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12 unisono - Schweizer Blasmusikverband

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20 <strong>unisono</strong> <strong>12</strong>-2009<br />

Un compositeur<br />

et un enseignant.<br />

FRANÇOIS-JOSEPH GOSSEC est né le 17 janvier 1734,<br />

il y a 275 ans, à Vergnies, dans l’Hainaut à<br />

l’époque français, mais enclavé dans des possessions<br />

autrichiennes, et devenu aujourd’hui<br />

belge. Son village natal lui a consacré une rue<br />

tandis qu’un buste de bronze décore la fontaine<br />

municipale.<br />

Début de carrière royal<br />

Après une formation initiale à Anvers,<br />

François-Joseph Gossec part en 1751 pour<br />

Gossec est enterré au Père-Lachaise.<br />

Le magazine suisse de musique pour vents<br />

François-Joseph Gossec (1734-1829)<br />

le premier compositeur important pour<br />

François-Joseph Gossec a été l’un des premiers compositeurs à écrire des œuvres majeures<br />

pour orchestre d’harmonie. En particulier, la «Symphonie en ut» et la «Symphonie pour<br />

musique militaire». Il est né il y a 275 ans et mort il y a 180 printemps. jean-raphaël fontannaz<br />

Paris. Protégé de Rameau, il entre, sur<br />

recommandation du compositeur, au service<br />

du fermier général La Pouplinière. D’abord<br />

violoniste et bassiste, il en devient bientôt le<br />

maître de musique. En 1760, il compose son<br />

«Grand Requiem», dont l’infl uence sera non<br />

négligeable sur certaines œuvres sacrées de<br />

Mozart, mais aussi de Schubert. Ce<br />

«Requiem» sera par ailleurs exécuté lors des<br />

funérailles de son collègue musicien Grétry.<br />

L’année suivante, sa «Messe des morts»<br />

est un succès qui lui donne une réputation<br />

nationale. En 1762, il accède au poste envié<br />

de directeur de musique du Prince de Condé.<br />

Une dizaine d’années plus tard, en 1771, il<br />

fonde le fameux «Concert des Amateurs» où<br />

il dirige en création française les symphonies<br />

de Haydn. Plus tard, il organise aussi le<br />

Concert spirituel. Sa carrière est alors très<br />

classique: musique sacrée (messes, oratorios,<br />

trois Te Deum, une vingtaine de pièces pour<br />

cordes, piano, fl ûte, des symphonies, quatuors<br />

et sextuors).<br />

A la base de la création<br />

du Conservatoire national de Paris<br />

Gossec enseigne aussi la composition et<br />

l’harmonie et devient directeur de l’Opéra.<br />

En 1784, il crée et dirige l’Ecole royale de<br />

chant et de déclamation. Franc-maçon,<br />

comme Cherubini et Méhul, Gossec<br />

participe activement à la vie musicale<br />

révolutionnaire. Il est en effet l’auteur du<br />

«Serment républicain» et des hymnes<br />

patriotiques les plus célèbres, du «Chant<br />

révolutionnaire du 14 juillet» aux hymnes à<br />

l’Humanité, à la Liberté, à l’Egalité. Il crée<br />

aussi avec le capitaine Sarrette (1765-1858)<br />

Un vrai orchestrateur<br />

Pour la critique, l’orchestre de Gossec<br />

«sonne» avec trente ans d’avance. «Il<br />

n’instrumente pas, il orchestre réellement.<br />

Le choix des timbres n’est jamais formel,<br />

ni gratuit, l’indépendance des instruments<br />

à vent est une grande innovation. La<br />

participation d’un ensemble de cuivres qui<br />

s’ajoute à l’orchestre au moment du tuba<br />

mirum annonce évidemment le ‹Requiem›<br />

le corps de musique (militaire) de la Garde<br />

nationale. Dans la foulée sera fondée<br />

l’École de musique de la garde, qui deviendra<br />

l’Institut national de musique (1793) et,<br />

enfi n, le Conservatoire national de musique<br />

(août 1795). Dès la création du Conservatoire,<br />

cinq inspecteurs des études sont nommés:<br />

Gossec, qui est désigné comme président,<br />

Méhul, Grétry, Lesueur et Cherubini. Pour<br />

cette activité, même l’ombrageux Berlioz lui<br />

rendra hommages et louanges.<br />

Musicien offi ciel de la Révolution<br />

Sous la Révolution, il est le compositeur<br />

offi ciel des fêtes patriotiques (35 pièces lui<br />

sont attribuées). En particulier, il compose<br />

un «Te Deum» pour la Fête de la Fédération<br />

le 14 juillet 1790, une «Marche lugubre»,<br />

jouée pour le transfert au Panthéon des<br />

cendres de Voltaire en 1791 et pour les<br />

obsèques de Hoche en 1797.<br />

Le «Te Deum», interprété par douze<br />

mille choristes (!), et la «Marche lugubre»,<br />

jouée par un millier d’instruments à vent,<br />

traduisent, tour à tour, l’allégresse et la<br />

douleur de la foule parisienne.<br />

Il orchestre «La Marseillaise»<br />

Gossec signe aussi le «Chant du 14 juillet»,<br />

des hymnes à la Liberté, à l’Egalité, à la<br />

Nature, à l’Humanité, à l’Etre suprême, des<br />

chants pour la Patrie, la Victoire ou la Vertu,<br />

des cantates funèbres. On lui doit encore la<br />

version défi nitive de «La Marseillaise»<br />

(1793) qu’il intègre dans «L’offrande à la<br />

liberté». Ces compositions héroïques ou<br />

solennelles se distinguent par un ton<br />

énergique et une instrumentation dominée<br />

de Berlioz. Cette partition est incroyablement<br />

moderne et remet en question nos connaissances<br />

de la musique française, dès le règne<br />

de Louis XV!», note Jacques Charpentier à<br />

propos de la «Grande messe des morts».<br />

Composée en 1760, cette œuvre fut adoptée<br />

par la Révolution et exécutée le 6 août 1789<br />

en l’honneur des citoyens morts pendant la<br />

prise de la Bastille.

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