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olibet
également la conclusion de la Conférence
suisse des directeurs cantonaux de l'instruction
publique (CDIP), qui a lancé le
projet HarmoS (Harmonisation de la scolarité
obligatoire), dont l'objectif est de développer,
par le biais d'études, des standards
de formation (niveaux de compétences)
contraignants au cours de ces prochaines
années. Or c'est loin d'être suffisant.
Il faut d'urgence des mesures supplémentaires.
C'est aujourd'hui et maintenant que
nous devons agir et nous voulons des mesures
concrètes qui produisent leurs effets.
L'école enfantine et l'école obligatoire
pourront atteindre une meilleure équité
des chances si elles:
disposent des ressources personnelles
et financières nécessaires pour atteindre
cet objectif;
peuvent compter sur un soutien fort de
toutes les parties concernées (parents,
enseignant-e-s, autorités scolaires, etc.);
ont l'appui et l'estime du monde politique,
de l'économie et de la société.
Aujourd'hui, il n'en est pas ainsi, les enquêtes
scientifiques ainsi que le fort lien
de dépendance entre le succès scolaire et
l'origine des enfants en sont une preuve
suffisante. Il va de soi que la formation de
base et la formation continue des enseignant-e-s
ainsi que le développement et le
contrôle en permanence de la qualité dans
l'enseignement sont des éléments tout
aussi importants.
Importance primordiale de la période
précédant l'école enfantine
Le Conseil municipal est conscient de l'importance
primordiale que revêtent la période
précédant l'école enfantine, la période
de l'école enfantine et celle de la scolarité
obligatoire. Il sait combien il est important
de faire les bons choix stratégiques
et de les mettre en œuvre. Il veut
garantir un meilleur succès de la formation
de tous les enfants et assumer ses responsabilités
en matière de politique de la
formation envers la jeune génération.
Vous l'aurez remarqué: je parle également
de la période précédant l'école enfantine
et ce, pour de bonnes raisons.
Nous constatons que dès l'entrée à l'école
enfantine, des enfants aux compétences
très différentes d'un individu à l'autre sont
réunis. En Suisse, le développement des
aptitudes des enfants avant l'entrée à
l'école enfantine est toujours considéré
comme une tâche intimement liée aux parents,
l'État ne devant pas s'en mêler. Mais
cette situation entraîne des conséquences
fâcheuses: les enfants issus de familles
éloignées de la formation ou dont la langue
maternelle n'est pas l'allemand se trouvent
déjà dans une situation désavantageuse
avant même d'avoir mis un pied à
l'école enfantine. Les cantons ne veulent
toujours pas voir ce problème. C'est inacceptable.
Dans les pays scandinaves ou dans
ceux qui ont obtenu de très bons résultats
dans le cadre de l'enquête PISA, la situation
est totalement différente. Ces pays
commencent à encourager et soutenir les
enfants dès l'âge de trois ans, car ils savent
que c'est à cet âge que l'on peut le plus efficacement
corriger dans le sens de l'égalité
des conditions de départ inégales. Une
enquête représentative menée par la Fondation
Bertelsmann en Allemagne en juin
2004 a montré que 84 % de la population
pensent que les enfants ont droit à la formation
déjà avant l'entrée à l'école et 48 %
estiment que les investissements publics
dans le secteur de la formation devraient
dorénavant être dirigés en priorité vers les
offres destinées à la période des 10 premières
années de la vie d'un enfant. Nous
en sommes conscients puisque le canton
de Berne et la CDIP financent des projets
de recherche pour les enfants de cet âge.
Malheureusement, les résultats de ces travaux
sont simplement classés et tombent
dans l'oubli et au lieu d'agir, l'on néglige de
prendre les décisions innovatrices qui
s'imposent. C'est précisément l'angle d'attaque
choisi par le Conseil municipal pour
son action.
Équité des chances à l'école
obligatoire
J'aimerais maintenant aborder la question
de l'école obligatoire. L'hétérogénéité
dans les écoles enfantines et les classes
d'école, l'intégration des élèves ayant des
besoins particuliers et la progression du
chômage des jeunes – voilà les défis que
doit relever le Département de l'éducation
de la Ville de Berne. Dans ces domaines, la
Ville doit et veut relever les défis qui lui
sont posés. La politique de la formation
évolue entre le changement et la continuité.
Dans une époque où de nombreuses
personnes sont désécurisées, cela signifie
qu'il faut :
prendre position;
fixer des priorités;
viser un effet durable.
Voilà les objectifs de la stratégie en matière
de formation 2004 – 2008 de la Ville de
Berne.
Cette stratégie se concentre avant tout
sur la réalisation de l'équité des chances.
Aujourd'hui, le succès scolaire d'un enfant
dépend encore d'une manière déterminante
de l'origine sociale. Ainsi, il est prouvé
que ces jeunes ont moins de chances
sur le marché du travail. Sur leur chemin
de vie, ils rencontrent des difficultés nettement
plus grandes que les autres. Au lieu
de provoquer l'émergence d'une société à
deux vitesses et marquée par les tensions
sociales, il est nécessaire d'investir des
moyens dans des offres d'intégration,
d'encouragement et de soutien.
Je sais que l'on ne peut pas influencer
l'évolution de la société à court terme. Les
cantons, les communes et les villes ont
néanmoins la possibilité de fortifier et
d'encourager les jeunes dans leurs domaines
de compétence et de responsabilités.
Dans ce but, je poursuis une stratégie
qui permette un développement pédagogique
et moderne de l'école enfantine et de
l'école obligatoire en vue de remplir leur
mandat éducatif étendu, mais qui puisse
aussi donner une orientation et une sécurité
pour le travail avec les enfants et les
jeunes.
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