dossier - Conseil Général du Doubs

dossier
Des activités de proximité
pour un hiver tout Doubs
routes : Viabilité hivernale, une organisation
au service des habitants p 25
n°175 n° 184
Le magazine du Département • décembre 2010
www.doubs.fr
zoom : Un hiver solidaire,
même dans la tempête p 26

éditorial
Décembre…
tout “Doubs” !
Claude Jeannerot,
président du Conseil général,
sénateur du Doubs,
lors des championnats de France
de chiens de traîneaux 2010
aux Fourgs.
Chaque saison nous offre ses couleurs, ses
impressions et ses parfums, comme une
invitation à redécouvrir notre environnement
familier dans un étonnement sans cesse renouvelé.
Nous avons la chance, dans le Doubs, de bénéficier
de paysages variés et pittoresques : il s'offre à
notre admiration. Au-delà il propose de multiples
possibilités d'activités : c’est cette opportunité que
je vous invite à saisir, alors que nos montagnes
s’apprêtent à revêtir leur parure immaculée. Ski alpin
ou nordique, randonnée à raquettes ou en traîneau
tiré par des chiens, luge ou simple promenade à
pied, découverte du patrimoine, de l’artisanat, de la
gastronomie… Vous n’avez que l’embarras du choix,
de Maîche à Chapelle-des-Bois, en passant par la
station-phare de Métabief !
Le rayonnement que nous voulons pour notre
Massif nous incite à consentir d’importants efforts
d’investissement pour moderniser les équipements,
tel le tremplin international de saut à ski, à Chaux-
Neuve, pour aménager des sites d’accueil, comme
le Pré Poncet (ski nordique), pour encourager de
nouvelles pratiques comme le biathlon, dans le
sillage de nos champions olympiques. Le tourisme
assure à notre département une activité économique
appréciable, caractérisée notamment par environ
6 600 emplois directs qui ont l’avantage de ne pas
être délocalisables. Le Comité départemental du
tourisme s’attache à promouvoir des sites et des
offres remarquables par leur diversité. Mais ce
véritable terrain de sport grandeur nature n’est pas
destiné aux seuls touristes : il est accessible aisément
à tous les Doubiens, tout au long de l’année, ne
l’oublions pas !
Depuis 2005, en effet, le Département veille à
développer un tourisme de quatre saisons qui
correspond bien au potentiel de nos territoires.
Si le Haut-Doubs nous vaut une large notoriété,
nos autres “pays” (inscrits dans notre Schéma
départemental de développement touristique),
de Besançon-Loue-Lison à Montbéliard, en passant
par le Doubs central et le Pays horloger, disposent
chacun d’atouts pour composer une offre diversifiée
et riche. C’est à la fois notre devoir et notre volonté
de valoriser notre département.
2 vu du doubs décembre 2010

sommaire
zoom
p 26
Des activités De proximité
pour un hiver tout Doubs
dossier
p 13
un hiver soliDaire,
même Dans la tempête
décembre 2010 vu du doubs
p 05 p 23 p28
04 mémo du mois
05
06
08
10
11
07
08
11
13
28
vie du Doubs
Guy-Louis Anguenot, le chantre
du monde rural
rencontres
• Le temps des marchés de Noël
• La Grange aux Fromages
à Métabief
Actualités
• Bernard Barthod, président
de la Chambre de métiers
• Vincent Philippe,
champion du monde
• Réunions, colloques, séminaires :
La Saline royale, un site idéal
Culture
rencontres
• Fabrice Colin, un auteur en chair
et en os au collège
• Faux et usage de faux :
une exposition du réel au virtuel
• Les Archives départementales
ouvertes sur la ville
Actualités
Un document rare entre aux
Archives départementales
Tourisme
dossier
Des activités de proximité
pour un hiver tout Doubs
Emploi et Insertion
économie
• Fabrice Castro conseille
les collectivités
• À Bians-les-Usiers,
du son plein les yeux
Éducation
23 collèges
Le Conseil général des jeunes
a une nouvelle présidente
Infrastructures
10 Actualités
Le Conseil général reçoit
un Trophée du vélo
25 routes
Viabilité hivernale, une
organisation au service
des habitants
Action sociale
12 insertion
Trois pactes territoriaux
pour de l’insertion sur mesure
20 personnes âgées
• Une Semaine bleue pour réunir
les générations
21 • L’habitat en question
24 santé
L’Établissement français du sang
26 zoom
Un hiver solidaire,
même dans la tempête
30 associations
SOS Amitié, 50 ans à l'écoute
Sport
31 Les rendez-vous
à ne pas manquer
Divers
32 opinions
Les élus s’expriment
34 détente
Recette et énigme
3

mémo du mois
15
C’est, en millions d’euros, le montant des prêts
d’honneur versé par le Conseil général, depuis 2005,
à des porteurs de projets de création, reprise et développement
d’entreprises. Ce coup de pouce a un effet levier indéniable
puisqu’il a permis aux bénéficiaires d’avoir recours à près
de 150 millions d’euros de prêts bancaires. L’intervention du
Département a concerné 4 700 emplois, dont 1 200 créations
nettes et 3 500 consolidations. Les derniers prêts d’honneur
2010 ont été remis le 5 novembre dernier à 23 bénéficiaires
pour un montant de 340 000 €. Ils interviennent dans
des secteurs d’activité aussi variés que le bâtiment,
la plasturgie, la restauration, l’environnement…
31 décembre
Les inscriptions sur les listes électorales
sont recevables dans les mairies jusqu’à cette date.
Après, il sera trop tard ! Trois conditions sont à remplir :
avoir 18 ans, être de nationalité française ou ressortissant
d’un État de l’Union européenne (pour participer
uniquement aux élections municipales et européennes),
jouir de ses droits civils et politiques, et avoir une attache
dans la commune retenue. Les pièces à fournir :
un justificatif de domicile de moins de trois mois et
une pièce d’identité. Le prochain scrutin électoral
concernera le renouvellement de la moitié
des conseillers généraux et se déroulera
les 20 et 27 mars 2011.
www.
inforoute25.fr
Ce site d’informations routières donne l’état de circulation
de nos routes départementales à l’aide d’une carte interactive.
Celle-ci est mise à jour tous les matins à 6h, puis dans la
journée, à 9h30 et 15h, si les conditions évoluent (voir article
page 25). Des agents coordonnateurs du Conseil général
assurent une permanence pendant tout l’hiver sur les secteurs
de Besançon, Montbéliard et Pontarlier, et renseignent le
site. Ce sont pas moins de 264 agents du Conseil général qui
sont mobilisés, et 166 engins de déneigement utilisés, pour
sécuriser le réseau routier du département dont
l’altitude oscille entre 200 et 1 463 m.
Entreprendre
Organisées par Développement 25, agence économique
du Doubs, l’opération Chef d’entreprise pourquoi pas vous ?
permet de recueillir un maximum d’informations en un
minimum de temps. Les rencontres ont lieu les mardis à 18h30 en
présence du conseiller général du secteur. Un film retrace les étapes
de la création ou reprise d’entreprise, et des experts répondent aux
questions des porteurs de projet. Les prochains rendez-vous à noter :
• Jeudi 9 décembre, mairie de Baume-les-Dames, en présence
de Marc Pétrement, conseiller général du canton de Baume-les-Dames,
et Frédéric Cartier, conseiller général du canton de Clerval.
• Mardi 14 décembre, Espace du Marais à Saône, en présence
de Yves-Michel Dahoui, conseiller général du canton
de Besançon Sud.
Tél. 0 805 00 12 25 Internet : www.doubs.org
Courriel : contactcreation@doubs.org
Énergie
Le temps des grands froids arrive… Pensez à
votre consommation de chauffage ! L’Espace
info énergie (EIE) du CAUE (Conseil en architecture,
urbanisme, environnement) du Doubs peut vous aider à
réduire vos dépenses. Ce service, financé en partie par le
Conseil général, la Région, l’ADEME et la Ville de Besançon,
fournit gratuitement des conseils sur tout ce qui touche
à l’isolation et au chauffage de votre habitation, dans
le neuf ou dans l’ancien. Un audit énergétique
peut être réalisé. CAUE, 21 rue Louis-Pergaud 25000
Besançon. Tél. 03 81 82 04 33 (les après-midi).
Courriel : caue25-info.energie@wanadoo.fr
4 vu du doubs décembre 2010

vie du doubs
Guy-Louis Anguenot, prix
Louis-Pergaud en 2003 pour
L'Armoire comtoise.
Guy-louis anGuenot, le chantre du monde rural
Dix ans d’écriture et autant d’ouvrages – nouvelles et romans – à son actif :
Guy-Louis Anguenot est un auteur prolixe, maintes fois récompensé de prix
littéraires. Il compte un large public et de fidèles lecteurs.
Réglé comme une horloge comtoise, il préfère écrire pendant
la mauvaise saison, dans l’ambiance ouatée de l’automne
et de l’hiver … et édite chaque printemps son cru de l’année,
immanquablement un succès en Franche-Comté. En avril dernier,
la parution des Chroniques comtoises n’a pas dérogé à la règle.
Dans ces neuf nouvelles, on suit le Gustave, la Miche ou encore
le père Tiennot, dans un quotidien qui fleure bon le monde rural
et le parler comtois. Guy-Louis Anguenot a dédié son livre à
André Oudet, son “frère d’âme” à qui il doit, presque par hasard,
son entrée dans le monde de l’écriture.
Le peintre disparu lui fit promettre
d’éditer le recueil de 12 nouvelles
concoctées à son intention, « pour
distraire l’ami que la maladie allait
emporter ». Ce fut Mémoires comtoises,
à l’immédiat succès, avec déjà cinq
rééditions au compteur…
Dès lors, ce Bisontin, qui passa son enfance
à Épeugney, décide de délaisser
le tableau noir – il est enseignant en
lettres – pour la feuille blanche. Il vole depuis de succès en succès,
naviguant avec bonheur entre ruralité (L’Armoire comtoise, prix
Louis-Pergaud 2003), roman plus intimiste (Sarah, primé par Arts
et Lettres de France), policiers (Kateline, Drame aux Essarts) et histoire,
son autre passion. Il revendique d’ailleurs le titre d’écrivain
régionaliste et considère, comme l’abbé Garneret, de par sa quête
ethnologique, qu’il rend « son butin au peuple ». Son talent de
décembre 2010 vu du doubs
« C’est en écrivant que
l’on devient écrivain.
On découvre (…) ce que
l’on a en soi. »
conteur allié à une recherche solide et pointue des faits historiques
donne des ouvrages empreints d’une grande émotion et
d’un tel réalisme qu’on imagine que l’auteur a lui-même tâté
des tranchées… à l’instar des Blés moissonnés où une famille de
paysans du Haut-Doubs est pris dans la tourmente de la Grande
Guerre. Les chemins d’honneur qui ont suivi lui ont valu le prix
Comtois de littérature.
Tout en travaillant à son prochain ouvrage dont l’action se situe
autour du lac du Bourget, Guy-Louis Anguenot, soucieux d’explorer
un autre mode de communication,
écrit une adaptation télévisée
de Maleroche, un autre de ses succès
de l’année 2005, avec le scénariste et
écrivain Roger Faindt. À ceux qui lui
demandent conseil, il indique : « Il ne
faut pas être prisonnier d’un canevas.
Je procède ainsi dans mes romans :
il y a crime… et je ne sais pas qui est
le coupable. C’est en écrivant qu’on
devient écrivain, il faut réellement
se jeter dedans, et l’on découvre alors, à travers des images, des
métaphores, ce que l’on a en soi. C’est vraiment extraordinaire »,
conclut-il, tout sourire.
En décembre, Guy-Louis Anguenot dédicacera ses ouvrages dans les librairies
et grandes surfaces du Doubs, et sur des marchés de Noël, comme celui de
Frasne, les 27 et 28 décembre.
5

