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introduction
lière avec la note 4.9 et le meilleur examen
d'allemand de l'établissement. Dans trois
mois, je passerai la maturité et ferai ensuite
des études d'économie à l’ Université
de Saint-Gall. A propos, j'ai à nouveau
rencontré mon ancienne maîtresse d'école
dans le cadre d'un cours organisé par
NCBI. Elle était enchantée lorsqu'elle a appris
que je suis arrivé aussi loin dans ma
formation. Et je suis très reconnaissant envers
mes parents qui m'ont fortement soutenu.
Je sais aussi que beaucoup de jeunes
n'ont pas la force et le courage de se défendre
contre le personnel enseignant. Il
ne faut pas croire que les enfants étrangers
sont moins intelligents; bien plus, il faut se
demander pourquoi ils sont si peu nombreux
dans les gymnases. En fin de compte,
on ne peut pas imputer la faute aux
écoles car elles agissent (toujours) correctement.
Si ce n'est que, parfois, elles
réussissent à démotiver les enfants et les
jeunes de telle manière qu'une nouvelle
discrimination ne serait même plus nécessaire!
Canan, Suissesse
(Turque jusqu’en 1994)
Je suis née à Zurich où j'ai également passé
ma jeunesse. Après l'école primaire et
secondaire, j'ai fait un apprentissage de
commerce. Actuellement, j'étudie à l'Université
de Zurich.
Lorsque je fréquentais la deuxième année
d'école secondaire, notre professeur
s'est adressé à certain-e-s élèves pour les
encourager à participer à l'examen d'admission
au gymnase. Bien que ces jeunes
n'aient montré qu'un intérêt limité, il était
d'avis qu'il commanderait des livres pour
la préparation de l'examen d'admission et
dispenserait des cours complémentaires à
celles et à ceux qui désiraient passer l'examen.
Une collègue étrangère et moi-même
voulaient également fréquenter le gymnase.
Etant donné que nous avions suivi la
conversation de notre prof, nous sommes
allés le rencontrer à la pause et lui avons
expliqué que nous étions très intéressées
à passer cette épreuve. Il pensait qu'il fallait
encore attendre une année et ne nous
présenter qu’à partir de la troisième année
d'école secondaire, en prétextant que
nous n’étions pas encore suffisamment
bonnes au niveau scolaire. Il nous a
d'ailleurs promis de nous aider.
Lorsque le moment tant attendu est enfin
venu, et que notre professeur n'a pas
fait mention de l'examen d'admission,
nous nous sommes adressées à lui. Il avait
l'air étonné et a fait savoir qu'il commanderait
la documentation de préparation
pour nous. C'est plein de confiance envers
notre prof que nous avons attendu les
livres. Plusieurs semaines se sont écoulées
et nous nous demandions où ils
étaient restés. Notre enseignant nous disait
cependant qu'il avait commandé les
livres, mais que cela durerait un certain
temps et que par conséquent nous devions
patienter un peu. Plusieurs jours,
voire des semaines entières ont à nouveau
passé. Entre temps, ma collègue et moi
avons essayé de résoudre des exercices,
mais comme nous ne disposions pas du
cahier des solutions, cette préparation ne
nous a pas menées très loin. Nous lui
avons rappelé les heures d'exercices qu'il
nous avait proposées durant la deuxième
année. Il a cependant refusé notre demande
pour des raisons de temps.
C'est ainsi que nous avons continué d'attendre
le matériel utile et avons essayé de
nous préparer, dans un cadre restreint, à
l'examen d'admission. Seules quelques semaines
restaient encore jusqu'à l'épreuve
proprement dite. Nous avons sollicité une
dernière fois notre prof concernant les
livres. Sa réponse était la suivante: «Les
livres de préparation Ah oui, vous devez
vous les procurer vous-mêmes, je ne peux
pas vous les commander.» Nous étions
complètement choquées: notre professeur,
que nous estimions et aimions beaucoup
nous a déçues au plus profond.
Quant à la promesse qu'il nous a confirmé
verbalement et à maintes reprises avoir
passé commande pour les livres, il n'y a
même plus fait allusion!
Nous avons donc essayé, ma collègue
et moi, de nous procurer nous-mêmes le
matériel nécessaire en nous renseignant
auprès de diverses librairies. Nous avons
obtenu une adresse d'une personne à laquelle
les livres avaient été vendus et les
avons enfin obtenus.
Finalement, nous nous sommes présentées
sans le soutien de la part de notre
prof à l'examen d'admission. Nous avons
échoué à l'épreuve – quoi d'étonnant!
Fairness für Jugendliche fremder Herkunft in der Schule
und auf der Lehrstellensuche, NCBI Suisse (éditeur), K2-
Verlag, Hägendorf, 2004, 70 pages, Fr. 12.– (uniquement en
allemand, présentation à la page 8; à commander à l'adresse
www.ncbi.ch).
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