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Droits du vicomte de Beziers dans la pays d'Ambialet a la fin du XIIe ...

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Nogaret n'est donc pas invraisemb<strong>la</strong>ble au regard <strong>de</strong> soir et<br />

<strong>de</strong> sa consistance. Elle étonne toutefois, mêlée et comme noyée <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s<br />

prescriptions <strong>de</strong> portée plus <strong>la</strong>rge. Il n'y a aucun indice <strong>dans</strong> l'acte ni<br />

en <strong>de</strong>hors, que ce château ait été pourvu d'une juridiction sur l'ensemble<br />

<strong>du</strong> territoire visé par le texte, ni même qu'il ait été désigné pour collecter<br />

les revenus <strong>du</strong> <strong>vicomte</strong>. Alors ou bien <strong>la</strong> notice consigne un ensemble<br />

<strong>de</strong> décisions prises en même temps par Roger et concernant en gros <strong>la</strong><br />

même partie <strong>de</strong> ses domaines, ou bien <strong>la</strong> reconnaissance <strong>de</strong>s coseigneurs<br />

prend <strong>la</strong> [orme (l'un dénombrement où sont rappelés, <strong>dans</strong> le cas d'un<br />

seigneur particulier, les <strong>de</strong>voirs <strong>du</strong>s au suzerain par tout seigneur local<br />

- et alors pourrait-on, en principe, trouver (les homologues <strong>de</strong> cet acte<br />

re<strong>la</strong>tifs à d'autres reconnaissances (le fiels. Le mot <strong>de</strong>nombramen, qui<br />

est <strong>dans</strong> le texte un peu plus loin, semble fortifier ce point <strong>de</strong> vue. Mais<br />

alors on ne comprend guère le rappel détaillé <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vances <strong>du</strong>es par<br />

<strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges proches d'Albi. Aussi nous résignons-nous à <strong>la</strong>isser le<br />

le problème en suspens. On peut imaginer, évi<strong>de</strong>mment, une interpo<strong>la</strong>tion<br />

<strong>de</strong>stinée à favoriser les seigneurs <strong>de</strong> Nogaret. Mais faute <strong>de</strong> voir<br />

quel avantage aurait pCi y être trouvé car il n'est guère question que <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>voirs, cette supposition nous parait peu fondée.<br />

CENS OU PEZ,DE?<br />

Après cette reconnaissance, il n'est plus question que <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vances.<br />

D'abord, il a été « établi », dit-on, un cens perpétuel - ces a Ioutz temps<br />

sur les <strong>la</strong>bours (49), fixé au taux <strong>de</strong> une cartière (50) <strong>de</strong> blé par brassia,<br />

c'est-à-dire éten<strong>du</strong>e cultivable par un hrassit'r, L'établissement (le ce<br />

« cens pourrait élre le complément logique d'une inféodation, indicatrice<br />

(le <strong>la</strong> valeur <strong>du</strong> net. Mais (tans le <strong>la</strong>it il ne s'agit pas d'une inféodation<br />

et il est rare que les reconnaissances <strong>de</strong> fiefs fassent mention<br />

<strong>de</strong> ces cens perçus par le seigneur direct. D'autre part, <strong>dans</strong> les actes<br />

contemporains (51) les cens sont évalués par mas, sans référence à une<br />

surface cultivée. Le « cens» a plutôt ici, semble-t-il, les caractères <strong>de</strong><br />

ces re<strong>de</strong>vances établies à proportion (les mo yens <strong>de</strong> <strong>la</strong>bour, connues<br />

sous le nom <strong>de</strong> b<strong>la</strong><strong>de</strong>ja<strong>de</strong>s, houa<strong>de</strong>s, ou formons l'hypothèse, comme <strong>la</strong><br />

peza<strong>de</strong> en Albigeois. Sans doute celle-ci est-elle dé<strong>fin</strong>ie en général avec<br />

moins <strong>de</strong> simplicité et consiste-t-elle en une imposition à verser entre les<br />

mains par moitié <strong>du</strong> comte <strong>de</strong> Toulouse et <strong>de</strong> l'évêque d'Albi et payable<br />

à <strong>la</strong> fois en grains, par charrue (un setier), ou par homme travail<strong>la</strong>nt<br />

<strong>de</strong> ses bras (un <strong>de</strong>mi-setier), et en argent r dix <strong>de</strong>niers par bête <strong>de</strong><br />

charge et six <strong>de</strong>niers par âne ou ânesse. Le taux <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>de</strong>vance dont il<br />

s'agit ici est un « brassage » d'un quart <strong>de</strong> setier. Elle est clone plus <strong>de</strong><br />

moitié inférieure à <strong>la</strong> peza<strong>de</strong> albigeoise traditionnelle. D'autre part on<br />

ne par-le pas <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>stination. Aussi cette assimi<strong>la</strong>tion parait-elle trop<br />

osée. Elle n'aurait pas été formulée si l'inventaire <strong>de</strong> 1664, qui nous a<br />

servi tout à l'heure, ne disait pas textuellement à propos <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong><br />

(49) Le texte serait-il incomplet et l'un <strong>de</strong>s copistes aurait-il omis d'indiquer un<br />

taux par <strong>la</strong>bourado, au sens <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> terre cultivée avec un animal (ou <strong>de</strong>ux) ?<br />

L'hypothèse n'est pas absur<strong>de</strong>, pensons-nous, car souvent on fixe <strong>de</strong>ux taux, pour te<br />

<strong>la</strong>boureur -, et pour te « brassier «.<br />

(50) Le quart d'un setier. A <strong>la</strong> <strong>fin</strong> <strong>de</strong> l'ancien régime, le setier. à Villefranche.<br />

«atait 1 hl 61.<br />

(51) Cf. par ex., Brunel, oc,, t. I. N" 238, 212.<br />

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