encontres
De Montbéliard à Besançon en passant par Pontarlier, de lumières en marchés.
le temps Des marchés De noël…
Rues inondées de lumières se reflétant dans les trottoirs mouillés,
effluves de sapin et de vin chaud… et peut-être quelques flocons ?
Les marchés de Noël ont débuté fin novembre un peu partout dans le
Doubs. Il est même possible de rencontrer le Père Noël et ses rennes au
Parc polaire de Chaux-Neuve. À vos traîneaux, prêts…
Pas moins de quatre marchés de Noël
s’égrènent sur les places de Besançon,
à commencer par celle de la Révolution, où
les festivités ont démarré le 27 novembre
autour du clou de l’édition 2010 : une
grande roue de 40 m de diamètre qui assure
un remarquable panorama sur tout
le centre-ville. Serrés autour de la fontaine
scintillante, 70 chalets pleins d’idées cadeaux
côtoient le Bistrot du Père Noël. Dès
le 3 décembre, la place Pasteur reçoit le
marché de Noël des métiers d’art.
10e marché solidaire
Du côté du square Saint-Amour, le dixième
marché solidaire prend ses marques du
8 au 19 décembre : il accueille 40 associations
autour de son hôte d’honneur, le
Cameroun. Il propose, avec l’association
Croqu’Livre, une Nuit du Conte, le 18 décembre
(sur réservation au 03 81 83 25 34).
Le collectif d’artistes Zone Art prendra
le relais sur le square à partir du 20 décembre.
Sur ces trois places, les festivités
se prolongeront – c’est une première !
– jusqu’à la fin du mois. Enfin, la jolie
promenade Granvelle réunit, du 3 au 24,
la Maison du Père Noël et son illustre
locataire, une piste de luge synthétique,
le tout à deux pas de l’hôte d’honneur
2010 : la Pologne et sa quinzaine d’artisans
côtoyant la Franche-Comté et son chalet
de produits régionaux.
De la Louisiane aux rennes de Noël
À l’abri de son temple luthérien, les 24e Lumières
de Noël de Montbéliard accueillent
140 artisans fabricants choisis pour leur
créativité en céramique, poterie et autres
objets de grande qualité. La Louisiane
apporte une touche de chaleur au cœur de
l’hiver, avec ses saveurs épicées et sa musique
colorée. L’Allée gourmande et celle
des Saveurs sucrées sont à recommander
pour leurs dizaines de produits de bouche.
Les animations – du Père Noël en calèche
à la Tante Airie et son âne, en passant par
le Défilé des lumières –, des concerts, une
patinoire en plein air, des expositions, et
d’innombrables surprises ponctueront
tout le mois jusqu’au soir du réveillon
de Noël.
Pontarlier n’est pas en reste : 40 artisans
s’installeront place d’Arçon du 10 au
24 décembre avec leur lot d’animations
musicales et de parades costumées. Pour
la deuxième année, la projection d’un
calendrier de l’Avent sur l’un des murs de
la place se poursuit tout le mois.
Enfin, le Parc polaire de Chaux-Neuve
renouvelle la découverte en famille de la
légende du Père Noël du Risoux et de ses
rennes, de l’étalon tarpan et des chiens
esquimaux : des animations, jeux et quiz
auront lieu tous les mercredis, les week-ends
et durant les vacances (tél. 03 81 69 20 20).
6 vu du doubs décembre 2010

Fabrice Colin, un auteur à l'univers riche, accueilli notamment au collège de Baume-les-Dames.
Fabrice colin, un auteur
en chair et en os au collège
Un écrivain, il faut le savoir, n’arrive jamais
seul. Il traîne avec lui des quantités
d’histoires prêtes à prendre vie. Fabrice
Colin n’échappe pas à cette règle. Cet
auteur explore des univers aussi variés
que la science-fiction, le fantastique,
l’histoire, pour le plus grand bonheur
des adolescents. Très vite, le Centre de
documentation et d’information (CDI)
du collège de Baume-les-Dames – où il
intervenait début novembre – s’est peuplé
de personnages aussi surprenants les
uns que les autres dont il fait et défait les
destins avec brio.
Une invitation bien préparée
« Cette rencontre permet aux jeunes de
découvrir un métier avec ses techniques,
fait observer Édith Mapesa, professeur de
lettres. Ils sont amenés à faire la distinction
entre auteur, narrateur et personnages. »
Dans notre monde de plus en plus virtuel,
ce n’est pas si facile ! Les collégiens ont
donc mis l’écrivain sur le grill en mêlant
leurs interrogations au portrait chinois et
au questionnaire de Marcel Proust.
décembre 2010 vu du doubs
« Nous avons préparé ensemble sa venue
depuis le mois de juin, précise Françoise
Chauvin, responsable du CDI. Un choix
de ses ouvrages a été mis à la disposition
des élèves, avec le concours de la Médiathèque
départementale. Nous avons
travaillé sur sa biobibliographie, visité son
site Internet, recréé des couvertures… »
Des coups de cœur
Cinq autres auteurs, à l’instar de Fabrice
Colin, sont allés à la rencontre des collégiens
dans une trentaine d’établissements
du Doubs. Cette démarche confiée
par le Conseil général à l’association
Croqu’livre s’inscrit dans le prolongement
du salon du livre Les mots Doubs, pour
rapprocher auteurs et lecteurs et encourager
la lecture. « Ces auteurs comptent
parmi les coups de cœur de notre groupe
de lecture », signale Myriam Lemercier,
directrice de l’association, qui recommande
chaque mois des livres sur son site
Internet.
Internet : www.croqulivre.asso.fr
Faux et usage de faux :
une exposition
du réel au virtuel
C’est virtuel mais pas faux ! Les musées
des Techniques et Cultures comtoises,
sous la direction de Philippe Mairot,
viennent de mettre en ligne leur
première exposition virtuelle : Faux et
usages de faux. À travers la taillanderie
de Nans-sous-Sainte-Anne qui a produit
et exporté des outils taillants en France
et en Europe, c’est un voyage à travers
les temps et les mythes qui est présenté
de façon attrayante. De la grande
faucheuse au couperet de la Révolution
française, la faux traverse l’imaginaire
collectif au pas de charge. Mais l’histoire
de la fine lame commence en douceur
voici 5 000 ans avec le développement
de l’agriculture. La taillanderie de
Nans, musée vivant, s’inscrit dans
cette longue tradition fauchée par la
mécanisation au milieu de XXe siècle.
Fort heureusement, des ethnologues ont
recueilli les témoignages, reconstitué les
pratiques et sauvé les mémoires, si bien
que l’exposition virtuelle restitue une
moisson de faits et gestes et conforte les
liens entre hier et aujourd’hui.
La prochaine exposition virtuelle sera
consacrée à l’eau et ses usages. Peu à peu,
les musées des Techniques et Cultures
comtoises vont ainsi constituer une
collection sur les savoirs et pratiques
anciennes. Outre leurs collections et leur
librairie, leur site Internet présente une
mine d’informations d’actualité.
À découvrir sur Internet :
www.musees-des-techniques.org
7

encontres
Barbara Romagnan, conseillère générale de Besançon-Planoise, en visite aux Archives
avec des habitants du quartier.
les archives Départementales
ouvertes sur la ville
Installées au cœur du quartier de Planoise,
à Besançon, les Archives départementales
se veulent transparentes mais pas invisibles.
C’est pourquoi la directrice, Nathalie Vidal,
et ses collaborateurs accueillent régulièrement
des groupes de visiteurs. « Les documents
conservés ici peuvent aider chacun
de nous à découvrir le passé pour mieux
comprendre le présent, fait-elle observer.
En particulier, toute la mémoire du quartier
est rassemblée ici. »
Autant de raisons qui ont donné envie à
Barbara Romagnan, conseillère générale de
Besançon-Planoise, de faire découvrir ces
vastes lieux aux Planoisiens, notamment
aux nouveaux arrivants. « De nombreuses
nationalités sont représentées dans le
quartier, souligne-t-elle, une telle visite
nous donne l’occasion d’échanger, d’évoquer
nos différentes cultures, et de créer
des liens chaleureux, tout en inscrivant les
Archives dans la ville et dans la vie. »
Comprendre l’histoire
En témoigne le groupe conduit par
Christine Lyet, formatrice en français langue
étrangère, dans le cadre de l’Action sociolinguistique
du Centre communal d’action
Un parchemin daté de 944.
sociale (CCAS) de Besançon. « Dans nos
cours, nous abordons tous les aspects
culturels qui facilitent l’intégration des personnes
récemment arrivées en France. »
À l’instar d’Angela, italienne d’origine,
les membres du groupe se sont montrés
« curieux de comprendre l’histoire de la
ville » et « impressionnés par le plus vieux
document des Archives, un parchemin daté
de 944 ». Ce ne sont pas les surprises qui
manquent au fil des 22 km de rayonnages
occupés qui serpentent sur quatre niveaux !
Contact pour une visite des habitants du quartier :
Barbara Romagnan, tél. 06 34 66 37 12
Archives départementales, tél. 03 81 25 88 00
Métabief
La Grange aux Fromages,
vitrine du Haut-Doubs
À Métabief, la Grange aux Fromages
est étroitement associée à l'histoire de
la famille Sancey Richard, dynastie de
fromagers établie depuis 1911. Aujourd'hui,
succédant à son père Maurice, Patrick,
l'aîné, dirige l'entreprise de 10 salariés, avec
le concours de ses frères et de sa sœur. Éric
fabrique le comté, Christian se charge de
l'affinage, Véronique de l'administration. Et
Alice, leur mère, les seconde. « On s'entend
bien entre nous », sourit Patrick.
Avec 300 000 litres de lait provenant de
sept fermes du secteur, la fromagerie
fabrique le comté, le mont d'or, le morbier,
le metsi, le petit sancey, la tome, mais aussi
la serra, le beurre, la crème, les yaourts.
Un film pour tout savoir
Après un premier magasin ouvert en 1968,
la Grange aux Fromages s’installe au cœur
de la station. Ce superbe bâtiment se visite
avec passion. Les caves d'affinage sont
robotisées, les ateliers montrent tout de la
fabrication, les couloirs exposent des outils
du passé… Et dans une salle spécialement
aménagée, un film illustrant les charmes de
la montagne et les saveurs de ses fromages
est projeté sur écran géant.
L'État, l’Union européenne, la Région, le
Département et l’agence économique
du Doubs, Développement 25, ont aidé
l'entreprise dans la mise en place de son
projet. La Grange aux Fromages se visite
comme un musée gourmand, du lundi au
samedi, de 9h à 12h15 et de 15 à 19h, les
dimanches et jours fériés, de 9h à 12h.
La Grange aux Fromages, 2 rue du Moulin
à Métabief. Tel. 03 81 49 02 36.
8 vu du doubs décembre 2010

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12 et 19 décembre
Le Père Noël
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actualités
trophées Du vélo
le conseil général primé
Organisés par le Comité de promotion du vélo et
parrainé par la Coordination interministérielle
pour le développement de l'usage du vélo, les
Trophées du vélo 2010 ont récompensé le dispositif
de vélogardes du Conseil général. Ce trophée a été
remis officiellement lors du Salon des maires et
des collectivités territoriales, le 24 novembre.
Ces Trophées du vélo récompensent les
actions en faveur du développement
de l’usage du vélo, qu’il s’agisse d’actions
déjà réalisées ou d’actions en cours de
réalisation. Trois thèmes étaient à
l’honneur dans l’édition 2010 Choisir le
vélo, des initiatives pour convaincre et
encourager ce choix , Des trajets à vélo
sûrs et facilités ,Vélo et insertion sociale.
C’est dans cette dernière catégorie que le
Depuis 2005, le coureur moto doubien
Vincent Philippe cumule les
grands titres : cinq fois vainqueur du Bol
d’or, il vient de remporter pour la cinquième
année consécutive le titre de
champion du monde d’endurance moto
le 14 novembre, au Qatar. Il a décroché
ce titre avec l’équipe de France officielle
Suzuki Endurance Racing Team » (SERT),
composée de trois coureurs, à l’issue de
cinq épreuves courues dans l’année : 24h
Conseil général s’est illustré au point de
remporter le trophée pour son dispositif
des vélogardes.
Mis en place depuis trois ans sur les
135 km de la section de l’Eurovélo 6
qui traverse le Doubs, ces patrouilles
à vélo ont fait leurs preuves auprès
des usagers, d’avril jusqu’en octobre.
Bénéficiaires de Contrat unique d’insertion
(CUI), les huit vélogardes
Vincent Philippe (à droite) avec l'équipe de France.
vincent philippe remporte
un cinquième titre de champion
du monde d’endurance moto
du Mans et Bol d’Or, en France, 8h d’Albacete
en Espagne, 8h de Suzuka au Japon
et 8h de Doha au Qatar.
Vincent Philippe bénéficie d’un partenariat
privilégié de sportif de haut niveau
avec le Conseil général du Doubs qui suit
de près ses performances. En échange,
le coureur moto poursuit une croisade
en faveur de la sécurité routière auprès
des collégiens du Doubs. Un bel exemple
d’engagement sportif et citoyen !
Anne Héraud-Masson, coordinatrice du dispositif,
Mourad Oukili et Farouk Lalouani qui ont participé
à sa mise en place.
circulent en binôme ou trinôme, informent
et sensibilisent les utilisateurs aux
bonnes pratiques, leur portent assistance
au besoin, tout en assurant une veille permanente
de l’infrastructure. Une mission
de proximité très appréciée du public.
bernarD barthoD,
nouveau président
de la chambre
de métiers
Artisan taxi
bien connu,
Bernard Barthod
a été élu
à la présidence
de la Chambre
de métiers et
de l’artisanat
le 3 novembre, prenant la succession de
Christian Jacquet. Âgé de 59 ans, Bernard
Barthod a fait une partie de sa carrière
professionnelle dans la police. Il préside
l’Union professionnelle artisanale, depuis
2009, et le Centre de formation des
apprentis Hilaire-de-Chardonnet depuis
2010. Enfin, il est aussi membre de l’ordre
international des Anysetiers, organisation
héritière d’une très ancienne confrérie
soudée autour des bienfaits de l’anis et
des valeurs d’amitié et de solidarité. Voilà
qui révèle bien le sens de la convivialité du
nouveau président.
10 vu du doubs décembre 2010

