SCoT du Pays SCoT du Pays de Redon et Vilaine ays de Redon et ...

650
SCoT du Pays de Redon et Vilaine
PADD
Document pour arrêt
9 février 2010
1

Le PADD au cœur de la réflexion stratégique.
Le PADD du Pays de Redon et Vilaine est le produit d’une exigence collective
visant à valoriser les atouts territoriaux et socio-économiques propres au Pays.
Ici, ils prennent une dimension singulière tant le positionnement du Pays entre
quatre aires urbaines majeures (Vannes, Saint Nazaire, Rennes et Nantes)
influence fortement son devenir. Si cette quadruple proximité est une chance
qu’il faut savoir cultiver, le PADD montre également l’importance d’affirmer un
Pays sachant se recentrer et s’appuyer sur des pôles structurants. Le PADD
marque ainsi la volonté des élus de « prendre la main » avec détermination sur le
développement du territoire face à des tendances qui pourraient précisément, si
rien n’était fait, mettre à mal ses atouts.
Le PADD est ainsi :
• Un projet politique visant à organiser, dans l’intérêt de tous, les rapports entre
une population et un territoire en mettant en œuvre les objectifs du
développement durable.
• Un projet prospectif visant à organiser dans le moyen terme (d’ici 2030) ces
rapports territoriaux. Ce sont les élus et les acteurs du territoire qui définissent
un scénario de développement territorial choisi et non subi.
• Un projet déclinable à plusieurs échelles, selon les thématiques abordées et les
politiques qui les sous-tendent avec principalement : l’habitat, les transports et
les déplacements, le développement économique, la valorisation agricole et
environnementale.
2

Sommaire
Le PADD au cœur de la réflexion stratégique. .................................................... 2
I. Introduction .................................................................................................... 5
Vers une nouvelle cohérence territoriale ........................................................... 5
Des échanges à équilibrer, des articulations à valoriser .................................. 6
II. Les murs fondateurs du projet ....................................................................... 8
2.1 Une structure agri- environnementale et paysagère à préserver. ............. 9
2.1.1. Préserver et enrichir le patrimoine naturel ........................................ 10
2.1.2. Considérer les structures paysagères du Pays de Redon et Vilaine
comme supports identitaires orientant les futurs développements urbains 13
2.1.3. Préserver la qualité des horizons des grands paysages du territoire .. 14
2.1.4 Une gestion de l’espace par l’agriculture qui doit être reconnue et
préservée ...................................................................................................... 15
2.2 Des axes de développement à privilégier. ............................................... 17
2.3 Une agglomération à conforter : le Grand Redon.................................... 25
2.4 Une armature urbaine et de bourgs à affirmer ....................................... 27
2.4.1 Structurer le territoire à partir de pôles relais comme ossature de la vie
sociale............................................................................................................ 28
2.4.2 Mailler le territoire à partir de bourgs et de villages comme premier
niveau de proximité ...................................................................................... 29
III. Les dynamiques du projet ............................................................................30
3.1 Un système de déplacement repensé ......................................................31
3.1.1 Valoriser les échanges routiers avec les pôles régionaux voisins......... 32
3.1.2 Connecter et optimiser les axes de développement ............................ 33
3.1.3 Organiser le réseau des cars pour desservir le Pays tout en le
connectant aux pôles urbains régionaux ...................................................... 34
3.1.4 Créer un réseau de transports urbains pour le Grand Redon .............. 35
3.1.5 Les lignes TER sont valorisées : les gares et haltes ferroviaires sont des
points d’appui du développement du territoire : Messac/Guipry, Langon,
Beslé, Masserac, et Redon ............................................................................ 35
3.1.6 Pérenniser la place de Redon comme gare TGV .................................. 36
3.1.7 Développer l’intermodalité notamment sur la ZAE de Saint-Jacut-les
Pins ................................................................................................................ 36
3.1.8 Développer les déplacements "doux" .................................................. 37
3.1.9 Assurer le désenclavement du territoire en intégrant les enjeux
environnementaux ........................................................................................ 37
3.2 Une économie redéployée.......................................................................38
3.2.1 Encourager la complémentarité de l’offre de foncier, par rapport aux
grands bassins d’emplois régionaux .............................................................. 39
3

3.2.2 Encourager la diversification du tissu économique : ........................... 40
3.2.3 Encourager la résorption de l’ensemble des zones non couvertes pas le
Haut Débit ..................................................................................................... 42
3.2.4 Valoriser les ressources naturelles ....................................................... 43
3.3 Une politique du logement diversifiée : définir la capacité d’accueil des
communes en fonction de l’armature urbaine et de bourgs du territoire ..... 44
3.3.1 Pour l’affirmation d’une croissance démographique dynamique ........ 45
3.3.2 Répartir la croissance démographique selon l’armature urbaine et de
bourgs du territoire ....................................................................................... 46
3.3.3 Répartir la croissance démographique et le besoin en logements selon
l’armature urbaine et de bourgs du territoire .............................................. 49
3.3.4 Répartir la croissance démographique et le besoin en logements selon
l’armature urbaine et de bourgs du Grand Redon ........................................ 50
3.3.5 Répartir la croissance démographique et le besoin en logements
sociaux selon l’armature urbaine et de bourgs du territoire ........................ 51
3.3.6 Tendre vers une anticipation des besoins qualitatifs en logements .... 51
IV. Les exigences du projet ............................................................................... 52
4.1 Entrer dans le territoire : maîtriser la qualité des zones « vitrines » et des
zones artisanales. ......................................................................................... 53
4.2 Parcourir le territoire : promouvoir la valeur patrimoniale et touristique
du Pays. ........................................................................................................ 54
4.3 Habiter le territoire : développer un urbanisme économe. ......................55
4.3.1 S’orienter vers des consommations moyennes parcellaires modérées56
4.3.2 Encourager la réalisation de plan de composition urbain et la recherche
d’une plus grande mixité. .............................................................................. 58
4.4. Gérer les risques naturels et technologiques ..........................................62
V. L’équilibre du projet .....................................................................................63
5.1 Equipements et services : des territoires de proximité. ...........................64
5.1.1 La définition de territoire de proximité ................................................ 65
5.1.2 Etoffer et optimiser l’offre de services et d’équipements de santé et
d’accueil de la petite enfance ....................................................................... 65
5.1.3 Conforter et élargir la gamme de commerces ................................ 66
5.1.4 Favoriser l’accessibilité des équipements, services et commerces par
l’intermodalité : Bus / TAD / Pistes cyclables … ............................................ 68
5.2 Energie et Climat : des territoires durables. .............................................69
5.2.1. Lutter contre le changement climatique ............................................. 69
5.2.2. Développer les énergies renouvelables .............................................. 70
5.2.4. Gérer les déchets localement .............................................................. 72
5.4 Savoir faire et Faire Savoir : des territoires à l’image renouvelée. ...........73
En conclusion : Un territoire solidaire et innovant ............................................74
4

I. Introduction
Vers une nouvelle cohérence territoriale
L’élaboration du diagnostic du SCoT du Pays de Redon et Vilaine et l’ensemble
des questionnements qu’il a soulevés, sont à la base de la réflexion stratégique
qui a pour cadre le Projet d’Aménagement et de Développement Durable. Cette
réflexion qui abouti à une nouvelle cohérence territoriale se décline en trois
grands objectifs avec :
- Des échanges à équilibrer ;
- Des articulations à valoriser ;
- Une agglomération à conforter.
La structure du projet repose sur :
- Une structure agri- environnementale et paysagère à préserver ;
- Des axes de développement à privilégier ;
- Une armature urbaine et de bourgs à affirmer.
Les dynamiques du projet mettent le territoire en « tension » sur une échelle de
20 ans à travers :
- Un système de déplacement repensé ;
- Une économie redéployée ;
- Une politique du logement diversifiée.
Les exigences du projet encadrent un développement économique et urbain
harmonieux et respectueux du capital territorial avec :
- La maîtrise de la qualité des zones vitrines et des grandes entrées sur le
territoire (diffuseurs, grands carrefours, entrées de ville…) ;
- Le parcours du territoire en promouvant sa valeur patrimoniale et
touristique ;
- Le développement de nouveaux modes d’urbaniser et d’habiter plus
économes et en phases avec les sites et les paysages du Pays.
L’équilibre du projet s’inscrit dans les objectifs du développement durable avec :
- La définition de territoires de proximité en matière d’offre de services et
équipements ;
- La valorisation des ressources énergétiques et climatiques ;
- Une image renouvelée basée sur les savoir faire du Pays.
5

