VILLA FLORA
DP MUSEE MARMOTTAN MONET VILLA FLORA_EMAIL
DP MUSEE MARMOTTAN MONET VILLA FLORA_EMAIL
- No tags were found...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
u pa rcours de l’exposition<br />
Pierre Bonnard, Promenade en mer, 1924<br />
Collection particulière, © Reto Pedrini, Zürich<br />
Dans ce tableau presque carré peint pour les Hahnloser,<br />
Bonnard a réalisé un portrait de famille tout à fait original.<br />
Contrairement à Vallotton, le peintre acceptait rarement<br />
les portraits de commande : il lui fallait l’« aspect<br />
enchanteur » pour se mettre au travail, comme il l’avoua<br />
à Hedy Hahnloser. Or il trouva un jour cette source d’inspiration<br />
dans le bleu gris délavé d’une veste en laine<br />
qu’Hedy avait enfilée pour une sortie en voilier. Préparé<br />
par de nombreuses études et croquis, le projet devint<br />
une ample composition ayant pour cadre une mer agitée.<br />
Les protagonistes – Arthur au premier plan, leur fille Lisa<br />
de dos et Hedy tenant un petit chien un peu à l’arrièreplan<br />
– sont réunis avec un grand naturel.<br />
5 Édouard Vuillard (1868-1940) et les Hahnloser<br />
Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler s’intéressent aussi très tôt aux tableaux d’Édouard Vuillard,<br />
peintre discret et silencieux lié d’une étroite amitié avec Bonnard et surtout Vallotton. Ils découvrent<br />
ses travaux pour la première fois à la galerie Bernheim-Jeune. Reculant devant les prix<br />
déjà élevés, ils se décident d’abord pour des lithographies, art dans lequel Vuillard s’est distingué<br />
notamment à l’occasion de sa collaboration avec la Revue blanche. Hedy admire la « poésie<br />
de l’intimité » qui émane de ses œuvres. Contrairement à Bonnard et Vallotton, l’artiste se laisse<br />
difficilement approcher. Les Hahnloser acquièrent plusieurs de ses œuvres à la galerie Bernheim-<br />
Jeune à Paris, mais aussi à Lausanne auprès de leur représentant Paul Vallotton, le frère du<br />
peintre, qui leur cède notamment le grand tableau La Partie de dames à Amfreville. Souhaitant<br />
un portrait de famille de la main de l’artiste, Hedy se rend à Paris en 1919 avec son mari pour<br />
rencontrer Vuillard. Si ce portrait ne vit jamais le jour, la collection s’enrichit de superbes œuvres<br />
de jeunesse du peintre comme Les roses rouges ou Nu dans le salon rayé.<br />
Édouard Vuillard, Nu dans le salon rayé, vers 1905<br />
Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Winterthur, © Hahnloser/Jaeggli Stiftung,<br />
Winterthur. Photo Reto Pedrini, Zürich<br />
Exécutée en aplats dans le style décoratif caractéristique<br />
de l’esthétique nabie, cette huile sur carton est dédiée au<br />
sculpteur Georges Lacombe qui faisait partie du cercle<br />
étroit des amis de Vuillard. Arthur et Hedy Hahnloser-<br />
Bühler l’ont achetée vers 1918 à la galerie Druet. Avec<br />
cette œuvre est entrée dans la collection l’un des rares<br />
nus peints par Vuillard. L’artiste, qui n’aimait guère faire<br />
appel à des modèles professionnels, s’est peu intéressé<br />
à la représentation du corps humain. Le nu s’intègre<br />
sans transition dans la pièce, dont le décor se fond<br />
lui-même harmonieusement dans les intérieurs tapissés<br />
de papier peint de la Villa Flora.<br />
Musée Marmottan Monet – Villa Flora – Les temps enchantés Dossier de presse 17