éunions, colloques,
séminaires :
la saline royale,
un site iDéal
Haut lieu d’histoire et de culture,
inscrite au patrimoine mondial de
l’Unesco, la Saline royale d’Arc-et-Senans,
propriété du Département, est aussi un
lieu de rencontres, d’échanges et d’énoncés
de savoirs inscrits dans le présent.
C’est pourquoi, son directeur, Michel
Pierre, souhaite revivifier la vocation d’accueil
et d’organisation de colloques initiée
dès les années 1970 lorsque le site devint
un Centre international de réflexion sur le
futur, ce qu’il est toujours. « Son ensemble
harmonieux de bâtiments inscrit dans
un demi-cercle fermé incite à la concentration
et au dialogue », fait-il observer.
Régulièrement, le monde universitaire,
le ministère de la Culture, l’Institut des
hautes études pour la science et la technologie,
des laboratoires pharmaceutiques,
des multinationales et des PME régionales
choisissent et demeurent fidèles au site.
Des formules d’accueil sur mesure
La Saline royale propose des formules étudiées
sur mesure pour accueillir entre 10 et
900 personnes, en table ronde, assemblée
générale, colloque ou séminaire. La prestation
peut comprendre, au choix, l’assistance
audiovisuelle, la décoration, l’organisation
d’un buffet, d’un banquet, d’un
spectacle, et, bien entendu, des visites guidées
thématiques. L’hébergement est composé
d’une dizaine de chambres récemment
rénovées par l’architecte Jean-Michel
Wilmotte, et d’une vingtaine de chambres
bien adaptées à l’accueil de groupes. Il est
fait aussi appel à l’hôtellerie régionale.
L’immersion dans le site emblématique
un document rare entre
aux archives Départementales
Le 11 décembre, la commune de Quingey
remet aux Archives départementales
une charte d’un intérêt exceptionnel, datée
du 25 juillet 1822, portant le sceau de
Louis XVIII. Cet acte royal autorisait la commune
à continuer à utiliser les armoiries
qui lui avaient été accordées en 1610. « Le
document témoigne de l’ambiance particulière
qui régnait à la Restauration, en
rupture avec la Révolution et le Premier Empire,
explique Nathalie Vidal, directrice des
Archives. On y trouve à la fois des formules
et formes anciennes en usage depuis le
Moyen Âge et des apports plus contemporains,
voire des innovations, comme l’emplacement
du sceau, en bas à gauche. »
décembre 2010 vu du doubs
« Dans l’aménagement de notre nouveau
bâtiment communal, nous avions prévu
un local adapté pour la conservation de
nos archives », rappelle Jacques Breuil,
maire de la commune, conseiller général
et vice-président en charge de l’aménagement
local et du développement durable
des territoires. « Nous avons fait appel
aux Archives départementales qui nous
ont guidé dans la démarche de tri et de
classement. Ce faisant, nous avons pris
conscience de l’intérêt pour les chercheurs
et le public d’avoir accès à un document
aussi intéressant que cette charte, c’est
pourquoi nous avons choisi de la remettre
aux Archives. »
Des capacités d'accueil de 10 à 900 personnes.
de Claude Nicolas Ledoux est un dépaysement
total. « C’est pour nous une autre
façon d’ouvrir la Saline au public, et de
contribuer chaque année à sa vocation de
lieu de recherches et de réflexion », souligne
Michel Pierre.
Offre spéciale : une réduction de 10 % est accordée
aux entreprises pour toute réservation d’une ou
plusieurs salles d’ici à la fin janvier 2011.
Service commercial-colloques, tél. 03 81 54 45 32
Internet : www.salineroyale.com
Courriel : colloques@salineroyale.com
« Cette démarche est représentative de la
collaboration que nous établissons avec
les communes », complète Nathalie Vidal.
La charte de Quingey pourra ainsi être consultée
aux Archives départementales, rue Marc-Bloch à
Besançon (quartier de Planoise). Tél. 03 81 25 88 00
11

insertion
Un stage-tremplin accueilli, voici
quelques mois, par les Maisons
familiales rurales de Pierrefontaineles-Varans
et Vercel, avec l’association
d’aide à l’insertion ADS, était
le fruit d’une collaboration entre le
Département et la Région.
trois pactes territoriaux
pour De l’insertion sur mesure
La création du Revenu de solidarité active (RSA) était assortie de la mise
en place d’un pacte territorial pour l’insertion (PTI), outil d’analyse, de
suivi et de coordination. Le Doubs en a constitué trois pour mieux coller
aux attentes locales.
Vu du Doubs : Quel est le rôle du Conseil
général en termes d’insertion ?
Claude Girard, vice-président du Conseil
général en charge de l’insertion :
La mise en place du RSA a réaffirmé notre
rôle de chef de file. Notre politique en la matière,
détaillée dans le projet Doubs 2017,
repose sur trois principaux engagements :
agir pour favoriser le retour à l’emploi,
soutenir les personnes en leur permettant
d’accéder à leurs droits, mettre l’insertion
au cœur du service public départemental.
Suite à la loi de 2008 pour la création du RSA,
nous avons lancé une réflexion avec nos
partenaires. Le travail accompli a permis
d’établir un diagnostic pointu, canton par
canton, sur les offres d’insertion, la mobilité,
la santé, la formation, la garde d’enfants…
VDD : Pourquoi constituer trois pactes
territoriaux pour l’insertion ?
C.G. : On ne peut pas apporter efficace-
ment la même réponse à des besoins
différents. Les chiffres du chômage et la
situation des 13 000 allocataires du RSA
ne sont pas les mêmes d’un territoire à
l’autre (voir encadré). Il est logique que
chaque PTI, de Besançon, de Montbéliard-Doubs
central et du Haut-Doubs,
en tienne compte. Cela n’empêche pas
d’avoir des actions communes, comme
l’accès au programme de formation de
la Région, le développement de l’insertion
par l’activité économique en milieu
rural, les bilans de santé des bénéficiaires
du RSA, par exemple.
VDD : Le Conseil général peut-il porter
cette responsabilité seul ?
C.G. : Depuis de nombreuses années, le
Conseil général travaille en partenariat.
Nous avons en effet conscience de ne pas
pouvoir tout faire bien tout seul. Pour
chaque PTI, nous nous sommes donc appuyés
sur un réseau de partenaires* et
sur leurs compétences particulières. Nous
sommes tous mobilisés pour réussir ces
PTI qui feront l’objet d’une évaluation et
d’évolutions.
* Pôle emploi, Conseil régional de Franche-Comté,
Centres communaux d’action sociale et leur union
départementale, Mutualité sociale agricole, Caisse
d’allocations familiales, Association pour la formation
professionnelle des adultes, Chambre de commerce
et d’industrie, agence de développement économique
Développement 25, Chambre d’agriculture,
Chambre de métiers et de l’artisanat, Maison départementale
des personnes handicapées, missions
locales, communautés de communes, centres hospitaliers,
centres sociaux, associations intermédiaires,
structures d’insertion par l’activité économique, de
garde d’enfants, de mobilité, de formation, de santé,
de lutte contre l’illettrisme, de logement…
Claude Girard, vice-président,
conseiller général de Besançon
nord-est.
À chaque bassin
d’emploi
sa spécificité
Le bassin de Besançon totalise le
quart de l’emploi franc-comtois.
Sa population est plus jeune et
plus diplômée que la moyenne
régionale. Comme il draine des
salariés hors de son périmètre, le
retour à l’emploi de sa population
rencontre des difficultés. Dans
le bassin de Montbéliard et du
Doubs central, la concentration de
l’emploi dans l’automobile est un
élément de fragilité. La proportion
de demandeurs d’emploi non
diplômée y est supérieure à la
moyenne nationale, le chômage
élevé avec un faible taux de
retour à l’emploi. Le secteur du
Haut-Doubs, enfin, bénéficie de
la proximité de la Suisse ce qui
est un atout ou un handicap
selon l’évolution de la situation
économique générale. Son tissu
de petites entreprises le
rend sensible aux aléas de la
conjoncture économique.
12 vu du doubs décembre 2010

Des activités De proximité
pour un hiver tout Doubs
Au rythme des quatre saisons, le Doubs offre une gamme large et variée
d’activités sportives et ludiques, pour tous les goûts, toutes les générations.
Le sacre de l’hiver s’annonce avec les fêtes de fin d’année, de Maîche
à Chapelle-des-Bois, en passant par Métabief, la station-phare en pleine
métamorphose. Tout est entrepris pour faire de cette saison un festival
d’événements et de sensations dont la notoriété rejaillira immanquablement
sur l’ensemble du département.
décembre 2010 vu du doubs
dossier
13

dossier
Des activités variées
en toutes saisons
« Dans le Doubs, le tourisme se conjugue aux quatre saisons », rappelle
le vice-président en charge des Infrastructures, du Développement
économique, touristique et de l’Agriculture. « Certes, l’hiver est
un temps fort dans le Haut-Doubs. Sa notoriété doit rejaillir encore
davantage sur l’ensemble de notre territoire. »
Vu du Doubs : Quels sont les principaux
axes de la politique touristique du
Conseil général du Doubs ?
Vincent Fuster : Comme nous l’avons affirmé
dès notre projet Doubs 2010, porté
par le président Claude Jeannerot, nous
nous attachons à développer un tourisme
quatre saisons. Avec 6 600 emplois, environ
2 000 entreprises, c’est une activité
économique importante. En juin 2010,
Une façon naturelle de découvrir les grands espaces.
INFO PLUS
le Conseil général a adopté un nouveau
Schéma départemental de développement
touristique qui s’intègre au projet
Doubs 2017. Il définit cinq territoires qui
bénéficient d’actions bien ciblées d’accompagnement
et de promotion. Il s’agit
de Doubs central, du Pays horloger, du
Haut-Doubs, de Besançon-Loue-Lison et
du Pays de Montbéliard. Chacun de ces territoires
dispose d’atouts caractéristiques.
Métabief, station de proximité
« Ma station, c’est à côté, c'est Métabief !»,
rappelle, comme une invitation à l’évasion,
la nouvelle campagne de promotion menée
conjointement par le Syndicat mixte du
Mont d’Or, l'office de tourisme de la station
et le Comité départemental du tourisme.
L'ambition des trois partenaires est de séduire
les skieurs de proximité : de Franche-Comté,
bien entendu, de Bourgogne, d’Alsace et de
Les services du Département travaillent à
les valoriser en étroite concertation avec
nos partenaires institutionnels et avec les
professionnels, avec le concours du Comité
départemental du tourisme (CDT).
VDD : Le Syndicat mixte du Mont d’Or
a opté pour la gestion directe du domaine
skiable, une première depuis la création
de la station en 1979. Quels sont ses
objectifs ?
V.F. : Pour le Doubs, Métabief représente
un produit d’appel fort, tant pour le ski alpin
l’hiver que pour le VTT l’été. Or, cette
station nécessite d’importants efforts de
modernisation. Pour les mener à bien, il
nous fallait avoir la main également sur
l’exploitation. Le marché avec le gestionnaire,
à savoir la société Orex, s’achevait.
Nous nous sommes donc quittés en bon
terme, nous avons d’ailleurs repris quasiment
toute l’équipe de professionnels au
sein du syndicat mixte. Nous allons donc
consacrer des investissements importants
pour que la station opère rapidement
une reconversion. Pour cela, nous devons
garantir un enneigement, mais de façon
raisonnée. D’autres activités indépendantes
Suisse. Les arguments ne manquent pas,
la station réunissant notamment, à moins
de deux heures de route de ces clientèles
trois domaines complémentaires : Super-
Longevilles au caractère familial, Métabief
à la fois familial et sportif, et Piquemiette,
sportif avec une piste noire homologuée par
la Fédération internationale de ski. Et tout ça,
sans déchausser !
14 vu du doubs décembre 2010

