COTE D’IVOIRE APPEL GLOBAL 2012Conseil de Sécurité sur la collecte des données sur les violences sexuelles et la protection de l’enfant,dans l’ensemble des départements du pays.Les zones d’intervention ont été sélectionnées sur base des enquêtes sur la situation de protection, leniveau d’impact de la crise sur la situation actuelle et la présence des personnes déplacées ou descommunautés de retour dans la zone. L’ampleur des conflits fonciers et les évènements pendant lacrise en 2010 et <strong>2011</strong> ont déterminé l’inclusion des zones à risque et vont guider les activitésplanifiées dans lesdites zones.Ciblage des bénéficiairesLe Cluster Protection travaille, pour certaines activités avec les communautés, en sélectionnant cellesciavec les problèmes les plus graves de cohésion sociale, de discrimination et d’incidence deprotection, ainsi que des effectives élevés des PDIs ou déplacés revenus chez eux. Lorsque lesactivités, leur planification et le suivi, ciblent des individus, le Cluster privilégie les personnes ayantdes besoins spécifiques (femmes, enfants, personnes handicapées, personnes vivant avec leVIH/SIDA, victimes de violence, personnes déplacées sans communauté ou perspective de retour)ainsi d’autres groupes et personnes pour qui la planification standard n’atteindrait pas leurs besoins.<strong>2011</strong> a connu 441 cas des violences sexuelles identifiés en Côte d’Ivoire jusqu’en fin août. La fin deshostilités aurait dû limiter le nombre de cas identifiés mais avec l’amélioration des systèmes decollecte et de suivi, c’est possible que le chiffre va continuer à augmenter dans le court terme. Commepour le groupe de travail VBG, l’amélioration du système de collecte pourrait élever les chiffres desbénéficiaires identifiés en 2012, même si la situation s’améliore. De plus, le démarrage des activités deDDR permettra d’identifier aussi d’autres enfants nécessitant des interventions individuelles. Demême, les informations récoltées sur des cas individuels de protection indiquent qu’il y a des cas déjànon identifiés suite à la crise et comme les systèmes judiciaires ne sont pas encore fonctionnels, lenombre de cas prévus en 2012 ne peut pas être estimé.ContraintesLes contraintes relevées pouvant constituer des obstacles à la mise en œuvre des activités sont deplusieurs ordres. La sécurité continue d’affecter l’accès aux zones de travail prioritaires et il esttoujours nécessaire de travailler sur une base de cohésion sociale et de réconciliation avant de pouvoirlancer d’autres initiatives dans les communautés ciblées. L’implication d’autres clusters (en particulierRelèvement Précoce, Santé et Education) dans les activités multisectorielles peut rendre laplanification plus lourde – comme les ressources limitées qui peuvent empêcher le déroulement desactivités planifiées. Des facteurs culturels qui renforcent des tensions inter-communautaires et quidécouragent la dénonciation des cas de violence et en particulier des violences sexuelles, ainsi que lalenteur du redéploiement effectif de l’administration territoriale et de l’implication de l’Etat, la sociétécivile et des leaders communautaires dans les activités humanitaires, demandent des sensibilisations etformations préalables pour plusieurs activités. Finalement, le caractère dynamique de la situation, avecdes retours qui continuent et le phénomène de mouvement pendulaire qui est visible dans l’ouest et àAbidjan, vont demander une flexibilité d’approche pour permettre aux activités de mieux servir lespopulations ciblées.3. Mécanismes de suivi des activités et de la situation humanitaireChaque projet validé par le Cluster Protection engage l’organisation à contribuer à la collecte del’information à travers des outils standards, rapport évaluation à mi-parcours et rapport mensueld’activités du cluster. Chaque activité standard aura un indicateur et les membres vont égalementcontribuer au cours de l’année aux sondages sur la mise en œuvre des stratégies d’inclusion commepour le genre, le VIH/Sida et d’autres besoins particuliers. Le Cluster va mener des missionsconjointes, organisées en fonction du calendrier de mise en œuvre de projets, et les membres étatiquesdu Cluster vont désigner des points focaux gouvernementaux qui participent aux missions d’évaluationet activités d’évaluation des performances.64