Des échanges à équilibrer, des articulations à
valoriser
Une des forces du Pays de Redon et Vilaine
est de pouvoir tirer partie de la proximité des
polarités urbaines et économiques qui
s’expriment à partir de Rennes, Nantes, Saint-
Nazaire et Vannes. Si cette proximité se
traduit aujourd’hui par une base résidentielle
prépondérante de l’économie territoriale,
l’équilibre de demain reposera également sur
un renforcement et une diversification de la
base productive du tissu économique.
Des pôles comme Allaire, Plessé, Grand-
Fougeray, ou encore Maure-de-Bretagne ou
Guipry, tous situés aux avant postes du
territoire, ont ainsi une carte à jouer à ces
articulations entre le Pays et les pôles
régionaux.
6

La situation géographique du Pays de Redon et Vilaine, à la convergence de
quatre aires urbaines régionales majeures, a de nombreuses conséquences
territoriales.
L’aire d’attraction de Rennes occupe le nord-est du Pays et continue de
progresser avec de nouvelles communes polarisées entre 1999 et 2004 :
Loutehel, Bruc-sur-Aff, Grand-Fougeray (cf. carte ci contre).
Au sud-est, l’aire d’attraction de Nantes progresse sur Plessé.
L’amélioration et la mise en sécurité de la D775 (Redon-vannes) et l’objectif
d’aménagement d’un axe structurant Redon - Saint Nazaire, auront entre autre
pour conséquence la progression des échanges entre ces deux pôles et le Pays. Si
aujourd’hui, le taux de sortie du territoire est de 38% pour une médiane des 21
Pays bretons à 28%, soit 10 points de plus, il est important de noter que le taux
d’entrée sur le Pays est à 6 points au dessus de la médiane des Pays Bretons (cf.
tableau ci-contre). Les échanges avec les aires d’attractions voisines, certes
déficitaires, sont nombreux.
L’économie résidentielle générée par la proximité de ces pôles est très
importante, mais ne doit pas obérer la confortation et le développement d’une
base productive marchande locale, solide et dynamique.
Par la définition d’axes de développement, le SCoT préconise une mise en tension
du territoire, afin de tirer profit de l’économie résidentielle, tout en privilégiant
un redéploiement de l’activité économique en :
- Favorisant un développement tertiaire ;
- Diversifiant les productions industrielles ;
- Développant des parcs économiques stratégiques aux orientations
économiques claires ;
- Développant des parcs artisanaux de proximité.
7

II. Les murs fondateurs du projet
Quai de la Vilaine à Guipry.
8

2.1 Une structure agri- environnementale et
paysagère à préserver.
Développer la ville, ce n’est pas urbaniser la campagne : fort de cet
adage, le projet met en avant la valeur économique, paysagère et
sociale de l’agriculture. Constituant un des tous premiers bassins
d’élevage français, l’espace agricole du Pays de Redon et Vilaine est
un fondement du territoire qui trouve appuie sur un réseau de
bourgs et de pôles relais.
Les espaces naturels jouent également un rôle essentiel dans
l’identité paysagère du Pays et dans son équilibre écologique.
Sommets boisés, landes, « forêt linéaire » qui dessine le bocage,
vallées et milieux humides… structurent le territoire en autant de
corridors écologiques et en autant d’entités paysagères formant le
socle territorial du projet.
9

2.1.1. Préserver et enrichir le patrimoine naturel
Le patrimoine naturel du Pays de Redon et Vilaine se caractérise par des éléments
diversifiés avec :
- D’importantes zones humides et de nombreux marais, notamment ceux
de la Vilaine ;
- Des cours d’eau de différents faciès (La Vilaine à écoulement lent, des
ruisseaux à écoulement rapide…) et des étangs ;
- Des boisements de feuillus et conifères ;
- De multiples zones de landes (rases, buissonnantes, arborées, humides,
sèches…) ;
- Des secteurs bocagers plus ou moins denses.
Ces espaces sont plus ou moins bien interconnectés par un réseau de corridors
écologiques.
Malgré l’existence de protections contractuelles et foncières sur les espaces les
plus remarquables, la viabilité des écosystèmes du Pays n’est pas assurée en
raison des menaces de dégradation :
- Abandon des pratiques traditionnelles de gestion (marais, bocage) ;
- Banalisation des essences boisées (conifères, peupliers) ;
- Dégradation de la qualité des eaux.
Par ailleurs, les espaces moins connus, ainsi que les corridors écologiques, sont
menacés par la fragmentation due à l’urbanisation et au développement des
infrastructures.
Pour préserver ce patrimoine naturel, il s'agit donc d’assurer une bonne
protection foncière des espaces agro-naturels et des boisements linéaires, tout
en mettant en place les conditions nécessaires à une bonne gestion de ces
milieux (notamment en lien avec l’agriculture).
Dans le même temps, il s’agira aussi d’assurer la continuité et la fonctionnalité
du réseau de corridors écologiques (protection, restauration, renforcement).
L’intérêt du SCOT est d’assurer un niveau de protection extra-communal qui
garantit la préservation des dynamiques écologiques à l’œuvre sur le territoire.
Corridor écologique de la Vilaine entre Redon et Saint Nicolas de Redon
Zone de marais bordée de coteaux
10

La carte des corridors écologiques (levée à l'échelle 1/25 000ème) schématisée
(cf. page suivante) met bien en évidence à l'échelle du Pays de Redon et Vilaine
les différents corridors recensés :
- Corridor d'intérêt national et communautaire (englobant les zones
Natura 2000 du territoire) ;
- Corridor d'intérêt à l'échelle du pays ;
- Corridor d'intérêt local.
Ces corridors sont essentiels à la biodiversité et au brassage génétique, ils
permettent les échanges de populations animales et végétales entre les
différents habitats. Les corridors écologiques internes au territoire sont donc
ceux assurant une continuité des zones humides (cous d'eau et ses prairies
humides), des landes, du bocage et des zones boisées. Le schéma dominant des
corridors écologiques principaux du territoire du SCOT de Redon et Vilaine est
donc composé d'un cours d'eau associé à sa ripisylve, ses prairies humides
attenantes et relié au-delà des vallées au maillage bocager et aux landes du
territoire.
Les projets de développement du SCOT du Pays de Redon et Vilaine ne devront
pas se faire contre l'identité écologique et agro-naturelle du territoire. La trame
des corridors écologiques, des boisements linéaires prévus devra être
préservée.
Dans ce cadre de réflexion, le Pays souhaite inscrire le principe de mise en œuvre
prioritaire des mesures compensatoires induites par les projets d'aménagement
du territoire (notamment les projets, facteurs de fragmentation) dans les
secteurs dégradés ou à renforcer.
Cette volonté de conserver une trame agri- environnementale signifie pour le
monde agricole la volonté du Pays de préserver un espace agricole de qualité qui
assure une fonction agricole multiple :
- Production agricole et tissu social du milieu rural ;
- Gestion des espaces sensibles ;
- Maintien de l’identité végétale forte du pays : rôle dans les perceptions
des paysages, la diversité des palettes végétales, la gestion identitaire
des arbres de haies conduisant à des ports spécifiques dus à la taille
(ragosses).
11

2.1.2. Considérer les structures paysagères du Pays de Redon et
Vilaine comme supports identitaires orientant les futurs
développements urbains
Le Pays de Redon et Vilaine est riche d’une grande diversité de paysages. Le socle
paysager du territoire est ainsi marqué par une orientation dominante Est Ouest
(relief, hydrographie). Il est clairement structuré par l’eau qui, omniprésente,
marque résolument la construction des paysages et leur histoire. Par ailleurs, les
ambiances bocagères, boisées ou de landes rythment le paysage rural et forge
son identité par tout un réseau de bois qui se répondent comme autant de motifs
paysagers. Ce territoire présente également un patrimoine bâti original et des
dynamiques urbaines parfois fortes et pas toujours maîtrisées.
Les composantes paysagères selon leur place et leur imbrication impriment
différentes unités paysagères : les crêtes boisées du Nord ; les vallons de
Carentoir ; les plateaux ondulés du centre ; les marches de la Vilaine ; les plateaux
ondulés du Sud ; les marais de Redon et de Vilaine.
Le PADD doit intégrer la richesse des identités du territoire en respectant la
composition des paysages et ses orientations (notamment la direction
armoricaine est-ouest) dans les développements urbains.
Il s’agit notamment de respecter la structure des bourgs (perchés, de plateau, de
plaine ou de coteau) dans les extensions urbaines et limiter la diffusion urbaine
notamment autour des hameaux ; l’objectif est clairement de sortir des
dynamiques de banalisation liées notamment au surdéveloppement du modèle
pavillonnaire en valorisant notamment la diversité architecturale comme
élément d’identité. Cela devra se traduire notamment dans les matériaux de
construction qui renvoient à la richesse des couleurs dans le paysage.
L’orientation donnée par le SCoT ne doit pas induire un pastiche néo-régionaliste
de l’architecture traditionnelle, mais réussir à faire cohabiter la remise en valeur
du patrimoine bâti et des constructions contemporaines qui réinterprètent les
modèles architecturaux identitaires.
13

