Droits du vicomte de Beziers dans la pays d'Ambialet a la fin du XIIe ...

RoGiR mi BIzIERs A ALBI EN 1193-1194.
Ainsi h même année 1193 - le 3 mars 1194 nouveau sue - Roger,
se trouvant au château de Lombers, traite avec l'évêque d'Albi Guilhem
Peyre, sous l'arbitrage de Sicard, vicomte de Lautrec, Frotard et Pierre
de Brens, Bernard de Boissezon et Dual Alaman. Ils délimitent leurs
droits respectifs et leur juridiction dans la seigneurie d'Albi et ses
appartenances (20).
Le vicomte de Béziers réaffirme sa pleine seigneurie sur le Castelviel
d'Albi et partage avec l'évêque la justice haute et basse du reste de la
ville (deux tiers à l'évêque, un tiers au vicomte) et les profits de la leude
(proportion inverse) dont le tarif est précisé par marchandises ou
produits. Le comte se réserve des cens au Pucch Adamenc et la leude
du pont du Tarn qu'il n l'obligation d'entretenir. Sur les étalages, il lève
un cens de six deniers par boutique.
L'acte concernant l'Ambialadés, par sa nature, peut être rapproché
de cette convention, on pourrait même relever certaines analogies de
vocabulaire (21).
L'idée vient à l'esprit que les décisions auraient PLI être prises vers
le même moment sinon lors du même séjour de Roger II en Albigeois.
Lorsqu'il eut fait sa paix avec le comte Ravmond VII, Roger se consacra
plus activement à l'administration de ss domaines, soit par besoin de
restaurer des droits contestés, soit pour en faire admettre une plus nette
définition sous la pression des (liHicLiltés locales. Toul cela sans perdre
de vue l'approche d'une succession hasardeuse (22).
Son accord avec l'évêque d'Albi 3 mars 1193 (1194 n- st.), précède
de deux semaines son codicille (17 mars) et sa mort (20 mars). L'acte
relatif à l'Ambialadès n'est daté que de l'année ; rien ne s'opposerait en
théorie à ce qu'il ait été passé en 1194 avant le milieu de mars.
Venu régler- avec Guilhem Peyre ses différends concernant la ville
d'Albi, Roger a bien pu, en même temps, mettre à jour ses droits clans
t'important ressort de son château d'Ambialet.
A mainte reprise sans doute (23), et spécialement lors de moments
critiques de sa lutte contre le comte de Toulouse, Roger' avait fait renouveler
les serments de fidélité ou les hommages de ses vassaux, mais dans
le cas présent il y a plus qu'un simple nouvel aveu, l'association de tous
les officiers et de tous les vassaux du comte au rappel ou à la fixation
de droits sur l'ensemble des seigneuries d'Amhialet et de Curvalle mdi-
(20) Publié par Compayré. Etudes historiques sur l'Albigeois, p. 141-143.
(21) An perpausat que Iotas la senhorias de! Castelviel d'Albi son tatas del
senhor vescomte, et en toutes celles d'Albi de fizansas, de sanguias, et de lairon!cis,
e de cogosamens, e de taises pes, et de talsas mesuras, o de laide panades o
dautres justizias, e! Bisbe tas doas partz, et vescoms la tersa... On remarquera que ni
dans cet acte ni dans le nôtre le nom du vicomte n'est exprimé.
(22) Dès 1191. cf. le serment de fidélité prêté à Carcassonne en mai, Hist. de
Lang., t. VI, p. 142.
(23) Ainsi, en avril 1177, il reçoit l'hommage pour les châteaux du Castelviel
d'Albi, de Terssac, Abirac et Marssac près d'Albi le 31 août 1181, il reçoit le serment
de fidélité des chevaliers du Castelviel d'Albi avec promesse de l'aider dans sa
guerre contre le Comte de Toulouse, en septembre, acte analogue, de son beau-frère
Sicard vicomte de Lautrec (Hist. de Lang., VI, 96 et VIII, C. 348 à 355).
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