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Agrégation de peptides amyloïdes par des simulations numériques

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1.1 Structures <strong>de</strong>s protéines 3<br />

Les <strong>de</strong>ux structures secondaires majoritaires sont les hélices α (∼ 30 % <strong>de</strong>s résidus<br />

<strong>de</strong>s protéines) et les feuillets β (∼ 20 % <strong>de</strong>s résidus dans les protéines) (Weinman et<br />

Méhul, 2000). Les fibres amyloï<strong>de</strong>s sont caractérisées <strong>par</strong> un motif en croix-β composé<br />

exclusivement <strong>de</strong> feuillets β. Cette structure est constituée <strong>de</strong> chaînes polypeptidiques<br />

très étirées (<strong>par</strong> exemple, Φ = -139˚ et Ψ = +135˚pour le feuillet β anti<strong>par</strong>allèle). Un<br />

seul brin β n’est pas <strong>par</strong>ticulièrement stable, <strong>par</strong> contre plusieurs brins le sont grâce aux<br />

liaisons hydrogène existantes entre les groupes CO et NH <strong>de</strong>s brins voisins (figure 1.2).<br />

Fig. 1.2 – Feuillets β anti<strong>par</strong>allèles. Les atomes <strong>de</strong> carbone sont en vert, d’hydrogène en<br />

blanc, d’azote en bleu et d’oxygène en rouge. Les chaînes latérales sont représentées en<br />

orange. Les liaisons hydrogène sont en pointillés noirs.<br />

Les feuillets β <strong>par</strong>allèles et anti<strong>par</strong>allèles se distinguent <strong>par</strong> l’alternance <strong>de</strong>s brins au<br />

sein du feuillet (figure 1.3). La connexion <strong>de</strong>s différents brins se fait <strong>par</strong> quelques aci<strong>de</strong>s<br />

aminés qui n’ont pas <strong>de</strong> structure secondaire <strong>par</strong>ticulière ; on nomme ces éléments tours β<br />

(β-turns).<br />

Après une succession <strong>de</strong> repliements locaux, la protéine subit un repliement global<br />

qui lui donne sa structure tertiaire et son activité biologique. Ce repliement conduit<br />

à l’enfouissement <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s aminés hydrophobes <strong>de</strong> la protéine. La forme finale d’une<br />

protéine peut contenir plusieurs motifs structuraux secondaires comme <strong>de</strong>s hélices α ou<br />

<strong>de</strong>s feuillets β (figure 1.4).<br />

Enfin, la structure quaternaire concerne un petit nombre <strong>de</strong> protéines <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

taille issues <strong>de</strong> l’assemblage <strong>de</strong> plusieurs chaînes protéiques et <strong>par</strong>fois même d’autres mo-<br />

lécules organiques ou d’atomes métalliques.<br />

Le repliement <strong>de</strong>s protéines est donc la transformation <strong>de</strong> la structure primaire (sé-<br />

quence) en structure tertaire (voire quaternaire). D’un point <strong>de</strong> vue thermodynamique,<br />

toute l’information nécessaire au repliement d’une protéine vers sa structure fonction-<br />

nelle (native) se retrouve a priori dans sa séquence (principe d’Anfinsen (Anfinsen et al.,<br />

1954)). D’un point <strong>de</strong> vue cinétique, le repliement d’une protéine aboutit à un <strong>par</strong>adoxe,<br />

dit <strong>de</strong> Levinthal (Levinthal, 1968). En effet, pour une simple protéine <strong>de</strong> 100 aci<strong>de</strong>s aminés

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