de la neige seront développées dans les
deux prochaines années, avec la création
de la Voie verte autour du lac Saint-Point,
par exemple. Dans le cadre du contrat de
station, le Syndicat mixte des deux lacs envisage
la restructuration du centre aquatique
de Malbuisson pour en faire un complexe
de loisirs et de bien-être. Tout cela se fait en
cohérence. [voir l’article ci-contre].
VDD : Justement, comment les nouvelles
attentes des touristes sont-elles prises
en compte ?
V.F. : Depuis quelques années, la clientèle
recherche des activités très variées, des plus
sportives aux plus ludiques, du biathlon
aux balades à raquettes ou avec des chiens
de traîneaux… Le Conseil général a soutenu
les aménagements du stade de biathlon
d’Arçon, et contribué à la redynamisation
du ski de fond avec la création de pôles
d’accueil à la Malmaison, aux Fourgs et au
Pré-Poncet. Le CDT participe à la promotion
d’une offre de loisirs publique et privée très
attractive. Enfin, le nouveau tremplin de
Chaux-Neuve, adapté à l’accueil de manifestations
internationales, renforcera la notoriété
de toute notre offre hivernale.
Forfait mains libres
Nouveauté : la carte skipass (alpin),
nominative et rechargeable, est désormais
vendue sur Internet. Si elle permet d’éviter
les files d’attente, avec le forfait Mains libres
(pour 3 € de plus), inutile d’enlever les moufles,
c’est la puce qui ouvre la voie.
Contact : Syndicat mixte de la station de
Métabief, tél. 03 81 49 20 00
www.jeskieametabief.com
décembre 2010 vu du doubs
méta’ c’est tout en un
Métamorphose en vue
Vitrine du massif jurassien, Métabief va connaître une profonde
métamorphose. Les collectivités locales s’engagent dans un vaste
programme de modernisation de la station et de diversification
des activités.
Méta’, c’est tout à la fois des activités estivales et hivernales… Du ski alpin,
du ski de fond, du snowboard, des randonnées à raquettes… sur un domaine
de 110 ha. Un sacré atout pour toucher tous les publics. Mais si la station-phare
du Doubs est dynamisée par la modernisation du parc immobilier
conduite depuis 10 ans, elle est fragilisée par les aléas climatiques. L’enjeu est
économique, mais aussi social, puisque 120 emplois de saisonniers en dépendent.
[voir l’interview de Vincent Fuster].
Fidéliser la clientèle…
« Pour fidéliser la clientèle hivernale, il faut assurer un enneigement minimum tout
l’hiver », souligne Christian Bouday, conseiller général et président du Syndicat mixte
du Mont d’Or. « Comme nous devons compter avec un sous-sol karstique fragile,
le Conseil général, sous l'impulsion du président Claude Jeannerot, a conduit une
réflexion globale sur la gestion des ressources en eau, bien que ce ne soit pas de sa
responsabilité. Cela a permis d’avoir une bonne connaissance des approvisionnements
potentiels et d’élaborer un projet d’enneigement artificiel respectueux de
l’environnement. Nous utiliserons une eau sans additif : mise sous pression par des
canons, par température ambiante de l’ordre de -1°, elle se transformera naturellement
en neige. Notre objectif est de couvrir à terme 50 % du domaine, en profitant
des premiers frimas de décembre. »
… avec un enneigement assuré
L’eau sera pompée dans la Jugnenaz qui présente un débit élevé (entre Jougne et
Vallorbe). Ce prélèvement ne représentera que 0,4 % du volume de la rivière sur
une année. Le projet prévoit la création d’une réserve collinaire installée au col
du Morond, ce qui en fera un lac artificiel d'une capacité inférieure à 100 000 m2 .
La mise en service interviendra à partir de décembre 2012. « Dans un premier
temps, nous souhaitons assurer l’enneigement de base de Métabief et des
liaisons vers Les Longevilles. Nous renouvellerons aussi les canons à neige du
front de piste, sur 12 ha, précise Christian Bouday. Dans un second temps, nous
équiperons 20 ha sur Super Longevilles et sur les liaisons avec les pistes de
Piquemiette. » De l’eau à l’or blanc, c’est la vie de la station qui en dépend.
Nouvelle actvité en vogue : le snowtubing.
15

dossier
ski De FonD : Le retour aux sources
Les attentes de la clientèle changent,
l’Espace nordique jurassien (ENJ)
aussi. Cette structure qui réunit le Doubs,
le Jura et l’Ain, pour valoriser les atouts
du massif, entend bien négocier ce
nouveau virage, tout en se déjouant des
aléas climatiques. « Nous enregistrons
une baisse de la pratique du ski de fond
mais une progression d’activités comme
la randonnée à raquettes, à chiens de
traîneaux, à cheval, qui échappent souvent
à la redevance, si bien que nos sites sont
déficitaires », analyse le président de l’ENJ,
Jean-Marie Saillard, conseiller général du
canton de Mouthe. « Dans le même temps,
les usagers expriment des attentes : des
itinéraires balisés, des salles hors sac avec
des toilettes, notamment, des activités
nouvelles comme le snowtubing. Pour
nous permettre d’y répondre, et continuer
à investir, nous devons raisonner en
termes d’activités nordiques, d’offres de
services, d’espaces de loisirs. C’est pourquoi
nous avons entièrement revu notre grille
tarifaire et nos objectifs, à l’appui d’une
nouvelle communication. »
De nouveaux bons plans
Les nouvelles formules se veulent
simples et attractives, notamment pour
les familles. Le Pass nordique se décline
INFO PLUS
L’Espace nordique jurassien entend bien le rappeler haut et fort :
avec près de 3 500 km de pistes, depuis Charquemont, dans le Doubs,
jusqu’au plateau d’Hauteville, dans l’Ain, le massif du Jura est bel et
bien le paradis européen du ski de fond.
Des webcams comme si on y était
Chacun des 24 sites nordiques des
Montagnes du Jura est désormais équipé
d’une webcam qui indique en un clin d’œil
l’état des pistes et la météo. Ce qui permet
de choisir sa destination du jour en profitant
au mieux des Pass de l’ENJ. Le Doubs compte
huit webcams : Bolandoz, Chapelle-des-
Bois, Chaux-Neuve (Pré-Poncet), Les Fourgs
(la Coupe), Pontarlier (la Malmaison et le
Un vaste domaine qui s'étend du Doubs à l'Ain en passant par la Suisse.
à la séance, à la semaine, à la saison
(90 € jusqu’au 17 décembre, 100 € après).
Des Pass balade, famille (à partir de deux
adultes et deux enfants, tous au tarif
enfant), tribu (à partir de quatre adultes)
font leur apparition, ainsi que des Miniprix
le mercredi. Autre attrait : si des
formules par secteur perdurent, les
accords de réciprocité permettent de
changer de sites au fil de la saison. Et
même la frontière franco-helvétique
saute… en douceur, grâce à un accord avec
Laveron), val de Morteau (Meix Meusi), et
Charquemont (Combe Saint-Pierre). Une fois
réaménagé, le site du Gounefay (Larmont)
en disposera d’une aussi. Chaque partenaire
et prestataire relaie les webcams. Pour
son domaine alpin, la station de Métabief
dispose de ses propres webcams.
www.doubs.travel
www.espacenordiquejurassien.com
Romandie Ski de fond.
« Parallèlement à cette démarche, nous
souhaitons développer les activités
ludiques toutes saisons et encourager le
retour aux sources du ski de fond, ajoute
Jean-Marie Saillard. Le skating, très sportif,
a éloigné les fondeurs potentiels, c’est
pourquoi nous multiplions les pistes
distinctes pour chaque type de pratique. »
C’est un autre atout du massif du Jura : il
y a de la place et des activités pour tout le
monde et tous les goûts.
La météo des neiges en direct
Le site Internet du Comité départemental
du tourisme a revêtu ses habits d’hiver.
En quelques clics, vous savez tout de la
météo locale et de l’état des pistes,
site par site, en fonction de l’activité que
vous sélectionnez. Les informations sont
suivies au jour le jour. Un coup d’œil aux
webcams les complète utilement.
www.doubs.travel
16 vu du doubs décembre 2010

loisirs norDiques :
des activités à foison
Il n’y a pas que le ski dans la vie ! Il y a aussi la randonnée à raquettes, le
biathlon, les chiens de traîneaux, le GPS Safari… Spécialités qui aiguisent
la curiosité des vacanciers.
Par son relief et ses grands espaces
ouverts, le massif du Jura est sans
conteste le territoire de prédilection des
randonneurs à raquettes. Une pratique de
plus en plus prisée pour goûter à l’atmosphère
ouatée bruissant de rumeurs animales,
sous les effets de manches des épicéas.
Ceux qui souhaitent pimenter leurs
balades de sensations inédites s’essaieront
au ski jœring, tiré par un cheval, dans
une ambiance de Sibérie jurassienne, ou
bien choisiront les balades en traîneaux
avec un cheval comtois ou une meute de
chiens groenlandais.
Sur les traces des champions
de biathlon
Grande exclusivité doubienne depuis
le retour de quatre médaillés des Jeux
olympiques de Turin, en 2006, le biathlon
se met à la portée de tous dans quatre
sites nordiques : Métabief, Chaux-Neuve,
Mouthe et Arçon. La discipline combine
un parcours de ski de fond et des tirs à
la carabine-laser sur des cibles électroniques.
Placées à 10 m, celles-ci passent au
vert quand le tir fait mouche. Et la course
reprend… Cette activité est accessible aux
enfants dès 8 ans et se pratique volontiers
en famille et entre amis.
décembre 2010 vu du doubs
Le GPS Safari accessible à tous
Autre style, autres découvertes : le GPS Safari
invite à la chasse au trésor, à la station
de Métabief, en associant la marche et les
nouvelles technologies. Cette spécialité
comtoise développée par le Comité départemental
du tourisme séduit petits et
grands. On peut chausser, au choix, bottes
de neige, raquettes, ski de fond ou ski alpin,
pour partir à la recherche des indices.
Toutefois, pendant l’hiver, les caches sont
virtuelles et les réponses sont disponibles
à l’office de tourisme. Pour tout savoir,
il suffit de se rendre sur le site Internet
www.gps-safari-doubs.com
Ludique et sportif
Tout aussi ludique, mais plus sportif,
le snowtubing a fait son apparition au
Pré-Poncet et à Rochejean : cette bouée
des neiges se pratique sur des pistes aux
virages relevés. Lâchez prise et partez en
toupie… Vertiges garantis ! Un cran audessus,
le boardercross fait de plus en plus
d’adeptes à Métabief, aux Fourgs, à Entreles-Fourgs.
On peut, bien entendu, préférer un grand
classique en patinant sur les bassins du
Doubs, à Villers-le-Lac, sur le lac Saint-
Point, ou ceux de Bouverans, Frasne…
Avec ce sentiment de glisser hors du
temps. Mais attention aux risques encourus
! Il faut que la glace soit bien
épaisse (10 cm minimum), après plusieurs
semaines de gel, et bien respecter les réglementations
locales.
Entre circonvolutions et arabesques,
courses de fond et de vitesse, toute
la gamme des sensations de glisse se
découvre dans le massif du Jura.
En savoir plus : tél. 0 381 212 978
www.doubs.travel
Pas d’obstacles pour les personnes handicapées
Uniski, dualski, tandem à ski, stabilos,
artski… Les personnes handicapées
ne sont pas en reste en termes
d’émotions ! Plusieurs structures
mettent à leur disposition du matériel,
des moniteurs
et des accompagnateurs bénévoles,
pour de beaux moments de convivialité
et de plaisir.
Le biathlon à la portée de tous.
• Apach’évasion (Pontarlier),
tél. 06 65 14 20 48,
www.apachevasion.com
• Équipages Adam’s (Chapelle-des-Bois),
tél. 03 81 69 14 05,
www.lesequipagesadams.fr
• École du ski français (Mouthe),
tél. 03 81 69 26 15 ou 06 80 22 00 65,
www.esfmouthe.fr
17

