COTE D’IVOIRE APPEL GLOBAL 2012Ce manque de financement a constitué une contrainte très sérieuse dans pratiquement tous les secteursd’intervention, bien qu’à des degrés divers.Ce manque de ressource a particulièrement affecté la réponse humanitaire dans la région du MoyenCavally où la zone comprise entre Guiglo et la frontière du Libéria vers Toulepleu et Zouan Hounienavait pourtant été déclarée en avril zone d’urgence.A l’heure actuelle, alors que des milliers de personnes déplacées internes et de réfugiés retournentdans ces mêmes zones, la couverture par les acteurs humanitaires demeure insuffisante pouraccompagner ces retours, apporter assistance et protection aux plus vulnérables, et contribuer à laréhabilitation de milliers de maisons détruites et restaurer des services sociaux de base tels que lasanté, l’éducation et la fourniture d’eau potable.Dans cette région où l’accès à la terre et aux ressources ont généré des problèmes graves entre lescommunautés depuis plusieurs décennies, une réponse humanitaire inadéquate pourrait avoir uneincidence négative sur la situation humanitaire et raviver indirectement de nouvelles tensions.16
2. <strong>2011</strong> en revue2.5 Revue de la coordination humanitaireL’ensemble de la structure de coordination humanitaire (clusters, inter-cluster, HCT, Forumd’information humanitaire) a été progressivement réactivée en Côte d’Ivoire à partir de janvier <strong>2011</strong>au niveau national et régional, principalement à l’ouest du pays, la zone qui demeure la plus affectéepar la crise post-électorale 4 .Dix clusters ont été mis en place au niveau national : Abris/NFI, WASH, Education, Logistique,Nutrition, Protection (avec sous-clusters : protection de l’enfance, VBG, cohésion sociale), Santé,Sécurité Alimentaire, Relèvement précoce et CCCM. En termes d'outils de travail, la plupart desclusters ont développé des termes de références spécifiques applicables au contexte. Ils ont en outreélaboré des documents stratégiques, des outils de suivi et d'évaluation, etc. pour une meilleureorientation des membres.Initialement, le rythme de rencontres des clusters comme pour la plupart des autres mécanismes decoordination a été hebdomadaire pour permettre une bonne coordination et circulation del’information. Mais dès le mois de juillet, les réunions sont devenues bimensuelles tant au niveaunational que dans les régions. Le niveau de participation aux réunions des membres du cluster, ycompris les ONG et les points focaux gouvernementaux est devenu généralement bon. Il traduit ainsiune meilleure collaboration existante entre les autorités, les membres du Système des Nations Unies(SNU) et les autres partenaires.A l’ouest, zone prioritaire d’interventions humanitaires, les réunions des clusters ont lieu dans tous lessecteurs comme à Abidjan. Un groupe « Retour » travaille activement à l’amélioration de la collectedes données, leur traitement et analyse, la circulation des informations et le suivi des actions deréponse par secteur. Des réunions de coordination regroupant les acteurs humanitaires autour del’autorité régionale se tiennent une fois par mois à Man, Guiglo, Duekoué, Danané et Toulepleu.Cependant, les clusters rencontrent des difficultés dans leur fonctionnement. Elles sont liéesnotamment aux changements fréquents des coordinateurs de certains clusters, au manque de personnesdédiées (50% seulement des clusters ont un co-facilitateur et un gestionnaire d’information), au faibleniveau de communication et d’échange d’information entre les clusters, et entre le niveau national et leniveau régional. D’où la nécessité de renforcer les clusters afin de leur permettre de jouer pleinementleur rôle stratégique de collecte et d’analyse de données, de suivi et d’évaluation.OCHA maintient un planning des réunions, une liste de contacts de la communauté humanitaire mis àjour régulièrement. Les rapports de situation, les cartes, les briefings, les différentes matrices de suivi,les comptes rendus de réunions, les rapports d’évaluation et la base de données de qui fait quoi où sontégalement partagés sur le site web : http://ivorycoast.humanitarianresponse.info.La coordination avec les autorités a été formellement mise en place par la création du CNCAH parl’Arrêté Ministériel No 021 du 5 octobre <strong>2011</strong>. Il est présidé par le Ministre d’Etat, Ministre del’Emploi, des Affaires Sociales, et de la Solidarité nationale et composé de représentants desministères concernés par le dossier humanitaire, ainsi que des membres de l’EHP/HCT.Dans cette phase de transition, la coordination avec les autorités sera renforcée en 2012 de manière àmieux intégrer l’Appel global avec le Plan de développement du Gouvernement et les programmes desacteurs de développement. A terme, la responsabilité de la coordination sera transférée auGouvernement.Pour l’année 2012, 10 clusters seront maintenus (Abris/NFI, CCCM, Education, Logistique, Nutrition,Protection, Santé, Sécurité Alimentaire, Relèvement précoce, WASH).4 Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et Médecins Sans Frontières (MSF) participent en qualitéd’observateurs à ces divers mécanismes17