Zelenka: Sacred Music - Abeille Musique
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n’eut pas lieu dans la rue mais à l’intérieur de l’église le démontrent brillamment les splendides arabesques de<br />
catholique de la cour. Deux œuvres d’Heinichen furent l’orchestration.<br />
également interprétées à la même occasion. Selon la tradition Les quatre dernières pièces de cet enregistrement font<br />
de la ville de Dresde, la litanie de <strong>Zelenka</strong> fut structurée en partie de l’Officium defunctorum (Z47) de 1733. L’œuvre<br />
une série de morceaux individuels dans lesquels il souligne contient au total treize mouvements : elle fut écrite à la même<br />
habilement l’arrangement et la technique de composition. Le époque que le grand Requiem en ré majeur composé pour<br />
style de ces onze mouvements est en majeure partie de l’enterrement de Frédéric-Auguste I er . L’Électeur mourut le 1 er<br />
la vieille école, son travail de contrepoint étant interrompu février 1733 à Varsovie et fut, en tant que Roi de Pologne,<br />
par ces volutes harmoniques occasionnelles qui font toute enterré dans la ville polonaise de « couronnement », Cracovie.<br />
la personnalité de l’écriture de <strong>Zelenka</strong>. <strong>Zelenka</strong> boucle la Seul son cœur, enfermé dans un petit coffret d’argent, fut<br />
boucle en réintroduisant la musique du Kyrie II dans l’Agnus transporté à Dresde. L’Officium consiste en un sombre<br />
Dei final.<br />
Invitatorium (« Regem, cui omnia vivunt ») en do mineur et<br />
L’antienne à Marie Regina caeli laetare en fa majeur (Z134) neuf Leçons alternées avec neuf Répons. Les trois Leçons<br />
fut écrite avant 1728. Elle reste simple et était probablement enregistrées ici démontrent l’utilisation adroite par <strong>Zelenka</strong> des<br />
destinée à la fête de l’Annonciation. Il ne subsiste cependant couleurs instrumentales en musique de chambre. Dans l’aria<br />
aucune référence à des performances ayant eu lieu. La composition<br />
et son arrangement inhabituel pour trois voix aiguës le son inhabituel du plus petit des chalumeaux (le soprano au<br />
de la première Leçon, la désolation du texte est soulignée par<br />
est remarquable : ces voix marquent le plain-chant du cantus registre délicat s’étendant sur 26 petits centimètres) accompagné<br />
par les cordes en sourdine. Pour l’aria de la deuxième<br />
firmus sur une basse instrumentale avant que, précédées des<br />
harmonies des cordes supérieures et des hautbois, elles ne Leçon, le compositeur en appelle à la couleur rare d’un autre<br />
se rejoignent en harmonie serrée. Un passage en mesure instrument à vent, celle de deux hautbois en sourdine, et<br />
ternaire pour voix et continuo constitue une brève section signale que la basse qui les soutient devrait être jouée<br />
centrale, mais les instruments reviennent rapidement au par les violons, l’alto, le basson et l’orgue, sans violoncelle<br />
thème d’ouverture et concluent en un joyeux Alléluia.<br />
ni contrebasse. Dans la troisième Leçon, <strong>Zelenka</strong> choisit un<br />
L’antienne à Marie Salve regina, mater misericordiae en arrangement que l’on retrouve souvent chez les compositeurs<br />
la mineur (Z135) fut terminée en septembre 1730. Dans la baroques au moment du deuil : deux flûtes à bec.<br />
nomenclature de ses œuvres, <strong>Zelenka</strong> signale cette œuvre L’Invitatorium (invitation faite aux fidèles de participer à<br />
comme étant la sienne, mais il s’agit en fait de l’arrangement l’office divin dit le jour du souvenir des morts) véhicule avec<br />
d’une composition anonyme qu’il copia en 1719. Dans la force le style choral de <strong>Zelenka</strong>, en présentant un mélange<br />
version originale, la voix est accompagnée par deux violons unique d’harmonies modernes et dramatiques et d’éléments<br />
seulement ; dans l’arrangement de <strong>Zelenka</strong>, l’accompagnement<br />
se répartit entre une flûte concertante, un hautbois et un tant de dédain. Cette composition en plusieurs sections est<br />
plus anciens pour lesquels le Prince Frédéric-Auguste montrait<br />
violon (en sourdine dans le premier mouvement), pour être en majeure partie sombre et incertaine, dès les accents de<br />
repris par endroits par un ensemble plus conséquent. Le son sforzando initial et les vagues d’arpèges des cordes<br />
résultat est un motet pour une voix en cinq mouvements à en sourdine ; les seules éclaircies à l’horizon provenant de<br />
l’arrangement généreux, dont la composition riche et élaborée l’émergence en rythme ternaire de deux flûtes dont le<br />
est très représentative du style personnel de <strong>Zelenka</strong>, comme son semble appartenir à un autre monde. Les éléments<br />
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