Le Lien 337

Les MFR forment les jeunes Marocains sur le plan technique mais aussi sur la
formation humaine et citoyenne. « L’alternance permet des choses inattendues et
conduit à créer sa propre activité », explique Miloud El Ktaibi, directeur de l’Union
nationale des MFR. « Nous conduisons un combat contre la rue, contre l’exode et
pour l’agriculture et le développement des territoires ». (PHOTO MFR Ouled Said)
passent alors un diplôme de
spécialisation professionnelle
reconnu à la fois par le ministère
de l’agriculture et de la
formation professionnelle. Enfin
une troisième année, appelée
« année d’insertion » permet au
jeune de travailler à son projet
professionnel (installation,
salariat, projet coopératif…) en
rendant une production écrite et
en allant se former dans d’autres
lieux de stage. En proposant
ainsi une formation générale et
citoyenne associée à la formation
professionnelle, les MFR parviennent
à leurs fins : soutenir
les jeunes, maintenir leur engagement
dans la formation pour
leur permettre de construire
un projet professionnel qu’ils
ont choisi.
Aujourd’hui les MFR sont
des associations de proximité
reconnues dans le paysage
rural pour leur travail auprès
des jeunes et des familles. Le
trophée d’encouragement reçu
lors du salon de l’agriculture
marocain en 2011 en témoigne.
Elles ont été désignées comme
« associations de l’année ».
L’Union nationale a le rôle
essentiel de développer les MFR
sur le plan quantitatif mais aussi
qualitatif. En partenariat avec
les MFR d’Aquitaine et l’Union
nationale, la jeune Union marocaine
encore fragile souhaite
institutionnaliser ses relations
avec l’État pour assurer la
pérennité des associations dans
un contexte politique nouveau
depuis les dernières élections
législatives. Elle organise à ce
dessein un séminaire en avril
prochain sur le thème de la place
des MFR dans les politiques
agricoles nationales et leur rôle
dans les territoires.
Sabine Berkovicius n
TELEX
A F R I Q U E
Projet
Pour que les
MFR puissent
assurer la formation des jeunes au
Tchad, en République centrafricaine
et au Cameroun, une volonté
politique des gouvernements
est nécessaire. Organiser des
rencontres dans chaque pays et
entre les pays d’Afrique centrale
autour de la formation agricole
et rurale devrait faciliter cette
dynamique. C’est ce que va
permettre un nouveau projet financé
par le Comité français pour la
solidarité internationale et l’Agence
française de Développement.
Formation
Les directeurs et présidents des
Unions des MFR d’Afrique de
l’Ouest (Bénin, Burkina Faso,
Mali, Sénégal) se sont retrouvés
à Bamako au Mali en session de
formation pendant 5 jours. Les
responsables de ces Unions ont
ainsi mieux appréhendé comment
communiquer sur leur mouvement
et avoir des éléments pour
construire un argumentaire pour
des actions de plaidoyer auprès des
partenaires techniques et financiers
nationaux et internationaux.
A S I E
Cambodge Les
trois
quarts du pays ont été submergés
par les eaux. Les inondations,
les pires connues depuis dix
ans, ont provoqué la mort de
247 personnes. L’ONU avance le
chiffre de 1,2 million de personnes
touchées sur une population de
près de 15 millions. Un tiers des
surfaces cultivées en riz sont
détruites selon le ministère de
l’Agriculture qui craint que son
objectif d’un surplus de 3 millions
de tonnes destiné à l’exportation
cette année ne puisse être atteint.
A M É R I Q U E
Brésil
Une mission des
MFR de Rhône-
Alpes s’est rendue fin novembre
dans le sud Brésil dans le cadre
du partenariat avec l’ARCAFAR
Sul, fédération des CFR (nom
donné aux MFR au Brésil). Au
programme, rencontres des
secrétariats à l’Éducation des
États de Santa Catarina et du
Parana pour aider les CFR à être
mieux reconnues et séances de
travail sur la diversification des
formations dans les CFR. Après la
visite d’une délégation brésilienne
dans les MFR de Rhône-Alpes en
octobre, cette mission renforce
les liens partenariaux entre les
MFR des deux continents.
TRIAC-LAUTRAIT, OCTOBRE 2011. Les MFR de Charente ont
rassemblé 140 jeunes de Seconde pour une journée Solidarité, à
Triac-Lautrait. Ateliers, jeux, témoignages, débats sur le thème des
échanges et des mécanismes d’interdépendance et de la solidarité
internationale comme facteur de changement social… Cette journée
avait pour objectif de permettre aux jeunes de s’engager dans le
partenariat que les MFR de Charente ont noué avec les Centres
de formation et de promotion rurale au Tchad. Un projet financé
notamment par l’Agence française de développement, venue sur
place, apprécier cette journée exceptionnelle, leçon d’ouverture
au monde et de citoyenneté. n
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