitution: C’est une fonction particuliere<br />

et supérieure qui n’a rien de commun avec l’empire humain; car si<br />

celui qui commande aux hommes ne doit pas comman<strong>der</strong> aux loix, celui<br />

qui commande aux loix ne doit pas non plus comman<strong>der</strong> aux hommes;<br />

autrement ses loix, ministres de ses passions, ne ferment souvent que perpétuer<br />

ses injustices, et jamais il ne pourroit éviter que des vues particulieres<br />

n’altérassent la sainteté de son ouvrage.<br />

…<br />

Pour qu’un peuple naissant put goûter les saines maximes de la politique<br />

et suivre les regles fondamentales de la raison d’Etat, il faudroit que l’effet<br />

put devenir la cause, que l’esprit social qui doit être l’ouvrage de l’institution<br />

présidât à l’institution même, et que les hommes fussent avant les<br />

loix ce qu’ils doivent devenir par elles. Ainsi donc le Législateur ne pouvant<br />

employer ni la force ni le raisonnement, c’est une nécessité qu’il recoure<br />

à une autorité d’un autre ordre, qui puisse entraîner sans violence et<br />

persua<strong>der</strong> sans convaincre.<br />

Voila ce qui força de tout tems les peres des nations à recourir à l’intervention<br />

du ciel et d’honorer les dieux de leur propre sagesse, afin que les<br />

peuples, soumis aux loix de l’Etat comme à celles de la nature, et reconnoissant<br />

le même pouvoir dans la formation de l’homme et dans celle de la<br />

cité, obéissent avec liberté et portassent docilement le joug de la félicité<br />

publique. 22<br />

22 CS 11, 7, p. 381ff. Eigentlich wäre hier das ganze siebte Kapitel zu zitieren.<br />

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