dossier
tremplin De chaux-neuve :
place aux champions et aux novices
Un saut à ski de l’irrésistible Jason Lamy Chappuis doit inaugurer le nouveau
tremplin homologué par la Fédération internationale de ski, courant
décembre. Mais trois autres tremplins de 10, 20 et 60 m sont accessibles aux
amateurs de sensations fortes, toute l’année.
C
« ’était un investissement indispensable
pour conforter l’identité du massif
du Jura comme pôle nordique national »,
insiste le président Claude Jeannerot qui
avait donné son feu vert pour la modernisation
du tremplin. Le Conseil général
en est l’un des principaux financeurs, en
effet, avec l’État, la Région, et le Département
du Jura, au côté du Syndicat mixte
de Mouthe, propriétaire du site. Lancée
en juillet dernier, la deuxième phase de
travaux s’est achevée à l’heure dite pour
une grande saison blanche qui accueillera
les 22 et 23 janvier 2011 une spectaculaire
épreuve de Coupe du monde A de combiné
nordique.
117 m pour prendre son élan
L’allongement du tremplin de 27 m, pour
le porter à 117 m, autorise donc l’organisation
de compétitions internationales suivant
les normes établies par la Fédération
internationale de ski. La piste réfrigérée
achève d’en faire un équipement unique
en France. Sa gestion sera prochainement
INFO PLUS
Une provision d’idées pour l’hiver
Avec DziD (prononcer : « des idées »), le
vacancier qui sommeille en chacun de nous
est transporté sur les crêtes enneigées en un
clin d’œil. La nouvelle brochure du Comité
départemental du tourisme recense tous
les bons plans pour profiter des plaisirs
de la glisse sous toutes ses formes, de la
plus douce à la sportive, de la randonnée à
raquettes jusqu’au saut à ski… Des idées de
séjour sont suggérées et toutes les adresses
utiles sont recensées. Mais ce n’est pas
tout ! Cette édition de DziD déploie une
carte panoramique du massif qui permet de
confiée au Centre de ski nordique et de
moyenne montagne de Prémanon qui
dispose déjà d’un tremplin et d’une
piste de biathlon. Place aux champions,
désormais !
Mais que les amateurs plus ou moins
novices, notamment les vacanciers et
les scolaires, se rassurent : le site, avec
Le tremplin de Chaux-Neuve a pris une dimension internationale.
situer rapidement les sites et les activités
proposées. Et pour les Internautes, de
plus en plus nombreux, les articles sont
émaillés de flash-codes qui renvoient à des
informations complémentaires sous forme
de vidéos, de commentaires audio MP3, etc.,
accessibles via un téléphone portable
et le site www.doubs-tourisme.mobi
DziD est disponible sur simple appel
téléphonique au 03 81 21 29 99,
par courriel : cdt@doubs.com,
ou via Internet :
www.doubs.travel rubrique Publications.
ses nouveaux bâtiments fonctionnels et
confortables, leur demeure accessible.
Jérôme Panier, moniteur de ski, les accueille
hiver comme été, sur l’un des trois
tremplins voisins destinés à l’initiation et
au perfectionnement. Attention, prêt ?
Stade de saut à ski, tél. 06 81 53 46 47.
18 vu du doubs décembre 2010

Une ville en fête
et en lumière
Marché de Noël
PLACE DE LA RÉVOLUTION
27 novembre 24 décembre
Marché de Nouvel an
PLACE DE LA RÉVOLUTION
26 novembre 31 décembre
Marché de Noël des métiers d’art
PLACE PASTEUR
3 30 décembre
Noël d’ici et d’ailleurs
PROMENADE GRANVELLE
3 24 décembre
Marché de Noël solidaire
SQUARE SAINT-AMOUR
8 19 décembre
Zone Art version Noël
SQUARE SAINT-AMOUR
20 31 décembre
INFORMATIONS : 03 81 80 92 55
Offi ce de Tourisme et des Congrès de Besançon
COMMUNICATION DE L’OFFICE DU COMMERCE
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personnes âgées
Grands-mères gâteau
et… couture
Autour de Jeannette, un groupe de
10 enfants, en charlotte et tablier
blancs, touillent jaunes d’œufs et
chocolat fondu. Ils ont de 3 à 10 ans
et se montrent ravis de mettre la
main à la pâte. Ils préparent le goûter
qui doit réunir vers 16h enfants
et retraités après une après-midi
de rencontres théâtralisées avec la
comédienne Nathalie Beuchot, du
théâtre du Papegai.
Dans la salle d’à côté, Annette donne
un cours de couture. Chacun dessine
son motif et brode son napperon.
Pour Océane, Brice et les autres, passer
le fil dans l’aiguille, faire le nœud,
ne pas se piquer, ce n’est pas facile…
Couturière de profession, jeune retraitée
de Vaudrivillers, Annette a la
patience et le doigté requis. « Ça me
fait plaisir de donner de mon temps
aux petits, de leur montrer comment
réaliser des choses eux-mêmes. »
C’est pour les mêmes raisons que
Jeannette, qui a tenu un restaurant
pendant 40 ans, a décidé de participer
aux ateliers intergénérationnels
mis en place par le CLIC et le centre
de loisirs du Centre communal d’action
sociale de Baume-les-Dames.
« Les mamans n’ont pas toujours le
temps de faire de la pâtisserie avec
leurs enfants. Ils savent maintenant
faire la tarte aux pommes, la soupe
au potiron, la mousse au chocolat. »
De quoi épater et régaler leurs
parents.
une semaine bleue
pour réunir les générations
Favoriser les solidarités de proximité et les relations intergénérationnelles,
tel était, cette année, le thème de la Semaine bleue dans le Pays
Doubs Central.
Bien vieillir dans le Pays du Doubs Central,
c'est le programme d’actions que
vient d’entamer l’Espace Seniors, Centre
local d’information et de coordination
(CLIC), basé à Baume-les-Dames. « Ce programme
expérimental sera développé
pendant trois ans avec des partenaires
nationaux, régionaux et locaux. Il est lauréat
du concours national Atout Soleil »,
fait remarquer Françoise Marin, responsable
de coordination du CLIC aux côtés
du président Philippe Lecuyer. « Nos actions
s’articulent autour de trois axes : la
mise en place d’ateliers qui favorisent les
relations entre les générations : jardinage,
menuiserie, cuisine, couture… La création
de réseaux de retraités pour encourager
les solidarités de proximité et la transmission
de savoir-faire. Enfin, la prévention de
la santé à tous les âges de la vie. »
Un film documentaire
pour témoigner
Manifestation nationale annuelle, la
Semaine Bleue a fourni l’occasion de répondre
à la question conviviale et dyna-
mique qui résume le programme triennal :
« Jeunes et moins jeunes, qu’avez-vous envie
de faire ensemble ? » Plein de choses,
apparemment ! Du 18 au 24 octobre, des
temps d’échange, des activités entre aînés
et petits, des sketches, des goûters, des
jeux, ont été proposés à des retraités du
secteur et à des enfants du centre de loisirs
de Baume-les-Dames.
« Pour faire profiter largement de notre
expérience, nous avons souhaité qu’un
film documentaire soit tourné. Nous
avons donc fait appel à un réalisateur
professionnel, Kim Nezzar, de Besançon.
Ce film sera projeté dans divers lieux auprès
de divers publics : scolaires, élus, etc. »,
conclut Françoise Marin.
Espace Seniors, CLIC du Pays du Doubs Central,
centre Barbier, à Baume-les-Dames.
Tél. 03 81 84 38 78
Les relations entre les générations sont au
cœur du projet développé par l'Espace Seniors
de Baume-les-Dames pendant trois ans.
20 vu du doubs décembre 2010

Les générations cohabitent et dialoguent aux Hortensias (Besançon).
l’habitat en question
Face au vieillissement
Les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses et vivent de plus
en plus longtemps. Leurs attentes et leurs besoins évoluent. L’habitat
s’adapte-t-il à ces nouvelles donnes ?
D
« epuis longtemps, la France se prépare
au vieillissement de sa population
mais les plans successifs en direction
du grand âge, depuis la canicule de 2003,
prennent peu en compte les questions de
logement », constatait récemment Jean-
Pierre Monnier, président de la commission
Habitat du Coderpa (Comité départemental
des retraités et des personnes
âgés). Associé à l’IRV (Institut régional
du vieillissement), cette instance a invité
notamment élus et professionnels de
l’habitat et de la gérontologie à se pencher
sur le sujet lors d’un colloque organisé à
Valdahon, en octobre : Parcours de vie et
habitat : anticiper, adapter et innover.
Encourager la diversité
Différents intervenants ont éclairé ce sujet
qui touche à la fois à la liberté individuelle
et à l’évolution de la cellule familiale, à la
santé et au patrimoine… Vu du Doubs y
reviendra ultérieurement.
décembre 2010 vu du doubs
« Tout le monde doit se mobiliser pour
anticiper, adapter et innover en la matière
: non seulement les collectivités et les
structures partenaires sur le terrain, mais
aussi les individus, les familles, les bâtisseurs…
», soulignait Jean-Marie Bart, viceprésident
du Conseil général en charge
des Solidarités, et président du Coderpa.
Du domicile à la maison de retraite, différents
choix d’hébergement sont possibles,
comme en témoignent des initiatives
menées dans le Doubs (voir ci-contre).
Au rang des priorités des personnes âgées
elles-mêmes – recensées par le Coderpa
– figurent : l’accessibilité et la modularité
des logements, l’intégration dans l’espace
social, la possibilité de se déplacer, l’accès aux
services et aux commerces. « La diversité des
formes d’habitat doit être encouragée afin
de respecter au mieux les choix de vie des
personnes âgées, en associant commodités,
sécurité et plaisir », confirmait Christian
Demouge, vice-président du Coderpa.
L’espace Quentin (Sancey-le-Grand)
compte 17 appartements indépendants.
Locataire à l’espace
Quentin
À Sancey-le-Grand, l’espace Quentin a
accueilli ses premiers résidents. Baptisée
« Résidences et Services », cette maison
rurale de 17 appartements indépendants
pour retraités s’intègre à un projet
immobilier global situé au cœur du bourg.
Il réunira, à terme, une salle d’animation,
un pôle médical, une annexe notariale,
des services sociaux et des activités
commerciales. En cédant le foncier pour
cette réalisation, le Conseil général a voulu
soutenir une initiative privée exemplaire
pour ses qualités et son originalité
environnementale comme résidentielle, et
génératrice d’emplois.
Reconversion de la caserne
Vauban
À Besançon, à proximité du centre-ville,
le site de la caserne Vauban va devenir un
écoquartier intergénérationnel. Organisés
autour d’espaces et équipements publics,
les bâtiments vont être réhabilités dans
un souci d’adaptabilité et de sobriété
énergétique. 650 logements accueilleront
jeunes couples, familles, étudiants et
seniors. La solidarité de voisinage devrait
être favorisée.
Juniors et seniors,
une même résidence
Au logement-foyer des Hortensias, dans le
quartier Planoise, à Besançon, est menée
une expérimentation intergénérationnelle.
Des jeunes volontaires donnent un peu de
leur temps aux résidents en échange de la
gratuité des charges d’un logement dans
l’établissement. Chaque génération se
découvre des choses à apporter à l’autre.
21