2.1.3. Préserver la qualité des horizons des grands paysages du
territoire
L’un des caractères marquants des paysages du territoire du SCoT est l’amplitude
des reliefs et les dégagements visuels de certaines unités qui se traduisent par
des horizons lointains qui dessinent sur le ciel une silhouette résumant à elle
seule l’essence même des identités territoriales. Cette qualité tient entre autre à
la lisibilité des alternances d’espaces urbains ponctuels et ruraux sur les zones de
visibilité majeures.
Le PADD pose le principe d’une préservation des lignes de crêtes majeures et
d’une intégration de la notion de covisibilité dans les unités paysagères les plus
sensibles. Les paysages de marais et de vallées majeurs intègrent dans leur
développement les objectifs suivants :
- Maintenir l’ouverture et la structure paysagère des Marais et des
vallées en valorisant leur patrimoine végétal, bâti et les réseaux de
fossés et canaux ;
- Respecter des coupures d’urbanisation dans et autour du marais de
Redon pour préserver notamment la perception des coteaux qui
marquent l’horizon ;
- Réfléchir de manière spécifique l’intégration paysagère des
constructions ou équipements qui peuvent impacter le fuseau visuel
des marais et des vallées majeures.
14

2.1.4 Une gestion de l’espace par l’agriculture qui doit être
reconnue et préservée
Le Pays de Redon et Vilaine reconnaît formellement le poids, les atouts et
l’importance de son agriculture et de ses espaces agricoles au vu des multiples
fonctions jouées par le milieu agricole :
- L’agriculture, les activités d’amont et d’aval, l’agro-alimentaire contribuent au
socle productif de l’économie du Pays de Redon et Vilaine ; ils sont source de
valeur ajoutée et d’emplois, et de lien social ;
- Par leur action sur les paysages, par l’entretien des marais, les activités agricoles
participent de façon économe à l’attractivité et à la gestion environnementale du
territoire, de plus empreinte de l’histoire du Pays de Redon, l’agriculture marque
fortement l’identité du territoire.
La réussite d’une politique urbaine claire et économe, soucieuse des équilibres
économiques et fonciers de l’agriculture passe nécessairement par la
préservation des espaces agricoles. Cela peut se traduire par des objectifs
politiques précis :
- Fixer un objectif de limitation de la consommation des surfaces à vocation
agricole dans le SCOT, qui passe par un changement net de densité
d’urbanisation intégrant des objectifs minimaux de logements par ha différenciés
selon la nature des bourgs ;
- Définir les différents types de zones agricoles à préserver, notamment les zones
naturelles et les espaces agro-naturels gérés par l’agriculture ainsi que l‘espace
agricole productif ;
- Favoriser les opérations de réorganisation parcellaire pour garantir un élevage
performant dans le respect des paysages, avec le regroupement d’un maximum
de parcelles à proximité des sièges et bâtiments d’exploitation.
Concernant ce dernier point, il faut bien prendre en compte qu’un parcellaire
dispersé, morcelé a un impact décisif sur l’économie des exploitations (coûts de
transports, temps de travail…) et sur l'environnement.
En effet, le morcellement peut expliquer certaines pratiques agricoles peu
compatibles avec l’enjeu environnemental (limitation des épandages de
fertilisants organiques aux parcelles proches du siège, rotations limitées, trafic
agricole augmenté…),
A l’échelle de l’ensemble du Pays de Redon, il s’agit de conforter la diversité des
productions et des activités agricoles en offrant des perspectives aux projets
d’installation viables, parfois « atypiques » et en développant la valorisation
locale des produits agricoles. Il s’agit aussi d’accroître la valeur ajoutée de
l’agriculture du Pays de Redon et Vilaine par des projets ancrés dans le territoire
développant le lien agriculture / société.
Cela peut passer par les actions suivantes :
- Soutenir l’activité agricole en zone de marais ;
- Développer la valeur ajoutée des productions existantes en saisissant les
opportunités des marchés locaux ;
- Appuyer la création d’activités agricoles marchandes non conventionnelles ;
- Réfléchir à l’organisation et la mise en œuvre d’événementiels agricoles
identifiés Pays de Redon et Vilaine ;
- Communiquer (exposition itinérante, dépliant,…) sur la diversité des
productions et des formes d’agriculture, rendre accessibles les contingences
réglementaires et les exigences relatives à la qualité et à la sécurité sanitaire des
denrées agricoles, qu’elles soient issues de productions standard, certifiées ou
sous signe de qualité.
La zone 4 identifiée par la Chambre d’Agriculture (cf. UN ESPACE AGRICOLE CONFRONTE
AU DESSERREMENT DE REDON), est une zone particulièrement fragile du territoire, car :
- Elle porte la question de la gestion des marais de Vilaine ;
- Elle est confrontée au développement urbain, résidentiel et économique de
Redon avec pour conséquence une modification des comportements et des
stratégies relatives au foncier en périphérie.
Au vu de la spécificité des enjeux de cette zone, il s’agit pour le Pays d’appuyer
la mise en place d’un projet agricole facilitant les conditions de maintien et de
reconquête par l’agriculture notamment des espaces agro-naturels (prairies
humides des marais).
A ce titre, il s’agit notamment à l’échelle du Grand Redon, secteur à plus forte
pression urbaine d’identifier très finement les secteurs à enjeux dans le cadre de
l’élaboration des PLU : exploitations viables à préserver, contraintes vis-à-vis des
sièges d’exploitation, contraintes du système d’exploitation, enjeux de
15

enouvellement, enjeux de l’agriculture périurbaine, de projets peu
consommateurs de surface, préservation des conditions d’entretien du marais…,
Il s’agira à l’échelle de l’élaboration des documents d’urbanisme communaux de
proposer les pistes d’actions très concrètes à mettre en œuvre sur le Grand
Redon (Zone 4) pour faciliter les conditions de maintien et de reconquête par
l’agriculture.
La mise en œuvre opérationnelle du SCoT et le suivi de ses orientations en
matière agricole à l’interface de trois départements et deux régions doit
s’appuyer sur l’existence d’une structure agricole reconnue, interlocuteur du
Pays de Redon et Vilaine sur les questions relatives à l’agriculture.
16

2.2 Des axes de développement à privilégier.
Entre les secteurs s’articulant aux polarités voisines et
l’agglomération de Redon, le territoire est mis en
tension selon 7 axes de développement. C’est à partir
de ces axes que s’expriment –de manière privilégiée
mais non exclusive- tout à la fois le développement
résidentiel et économique, l’offre nouvelle de
transport public et de communication numérique,
l’offre d’équipements et de services de proximité.
17

- L’axe morbihannais Ouest (cf. orthophoto et carte ci contre).
Cet axe prend appui sur la commune d’Allaire considérée à la fois comme pôle
relais et comme ville appartenant au Grand Redon.
L’axe morbihannais Ouest répond aux principaux objectifs suivants :
- L’accueil de nouveaux habitants suite notamment à un desserrement
résidentiel depuis le bassin de Vannes ;
- Le développement économique en s’appuyant sur les parcs d’activités
Cap Ouest à Allaire et La Gare à St-Jacut les Pins ;
- Le développement touristique, la position de l’axe en faisant une porte
d’entrée touristique vers les sites emblématiques de la vilaine et de
l’Oust.
Axe morbihannais Ouest (traitement : Terres Neuves)
18

