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Dossier Dossier 15% formation scolaire Education nationale (hors MFR) 24% Préparer un métier 8% Non réponse 12 l e L i e n • ➔ ORIENTATION : ACCOMPAGNER UN PROJET ➔ ORIENTATION : ACCOMPAGNER UN PROJET 30% Apprentissage (hors MFR) 17% Autres d é c e m b r e 2 0 1 1 Le devenir des élèves de MFR au sortir des classes de 3 e de l’enseignement agricole 50% des jeunes de 3e de MFR poursuivent leurs études dans l’enseignement agricole 14% Goût pour la nature, le vivant, le rural 43% Difficultés scolaires Les motivations d’entrée dans l’enseignement agricole en classe de 3 e 2% Par défaut SOURCE : ONEA (Observatoire National de l’Enseignement Agricole - Rapport 2010) 5% Apprentissage (en MFR) 3% formation scolaire Agriculture (hors MFR) Prescripteurs de l’orientation des élèves vers les classes de 3e de l’enseignement agricole agricole 41,1% Familles 15,4% Autres 39% formation scolaire Agriculture (en MFR) Effectifs de 4e 3e dans les différentes composantes de l’enseignement agricole en 2009 Enseignement public 1 682 UNREP* 90% Enseignement catholique 2 974 9 407 *Centres *Centres de de formation formation professionnelle professionnelle privés privés 16 982 MFR des élèves (ou des parents) sont satisfaits a posteriori de cette orientation vers l’enseignement agricole, et citent notamment : ◗ Une réconciliation avec l’école ◗ Un enseignement plus concret ◗ L’apport des stages ◗ Des formateurs à l’écoute ◗ L’ambiance de l’internat 0,2% Conseiller principal d’éducation 3,6% Professeur principal 7,9% Principal collège 8,1% Connaissances et camarades 10,9% Conseiller d'orientation 12,8% Elèves INFOGRAPHIE: D.BERNARD
considèrent que l’école apprend aujourd’hui insuffisamment aux jeunes à faire des choix d’orientation et ne les prépare pas assez au monde du travail » et « 40 % des salariés qui souhaitent changer d’orientation ne savent pas à qui s’adresser » (1) . CONSTRUIRE SON PROJET C’est dès le collège que les jeunes dessinent leurs premiers projets d’orientation. Sans remettre en question le collège unique instauré en France en 1975 et l’acquisition du socle commun de compétences et de connaissances, les jeunes intéressés par la découverte du monde de l’entreprise peuvent désormais explorer de nouvelles voies dès la 4 e et plus encore en 3 e grâce à un accompagnement personnalisé (module d’alternance, atelier de découverte des métiers et des formations, découverte professionnelle de 3 à 6 heures en 3e…). Qui dit collège unique ne veut pas dire uniforme. Preuve en est, dans l’enseignement agricole, l’attrait pour les classes de 4 e -3 e , qui scolarisent environ 30 000 jeunes. Les MFR qui sont les seules à proposer des formations par alternance de cette nature (22 semaines de stage par an) pour des jeunes dès l’âge de 14 ans, constatent la forte demande des familles pour d’autres voies que celles aujourd’hui offertes par le collège. Les jeunes qui choisissent les Maisons familiales aspirent à être actifs, créatifs et ne s’estiment pas assez valorisés par l’école. Ils ne sont pas pour autant en situation d’échec mais davantage en recherche de sens. Il ne s’agit pas de se préparer grâce aux stages à l’exercice d’un métier mais de valoriser ses goûts et ses aptitudes, de prendre confiance en vue de construire progressivement son projet. Dans son rapport sur les 4 e -3 e (2), l’Observatoire national de l’enseignement agricole, explique la réussite de cette pédagogie centrée sur les projets en raison de multiples facteurs propres à l’enseignement agricole : la pluridisciplinarité, le suivi individualisé des jeunes, le travail transversal des équipes pédagogiques autour de projets globaux, la proximité avec le milieu professionnel et les acteurs locaux ou l’implication des parents… Il insiste sur « l’espace éducatif propice à la construction d’un projet scolaire et professionnel ». L’Observatoire révèle un lien capital entre ces classes de 4 e -3 e avec les autres filières professionnelles au sein de l’établissement, un vecteur important de « projection et d’orientation active ». À l’orientation, les MFR préfèrent sans doute le terme d’accompagnement au projet. Que ce soit avec des adolescents en 4 e ou 3 e , ou encore en seconde professionnelle, avec des jeunes déjà engagés dans une voie spécifique ou avec des adultes en formation continue, les MFR ont pour O R I E N T A T I O N UN PLAN POUR LUTTER CONTRE LE DÉCROCHAGE Le plan « Agir pour la jeunesse » a fait de la lutte contre le décrochage scolaire* une priorité nationale et invite les acteurs de l’éducation, de la formation et de l’insertion des jeunes à agir ensemble, au sein de plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs. Ce plan renforce le rôle de pivot des Missions locales dans l’accompagnement des jeunes en difficulté d’insertion professionnelle et en situation de décrochage scolaire. Il fait suite aux travaux engagés par la Commission européenne sur les jeunes qui quittent le système scolaire sans qualification ou avec une très faible qualification. Pour 2020, l’Europe a fixé la priorité de ramener le taux d’abandon scolaire en dessous de 10 % (14,4 % en 2011). Ces orientations ont été inscrites dans la loi sur l’orientation tout au long de la vie de 2009 qui stipule que pour les jeunes de 16 à 18 ans, sans diplôme et sans emploi, il y a une obligation nouvelle prenant la forme d’une exigence de suivi et d’organisation permettant qu’aucun d’entre eux ne soit laissé hors de tout système de formation, d’insertion et d’accompagnement vers l’emploi. Chaque établissement de formation doit transmettre les coordonnées de ces élèves-là. vocation d’accompagner chaque personne en formation dans ses projets et son parcours. Elles travaillent sur la connaissance de soi, l’autonomie, la responsabilité, les rencontres, les bilans individuels… C’est sur ces bases solides, que des projets choisis, mûris, construits, peuvent s’élaborer et réussir… n (1) Développement de l’orientation professionnelle tout au long de la vie, Rapport de Françoise Guégot (députée), décembre 2009. (2) ONEA : Les classes de quatrième et de troisième dans l’enseignement agricole en question, Rapport 2010. Pour répondre à cette obligation, le gouvernement a décidé de mettre en place un outil informatique pour répertorier les décrocheurs : le Système Interministériel d’Échanges d’Information (SIEI) alimenté par différentes bases de données. Le conseil d’administration de l’Union nationale des MFR a créé un groupe de travail pour réfléchir à la politique d’accompagnement et de suivi des jeunes en formation. n P. G. * Le décrochage scolaire est l’arrêt d’études avant l’obtention d’un diplôme. l e L i e n • d é c e m b r e 2 0 1 1 13
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