COTE D’IVOIRE APPEL GLOBAL 2012Schéma des mécanismes de coordination existants en Côte d’Ivoire (National)Schéma des mécanismes de coordination existants en Côte d’Ivoire (Régional)18
3. Analyse des besoins3. Analyse des besoinsLa crise post-électorale qu’a connue la Côte d’Ivoire de décembre 2010 à avril <strong>2011</strong>, a plongé le paysdans une situation de violence armée qui a généré une crise humanitaire marquée par (i) lesdéplacements massifs de populations des zones de conflits vers les zones plus stables à l’intérieur ethors du pays, (ii) les problèmes de protection et d’insécurité, (iii) la perte de biens et de moyens desubsistance d’une partie importante de la population ivoirienne et, (iv) le dysfonctionnement desservices sociaux de base.Les violences post-électorales ont également occasionné (i) le démembrement des familles, (ii) destueries (environ 4 000 décès selon l’ONUCI), des assassinats, des violences sexuelles (selon le ClusterProtection, 658 cas de VBG dont 325 cas de viols ont été enregistrés de janvier à mai <strong>2011</strong>), (iii) laperte des outils de production des ménages et des petites et moyennes entreprises (PME) / petites etmoyennes industries (PMI), 5 (iv) la destruction et le pillage des édifices publics et privés (environ12 600 habitations 6 ), et (v) la pollution par des REG dans plusieurs localités d’Abidjan.Depuis l’accession au pouvoir du Président Alassane Ouattara, la situation tant sécuritaire que sociopolitiques’est progressivement améliorée. Malgré cela, la Côte d’Ivoire demeure fragile compte tenudes nombreuses séquelles des crises antérieures. Dans la majeure partie du pays, on continue derapporter des attaques sporadiques, des exactions perpétrées par des hommes en armes contre descivils et des représailles sur fonds de litiges fonciers non réglés et de tensions ethniques, surtout dansl’ouest et le sud du pays.Parallèlement aux paramètres sécuritaires, des problèmes comme l’accès à la nourriture, aux soins desanté, à l’éducation, l’eau potable et aux services de base dans plusieurs régions du pays demeurentune préoccupation importante.EducationLa situation d’enlisement causée par la crise dans les zones les plus affectées (notamment l’ouest etsud) a aggravé la déstructuration des institutions et des services publics : au plus fort de la crise, aumoins 1 million d’enfants ont été privés de scolarité et 150 écoles nécessitent une réhabilitation et unrééquipement. Actuellement, selon le Cluster Education, 67 000 enfants sont privés d'une éducation dequalité à cause des attaques et mouvements des personnes avec des conséquences à long terme sur lesystème éducatif.SantéSelon le Cluster Santé, des ruptures d’approvisionnement en médicaments ainsi que des arrêts partielsdes prestations causés par le départ d’une partie du personnel de santé ont été constatés principalementdans l'ouest du pays et à Abidjan. L’initiative de gratuité des soins de santé sans réelles mesuresd’accompagnement a contribué au dysfonctionnement dans le système de santé.Eau/ Hygiène/AssainissementAu niveau de l’hydraulique, au moins 50% des points d’eau collectifs nécessitent une réhabilitation ouune réparation et la remise en route des comités ou services de maintenance. Les destructions depompes et contaminations de puits ont été importantes dans les départements de Guiglo, Bloléquin etToulepleu. L'utilisation des toilettes dans ces zones est aussi un défi, car la reconstruction d'abris estperçue par les populations comme prioritaire sur les latrines. Le Cluster WASH estime qu’environ35% des personnes affectées ont des besoins non couverts pour 2012.5 Données obtenues du rapport d’évaluation rapide des besoins élaboré par le Cluster de Relèvement Précoce,juin-juillet <strong>2011</strong>.6 Données obtenues du Cluster Abris/NFI.19