La Molkerei Laiterie Walhorn à Walhorn (LONTZEN) - Cwedd
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Doc.2000/CWEDD 133 Liège, le 14 février 2000<br />
Etude d’incidences sur l’environnement relative <strong>à</strong> la demande de renouvellement du permis<br />
d’exploiter de la « <strong>Molkerei</strong> <strong>La</strong>iterie <strong>Walhorn</strong> A.G. S.A. », <strong>à</strong> <strong>Walhorn</strong>.<br />
1. Données de base<br />
AVIS DU C.W.E.D.D.<br />
Projet : Maintenir les activités actuelles, soit la production de beurre, de<br />
poudre de lait et de lait UHT.<br />
Demande : Renouvellement du permis d’exploiter.<br />
Catégorie : 6<br />
Demandeur : <strong>Molkerei</strong> <strong>La</strong>iterie <strong>Walhorn</strong> A.G. S.A., <strong>Walhorn</strong>.<br />
(commune de Lontzen)<br />
Auteur de l’étude : Coppee-Courtoy, Liège.<br />
Autorité compétente : Députation permanente de la Province de Liège.<br />
Le projet est soumis de plein droit <strong>à</strong> la réalisation d’une étude d’incidences sur<br />
l’environnement (E.I.E.).<br />
2. Contexte du projet<br />
<strong>La</strong> laiterie est implantée depuis 1933 au cœur du village de <strong>Walhorn</strong>. Le site jouxte<br />
l’autoroute E40.<br />
Les productions annuelles sont assurées au départ de la réception d’environ 500 millions<br />
de litres de lait ; ce sont 3.500 tonnes de beurre, 36.000 tonnes de poudre de lait et 60<br />
millions de bouteilles (1l) de lait de consommation (UHT).<br />
Le site se situe, au plan de secteur, pour une grande part en zone industrielle, et une petite<br />
part en zone agricole (le bâtiment UHT).<br />
3. Avis sur la qualité de l'étude
Après lecture et analyse de l’E.I.E., ainsi qu’une visite sur place et un contact avec<br />
l’auteur, le Conseil souligne que l’auteur a livré une étude présentant une qualité inégale<br />
suivant les compartiments étudiés.<br />
Pour mémoire, le contenu minimum imposé par l’autorité compétente concerne les points<br />
suivants :<br />
- la description du projet ;<br />
- l’identification des nuisances ;<br />
- les recommandations, plus particulièrement une description détaillée des mesures prises<br />
en matière d’odeurs, d’émissions sonores, de rejets d’eaux et de déchets.<br />
Sur base du canevas du contenu minimum, le Conseil émet les remarques qui suivent.<br />
- Concernant la description du projet<br />
L'étude ne comprend pas un état des dispositions réglementaires s'appliquant <strong>à</strong><br />
l'entreprise.<br />
Le Conseil regrette, en particulier:<br />
� que l’auteur ne s’interroge pas sur la situation d’un bâtiment en zone agricole au plan<br />
de secteur. (Le Conseil regrette également l’absence d’une localisation sur la carte du<br />
plan de secteur).<br />
� qu'aucune information n'est donnée sur le(s) permis d'exploiter actuellement en<br />
vigueur (échéance(s), conditions, …) et que l'auteur, lors de l'examen des incidences<br />
du projet, ne se réfère, <strong>à</strong> aucun moment, aux conditions d'exploitation; l'auteur signale<br />
que ces autorisations ne lui ont pas été transmises par le demandeur; l'étude ne permet<br />
donc pas de savoir si celles–ci sont respectées.<br />
� qu'en ce qui concerne la combustion d'huiles usagées (voir ci–dessous), l'auteur se<br />
contente d'indiquer qu'il n'a trouvé aucune autorisation précise concernant la<br />
combustion des huiles usagées.<br />
Le Conseil constate que la combustion des huiles usagées n'étant pas abordée dans la<br />
présente E.I.E., elle ne pourra être visée par le renouvellement du permis d'exploiter<br />
subséquent et devra, si nécessaire, faire l'objet d'une procédure spécifique<br />
d'autorisation.<br />
- Concernant l’identification des nuisances<br />
� Les chapitres relatifs aux eaux (cadre géologique et hydrogéologique réalisé par un<br />
sous-traitant – ECOFOX), aux odeurs (réalisé par un sous-traitant – Certech), aux<br />
émissions sonores (réalisé par un sous-traitant – ATS), au charroi (analyse quantitative<br />
du trafic et description des cheminements) sont globalement de bonne qualité.<br />
Cependant, en matière d'eaux usées, le Conseil relève deux lacunes:<br />
- l’auteur indique que la station de lavage des camions, installée en amont du<br />
dépotage du lait, est équipée d’un déssableur, les eaux de nettoyage retournant au<br />
ruisseau directement. Le Conseil s’inquiète que l’auteur n'examine pas les<br />
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éventuels impacts de ce rejet et ne mentionne pas l'existence d'un déshuileur<br />
évoqué par le demandeur lors de la visite du C.W.E.D.D.<br />
- l’auteur n’a pas analysé les eaux de vache. Or, elles sont rejetées, en partie,<br />
directement dans le ruisseau. Le Conseil déplore que les incidences de ce rejet ne<br />
sont pas étudiées d'autant que les eaux du ruisseau récepteur sont, d'après l'E.I.E.,<br />
proches de l'état d'eutrophisation.<br />
� Par contre, l’identification des rejets atmosphériques (réalisé par un sous-traitant –<br />
LARECO), par les chaudières est basée sur une seule mesure ponctuelle; de plus, la<br />
comparaison des résultats aux normes de référence doit être réalisée par le lecteur en<br />
se référant <strong>à</strong> une annexe fort complexe.<br />
� Pour ce qui est des rejets de poussières au niveau des tours de séchage, l’auteur<br />
indique que "l’essai a été volontairement réalisé sur la tour équipée d’un filtre". Qu’en<br />
est-il alors au niveau de la tour non équipée de filtre? Qu’en est-il aussi de la<br />
conclusion de l’auteur, qui "remarque que les rejets de poussières sont minimes<br />
lorsque la tour est équipée de filtres de récupération des poussières de lait", sans<br />
établir le niveau de ces rejets par rapport <strong>à</strong> des données de référence.<br />
� Dans le chapitre traitant des déchets, l’auteur note que "les huiles usagées sont<br />
actuellement utilisées comme combustibles" (2000 l selon le demandeur) sans<br />
investiguer davantage; le Conseil estime que ceci est une lacune grave.<br />
- Concernant les recommandations<br />
Le Conseil estime que l’absence de recommandations relatives <strong>à</strong> la combustion d’huiles<br />
usagées est un manquement de l’auteur.<br />
Vu les éléments repris ci-dessus, le Conseil estime que l'étude est insuffisante et<br />
demande un complément d'étude.<br />
4. Avis sur le résumé non technique<br />
Ce document reprend les principaux éléments de l’étude et permet au lecteur d’avoir une<br />
bonne vue synthétique de l’étude technique.<br />
5. Avis sur l'opportunité du projet<br />
Considérant l'insuffisance de l'étude, le C.W.E.D.D. ne peut remettre un avis dans<br />
l'état actuel du dossier.<br />
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