À Métabief, station du Mont d'Or,
une fromagerie artisanale et familiale
vous invite à la découverte du terroir
COMTÉ, MORBIER, RACLETTE, MONT D’OR, LE CERNOIS,
LE METSI, LE P’TIT SANCEY & PRODUITS RÉGIONAUX
Visite gratuite
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des fromages
Nouveau
Salle de projection
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Du lundi au samedi
de 9 h à 12 h 15 et de 15 h à 19 h,
les dimanches et jours fériés de 9 h à 12 h.
Fermé le 25 décembre et le 1 er janvier.
Visite libre tous les jours pendant
les horaires d’ouverture du magasin.
TÉL. 03 81 49 02 36
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À MÉTABIEF, 2 RUE DU MOULIN

collèges
le conseil Général Des jeunes
a une nouvelle présidente
La troisième assemblée plénière de l’histoire du Conseil général des
jeunes s’est réunie à la Saline royale d’Arc-et-Senans, le 3 novembre
dernier. Cette première prise de contact a permis l’élection de la
nouvelle présidente : Lauren Fleurot.
Le prestigieux site classé à l’Unesco accueillait
la première réunion de cette
troisième assemblée de 90 conseillers
généraux juniors, titulaires et suppléants,
fraîchement élus dans 45 établissements
du Doubs. Choix judicieux puisqu’une
bonne partie d’entre eux découvraient le
site en même temps que le fonctionnement
concret de cette assemblée. Pour
se faire une idée plus précise, six anciens
conseillers, dont la présidente Christy Hul,
avaient fait le déplacement. Parmi ces derniers,
Benjamin apprécie les évolutions
par rapport à son époque : « Les documents
sont mieux faits, il y a une présentation
du CGJ, de vrais bulletins de vote… ».
Clémence poursuit : « Les nouveaux élus
nous ont posé pas mal de questions, si on
avait beaucoup de devoirs par exemple.
Mais place aux jeunes, on est de vieux
jeunes maintenant ! » Romane conclut,
avec un peu de nostalgie : « C’est bien que
l’on soit là, il y a deux ans, personne n’était
venu témoigner de cette expérience, de
notre rôle, des projets à mener... »
Faire bouger les choses
Est-ce la présence des anciens ? Toujours
est-il qu’au moment de l’élection du président
de l’assemblée, les 18 candidats ne
manquaient pas d’idées. Avec en commun
l’envie de faire bouger les choses, de faire
évoluer leur collège, de monter des projets
pour les autres, ses copains, son collège,
ceux du département, de prendre des responsabilités
et d’apprendre. Un préprogramme
déjà ambitieux mais fédérateur.
L’urne rendit son verdict. Baptiste Huot, du
collège René-Cassin, de Baume-les-Dames,
fut élu vice-président. Il a tenu à remercier
ceux qui l’avaient élu dans son collège et
dans l’assemblée : « C’est grâce à eux que
je suis là, je vais tout faire pour améliorer
ce qui peut l’être. » Les premiers mots de
Corentin Dexpert, du collège Émile-Laroue,
de Frasne, le second vice-président, allaient
dans le même sens : « Je remercie
tout le monde, c’est assez inattendu, et je
ferai tout pour ne pas décevoir. »
Cette troisième assemblée de l’histoire
part sur de bonnes bases…
Sous la houlette de Rémy Nappey, vice-président du Conseil général en charge de la Citoyenneté,
de la Politique éducative et culturelle, la nouvelle assemblée s'est mise en place avec l'appui
de Philippe Beluche, conseiller général de Marchaux, Noël Gauthier, conseiller général
de Sochaux Grand-Charmont et de Jean-Marie Saillard, conseiller général de Mouthe.
décembre 2010 vu du doubs
Lauren Fleurot, présidente pour deux ans,
et ses deux vice-présidents, Baptiste Huot
(à droite) et Corentin Dexpert.
Lauren Fleurot :
« Être à l’écoute
de tous »
Quelques minutes après son élection,
sous les acclamations de l’assemblée,
et les premières photos officielles, la
nouvelle présidente du Conseil général
des jeunes nous a confié ses impressions
et sa vision de son mandat : « Je tiens
tout d’abord à remercier toutes celles et
ceux qui m’ont élue conseillère générale
juniore dans mon collège de Bart et tous
les conseillers généraux juniors pour leur
vote. Je ferai du mieux que je peux. Je me
vois comme la représentante de tous les
conseillers et de tous les collégiens. Je
serai à l’écoute de tous. »
Rectificatif :
Pour compléter la présentation du collège
Jean-Jaurès, à Saint-Vit (voir notre numéro
de novembre), il convient de préciser que son
architecte n’est autre qu’Adelfo Scaranello
qui a aussi conçu le collège Lucie-Aubrac,
à Doubs.
23

santé
L'Établissement français
du sang recherche
des donneurs.
500 dons du sang
nécessaires chaque jour
en Bourgogne Franche-Comté
Il n'existe pas aujourd'hui de produit
capable de se substituer au sang
humain, d’où l’importance d’un
approvisionnement régulier. Le don du
sang est une préoccupation constante :
les progrès de la médecine ont entraîné
un vieillissement de la population et
donc une augmentation du nombre
de malades transfusés. La demande en
produits sanguins est croissante :
+ 2,5 % chaque année depuis 2004.
Des inquiétudes pèsent sur la capacité
à la satisfaire : « Nous avons de moins
en moins de nouveaux donneurs,
souligne le docteur Pascal Morel, et
craignons d’épuiser le vivier. 500 dons
de sang sont nécessaires en Bourgogne
Franche-Comté chaque jour. »
Un enjeu majeur que l'EFS doit relever
dans les années à venir pour assurer
l'autosuffisance sur tout le territoire.
l’établissement Français Du sanG,
indispensable maillon de la santé
Opérateur unique de la transfusion sanguine, l’Établissement français
du sang (EFS) Bourgogne Franche-Comté (BFC) est l’un des 17 établissements
régionaux en France sous la tutelle du ministère de la Santé. Si
le public associe bien l’EFS à la collecte de sang, sa mission principale,
il connaît moins son implication dans la recherche et les technologies
innovantes de thérapie cellulaires et tissulaires.
Q
« uelles que soient nos autres activités,
explique le docteur Pascal Morel,
directeur de l’établissement, elles sont le
prolongement du savoir-faire issu de notre
cœur de métier : la transfusion sanguine.
Il s’agit de préparer, qualifier, stocker et
mettre à disposition des “cellules” à des fins
thérapeutiques. »
Ceci explique l’implantation d’établissements
sur tout le territoire au plus proche
des malades. L’EFS BFC s’est investi dans
la thérapie cellulaire et tissulaire et dans
la recherche. Les équipes (63 personnes
incluant les intervenants extérieurs du
Centre hospitalier universitaire CHU de
Besançon et de l’Université de Franche-
Comté) travaillent notamment sur le
sang de cordon pour le traitement des
leucémies. La banque de sang de cordon
de Bourgogne Franche-Comté est ainsi la
plus importante en France, représentant
49 % de la ressource nationale.
Une salle blanche rénovée avec l’aide
du Conseil général
Large, le champ d’actions des équipes bisontines
touche au domaine de la greffe
de cellules et de tissus. Ainsi, « Besançon
est le site d’accueil des tissus pour tout
le grand Est, souligne le docteur Morel.
600 cornées sont greffées chaque année en
provenance de notre banque ». Le champ
d’actions touche également, par la thérapie
cellulaire, au traitement du cancer, avec des
essais cliniques de premier ordre grâce aux
acquis de la recherche locale en matière de
relations “hôte greffon” et “hôte tumeur”.
« Le partenariat historique établi entre
l’EFS et le CHU de Besançon est essentiel
dans tous ces développements qui nous
positionnent comme un acteur majeur
dans ces domaines », précise Pascal Morel.
Autant de métiers qui impliquent la restructuration,
faute de place, de l’ensemble
des locaux de l’établissement, mais aussi
la mise à neuf de certains équipements.
« Grâce à une subvention de 100 000 € du
Conseil général, la salle blanche du programme
des activités de thérapeutiques
innovantes sera rénovée. Un réel coup
de pouce dans un programme vaste »,
conclut Pascal Morel.
EFS, 1 boulevard Fleming, 25000 Besançon.
Tél. 03 81 615 615
24 vu du doubs décembre 2010

outes
viabilité hivernale : des engins,
des hommes et de l’organisation
Garantir des conditions de circulation correctes sur le réseau
routier départemental est une préoccupation forte du Conseil
général. Elle nécessite d’importants moyens matériels, humains
et une organisation aussi rigoureuse que l’hiver.
Claude Henriet, chef de secteur d’Orchamps-Vennes
à la Direction des
routes infrastructures du Conseil général
explique : « La viabilité hivernale débute
bien avant les premières neiges par la
mise en place des jalons, des panneaux
“verglas” et la mise en configuration hiver
de nos véhicules d’intervention (saleuse et
lames). Heureusement d’ailleurs, puisque
mi-octobre, nous avons salé sur le secteur
de Maîche et de Mouthe. »
Les oreilles et les yeux
Cette activité a une organisation précise.
Ainsi, Claude Henriet ajoute la casquette
de cadre coordonnateur à celle de chef de
secteur : « Le Doubs est composé de trois
territoires, Besançon, Montbéliard et Pontarlier,
qui comptent environ 1 300 km de
route chacun. Ils disposent en continu
d’un cadre coordonnateur. Nous sommes
quatre par territoire à nous relayer pour
assurer la veille météorologique 24h/24
du réseau. Chaque fin d’après-midi, selon
les informations météorologiques, nous
décidons de faire sortir ou pas nos patrouilleurs
à 3h30 – 4h du matin. Sur le
Les vertus de
la bouillie de sel
La bouillie de sel allie exigence
environnementale, par sa moindre
consommation de sel, et efficacité,
puisque ce mélange de sel en
grains et de saumure est actif plus
rapidement, plus longtemps et
à des températures plus basses.
La dizaine d’unités de fabrication
réparties dans le Doubs a permis la
généralisation de son utilisation par
le Conseil général.
décembre 2010 vu du doubs
terrain, ils déclenchent les opérations à
mener par nos agents d’intervention ou
par des entreprises privées pour qu’elles
soient achevées à 7h. Un point de la situation
est fait vers 5h30. Nous sommes les
oreilles, eux sont les yeux. »
Tendance météo et expérience
Doris Chopard, patrouilleur du secteur de
Pierrefontaine-les-Varans : « Le territoire
de Pontarlier est divisé en sept secteurs
où chaque patrouilleur effectue un circuit
précis autour des axes les plus empruntés
et des zones à risques. À tout moment,
selon l’humidité, la neige, le vent, les températures
de l’air et des chaussées, nous
pouvons prendre la décision de lancer les
opérations de salage et de déneigement,
généralisées ou localisées, et transmettre
le dosage précis de la bouillie de sel à utiliser.
Pendant notre permanence, nous pouvons
faire jusqu’à 200 km de patrouille si
les conditions l’exigent. »
Patrick Graizely, patrouilleur du même
secteur, approuve : « La météo donne les
tendances, mais la connaissance du secteur
est capitale : s’il pleut à Orchamps-
Doris Chopard, Patrick Graizely et Xavier Berger
(de gauche à droite) sont les “yeux” du Conseil
général sur les routes départementales l’hiver.
Les 166 engins de déneigement du Conseil général se tiennent prêts à intervenir.
Claude Henriet, lors de ses permanences, coordonne
les opérations de viabilité hivernale sur tout le
secteur du Haut-Doubs.
Vennes, c’est souvent verglacé dans la
vallée du Dessoubre. Quand on patrouille
à 4h, qu’il a plu, que le ciel se découvre, il y
a un risque d’apparition de verglas d’ici 7h.
Il faut l’anticiper. »
Xavier Berger, patrouilleur sur Valdahon :
« Nous sommes le trait d’union entre le
cadre coordonnateur, nos équipes d’intervention,
le parc routier départemental
et les entreprises privées. Chaque jour a
ses surprises, les phénomènes météo évoluent
vite. Il n’y a pas deux routes qui se
ressemblent. »
25

zoom
Jacques Martinet.
Jacques Martinet
arrive
aux Restos du cœur
« J’ai toujours vécu dans le monde
associatif, culturel ou sportif », assure
Jacques Martinet, élu président
des Restos du cœur du Doubs, en
septembre, pour un an. Ancien cadre
commercial à la Poste où il s’occupait
des entreprises, ce jeune grand-père
gâteau de deux petits bouts de
3 et 5 ans s’était tout naturellement
tourné vers les Restos lorsqu’il a
pris sa retraite, il y a un peu plus de
deux ans. « Pour moi c’était naturel,
Coluche m’avait bouleversé. La vie
m’a gâté, je suis en bonne santé et
j’ai suffisamment d’argent pour vivre.
Je me suis dit que c’était le moment
d’aider.
Aux Restaurants du cœur, on donne
mais on reçoit aussi beaucoup, les
échanges sont très riches avec les
bénévoles et avec les bénéficiaires. »
Cet amateur de vélo a d’abord consacré
deux ans à l’association comme
formateur. Au titre de “président”,
il préfère celui de “responsable
départemental”. « Parce qu’on est
vraiment responsable », souligne-t-il.
La Banque alimentaire redistribue sa collecte à 57 associations.
un hiver soliDaire,
même dans la tempête
La pauvreté et la précarité gagnent du terrain. Les associations et
leurs bénévoles, s’attachent à donner des couleurs au quotidien des
plus fragiles, en particulier pendant les fêtes de fin d’année.
Toutes les associations le constatent :
de plus en plus de familles sont fragilisées,
et les demandes d’aides sociale
et alimentaire progressent encore et toujours…
Familles monoparentales, retraités,
étudiants et travailleurs pauvres ont rejoint
les nombreux chômeurs de ce début
de troisième millénaire dans le système D
pour boucler les fins de mois. Face à cette
réalité, les associations s’organisent pour
apporter l’aide qui leur semble la plus pertinente.
Généraliste, le Secours populaire
adapte ses actions aux profils : des livres
pour les étudiants, une aide aux projets
de vacances pour les retraités, une collecte
de layette pour les familles. L’association
Arc-en-Ciel, elle, a été créée en 1992 aux
Orchamps, à Besançon, pour « vivre ensemble
à travers des manifestations », explique
Marie-Ève Marlin, bénévole. L’arbre
de Noël réservé aux 130 familles adhérentes
est un moment fort de la vie de l’association.
À Montbéliard, plutôt que d’apporter
une aide alimentaire d’urgence,
le Secours catholique a fait le choix d’un
accompagnement plus pédagogique. Une
quarantaine de personnes ou familles
bénéficient ainsi du suivi de Pain d’Épice
(voir ci-contre), qui ouvre le mardi matin
et le vendredi après-midi, et bientôt aussi
le samedi matin.
Les Restos du cœur ont lancé leur nouvelle
campagne le 29 novembre. Un millier de
familles en difficulté, soit 7 000 personnes
environ, a bénéficié de la campagne précédente
qui en avait accueilli 5 % de plus
que celle de 2009, elle-même en hausse de
11 % par rapport à celle de 2008. Aux repas
complets distribués sur les 10 centres du
Doubs, l’association ajoute des services :
groupe d’écoute, ateliers cuisine, sorties
et, cette année, microcrédit.
Les volumes collectés ont doublé
À la Banque alimentaire du Doubs, qui
collecte des produits et les redistribue
aux 57 associations ou CCAS (Centres communaux
d’action sociale) partenaires, la
hausse constante des besoins a justifié
une réorganisation et trois embauches
cette année : un prospecteur, un logisticien,
et un responsable pour l’antenne de
Montbéliard. La Ville de Besançon a mis
à disposition 600 m2 supplémentaires.
26 vu du doubs décembre 2010