- L’Axe Morbihannais Nord / Sud (cf. carte ci contre)
Cet axe prend appui sur les pôles relais de Carentoir et La Gacilly.
Son importance économique est essentielle avec notamment la présence
historique du groupe Yves Rocher.
C’est également un secteur majeur sur le plan touristique avec La Gacilly, la vallée
de l’Aff, la vallée de l’Oust et le canal de Nantes à Brest.
L’importance économique et touristique de l’axe nécessite de sécuriser les
parcours routiers selon deux directions : La Gacilly / Redon d’une part, et La
Gacilly / Carentoir / Guer d’autre part.
Notons que les axes morbihannais Ouest et Nord / Sud sont au cœur de la
réflexion sur le contournement Ouest de Redon.
19

- L’Axe Redon / Rennes (cf. carte ci contre)
Cet axe prend appui sur les pôles de Maure de Bretagne, Pipriac et Guipry.
Dans sa partie Nord, il doit gérer une dynamique démographique et constructive
particulièrement vive avec le desserrement résidentiel depuis l’agglomération
rennaise.
Cet axe a servi de support aux activités industrielles « historiques » du Pays.
Cependant compte tenu de l’évolution d’une filière comme l’automobile, la
diversification économique est un enjeu d’autant plus important à atteindre qu’il
faut tendre vers l’équilibre « un emploi / un actif ». Sans cet objectif, les bourgs
situés dans l’aire d’influence du bassin rennais évolueraient vers des « territoires
dortoirs ».
Cet axe est également ponctué de gares desservies par le TER : Avessac,
Massérac, Langon, Messac-Guipry. Ce sont donc autant de points stratégiques en
termes d’échange sinon de développement.
20

- L’axe Redon / Guéméné-Penfao / Grand Fougeray. (cf. carte ci contre)
Cet axe a une double fonction :
- En prenant appui sur Guéméné-Penfao, il structure les vastes espaces
agricoles qui se déploient de part et d’autres de la vallée du Don et de la
vallée de la Chère ;
- En croisant l’axe Nantes / Rennes (RN137), il a une « responsabilité »
économique avec un fort potentiel de développement pour les activités
logistiques. Ce potentiel prend une dimension singulière à l’aune du
projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Au total c’est un axe à conforter en renforçant la fonction de Guéméné-Penfao,
et à maîtriser dans le secteur du Grand-Fougeray avec un développement
prévisible tant sur le plan industriel que sur le plan résidentiel. Ce développement
nécessite :
- Une vigilance d’intégration toute particulière concernant les zones
d’activités de Grand-Fougeray ;
- Une bonne approche de la capacité d’accueil résidentiel des communes.
21

- L’axe estuarien Redon / Saint Nazaire (cf. carte ci contre)
C’est l’axe de la diversification économique, le sud du Pays pouvant jouer une
fonction d’arrière port de l’estuaire de la Loire.
Pour être valorisé, le développement de cet axe nécessite :
- Une mise à niveau du système de déplacement tant routier que ferré ;
- Une anticipation des besoins fonciers ;
- Une coopération étroite avec la CARENE et le secteur de Saint-Gildasdes-Bois
/ Pontchâteau.
22

- L’axe Sud Redon / Plessé / Blain (cf. carte ci contre)
Cet axe est sous influence Nantaise. La dynamique démographique de Plessé est
de ce point de vue symptomatique, d’où la nécessité d’en faire un pôle relais.
Quatre objectifs se focalisent sur cet axe :
- L’affirmation de Plessé comme pôle relais ;
- La maîtrise du desserrement résidentiel depuis Nantes ;
- L’anticipation du projet aéroportuaire de Notre-Dame-des-Landes ;
- La valorisation de porte touristique du Pays avec le canal de Nantes à
Brest, la vallée de l’Isac et en bordure du SCoT, la forêt du Gâvre.
23

- L’axe Guer / Maure de Bretagne/ châteaubriant (cf. carte ci contre)
L’affirmation de cet axe correspond à une réalité fonctionnelle avec :
- L’importance de Guer qui de facto et bien qu’en dehors du SCoT, joue un
rôle structurant pour le secteur de Maure-de-Bretagne ;
- L’importance des relations Ouest / Est entre Ploërmel et Guer (à
proximité de la N24) d’une part, et Bain-de-Bretagne (à proximité de la
N137) et Châteaubriant d’autre part.
Cet axe est donc doublement mis en tension :
- En reliant les grandes 2x2 voies menant vers Vannes et Rennes, et vers
Rennes et Nantes ;
- En servant de vecteur menant vers des services et équipements de
proximité pour une grande partie Nord du Pays (cf. la présence du Lycée
sur Guer).
24

2.3 Une agglomération à conforter : le Grand Redon
Redon est la seule ville du Pays proposant une offre complète d’équipements et
de services d’ordre supérieure. Carrefour de voies d’eau, carrefour routier et
carrefour ferré… la ville est un lieu de convergence structurant à l’échelle du
SCoT. Associée à 11 bourgs qui constituent son enveloppe immédiate, un
nouveau territoire émerge fort d’un poids démographique qui lui permet de
concrétiser de nouvelles ambitions.
25

D’après l’observation des aires d’attraction du Pays de Redon et Vilaine, la
commune de Redon constitue le principal pôle structurant du territoire, qui
polarise directement 12 communes en 2004 (cf. carte intitulée « Evolution des
aires d’attraction du Pays de Redon et Vilaine de 1999 à 2004 ». page 8).
Après débat, les acteurs locaux définissent l’enveloppe immédiate de Redon.
Onze communes constituent ainsi le « Grand Redon » :
Redon Saint Nicolas de Redon
Allaire Bains sur Oust
Sainte Marie Rieux
Saint Vincent Sur Oust Saint Perreux
Saint Jean la Poterie Avessac
Fégréac
Avec près de 35 000 habitants, ce territoire change de « statut » et voit son
champ des possibles s’élargir notamment en matière de transport public.
26

2.4 Une armature urbaine et de bourgs à affirmer
L’attractivité du Pays de Redon et Vilaine repose sur la vitalité d’une
armature équilibrée de bourgs et villages qui en se complétant, donnent du
sens au concept de bassin de vie 1 en apportant équipements et services
utiles au quotidien.
Grâce à cette armature, aucun territoire n’est marginalisé.
1 Définition « le bassin de vie est le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès à la fois aux
équipements et à l’emploi ».
Source : Insee.fr
27

2.4.1 Structurer le territoire à partir de pôles relais comme
ossature de la vie sociale
Afin de structurer et de desservir le bassin de vie du Pays, une armature de pôles
relais a été définie. Selon l’Insee, il s’agit de communes disposant d’une offre en
services, équipements, commerces intermédiaires, c'est-à-dire de « proximité ».
Ces communes exercent une micro polarité locale 2 , qui répond aux besoins
quotidiens des habitants. Cette attractivité est mesurée par l’enregistrement du
nombre de déplacements des habitants pour fréquenter l’offre de ces pôles.
L’objectif est d’organiser un territoire à « 10 minutes ».
Ces bourgs assurent le « relais » entre l’offre structurante de Redon (hôpital,
administrations, Grandes et Moyennes Surfaces Spécialisées, …) et l’offre
répondant à des besoins du quotidien (ex. supermarché de moins de 1 000 m²,
commerces, écoles, structures d’accueil de la petite enfance ou pour personnes
âgées, …).
Huit pôles relais sont identifiés sur le Pays :
La Gacilly, Carentoir, Pipriac, Guipry, Maure de Bretagne, Grand Fougeray,
Guéméné Penfao, Plessé 3 .
Le SCoT renforce l’attractivité territoriale de ces communes, qui constituent
l’ossature de vie sociale du Pays.
2 Une aire d’influence d’un pôle de services intermédiaires est un espace géographique au sein duquel
les habitants réalisent la plus grande partie de leurs déplacements pour fréquenter les commerces et
services de la gamme Intermédiaire (commerces et services, publics et privés, d’usage relativement
fréquent mais ne relevant pas de la proximité immédiate).
3 Plessé est le seul pôle non défini par l’Insee, comme pôle de services intermédiaires, mais qui suivant
les évolutions depuis la date du recensement, répond aux critères d’offre de services, équipements,
commerces de proximité.
28

2.4.2 Mailler le territoire à partir de bourgs et de villages comme
premier niveau de proximité
Il ne peut y avoir de valorisation de l’espace agricole et de préservation des
espaces naturels sans un maillage de bourgs et de villages qui permette à ces
espaces de rester vivants, en offrant des commerces et services de proximité.
L’objectif est que chaque commune du territoire participe pleinement à la
dynamique territoriale partagée, chacune à leur rythme.
C’est pourquoi le SCoT réaffirme le rôle des bourgs ruraux qui constitue un
maillage de 36 communes.
Leur développement équilibré, aussi bien sur le plan résidentiel que sur le plan du
commerce, de l’artisanat, des services, doit leur permettre de continuer à mailler
avec efficacité le territoire du SCoT. Il s’agit du premier niveau de proximité
territoriale.
Le bourg de Lieuron participe au développement équilibré du territoire, au sein du « maillage de
bourgs et villages ».
29

