PopulationsciblesNombresCOTE D’IVOIRE APPEL GLOBAL 2012Description / CaractéristiquesRéfugiésFamillesd’accueilCommunautéshôtesPopulationsvulnérables54 000personnes26 000ménages90 000ménages1 560 000personnesCe sont des potentiels rapatriés. Ces Ivoiriens vivent encore dansles pays voisins et pourraient rentrer à n’importe quel moment aucours de l’année 2012. Dans ce cas, ils devront bénéficier de lamême assistance que les retournés. Leurs inquiétudes sontidentiques à celles des déplacés.Elles représentent les familles qui ont accueilli les PDIs. Laprésence et la prise en charge de déplacés ont rendu vulnérablesces familles. Leurs conditions économiques se sont dégradées dece fait. Elles ont besoin d’être assistées.Ce sont les ménages qui ont accueilli aussi bien les retournés queles rapatriés en attendant que ceux-ci puissent accéder à desconditions de vie acceptables. La mise en place de programmescommunautaires et des services sociaux de base est nécessairepour faciliter la réintégration socio-économique desretournés/rapatriés ainsi que la cohésion sociale dans lescommunautés d’accueil.Ces populations se définissent différemment selon les clusters quidisposent de critères de vulnérabilité propres pour identifier leurscibles. Ce sont par exemple, les enfants, les femmes seules chefsde ménages, les personnes âgées, les personnes vivant avec leVIH, affectés par la crise post-électorale.Mouvements de populationsSelon le scénario développé dans la stratégie de retour, la communauté humanitaire prévoit deuxvagues importantes de mouvements de retour : durant la période des récoltes, octobre et novembre<strong>2011</strong>, et au début de la campagne agricole 2012 (février à mars). Le nombre important de retournésattendu nécessitera une mobilisation particulière d’actions d’accompagnement pour la réinstallation etla relance des moyens d’existence.Les dernières estimations fournies par le groupe de travail sur la gestion de l’information indiquentqu’au 20 octobre <strong>2011</strong>, 186 000 personnes sont encore déplacées à l’intérieur du pays (principalementdans la zone ouest et la zone sud), dont plus de 16 000 sur sites. Le Haut Commissariat des NationsUnies pour les réfugiés (HCR) estime à 182 000 le nombre de réfugiés ivoiriens dans les pays voisins(principalement le Libéria qui accueille à lui seul plus de 156 000 personnes).22
3. Analyse des besoinsDe juin à octobre <strong>2011</strong>, le nombre de déplacés internes sur sites est passé de 70 000 à 16 000. Cespersonnes majoritairement retournées de façon spontanée vivent dans leur milieu d’origine, dans lesrégions du Moyen Cavally et des Montagnes. Selon les dernières enquêtes d’Oxfam, DRC et CARE(rapport du 11 octobre <strong>2011</strong>), de grandes disparités géographiques sont observées entre les endroits oùplus de 90% de la population est retournée et d’autres où des villages entiers restent encore déserts àcause de l’étendue des destructions et de la peur de représailles.En décembre 2010, les violences ont engendré les premières vagues de déplacement surtout dans lazone ouest (Montagnes, Moyen Cavally, Bas Sassandra) et dans la zone sud (essentiellement Abidjan).Des mouvements de retour, d’abord timides, puis de plus en plus prononcés, ont conduit lespopulations à retrouver leurs villes ou villages d’origine. Le groupe de travail de gestion del’information estime qu’au moins 420 000 personnes déplacées internes et 130 000 réfugiés sontretournés à la date du 20 octobre <strong>2011</strong>. Ce mouvement de retour pourrait s’intensifier au niveau despersonnes déplacées internes, alors que selon les enquêtes menées par le HCR auprès de réfugiésivoiriens, les intentions de retour pour les mois à venir ne dépasseraient pas 20 000 personnes. Laplupart des retours spontanés sont dans des zones où les conditions de sécurité, les services sociaux debase et les moyens de subsistance sont acceptables.Cependant, il est également possible que certains retours aient lieu, même si les conditions ne sont pasremplies en raison de la peur de perdre la propriété ou la possession de facto, du fait de l’absence desvrais propriétaires ou par crainte de manquer la récolte imminente. OXFAM, DRC et CARE estimentque ceux qui sont retournés ont été motivés par l’amélioration générale de la situation sécuritaire etpoussés par le manque d’accès à la nourriture, à la terre, et à des activités génératrices de revenus dansles sites de déplacement. Néanmoins, ils sont retournés dans des conditions très précaires, sans l’appuirequis, et comme ceux restés sur les sites de déplacement, ils demeurent très dépendants de l’aidehumanitaire pour restaurer leurs moyens de subsistance.Les retours ne seront pas homogènes. En effet, certaines zones (centre-nord, est et sud) accuseront unediminution substantielle du nombre de PDIs. Pour la zone ouest, différents facteurs tels quel’insécurité, l’existence de moyens de subsistance (même minimes), l’accès aux services sociaux debase, la protection des personnes et la cohésion sociale pèseront fortement dans la décision queprendront les déplacés internes et réfugiés quant à leur retour. Au début du mois d’octobre <strong>2011</strong>, lesélections au Libéria ont entrainé le retour de plusieurs milliers réfugiés ivoiriens dans les zones deToulepleu, Zouan-Hounien et Bin-Houyé.23