Pain d’épice, l’épicerie pédagogique de Montbéliard
L’idée d’une épicerie sociale et pédagogique
a germé dans l’esprit des bénévoles du
Secours catholique de Montbéliard au début
des années 2000. La Ville souhaitait ouvrir
un lieu de distribution alimentaire ; quant
à l’association, elle envisageait quelque
chose d’un peu différent « qui traiterait de
problèmes dépassant l’urgence », explique
Maurice Brochet, de l’équipe d’animation.
L’épicerie Pain d’Épice est née en 2002 de
cette volonté commune.
Dans cette boutique attenante aux locaux du
Secours catholique (3, rue Charles-Goguel),
des personnes ou des familles en difficulté,
dont le dossier a été accepté, viennent se
fournir en aliments de première nécessité
pendant une durée de trois mois à un an, une
fois par semaine. « Ces personnes ou familles
« On observe 10 à 15 % de bénéficiaires en
plus chaque année. En 2010, on en compte
plus de 20 000. Et les volumes collectés
sont passés de 800 à 1 600 tonnes en
quelques années », estime Arnaud Hincelin,
directeur. « On n’oublie pas pourquoi
on existe et on se recentre sur notre cœur
de métier : la lutte contre le gaspillage alimentaire
et contre la faim. »
Ici comme dans les autres associations,
rien ne serait possible sans la mobilisation
des bénévoles. Point d’hiver solidaire
sans eux.
décembre 2010 vu du doubs
L'épicerie sociale de Montbéliard établit un contrat avec les bénéficiaires.
ne paient que 20 % du montant des produits.
Les 80 % économisés sont thésaurisés afin
de couvrir la dette ou le projet qui a été
identifié au préalable, comme le financement
d’un permis de conduire ou le remboursement
d’un découvert », poursuit Maurice
Brochet. « Le montant de l’aide ne peut
dépasser 1 000 e. Un contrat est signé avec le
bénéficiaire qui s’engage aussi à
participer à l’un de nos ateliers. En 2009,
nous avons ainsi pu proposer Paroles de
parents, Image de soi ou encore La santé
par l’alimentation. Cette épicerie, c’est un
support pour aider les gens à retrouver
confiance en eux. C’est un outil pédagogique
qui s’inscrit dans la durée, avec des étapes
successives, et qui ne répond pas à une
logique de résultat. »
Contacts
Arc-en-Ciel :
Tél. 03 81 53 42 36
Restos du cœur du Doubs :
Tél. 03 81 41 92 11
Banque alimentaire du Doubs :
Tél. 03 81 80 96 06
Secours catholique de Montbéliard :
Tél. 03 81 94 09 14
Secours populaire du Doubs :
Tél. 03 81 81 63 91
Des lycéens
collectent des jouets
Pour la seconde année consécutive,
les élèves de Terminale STG (Science
technologiques de la gestion) du lycée
Ledoux organisent une collecte de
jouets au profit des Restos du cœur.
En 2009, plus de 500 familles avaient
pu ainsi bénéficier de cadeaux pour
marquer pleinement la fête.
La collecte a lieu jusqu’au mercredi
15 décembre, tous les jours, de 12h à 14h,
ou le matin directement à l’accueil de
l’établissement. Jouets, jeux et livres,
neufs ou usagers, sont les bienvenus.
Dans un bel élan citoyen, les élèves
sollicitent aussi les fabricants et
distributeurs de jouets.
Lycée Ledoux, tél. 03 81 48 18 18
Les Pères Noël Verts
du Secours populaire
Parce que Noël est un moment
important de nos sociétés occidentales,
le Secours populaire estime qu’il
est d’autant plus difficile de le vivre
lorsqu’on a très peu de moyens. C’est
cette idée qui a prévalu au lancement,
en 1976, de l’opération des Pères Noël
Verts, qui collecte fonds, jouets et
produits alimentaires festifs afin de les
redistribuer aux familles. Dans le Doubs,
l’opération comprend une braderie de
jouets, un partenariat avec France Bleu
Besançon pour la collecte et avec des
comités d’entreprises pour les spectacles
de fin d’année. « C’est un moment fort
de l’association. Tous nos bénévoles
sont en mouvement »,
explique Natacha
Bouron, secrétaire
départementale
de l’association.
27

économie
Financement des projets :
Fabrice castro conseille
les collectivités
Après 10 ans passés dans un groupe
bancaire, Fabrice Castro a souhaité
créer sa propre activité de conseil financier
aux collectivités. Baptisée « Afmo »,
pour « Assistance financière à la maîtrise
d’ouvrage », sa petite entreprise
est née en septembre dernier et, déjà,
intéresse communes, communautés de
communes… et même la Ville de Paris
qui a réagi à un post publié sur son site,
très bien fait au demeurant. « Dans un
monde de plus en plus complexe, pour financer
leurs projets, les collectivités font
appel à la débrouillardise. Je peux leur
apporter une expertise. Je suis socio-économiste
de formation, et je m’intéresse
À bians-les-usiers, du son plein les yeux
Bureau des villes, studio des champs… L’ingénieur du son a créé dans le
Haut-Doubs un lieu de production propice à la qualité.
Ingénieur du son, Nicolas Dornier a choisi
de travailler à Bians-les-Usiers où il a
transformé la maison natale de son père
en studio de production audiovisuelle.
Un pari fou ? Pas tant que cela. « Tous les
studios de postproduction ne sont pas à
Paris ! La gare TGV de Frasne est à dix minutes
d’ici, c’est un plus indéniable. »
Nicolas Dornier.
autant aux finances qu’à la finalité du
projet, à son impact sur le territoire. »
Raisonner rationnel
Le métier de Fabrice Castro est rare et relativement
nouveau. À ce jour, Afmo est la
seule structure de conseil en investissement
financier, en Franche-Comté, à avoir
obtenu un agrément de l’Autorité des
marchés financiers (l’AFM), ce qui constitue
un gage de sérieux. Son credo ? « Raisonner
en coût global dès la conception
du projet car c’est à ce moment-là que l’on
peut prévoir un maximum d’économie,
estime-t-il. Mon souhait est d’apprendre
aux collectivités à raisonner en termes
Passionné de musique, Nicolas Dornier a
fait une école de son à Paris, avant de découvrir
son truc à lui : le « son à l’image ».
À Bians-les-Usiers, il a installé un studio de
mixage pour le son de cinéma, puis un studio
de montage. Et, comme « le montage
d’un film peut prendre quinze jours », il
a aussi créé un lieu de vie pour les techniciens
et intermittents
impliqués sur les projets
en cours. Quatre chambres,
une cuisine ouverte sur une
vaste pièce à vivre. « Dans les
métiers du cinéma, on passe
du temps ensemble. J’ai développé
ce lieu pour que l’on
se sente bien. L’endroit est
calme et propice à l’écriture
de scénarios. »
Sply Production (pour « Du
Son plein les yeux », nom
de la société) a été créée en
2006, avec le concours de
l’agence économique du
Doubs, Développement 25,
de patrimoine et non pas seulement en
termes de dépenses et de recettes. »
Fabrice Castro a été soutenu dans sa démarche
par Développement 25 et la Boutique
de Gestion. Le Conseil général vient
de lui attribuer un prêt d’honneur, bon
coup de pouce au démarrage.
www.afmo.fr
et un prêt d’honneur du Conseil général.
Depuis, Nicolas Dornier navigue entre son
studio des champs et son bureau parisien
où son assistante de production passe davantage
de temps.
Mixage de La Nuit de la glisse
Cet automne, il a mixé à Bians La nuit de la
glisse, film de cinéma dont il assure toute
la postproduction depuis six ans. Il a travaillé
également sur le film consacré aux
rencontres du club Ferrari France, un autre
de ses clients. Dans le Doubs, Sply a réalisé
une vidéo sur la scierie voisine, Descourvières,
« un projet pilote pour montrer ce
que nous sommes capables de faire. J’ai
fait appel à notre réseau de professionnels
du court-métrage et de la pub qui ont
un regard différent sur la prise de vue et
le scénario. La vidéo est en ligne sur le site
de l’entreprise. Cela lui permet de se différencier.
»
Sply Production, tél. 03 81 89 52 77
ou contact@sply-prod.com
Fabrice Castro.
28 vu du doubs décembre 2010

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associations
sos amitié, 50 ans à l'écoute
« Un mal, des mots », c’est la devise d’une association qui, depuis 50 ans,
grâce au bénévolat, se montre attentive à toutes les détresses. Les
présidents des deux centres d’écoute du Doubs exposent ici l’origine, la
mission et l’éthique de SOS Amitié.
Il existe dans notre département deux
centres d’écoute de SOS Amitié, l’un à
Besançon, depuis 1973, l’autre à Montbéliard
depuis 1983. « Le principe de l’association
est simple : nous mettons un numéro
de téléphone à disposition des personnes
en grande détresse : solitude, crise familiale,
chômage, dépression, violences,
dépendances, angoisse… Des écoutants
bénévoles préalablement formés par des
professionnels – ils sont 1 800 en France, 53
à Besançon, 25 à Montbéliard – se relaient
toute l’année, 7 jours sur 7, jour et nuit »,
explique Martine Robinet, la présidente de
l’association bisontine qui reçoit quelque
2 000 appels mensuels.
« La création de SOS Amitié en France
revient au pasteur Jean Casalis et à sa
femme qui ont importé le concept d’Angleterre,
en 1960. Ils ont installé un téléphone
au pied d’un pont d’où se jetaient
des personnes suicidaires. Voilà donc
50 ans, cette année, que notre fédération
nationale, reconnue d’utilité publique en
1967, œuvre à prévenir le suicide, à soulager
le mal-être en apportant une disponibilité,
une présence humaine qui ne juge
pas, une voix, une oreille attentive à des
hommes et des femmes de tous âges. »
À l’heure du numérique
« Les appels sont évidemment confidentiels.
Le respect de l’anonymat est essentiel
pour que l’interlocuteur s’exprime
en toute sincérité, en toute liberté. Pour
nombre d’entre eux, l’appel représente
parfois l’unique occasion de parler de la
journée. Quand on a conscience de ça,
on est heureux de décrocher, d’accueillir
le besoin vital de communiquer, d’être là
pour eux ! »
Sur l’ensemble des 52 centres nationaux,
SOS Amitié France a totalisé en 2009
quelque 725 000 appels, un chiffre d’autant
plus inquiétant qu’il va croissant
depuis 1997. « Depuis 2006, il est également
possible de déposer un message
électronique et, depuis 2007, de chater
en ligne. Au total, nous avons eu 13 000
contacts par ce biais en 2009, précise
Michel Fuehrer, président du poste de
Montbéliard. Nous en aurions davantage
si nous avions plus d’écoutants. » Un appel
à entendre.
Martine Robinet, présidente de l'association bisontine.
Des événements pour
financer le service
SOS Amitié vit grâce au soutien du
Conseil général, des municipalités, de
la Caisse d’allocations familiales, et
des recettes d’événements que chaque
centre d’écoute organise : à Besançon,
les traditionnelles foires aux livres
d’occasion, en avril et en novembre
au gymnase de Fontaine-Écu où se
vendent 10 000 ouvrages à tout petits
prix. Et à Montbéliard, le marché aux
puces annuel, à la Roselière, début
novembre.
En début d’année 2011, deux
expositions détailleront, à Besançon,
la mission, le fonctionnement et
l’histoire de SOS Amitié. Courant 2011,
à Montbéliard, une présentation de
l’association sera proposée à l’occasion
du cinquantenaire.
SOS Amitié Besançon
Tél. 03 81 52 17 17
SOS Amitié Montbéliard
Tél. 03 81 98 35 35
Pour déposer un message :
www.sos-amitie-internet.fr
Internet : www.sos-amitie.org
30 vu du doubs décembre 2010