III. Les dynamiques du projet
La voie ferrée qui traverse la ville de Redon est un axe
stratégique majeur du développement territorial du
Pays, axe à valoriser et à conforter.
30

3.1 Un système de déplacement repensé
L’aménagement du territoire et l’organisation de son développement s’appuie
sur une armature urbaine bien architecturée, donnant corps à un système de
déplacement. Le Pays de Redon et Vilaine, ainsi conforté est à réinscrire au sein
de dynamiques inter départementale et inter régionale de déplacement, en tant
que point de passage obligé.
31

3.1.1 Valoriser les échanges routiers avec les pôles régionaux
voisins
Pour valoriser ses échanges externes avec les pôles voisins, le SCoT affirme,
outre l’aménagement programmé des routes de Vannes et Rennes, la nécessité
d’aménager des axes routiers essentiels pour son devenir économique, comme
l’axe Redon / Saint-Nazaire ou encore l’articulation avec la N137
- Finaliser la réalisation des axes majeurs en 2X2 voies : l’aménagement
des routes de Rennes (D177) et de Vannes (D775)
L’aménagement à 2x2 voies de la D177 permettra de renforcer les liens
résidentiels mais aussi économiques avec l’agglomération rennaise.
De même, l’amélioration et la mise en sécurité de l’axe Redon / Vannes (D775),
permettra d’accompagner pleinement le développement urbain et économique
du territoire et desservira de façon satisfaisante le Pays vers le Grand Ouest.
- L’aménagement de l’axe routier Redon / Saint Nazaire (cf. cartes cicontre)
Route principale de catégorie 1, entre Redon et Pontchâteau, la RD773, qui
devient RD204 au sud Pontchâteau est classée route de desserte locale de
catégorie 1. Cette différence de classification, implique des différences de
traitement du profil routier, de gabarit de voies et de mise en sécurité …
Le SCoT souligne, la nécessité d’homogénéiser cet axe afin d’optimiser les liens
entre Saint Nazaire, et le Pays de Redon et Vilaine.
Sources des cartes : Schéma routier départemental de Loire Atlantique. Conseil Général 44.
Septembre
32

3.1.2 Connecter et optimiser les axes de développement
L’opportunité d’un contournement routier sur Redon est à envisager afin de
connecter et ainsi d’optimiser la convergence des axes de développement Nord,
Ouest et Sud. Ce projet devra prendre en compte les contraintes
environnementales inhérentes au territoire.
Le SCoT soutient le développement de projets de voirie lorsque ceux-ci
permettent d'asseoir correctement la croissance de la commune, de desservir
de façon satisfaisante les extensions et de réduire le trafic en centre ville
notamment celui des poids lourds.
Toutefois le contournement devra s’appuyer sur de solides critères en termes
d’exigence environnementale, afin de ne pas détériorer les paysages et l’équilibre
des écosystèmes des marais et zones humides de la Vilaine.
La cartographie IGN (ci-dessus) et l’orthophoto (ci-dessous) de Redon, posent la question de la
localisation du futur tracé du contournement.
33

3.1.3 Organiser le réseau des cars pour desservir le Pays tout en le
connectant aux pôles urbains régionaux
Pour valoriser ses échanges internes en s’appuyant sur une armature urbaine
bien architecturée, le système de transport public par cars est totalement
repensé en tenant compte des pratiques du Pays de Redon et Vilaine considéré
comme un bassin de vie (et non un territoire morcelé selon trois logiques
départementales).L’objectif est de tendre vers une plus grande maîtrise des
déplacements, par un réseau davantage rationalisé.
Le réseau de transports publics du Pays de Redon est Vilaine est le résultat de
trois logiques départementales pas ou peu connectées.
Le SCoT affirme le besoin de disposer d’un réseau répondant aux pratiques
actuelles et à venir de ses habitants avec le renforcement du Grand Redon et
des sept axes de développement. (cf. croquis ci-contre).
Chaque pôle relais est à envisager comme un pôle intermodal.
Le SCoT privilégie la recherche d’une intermodalité, entre gare ferrée et gare
routière, pour les pôles urbains et relais disposant d’une gare SNCF : Redon,
Messac-Guipry ainsi que les bourgs et villages de Langon, Beslé et Masserac.
L’intermodalité est aussi favorisée sur l’ensemble des pôles relais, entre gare
routière, stationnement et pistes cyclables.
L’offre TAD (Transports à la Demande) est à améliorer et à compléter en
favorisant la cohérence des périmètres d’intervention autour des pôles relais,
tout en adaptant l’offre à un plus large public.
Source : L’accès aux services sur le Pays de Redon et Vilaine. Conseil de Développement du Pays de
Redon et Vilaine
Croquis : Terres Neuves
34

3.1.4 Créer un réseau de transports urbains pour le Grand Redon
Fort de 11 communes et de plus de 32 522 habitants (Insee 2006), la constitution
du Grand Redon rend possible la réalisation d’un réseau de transport urbain
d’envergure.
Ce réseau s’appuiera sur l’armature du Grand Redon, avec :
- L’affirmation du pôle urbain de Redon et de Saint Nicolas de Redon.
Sur ce pôle un cadencement élevé soutiendra les nombreux échanges
et limiter l’usage de la voiture.
- Un pôle relais : Allaire. Ce pôle constitue un point de rabattement
stratégique à conforter, disposant d’un fort cadencement avec le pôle
urbain.
- Le maillage de bourgs est connecté au réseau de transport urbain, avec
des cadencements répondant aux besoins (prise en compte de
l’importance des déplacements domicile/travail, commerces, activités,
loisirs).
Transport public urbain de Vannes.
Source : www.vannes.maville.com/
3.1.5 Les lignes TER sont valorisées : les gares et haltes ferroviaires
sont des points d’appui du développement du territoire :
Messac/Guipry, Langon, Beslé, Masserac, et Redon
Les lignes TER sont valorisées et les gares considérées comme des point d’appui
du développement territorial. On réaffirme la nécessité d’une ligne TER train
performante vers Saint-Nazaire et Nantes.
Seules les communes localisées au nord ouest du Pays, sont situées à plus de 30
minutes des 5 gares que compte le territoire : Messac/Guipry, Langon, Beslé,
Masserac, et Redon. Leur positionnement stratégique majeur pour le Pays,
nécessite :
- De poursuivre le programme de rénovation des gares lancée par la
région Bretagne :
. Amélioration de la fonctionnalité des bâtiments (accueil
voyageurs, signalétique, …),
. Amélioration des connexions entre les trains et bus, taxis, cars.
- De soutenir la gare de Redon comme Pôle d’Echange Multimodal.
Inscrite au Schéma régional Multimodal des Déplacements et des Transports de
Janvier 2008 4 , par la région Bretagne, l’objectif est de rechercher l’intermodalité
entre les modes de déplacements (cars, parcs de stationnement et parcs à vélos).
Le PADD préconise de poursuivre cette dynamique sur les autres gares du
territoire (politique foncière des communes).
- De favoriser l'organisation de services de rabattement vers les gares
ferrées et routières du territoire,
- D’initier et de soutenir des projets de développement autour des gares
Les projets de réalisation de stationnements ne devront pas obérer d’autres
développements possibles (activités tertiaire, habitat, …). Pour cela, une
architecture de parkings en « silo » ou une localisation plus en retrait par rapport
à la gare, doivent être envisagées.
4 SRMDT. Région Bretagne. Décembre 2008
La Région Bretagne a adopté fin décembre 2008 son schéma régional multimodal des transports. Un
document stratégique qui définit, à long terme, les orientations et les objectifs de la Région en matière
de déplacement.
35

