Otro enigma en torno a Julián Iñíguez de Medrano: las dos Orcavellas

188 A. GALLEGO BARNÉS
Quoique Médrane donne cet ouvrage pour une vérité constante, & qu'il assure que dans la
Colchide qu'on nomme á présent la Mingrelie, il a effectivement découvert le Tombeau de
la Magicienne Orcavelle, je n'ai pas un assez grand fonds de crédulité pour y ajouter foi;
d'autant plus que dans sa Forét curieuse, l'Auteur parle d'Orcavelle d'une fac.on bien
différente de ce qu'il en dit ici.
Las últimas puntualizaciones de De Castera, su juicio literario de la obra, no parecen
ser las de un literato que añade ficción a la ficción, sino de un traductor, amigo de letras,
que ha gustado de un relato que, según él, merece ser conocido:
Je pense done que tout ceci n'est qu'une revene ingénieuse d'un sc,avant homme qui a voulu
s'agayer. Mon sentiment ne rabaisse point en cela le mérite de l'Ouvrage. D'habitude les
gens ont dit que l'Odyssée étoit un fruit de la vieillesse, mais de la vieillesse d'Homére. On
pourroit diré que ce petit Livre est une réverie, mais une réverie de Médrane; il n'appartient
qu'á peu de monde de rever si agréablement 10 .
Sin embargo, el examen de la Relation no puede considerarse como una traducción
directa del manuscrito de Medrano. En efecto nos encontramos con un texto en el que De
Castera se hace el narrador de los acontecimientos sucedidos a Medrano, el cual aparece
así en tercera persona:
Jule Iniguez de Médrane, genthilhomme navarrois, illustre par son sc.avoir & célebre par
ses voyages dans presque tout l'univers, raconte que s'étant un jour assis prés du mont
Caucase, sur une colline revétue de verdure, il sentit que l'herbe qui étoit sous son dos
s'enfongoit. II l'écarta & vit qu'elle couvroit un trou de la largeur du corps d'un homme. A
ce trou aboutissoit un escalier taillé dans le roe. Médrane, naturellement curieux,
s'imagina que c'étoit lá un souterrain qui renfermoit peut-étre quelque rareté ou quelque
trésor, & il résolut d'y descendre. Pour cet effet il alia chercher une lanterne, & suivi d'un
fidéle serviteur, il revint bientót aprés á l'endroit qu'il avoit exactement remarqué 11 .
Este tipo de redacción se prosigue hasta la relación del descubrimiento por Medrano
de un manuscrito en griego. Este manuscrito que según De Castera pretende haber
encontrado Medrano en un sepulcro, contiene una confesión, en primera persona pues, de
una bruja Orcavella, quien después de evocar rápidamente su vida de sacamantecas,
ogresa y vampiro, refiere la triste historia de sus amores.
A partir de ahí podría tratarse de una traducción fiel del texto de Medrano, cuando lo
que antecede corresponde a todas luces a una relación atribuible a De Castera, que se
inspira ya del manuscrito hallado en la Abadía de Chátillon ya de elementos sacados de
la segunda parte de la Silva curiosa.
En efecto si cotejamos este relato introductor con los datos contenidos en la
miscelánea, comprobamos que coincide con elementos contenidos en las piezas
10 Relation, Préface.
11 Relation, pp. 2-3.
AISO. Actas III (1993). Andrés GALLEGO BARNES. Otro enigma en torno a Julián Iñí...