sport
nouveau :
le conseil général, supporter
Des jeunes sportiFs De haut niveau
Chaque année, trois jeunes sportifs,
choisis par un comité de pilotage,
bénéficieront chacun d’une bourse du
Conseil général de 2000 euros par an. La
convention est reconductible une fois
pour deux années. « Jusqu’à présent, il
n’existait que des bourses de scolarité
pour les jeunes accueillis en pôles sportifs,
éloignés de chez eux », rappelle Rémy
Nappey, vice-président en charge de la
Citoyenneté, de la Politique éducative et
culturelle. « Désormais, nous allons plus
loin dans notre soutien, conscients que la
Aurélie Chaboudez,
une athlète qui défie les obstacles
La jeune Audincourtoise a découvert l’athlétisme
en 5 e avec l’UNSS (Union nationale des sports scolaires).
Elle a rejoint aussitôt le Montbéliard-Belfort
Athlétisme auquel elle demeure attachée, même
si ses études en fac de sport la tiennent éloignée
à Montpellier. Championne du 400 m haies aux
Jeux de la jeunesse, à Singapour, en août 2010,
championne de France en épreuves combinées hors
salle, un mois plus tôt, elle prépare le championnat
de France junior de pentathlon, en février 2011.
décembre 2010 vu du doubs
Comme il s’y est engagé dans le projet Doubs 2017, le Conseil général
met en place un dispositif de soutien aux jeunes sportifs de haut
niveau. Ce coup de pouce aux jeunes pousses promet de belles
récoltes dans les saisons à venir !
formation d’un jeune athlète coûte cher
aux familles. Nous souhaitons, par ce nouveau
dispositif, favoriser l’émergence d’un
plus grand nombre de sportifs doubiens
de haut niveau. »
Une motivation supplémentaire
Les trois premiers “élus” sont enthousiastes
! « Cela va m’aider à progresser
dans ma pratique, estime Julien Faivre-
Rampant. Je vais pouvoir m’acheter une
combinaison et des fixations de très
bonne qualité, c’est primordial pour le
Julien Faivre-Rampant
saute toujours plus loin
Le jeune champion de France cadet de saut spécial
(89 et 90 m), en 2010, 16 ans depuis avril, s’est
pris de passion pour sa discipline lors d’une sortie
« divertissante » au tremplin de Chaux-Neuve, avec
son club des Fourgs. Actuellement en 1 re S au pôle
France de ski nordique, à Prémanon, il concentre ses
efforts pour le championnat de France junior et la
coupe d’Europe 2011, avec l’espoir d’intégrer l’équipe
de France de saut spécial.
saut à ski. » « Cela me fait très plaisir,
ajoute Aurélie Chaboudez. C’est important
pour moi d’avoir un lien fort avec
mon département alors que j’étudie au
Centre olympique de Montpellier. Ça me
prouve que ce que je fais est positif, et
ça me motive pour la suite. » Quant à
Ahmed Zémouri, il apprécie ce « soutien
des Doubiens et des élus du Département.
C’est bien car aucun sport n’est
laissé de côté. »
Pour en savoir plus : www.doubs.fr
Ahmed Zémouri,
un karatéka persévérant
Hyperactif, mais n’aimant pas le foot, Ahmed Zémouri
a été encouragé par ses parents à pratiquer le karaté
dès l’âge de 5 ans. « Un sport aux valeurs morales
fortes, comme le respect, le contrôle de soi, la persévérance
», souligne-t-il.
Vice-champion de France en mars dernier, ce Bisontin
de 17 ans, en terminale S au lycée Jules-Haag,
vise le championnat d’Europe junior, en 2011, et rêve
d’une sélection nationale en 2012.
31

opinions
Le groupe socialiste, Verts et divers gauche
à votre écoute
Collectivités territoriales :
une réforme dénuée de sens
Le projet du gouvernement adopté “à l’arrachée” en
commission mixte paritaire puis au Sénat n’est pas
une réforme mais une régression pour nos collectivités
et pour le service qu’elles rendent aux concitoyens.
Loin de clarifier, simplifier, optimiser, cette réforme :
- complexifie encore, avec la création d’un échelon sup-
plémentaire de collectivités,
- n’est pas constitutive d’économies et même entraînera
des dépenses supplémentaires,
- ajoute à la confusion avec la création d’un élu hybride
entre départements et régions,
- aggrave les incertitudes dans lesquelles doivent œuvrer
les collectivités territoriales,
- prive le département de choisir ses politiques locales
avec la suppression de la clause générale de compétence,
- est une régression démocratique qui limite la parité
et la diversité politique,
- remet gravement en cause, par la recentralisation, la
légitimité démocratique et notre solidarité territoriale.
Qu’il s’agisse de l’organisation de notre territoire na-
tional ou des attaques contre notre modèle social
– retraites ou sécurité sociale –, le gouvernement ne
montre que du mépris pour les propositions constructives
qui ont été présentées, tant par l’opposition que
par une part importante de sa majorité.
Nous sommes, pour notre part, convaincus que nous
devons privilégier les voies du dialogue démocratique,
respectueux de chacun, pour construire un avenir
meilleur, pour améliorer l’organisation de notre pays.
Danièle Nevers, Barbara Romagnan, Martine Voidey, Éric Alauzet, Jean-
Marie Bart, Philippe Beluche, Léon Bessot, Christian Bouday, Jacques
Breuil, Paul Coizet, Yves-Michel Dahoui, Vincent Fuster, Gérard Galliot,
Noël Gauthier, Claude Girard, Jacques Hélias,
Pierre Hélias, Claude Jeannerot, Rémy Nappey, Michel Rondot.
Les élus des groupes d’opposition départementale
à vos côtés
L’administratif doit être au service de l’humain
La montée en âge est une réalité démographique. En
effet, nous serons de plus en plus nombreux, sauf catastrophe,
à vivre plus longtemps.
Nous savons également que les deux dernières années de
notre vie sont une épreuve humaine à préparer.
Cette fin de vie incombe particulièrement au Conseil général
qui a à gérer l’Allocation personnalisée d’autonomie
(APA) et a la responsabilité de doter notre département
de structures adaptées au bien-être et au budget des personnes
âgées.
C’est pourquoi, notre groupe Démocratie et Proximité,
propose, entre autres, la mise en place du chèque emploi
service universel (CESU) pour le versement de l’APA et
souhaite que chaque personne âgée puisse rester sur son
lieu de vie ou à proximité, dans les meilleures conditions.
Pour réaliser cette ambition, et quels qu’en soient les motifs,
l’administratif doit avant toute chose servir l’humain.
Dans le cas contraire, nous perdrions le sens que nous
donnons à nos efforts financiers constants.
Groupe Démocratie et Proximité
Christine Bouquin, Frédéric Cartier, Yannick Dessent,
Jean-Pierre Gurtner, Daniel Leroux, André Péquignot, Marc Pétrement,
L’avenir du Doubs
Patrick Ronot, Jean-Marie Saillard.
La période tant espérée de reprise que le Doubs vit actuellement
permet à ses habitants d’entrevoir enfin
des jours un peu meilleurs : le chômage baisse dans notre
région, les affaires repartent à la hausse, des opportunités
peuvent à nouveau se présenter. Notre volonté pour le
département ainsi que les actions que nous souhaitons
mettre en place se rejoignent dans l’idée de transformer
ces nouvelles marges de manœuvre en retombées favorables,
bien palpables dans le quotidien de chacun d’entre
nous. C’est le sens de notre engagement pour 2011. En attendant,
nous vous souhaitons à tous de bonnes fêtes de
fin d’année.
Groupe Doubs Avenir (UMP et apparentés)
Annick Jacquemet, Louis Cuenin, Jean-François Longeot, Alain Marguet,
Jean-Marie Pobelle, Albert Rognon.
32 vu du doubs décembre 2010

V illa Médicis, un nouveau concept pour l’habitat des seniors !
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de la cristallisation.
Pour l'espuma : mettre les 500 g de lait
de coco dans le siphon, percuté avec la
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Éplucher l'ananas, retirer le cœur, puis
découper en lamelles fines, saupoudrer
de sucre et de rhum et laisser mariner 3 h.
Au service : dans un verre à cocktail,
déposer une couche d'ananas mariné,
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l’éniGme Du Doubs # 28 à résoudre
la solution de l’énigme 26
Montrond-le-Château
Les ruines du château fort construit vers 1 230 dominent un plateau truffé de grottes
et de gouffres, « zone très fréquentée des spéléologues », comme le signale Mathieu
Petitjean, le lauréat du mois. Les habitants répondent au joli nom de Castelmontois.
Par tirage au sort parmi les bonnes réponses reçues, Mathieu Petitjean, de Courcellesles-Montbéliard,
a gagné le premier lot constitué d’ouvrages sur le Doubs. Les lauréats
suivants ont reçu un tee-shirt aux couleurs du Conseil général du Doubs : Suzanne
Fumei, de Besançon, Édith Sire, de Chenecey-Buillon, Renée Boillon, de Loray, Daniel
Heisler, de Montbéliard.
Extrait du règlement du concours
Article 1 : Objet
Le Conseil général du Doubs organise un
jeu concours gratuit ouvert à tous dans son
journal Vu du Doubs. Sur la base d’un indice, les
lecteurs devront trouver le nom d’un site ou d’un
monument du Doubs.
Homme d’affaires plutôt avisé,
Voltaire, encore lui (voir
l’énigme précédente), a bien
failli devenir châtelain dans le
Doubs. Un seigneur de haute
lignée qui était son débiteur
songea un temps à lui céder
son château.
De quel château s'agit-il ?
Adressez votre réponse à :
Vu du Doubs
Hôtel du Département
7 avenue de la Gare-d’Eau
25031 Besançon cedex
Article 7 : Dépôt légal
Le fait de participer à ce jeu-concours implique l’acceptation
pleine et entière du présent règlement
déposé chez maître Jean-Marc Allenbach, huissier
de justice associé, 28 rue de la Préfecture, BP 301,
25017 Besançon cedex.
Vu du Doubs - n° 184 - décembre 2010 • Directeur de la publication : Claude Jeannerot • Codirecteur de la publication :
Noël Gauthier • Rédacteur en chef : Patrice David • Rédacteur : Christophe Deplaude • Ont collaboré à ce numéro :
Aline Bilinski, Monique Clémens, Hubert Demazure, Nadine Eybert-Baud, Patricia Louis, Véronique Vuillemin-
Filippi • Maquette : Communiquez • Réalisation : bigbang.fr • Photogravure : Michel Joly • Photographies : Conseil
général du Doubs (Lionel Georges, Benoît Grosjean, Alice Thomé, Aurore Galland et Lucas Masson) pages 2, 3,
8, 10, 11, 12, 18, 23, 25 - Jean-Charles Sexe page 21 - Laurent Cheviet pages 1, 3, 8, 17, 28 - Yves Petit pages 3, 12, 26, 31 -
Daniel Nowak pages 7, 20, 27, 31 - Jack Varlet pages 3, 5, 24, 30 - Sophie Cousin pour CDT25 page 15 - CDT25 pages 13,
16 - Office de tourisme du Mont d'Or et des 2 lacs page 1 - ESF Mouthe page 13, 17 - Bigbang page 18 - Droits réservés
pages 6, 7, 10, 11, 14, 15, 17, 21, 31 - PM Conseil page 14 - Jean-Marie Vogt page 34 • Illustrations : Françoise Soeur
pages 20, 34 • Vu du Doubs est une publication mensuelle éditée par le Conseil général du Doubs - 7 avenue de
la Gare-d’Eau - 25031 Besançon cedex - Tél. 03 81 25 80 42 (direction de la communication) - Fax : 03 81 25 80 41
- www.doubs.fr et vududoubs@doubs.fr • ISSN : 0294-0329 • Dépôt légal 9958 • Impression : Roularta Printing
• Distribution : La Poste • Régie publicitaire : MCC - Tél. 03 81 55 44 44 • Vu du Doubs est imprimé à 231 000 exemplaires
sur papier UMP 60 g mat.
34 vu du doubs décembre 2010

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