En matière de liaisons TER avec les pôles régionaux, le SCoT souligne la nécessité
d’accroitre le nombre de correspondances avec Nantes et de développer la
ligne Redon - Saint Nazaire afin de donner corps à un axe de développement
économique essentiel pour l’avenir du Pays.
3.1.6 Pérenniser la place de Redon comme gare TGV
La place de Redon comme gare TGV est valorisée et la nécessité de créer un
carrefour ferroviaire interrégional est affirmée dans la perspective du projet
d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL).
Sur la carte de synthèse des enjeux et des orientations de la DTA de l’Estuaire de
la Loire, le tracé de la future voie ferrée reliant l’aéroport Notre Dame des Landes
à Rennes, se situe à l’est de Blain. Ce document d’ordre supérieur, qui ne va pas
dans le sens d’un passage d’une ligne grande vitesse et de la création d’une gare
sur le Pays de Redon et Vilaine, marginaliserait Redon.
Redon et l’ensemble du Pays réaffirme son positionnement stratégique comme
nœud ferroviaire afin :
- De connecter plus rapidement le Grand Ouest à l’ensemble du réseau
ferré national ;
- De limiter l’impact économique et environnemental qu’impose la
création d’une nouvelle voie ;
- D’organiser entre le futur aéroport Notre Dame des Landes et la gare
TGV de Redon, un service de correspondances cars à haut cadencement.
Le SCoT affirme la volonté de pérenniser l’importance stratégique de Redon en
termes de desserte ferrée.
3.1.7 Développer l’intermodalité notamment sur la ZAE 5 de Saint-
Jacut-les Pins
La place singulière de la Z.A.E. de Saint-Jacut-les-Pins est à envisager dans
l’affirmation d’une intermodalité route / rail.
Le SCoT encourage les alternatives à l’utilisation exclusive de poids lourds.
Aussi, la bonne accessibilité à la ZAE doit être privilégiée avec la création d’une
halte ferroviaire (fret et passagers) (cf. Ortho photo ci – dessous).
Site de Saint Jacut les Pins entre le bourg centre, la voie ferrée et la gare.
5 Zones d’Activités Economiques
36

3.1.8 Développer les déplacements "doux"
Une réflexion globale sur l’intermodalité implique également de prendre en
compte tous les modes de déplacements. Le soutien au covoiturage, à l’autostop
participatif ou tout autre mode de partage de l’automobile, est aussi un moyen
de réduire les dépenses des ménages et de participer à la baisse du trafic.
Améliorer la cohabitation entre vélos, piétons, et voiture
La qualité des espaces publics, la sécurité de la circulation et des
aménagements bien localisés et maillés sont de nature à contribuer au
développement des déplacements piétons et cyclables de courte durée ou
de loisirs.
C’est pourquoi, le PADD préconise le développement d’un réseau cyclable
et piéton maillé, sécurisé et d’accès aisé, assurant, a minima, de véritables
continuités à l’échelle du Grand Redon et des pôles relais.
Favoriser le co-voiturage
Afin de limiter l’utilisation de l’automobile, un moyen simple et efficace de
répondre à cet objectif se trouve dans la pratique du covoiturage.
Pour cela, des aires de covoiturage lisibles, sécurisées et bien connectées sont à
réaliser.
3.1.9 Assurer le désenclavement du territoire en intégrant les
enjeux environnementaux
Les projets routiers à mettre en œuvre sur le territoire devront prendre en
compte la structure agri- environnementale et paysagère du territoire afin de
définir des tracés de moindre impact par rapport à ces murs fondateurs du
territoire.
Les risques suivants devront être particulièrement observés au niveau des
différents projets d'infrastructures, facteurs de fragmentation des corridors
écologiques :
- Impacts sur les habitats naturels et les espèces liées à ces milieux ;
- Risques de dégradation de la qualité des eaux ;
- Menaces de fragmentation des corridors écologiques qui peut induire
la création d'isolat écologique.
Dans ce cadre de réflexion, la viabilité des écosystèmes notamment dans les
zones de fort intérêt écologique est mal assurée si les projets de développement
des infrastructures ne mettent pas très haut le niveau de qualité
environnementale à atteindre.
37

3.2 Une économie redéployée
Tout en confortant les filières
industrielles porteuses du
territoire, le SCoT (cf. le Groupe
Yves Rocher ou encore le pôle
automobile), prépare la
diversification de son tissu
économique notamment :
- en se développant vers l’estuaire
de la Loire et son tissu industrialo
portuaire qui offre une véritable
opportunité d’ouverture
internationale ;
- en développant des chaines
logistiques au carrefour de la
RN137 ;
- en tramant le territoire de parcs
d’activités répondant à la charte
de qualité « qualiparc ».
Le tertiaire en général et sur
Redon en particulier, est à
affirmer en profitant notamment
du TER train vers les métropoles
régionales voisines et du TGV.
38

3.2.1 Encourager la complémentarité de l’offre de foncier, par
rapport aux grands bassins d’emplois régionaux
La réalisation des 2X2 voies Rennes – Redon et Vannes- Redon, la valorisation de
l’axe Redon-Saint Nazaire préconisé dans l’actuel PADD, la réalisation projetée de
l’aéroport Notre Dame des Landes, et la volonté de maintenir le passage du TGV
en gare de Redon, font du Pays de Redon et Vilaine un espace stratégique, par sa
grande accessibilité. De part une bonne accessibilité, l’attractivité des zones
d’activités du Pays est d’autant plus forte que le foncier y est compétitif.
Afin de bénéficier des possibilités qu’offrent les zones d’activités du territoire (le
territoire du SCoT comptabilisait en janvier 2008, 110 hectares de surfaces
disponibles au sein des zones d’activités existantes et 85 ha de surfaces en projet),
le PADD a pour objectifs :
- La complémentarité de l’offre des zones d’activités du Pays ;
- L’intégration paysagère et environnementale des zones d’activités par
l’adoption de la charte « Qualiparc » ;
- La bonne composition architecturale et urbaine des zones d’activités,
sous forme de « quartier d’activités » structurés (espaces publics
d’articulation et de vie, voirie hiérarchisée, intégration paysagère et
environnementale du bâti…) ;
- Une optimisation du foncier existant avant tout projet d’extension ou
de création.
39

3.2.2 Encourager la diversification du tissu économique :
- En se développant vers l’estuaire de la Loire, comme « ouverture
internationale » -
En préconisant le renforcement des liaisons ferroviaires entre Redon et Saint
Nazaire, mais aussi en soulignant la nécessité d’aménager la voirie (Cf. 3.1.1), le
Pays doit se saisir du potentiel industrialo portuaire de l’estuaire et de sa
fonction multimodale. Compte tenu de la rareté du foncier dans le secteur de
Saint-Nazaire, le sud du Pays de Redon et Vilaine doit ainsi devenir un véritable
arrière port.
Afin de prendre pleinement la mesure de ce développement, une stratégie inter
SCoT est à développer avec la CARENE et le secteur Saint-Gildas des Bois et
Pontchâteau.
Fond cartographique : IGN
Réalisation Terres Neuves
- En développant les chaînes logistiques au carrefour avec la RN137 (secteur de
Grand Fougeray).
Sur Grand Fougeray, le SCoT préconise une orientation claire du
développement économique vers la logistique.
- En confortant le rôle de Redon comme carrefour fluvio-maritime
La place du Port de commerce de Redon est essentielle dans les stratégies de
développement et de mutations de l’économie. L’axe nautisme doit constituer
un des projets forts à venir et la logistique fluviale ne doit pas être négligée,
tout en restant compatible avec la production d’eau potable.
- En valorisant l’économie résidentielle 6 -
Conjointement à l’économie de secteur, le SCoT fait le choix d’un développement
économique pluriel, en valorisant l’économie résidentielle 7 . Grâce à la forte
accessibilité du Pays, et la proximité de pôles régionaux, le PADD encourage :
- l’installation et le maintien du «petit» artisanat en cœur de bourgs, pour les
activités qui le permettent ;
- la constitution de parcs artisanaux, en continuité des bourgs ;
- l’installation et le maintien du commerce de proximité, en cœur de bourgs,
afin de donner corps aux micros polarité locale et aux pôles relais.
7 La base résidentielle, qui génère l’économie du même nom, est la somme des revenus qui viennent
des retraites (en France le nombre de retraités représentait 23% de la population en 1999… et 31%
en 2004), des résidents actifs mais qui travaillent hors du territoire (revenus captés), et du
tourisme.
40

