Le Lien 337

groupe de travail « apprentissage
». Objectifs : convaincre
les Maisons familiales qui n’offrent
toujours pas de formation
sous ce statut de développer
l’apprentissage. Plus globale-
A N A L Y S E
ment, il s’agit d’inciter toutes les
MFR à proposer des parcours
de formation sous des statuts
différents (formation scolaire
par alternance, apprentissage,
contrat de professionnalisation,
H U B E R T H O U G N O N : C H A R G É D E L ’ A P P R E N T I S S A G E À L ’ U N M F R E O
❝ Alternance et apprentissage : des valeurs communes ❞
Qu’apporte la loi sur le développement
de l’alternance de juillet 2011 pour les
jeunes et les familles ?
Hubert Hougnon.
Elle a
créé une carte
« Etudiant des
métiers » pour
les apprentis et
pour les jeunes
en contrats de
professionnalisation.
Elle prévoit
la mise en
place d’un service dématérialisé, le portail
de l’alternance, pour faciliter la mise en relation
des apprentis et employeurs et simplifier
les formalités administratives. Elle introduit
encore la possibilité de souscrire un contrat
d’apprentissage ou de professionnalisation
avec deux employeurs dans le cas d’activi-
formation continue, validation
des acquis et de l’expérience)
afin de répondre aux attentes
des jeunes, des familles et
également des professionnels.
Un vaste chantier qui aura des
tés saisonnières. La loi permet surtout de
s’inscrire dans un CFA, dès la rentrée de
septembre, pour trouver avec le CFA son
contrat d’apprentissage. C’est intéressant
car nous savons que la recherche d’une
entreprise demande quelquefois du temps
selon les secteurs professionnels. Enfin, je
signalerai qu’un jeune inscrit dans un bac
professionnel pourra à la fin de la première,
en concertation avec son employeur, s’il
se rend compte que cette formation ne lui
convient pas, rejoindre directement une
terminale CAP.
Les MFR sont des « spécialistes » de l’alternance.
Peuvent-elles conserver leurs
spécificités éducatives et associatives
dans le cadre de l’apprentissage ?
H. Hougnon. Bien sûr ! L’apprentissage
prend en compte le milieu professionnel
comme l’ont toujours fait les MFR.
RépaRtition des appRentis
en MFR paR niveau de
FoRMation* :
n Préapprentis : 10 %
n CAP et niveau V : 43 %
n Bac professionnel
et niveau IV : 39 %
n BTS : 10 %
n 12 000 apprentis
n 130 diplômes
préparés qui dépendent
des ministères de
l’Éducation nationale,
de l’Agriculture, de la
Jeunesse et des Sports
(BPJEPS) ou de la Santé
(Aide-soignant, Auxiliaire
de puériculture…) ainsi
que plusieurs titres de
l’UNMFREO inscrits
au Répertoire national
de la certification
professionnelle.
Photo : MFR ST-MARTIN-EN-HAUT
conséquences importantes dans
le fonctionnement des Maisons
familiales rurales dans les prochaines
années !
Patrick Guès n
Il revient donc à chaque équipe éducative
d’établir des ponts entre les séjours en
entreprise et le CFA de la MFR. D’autre
part, l’ouverture d’une formation par
apprentissage demande un travail de terrain
avec les représentants des branches
professionnelles, le conseil régional, les
élus locaux, les besoins du territoire… des
actions qui sont, par nature, inhérentes au
fonctionnement associatif des MFR. Souvent
encore, le maître d’apprentissage tisse
des liens de proximité avec les parents de
l’apprenti. Ces relations entrent tout à fait
dans le travail que peuvent conduire les
moniteurs avec les familles pour les associer
à la formation. L’apprentissage, comme la
formation scolaire par alternance, permet
tout à fait de mettre en œuvre les valeurs
éducatives des Maisons familiales. n
(Propos recueillis par P. Guès)
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