Droits du vicomte de Beziers dans la pays d'Ambialet a la fin du XIIe ...

1193 coté KK : « concernant les devoirs seigneuriaux a luv [vicomte de
Béziers] dus dans la vicomté d'Arnbialet, droit de pezade et autres ».
Aux XVI' et XVII' siècles, de longs procès ont affronté les habitants et
les Caste]pers, qui prétendaient percevoir un droit de pezade, et d'ailleurs
y réussirent, dans leur vicomté d'Ambialet (52). Ce titre faisait
évidemment partie de leur dossier, cri 1664. Etait-il suivi, comme nous
l'avons supposé, d'un autre acte plus nettement assimilable à la pezade ?
Nous ne le savons pas. Notre document comporte, avec ' l'établissement
de ce « cens o, d'une quartiète de blé, une disposition qui n'est
pas sans analogie avec l'impôt de ]a Paix. Cette analogie a pu très bien
être remarquée au moment des procès, mais il serait téméraire de ne
pas se borner à la noter, dans état de notre information.
En tout cas l'imprécision de cette analogie nous empêche de croire
à une falsification intéressée du texte.
LES « CATENS o DES APPARTENANCES D'ALBI.
Au vicomte reviennent sans équivoque Ions reinembramens dels
catens qu 'on lv dcii ai: appartenensos d',4lbv. Que pouvaient bien être
ces catens ou catei,.ç (53) dont le vicomte exigeait ainsi reconnaissance ?
Bien plus explicite que pour les cens, l'acte précise les appartenensos
d'Albi où ce di-oit était dû, le montant du droit et le terme de paiement.
Il consiste en une ou deux livres de cire, payable soit à Marterou (la
Toussaint), soit à Nadai (Noël), soit à Cannent rati (Carême-prenant). Les
lieux concernés sont Puylanié (commune actuelle de Dénat), Dénat,
Cambon, Mouzievs, Faueh et Rouniégoux. Ces localités, chose curieuse,
sont loin de faire toutes partie de l'Ambialadès même au sens large.
Elles sont situées au-delà de la pointe sud-ouest de ce territoire, sur les
collines entre le Lézert et le bassin d'Albi. Si Mouzievs était encore une
annexe d'Ambialet lors de l'achat que lit Béranger de Castelpers de cette
seigneurie, en octobre 1386 (54). D'autres dépendaient sans doute de la
seigneurie de Lombers, dont la juridiction a certes varié, mais (tans
laquelle on trouve presque toujours Fauch et Roumégoux, avec, au XIV
siècle au moins (55), des lieux comme Pu ygouzon, Frijairolles, Bellegarde,
Saint-Juéi, Marsal, imbriqués, comme on voit, dans les susdites
« appartenances d'Albi «. Celles-ci dépendaient-elles momentanément de
l'administration albigeoise (lu vicomte?
Mais revenons au nom de la redevance, à nos catcHs de tout à
l'heure. Faute de pouvoir l'identifier à un droit connu en Albigeois, tant
par sa forme onomastique que par sa consistance matérielle, et faute
de motifs suffisants de douter de la lecture, nous devons nous contenter
de fournir encore une hypothèse.
Il pourrait s'agit cri effet d'un captenitium, en langue d'oc, captenh.
Cette redevance, d'un taux généralement très modéré, était perçue çà et
(52) Cf. Arch. du Tarn, E. 5.
(53)Le texte écrit est ici net et sans hésitation, le mot a été transcrit tel qu'il
a été lu.
(54)Compayré, oc., p. 328.
(55) Hist. de Lang.,, XII, 308. Marturé, Hist. du Pays Castrais, t. I, pièces lust.,
p. 38, donne la liste des 28 lieux de la baronnie en 1229.
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