- En affirmant le développement de l’activité tertiaire sur Redon.
Pôle urbain majeur du territoire, Redon est bien placé pour développer l’activité
tertiaire : proximité d’équipements et de services, accessibilité aux métropoles
régionales et à la région parisienne…
La gare de Redon et ses abords constituent ainsi un espace stratégique pour le
développement de l’activité tertiaire, où plus qu’ailleurs, chaque mètre carré
compte.
Le développement du pôle d’échange multimodal doit permettre la création
d’un véritable centre d’affaires.
Dans un périmètre proche de la gare, le PADD s’assure de l’optimisation foncière,
par une recherche fine du foncier disponible et de son potentiel d’évolution
(renouvellement, requalification, réhabilitation…). Ces secteurs sont propices à la
mise en place d’outils de maîtrise foncière comme les ZAD.
L’offre tertiaire et la formation tireront partie de filières spécifiques au Pays :
- ingénierie de l’eau, filière agricole, développement de l’éco industrie, BET liés à
la parapharmacie et à l’industrie…
La fonction nouvelle d’arrière port permettra de développer les activités dans les
champs de l’aéronautique, de la construction navale, de la logistique maritime…
Opportunité foncière à proximité de la gare de Redon (cf. espaces coloriés en rouge) : secteur
stratégique où chaque mètre carré compte.
41

3.2.3 Encourager la résorption de l’ensemble des zones non
couvertes pas le Haut Débit et ouvrir le territoire au très haut
débit.
Le PADD du SCoT s’inscrit pleinement dans les volontés de résorber l’ensemble
des zones blanches afin d’offrir un égal accès, au haut débit. Il s’agit de proposer
le numérique pour tous (grâce à une couverture totale du territoire à court terme
et à une promotion des usages auprès du grand public, des entreprises…).
En vue d’intensifier le développement économique, les zones d’activités
prioritaires devront bénéficier d’une desserte numérique d’excellente qualité à
très haut débit.
Développer le très haut débit pour les zones d’activités est une valeur ajoutée non négligeable dans
la concurrence économique entre territoires (cf. Ortho photo des ZAE de Redon)
42

3.2.4 Valoriser les ressources naturelles
Dans un monde marqué par une raréfaction croissante des matières premières et
des énergies fossiles, une nouvelle économie va se mettre en place basée sur une
valorisation et un recyclage des ressources naturelles locales dans une logique
d'écologie industrielle. Pour se développer, cette nouvelle économie va s'appuyer
sur un réseau d'artisans, de commerçants, d'entreprises dynamiques et
innovantes situées au Pays et non délocalisées.
- Les énergies -
Le territoire est alimenté à la fois par les centrales nucléaires de Flamanville et de
la Vallée de la Loire, et la centrale thermique de Cordemais. Les énergies
renouvelables représentent encore une faible part. (Parcs éoliens, usine
marémotrice de la Rance). Il n'en demeure pas moins que le territoire du Pays
de Redon et Vilaine présente un potentiel intéressant pour la production
d’énergies renouvelables :
- éolienne, ce potentiel est déjà exploité sur certains secteurs ;
- solaire, pour la production d’électricité ou d'Eau Chaude Sanitaire (ECS);
- biomasse, avec le bois énergie et la méthanisation (déchets,
agriculture).
Ces nouvelles activités sont créatrices d'emplois locaux et source de nouvelles
richesses pour le Pays.
Développement de parc solaire par Sunvie
Source : IE.
- Les matières premières secondaires : développer les centres de traitement
haute technologie sur le territoire -
La mise en œuvre de nouvelles filières de recyclage, la création d'activité liée aux
traitements performants et "high tech" des déchets, la mise en place de parcs
d'activité écologiques mutualisent les ressources et valorisent les déchets
interentreprises sont autant d'exemples qui montrent les plus-values
économiques d'une logique de développement qui se base sur les principes de
l'écologie industrielle.
- Les matériaux du sous-sol -
Plusieurs types de matériaux ont été et sont encore exploités en carrières sur le
territoire, et constituent une ressource naturelle locale. Ils sont issus du socle du
massif armoricain constitué de :
- roches plutoniques (granites) ;
- roches métamorphiques (schistes et grès).
Une part importante des exploitations de carrières arrive à échéance, alors que la
profession insiste sur la nécessité de maintenir l’activité (notamment pour limiter
le transport de matériaux et rendre le système plus durable).
Toutefois, certaines ressources sont presque épuisées où ne peuvent plus être
exploitées pour des raisons environnementales (alluvions de la Vilaine
notamment).
Au vu des projets de développement urbain du Pays de Redon et Vilaine
(bâtiments, infrastructures, ZA,…), il y a un intérêt économique et écologique à
permettre l'approvisionnement local en granulats car ces activités bien
conduites sont source d'emplois locaux et limitent le coût écologique du
transport des granulats.
43

3.3 Une politique du logement
diversifiée : définir la capacité
d’accueil des communes en
fonction de l’armature urbaine et
de bourgs du territoire
En se calant sur l’armature urbaine et de bourgs
définie par l’Insee et enrichie par les acteurs locaux
(2.3), le PADD oriente l’accueil de population entre
communes, donnant corps au maillage du
territoire.
L’objectif est de proposer un habitat diversifié dans
l’offre en logements afin de pouvoir – en fonction
de son âge et de ses revenus - réaliser un parcours
résidentiel sans rupture.
44

3.3.1 Pour l’affirmation d’une croissance démographique
dynamique
Les élus du Pays se fixent comme objectif l’accueil de 30 000 habitants
supplémentaires sur leur territoire entre 2010 et 2030. Cette valeur est en
adéquation avec la dynamique démographique observée entre 1999 et 2008.
Sur cette base, le Pays comptera 120 000 habitants en 2030.
Pour accueillir la population nouvelle sans altérer le territoire, le PADD
préconise :
- De maîtriser l’étalement urbain ;
- D’innover dans la conception architecturale et urbaine de nouveaux
quartiers urbains et villageois ;
- D’être cohérents par rapport aux objectifs de préservation de
l’agriculture et des milieux naturels,
- De maîtriser financièrement la programmation d’équipements et de
services.
- D’être en adéquation entre croissance démographique et offre de
services et d’équipements.
Les cartographies ci –contre représentent l’évolution de la croissance
démographique par commune, entre 2010 et 2030, suivant la tendance
démographique actuelle (+1.3%).
45

3.3.2 Répartir la croissance démographique selon l’armature
urbaine et de bourgs du territoire
Afin de donner corps à l’armature urbaine et de conforter son rôle de
structuration du territoire, des pourcentages de captation de la croissance
démographique ont été définis.
Les pourcentages de captation permettent de répartir les nouveaux habitants
en fonction des capacités d’accueil des communes.
- du Grand Redon, composé de 11 communes :
Redon Saint Nicolas de Redon
Allaire Bains sur Oust
Sainte Marie Rieux
Saint Vincent Sur Oust Saint Perreux
Saint Jean la Poterie Avessac
Fégréac
- des pôles relais, composés de 8 communes :
Grand Fougeray Guéméné Penfao
Guipry Maure de Bretagne
Pipriac Carentoir
La Gacilly Plessé
- du maillage de bourgs, composé de 36 communes
Bovel Bruc sur Aff
Campel Comblessac
Conquereuil Cournon
Glénac La Chapelle Bouexic
La Chapelle de Brain La Chapelle Gaceline
La Dominelais Langon
Les Brulais Les Fougerets
Lieuron Lohéac
Loutehel Massérac
Mernel Peillac
Pierric Quelneuc
Renac Sainte Anne Sur Vilaine
Saint Ganton Saint Just
Saint Malo de Phily Saint Martin sur Oust
Saint Séglin Saint Sulpice des Landes
Sixt sur Aff Théhillac
Tréal Beganne
Saint Jacut Les Pins Saint Gorgon
46

Les pourcentages de captation de la croissance démographique se répartissent
de la manière suivante :
- 35% de captation pour les 11 communes du Grand Redon. Le Grand
Redon conforte sa fonction stratégique pour atteindre 44 000 habitants
en 2030.
- 35% de captation pour les 8 pôles relais, soit 10 500 habitants
supplémentaires. Les pôles relais sont fortement sollicités dans l’accueil
de population nouvelle. Chaque pôle devra accueillir en moyenne 1 300
habitants supplémentaires d’ici 2030.
- 30% de captation pour les 36 communes rurales. Le maillage de bourgs
participe de manière active à l’accueil de population, notamment les
petites communes.
Communes Nombre de communes
Objectif + 30 000 habitants entre 2010 et 2030
Pourcentage de captation de la
croissance démographique Population correspondante
Grand Redon 11 35% + 10 500
Pôles relais 8 35% + 10 500
Maillage de
bourgs 36 30% + 9 000
Total 55 100% + 30 000
47

