de la structure à la croissance cellulaire - Université Bordeaux 1
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nouvelles fonctions pourrait donc permettre une meilleure adaptation <strong>à</strong><br />
l’environnement via un spectre <strong>de</strong> réponses biologiques plus <strong>la</strong>rge.<br />
Enfin, les polyploï<strong>de</strong>s nouvellement formés ont un génome plutôt instable et<br />
subissent beaucoup <strong>de</strong> réarrangements chromosomiques (Wen<strong>de</strong>l, 2000). En effet,<br />
<strong>de</strong>s recombinaisons non-homologues sont hautement probables entre chromosomes<br />
homéologues (cas <strong>de</strong>s allopolyploï<strong>de</strong>s). En altérant ainsi le contexte génomique <strong>de</strong><br />
certains gènes, ces réarrangements peuvent alors augmenter <strong>la</strong> variabilité génétique<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> lignée polyploï<strong>de</strong> nouvellement formée. On observe aussi une forte variation<br />
dans l’expression génétique, souvent associée <strong>à</strong> <strong>la</strong> divergence <strong>de</strong>s génomes<br />
parentaux (et donc <strong>à</strong> l’allopolyploïdie). Inversement, une plus faible variation <strong>de</strong><br />
l’expression est attendue chez les autopolyploï<strong>de</strong>s (Galitski et al. 1999, Guo et al.<br />
1996)<br />
Ainsi, le rôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> polyploïdisation dans l’évolution pourrait s’effectuer par <strong>la</strong><br />
néo-fonctionnalisation <strong>de</strong> gènes par duplication du génome, et par <strong>la</strong> variabilité<br />
génétique apportée par l’allopolyploïdisation et l’autopolyploïdisation. Le potentiel<br />
évolutif offert par ce phénomène, engendrant <strong>de</strong>s lignées génétiquement différentes<br />
<strong>de</strong> leurs géniteurs capables d’envahir <strong>de</strong> nouvelles niches écologiques serait alors <strong>à</strong><br />
l’origine <strong>de</strong> <strong>la</strong> réussite évolutive <strong>de</strong>s polyploï<strong>de</strong>s. En ce sens, les évènements <strong>de</strong><br />
polyploïdisation sont considérés comme un mécanisme majeur dans <strong>la</strong> création <strong>de</strong><br />
nouvelles espèces, et plus particulièrement les évènements d’allopolyploïdisation<br />
(Soltis and Soltis 2009).<br />
Nous avons ainsi vu que le génome eucaryote rece<strong>la</strong>it une certaine p<strong>la</strong>sticité lui<br />
permettant <strong>de</strong> gérer <strong>de</strong>s doublements génomiques. Nous terminerons cette première<br />
partie en abordant un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> polyploïdisation dont l’impact adaptatif et/ou évolutif a<br />
été moins discuté : l’endopolyploïdisation.<br />
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