4. Le plan d’action humanitaire commun 20124. Cadre logiqueObjectifStratégiqueObjectifSpécifiqueIndicateurActivitésIndicateurActivitésObjectifSpécifique1. Améliorer les conditions de vie et la protection de 100% des populationsciblées y compris les plus vulnérables, les personnes déplacées, les famillesd’accueil et les communautés hôtes en assurant l’accès aux services de baseselon les standards SPHERE.1.1. Assurer la disponibilité de données sur les situations de protection au niveaunational qui soutiennent les actions de plaidoyer et de programmation.1.1.1. 100% des structures en protection identifiés utilisent les mêmes outils d'icimars 2012 et les alimentent mensuellement.1.1.1.1. Mise en place et renforcement des structures étatiques : Formation,équipement, fonctionnement des mécanismes de surveillance, de collecte, degestion et de partage de l'information.1.1.2. Des données sur les situations de protection sur le territoire national sontdisponibles et mises à jour mensuellement en 2012.1.1.2.1. Monitoring de Protection : Collecte, stockage, analyse et partage desdonnées de protection, sur les profils des zones affectés par la crise et rapportagedes cas individuels.1.1.2.2. Mise en place et renforcement des structures communautaires : Mise enplace de comités de veille, d'alerte précoce, etc.1.2. Faciliter l'accès équitable des personnes vulnérables et des survivants deviolence (y compris VBG) aux services de protection (sécurité, légal, médical etpsycho-social) de qualité (en lien avec les clusters Santé, Education, WASH).Indicateur 1.2.1. 75% de structures fonctionnelles sont librement accessibles d’ici fin 2012dans les zones cibles et 75% des structures de protection non fonctionnellesretrouvent leur fonctionnalité d'ici fin 2012 dans les zones cibles.ActivitésIndicateurActivités1.2.1.1. Identification et Référencement : identification des cas d'abus,référencement des cas répertoriés, suivi des cas et de la prestation des services,renforcer des capacités des prestataires des services1.2.1.2. Sensibilisation de Proximité et de masse : sensibilisation sur les questionsde protection et de la disponibilité des services au sein de la communauté (lieuxpublics, lieux de culte, milieu hospitalier, milieu scolaire).1.2.1.3. Plaidoyer auprès des acteurs sécuritaires (étatiques et onusiens) pour lasécurisation des zones et des axes en question.1.2.1.4. Mise en place et renforcement des structures communautaires : renforcerles capacités techniques, matérielles et humaines des structures locales(communautaires et étatiques).1.2.1.5. Formations techniques spécialisées aux prestataires des services.1.2.1.6. Renforcement des capacités des structures étatiques : appui technique etmatériel.1.2.2. 75% de victimes/survivants identifiés ont accès à une prise en charge dequalité dans les zones cibles d’ici fin 2012; 100% des femmes, jeunes et enfantsidentifiées comme survivants des violences ou associés aux forces et groupesarmés et des femmes ex-combattants bénéficient d’une prise en charge médicale etpsycho-sociale; et réinsertion des femmes ex-combattants, y compris accès à lajustice et réinsertion économique.1.2.2.1. Identification et référencement : identification des cas d'abus,référencement des cas répertoriés, suivi des cas et de la prestation des services,renforcer des capacités des prestataires des services.1.2.2.2. Prise en charge/assistance psycho-sociale : suivi des cas individuels etdes initiatives communautaires (centres d'écoute, CFS/SH) - juridique : suivi etaccompagnement des cas individuels (assistance légale) - médicale :référencement, suivi et appui ; cas particulier IDTR/enfants associés : prise encharge temporaire selon les besoins ; enregistrement à l'Etat civil.1.2.2.3. Activités psycho-sociales individuelles : AGR et autres formes deréinsertion ciblée - sensibilisation de masse des communautés pour assurer unaccueil et limiter la discrimination - accompagnement pour assurer le suivi.65