Implantiertes Hörsystem DACS Makro- und Mikrochirurgie ... - Co-Me
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INTERVIEW<br />
moment de l’inspiration. Il est clair que des opérations extensives<br />
ne font que perturber davantage ces processus physiologiques par<br />
la formation de cicatrices. D’autre part, au plan de la médecine interne,<br />
la complexité du ronflement est devenue beaucoup plus claire:<br />
hypertension, attaques d’apoplexie, troubles du rythme cardiaque<br />
et adiposité semblent induits par l’apnée obstructive du sommeil.<br />
D’où la nécessité de traiter le problème dès l’enfance afin d’éviter<br />
l’apnée obstructive du sommeil; l’observation de l’évolution du<br />
poids de notre population montre que cette approche globale du<br />
traitement du ronflement en médecine générale devient de plus en<br />
plus importante.»<br />
Votre travail de précurseur apparaît déjà dans vos quelque 70<br />
cours de médecine du sommeil, un nombre relativement imposant.<br />
«La chirurgie nasale a constitué un deuxième point fort. Au cours<br />
de mon existence, j’ai donné plus de 250 cours sur ce thème, et<br />
cela me procure toujours autant de plaisir.»<br />
Et quand avez-vous découvert votre intérêt pour l’histoire de la<br />
médecine?<br />
«A vrai dire, dès le départ. En 1966, lorsque j’étais jeune médecin,<br />
j’ai étudié les têtes de l’époque des empereurs romains dans les<br />
musées nationaux de Rome et de Naples, m’intéressant bien entendu<br />
plus particulièrement aux nez, car à l’époque, je pratiquais déjà<br />
de nombreuses opérations nasales. J’ai ensuite rédigé un travail sur<br />
ce sujet, montrant que l’on pouvait, selon de leur forme, classer ces<br />
nez dans des périodes relativement précises. J’étais certainement<br />
quelque peu prédisposé pour ce genre d’exercice car, à l’origine, je<br />
voulais faire des études d’archéologie et j’avais également commencé<br />
à m’intéresser à la philosophie avec Carl Friedrich von Weizsäcker,<br />
à Hambourg. C’est de cette époque que date mon intérêt<br />
pour l’art. Le sujet de ma thèse de doctorat portait sur les orteils<br />
en marteau; l’introduction était un tour d’horizon sur les orteils en<br />
marteau dans l’art, par exemple sur les crucifix. J’ai ensuite soutenu<br />
ma thèse devant un doyen qui était à la fois neurologue et docteur<br />
en philosophie: je m’étais réjoui à la perspective d’avoir une<br />
conversation avec un philologue, mais c’était un homme d’un prosaïsme<br />
décevant qui, en regardant les reproductions d’œuvre d’art<br />
figurant dans ma thèse, m’a demandé sur un ton dénué du moindre<br />
humour: «Croyez-vous vraiment que le Christ avait des orteils en<br />
marteau?»<br />
Cependant, vous vous intéressiez surtout à la recherche<br />
médicale sur les momies.<br />
«En 1986, je me suis lancé dans la recherche sur les momies égyptiennes<br />
alors que j’étais déjà ici, à Ulm. Il y avait eu à l’époque une<br />
petite exposition sur les sept momies de Munich où était présenté<br />
un cliché endoscopique de larynx qui n’avait cependant rien à voir<br />
avec une image de larynx. Je me suis donc renseigné pour savoir<br />
quel était l’expert qui avait laissé passer cette erreur, entrant ainsi<br />
en relation avec le personnel du musée et comme nous étions alors<br />
bien avancés dans la technique de l’endoscopie flexible (amenée<br />
d’ailleurs à Ulm par un médecin-chef anesthésiste bernois), nous<br />
2006 / 2 31