Faisant suite à de nombreux débats
entre les acteurs du Pays, les
pourcentages de captation fixés (35%
de captation pour les 11 communes du
Grand Redon, 35% de captation pour
les 8 pôles relais, 30% de captation
pour les 36 communes rurales),
permettent d’observer :
- Une augmentation de la
population pour l’enveloppe du Grand
Redon, qui représentera 44 746
habitants en 2030. Ce nouveau poids
démographique signifiera
l’élargissement du champ des projets
possibles ;
- La participation importante à
l’accueil de nouveaux habitants pour les
pôles relais, permettant ainsi de
conforter de véritables polarités locales
attractives;
- Le rééquilibrage entre
communes rurales dans l’accueil de
nouveaux habitants. L’objectif est de
dynamiser le premier niveau de
proximité.
48

3.3.3 Répartir la croissance démographique et le besoin en
logements selon l’armature urbaine et de bourgs du territoire
Pour déterminer le nombre de personnes par ménages embrassant l’ensemble
des disparités constatées entre communes 8 , le SCoT à fixé un ratio compris
entre 2 et 2.3 personnes par ménage. Ainsi, chaque chiffre fixé, est au plus près
de la situation communale existante. Toutefois, aucun chiffre inférieur à 2 n’a
été écris, pour ne pas associer certaines communes à l’accueil de personnes
âgées ou de ménages constitués exclusivement d’une seule personne. Ainsi, sur
cette base, accueillir 30 000 habitants supplémentaires sur le Pays, signifie un
besoin de 14 673 logements, à réaliser ou à réinvestir.
La répartition de cette enveloppe de logements à créer ou à réhabiliter se cale
sur le pourcentage de captation préalablement définie :
- Pour le Grand Redon : 4 932 logements nécessaires à créer ou
réhabiliter sur 20 ans ;
- Pour les pôles relais : 4 773 logements nécessaires à créer ou
réhabiliter sur 20 ans ;
- Pour le maillage de bourgs : 4 968 logements nécessaires à créer ou
réhabiliter sur 20 ans.
8 Certaines communes ont plus de 65% de moins de 40ans (Chapelle Bouëxic),
ou plus de 28% de plus de 60 ans (Queulneuc)
Ce stock de logements à créer ou à réhabiliter constitue une enveloppe globale à
urbaniser. Parmi ces logements, une variable d’ajustement est à noter,
l’importance des logements vacants, avec plus de 3 377 logements, soit 8.2 % du
parc. L’effort de reconquête de ces logements constitue un enjeu de
réinvestissement urbain et de diminution des consommations d’espace. Pour
répondre efficacement à cet enjeu, en terme de quantité, de localisation et de
degré d’insalubrité, le PADD encourage les communes a inventorier ce parc de
logements.
Ainsi, chaque commune planifie son développement à son rythme et utilise ou
non la totalité de son « droit à urbaniser »
Objectif :
+ 30 000 habitants entre 2010 -2030 Besoin en logements
Communes Nombre de communes
Grand Redon :
- Redon, Saint Nicolas
de Redon et Allaire
- Autres communes
11
3
8
Nombre de personnes par
2.3
ménages
2.2 + 4 932
Pôles relais 8 2,2 + 4 773
Maillage de bourgs 36 2,1 + 4 968
Total 55 + 14 673
Nombre de logements
correspondants
49

3.3.4 Répartir la croissance démographique et le besoin en
logements selon l’armature urbaine et de bourgs du Grand Redon
Sur le Grand Redon, accueillir 10 500 habitants supplémentaires (cf. 3.3.2) signifie
4 932 logements supplémentaires, à réaliser ou à réinvestir. Ceux-ci devront se
répartir en fonction des pourcentages de captation démographique suivants :
- 40% de captation pour Redon et Saint Nicolas de Redon.
1 826 logements supplémentaires viendront conforter le pôle urbain ;
- 15% de captation pour Allaire, soit 685 logements supplémentaires.
Le pôle d’Allaire est fortement sollicité dans l’accueil de population et la
création de logements supplémentaires ;
- 45% de captation pour les 8 bourgs.
Le maillage de bourgs participe de manière active à la réalisation de
logements.
Objectif :
+ 10 500 habitants
entre 2010 -2030
Communes
Redon et Saint
Nicolas de
Nombre de
communes
Pourcentage de
captation de la
croissance
démographique
Redon 2 40%
Allaire 1 15%
Maillage de
bourgs 8 45%
Total 55 100%
Captation de croissance démographique et besoin en
Nombre de
personnes
par
ménage
Population
correspondante
2.3 + 4 200
2.3 + 1 575
2.2 + 4 725
+ 10 500
logements
Population en
2030
17 400 habitants + 1 826
5 200 habitants + 685
22 100 habitants + 2 421
44 746 habitants + 4 932
50
Nombre de
logements
correspondants

3.3.5 Répartir la croissance démographique et le besoin en
logements sociaux selon l’armature urbaine et de bourgs du
territoire
Les objectifs en matière de logements sociaux sont les suivants :
- Saint-Nicolas de Redon et Redon 9 : 20% de logements sociaux à
réaliser sur l’ensemble de leur parc de logements respectifs ;
- Pôles relais : 15% de logements sociaux sur l’ensemble de leur parc de
logements ;
- Maillage de bourgs : 5% de logements sociaux sur l’ensemble de leur
parc de logements.
Le PADD précise que les nouveaux logements sociaux seront fonctions :
- d’une part allouée au réinvestissement urbain (réhabilitation, densification,
rénovation) (zone urbanisée des PLU (U)).
- d’une part allouée aux zones à urbaniser des PLU (AU)). Dans ce cas, les
opérations en logements sociaux devront se situer prioritairement à proximité
d’une ligne de TC.
Afin de disposer de logements mobilisables toute l’année pour répondre à des
besoins ponctuels, le territoire doit améliorer son offre en matière de logements
d’urgence.
L’organisation de ces logements d’urgence prendra appui sur l’armature urbaine
du SCoT.
9 A titre indicatif (cf. Diagnostic), en 2008 la commune de Redon comptabilisait 900 logements
sociaux et la commune d’Allaire 97.
3.3.6 Tendre vers une anticipation des besoins qualitatifs en
logements
Afin de dépasser les données quantitatives des besoins en logements, le PADD
encourage la réalisation d’un PLH (Plan Local de l’Habitat), pour faciliter et
anticiper les besoins en :
- Développant une offre locative répondant aux besoins des jeunes et des
personnes âgées,
- Facilitant et encourageant la mixité générationnelle, selon l’évolution de
la pyramide des âges,
- Développant l’accession à la propriété,
- Développant un volet foncier détaillé et opérationnel,
- Développant une offre typologiquement variée des logements en
adéquation avec la demande.
51

IV. Les exigences du projet
Yves Rocher – La Gacilly Patrimoine de châteaux
52

4.1 Entrer dans le territoire : maîtriser la qualité des zones « vitrines » et des zones artisanales.
Les zones vitrines ne doivent pas altérer la qualité paysagère du territoire,
notamment sur les secteurs qui sont en situation de « porte ». De part leur
localisation et conception, ces zones économiques doivent a contrario traduire
le dynamisme économique du Pays de Redon et Vilaine.
Dans cette logique de mise en valeur économique du territoire, il s'agit de :
- Retenir des parcs prioritaires et développer les parcs artisanaux de
proximité dans une logique d'économie et d'optimisation du foncier
disponible (la priorité doit être donnée aux extensions) ;
- Limiter le développement des parcs d’activités en linéaire le long des
axes routiers structurants ;
- Réussir à maintenir l'identité végétale forte du Pays : analyser les
perceptions, le choix des palettes végétales en favorisant l'intégration
des zones vitrines et des zones artisanales avec le souci d'intégrer
l'identité du contexte pays ;
- Proposer une véritable composition paysagère et conception urbaine
d’ensemble de la zone d’activités.
Bretagne Qualiparc
Source : Pays de Redon et Vilaine.
- S'inscrire dans la logique Qualiparc ce qui pour une nouvelle zone
d'activité se traduira par les 5 principes suivants:
. Développement de la nouvelle ZAE en profondeur et en retrait des
grandes infrastructures (protection du paysage des routes), tout en
conservant une certaine visibilité, parfois importante pour le
développement économique. Ici, plus qu’ailleurs l’intégration paysagère,
environnementale et urbaine des ZAE est primordiale ;
. Prise en compte des caractéristiques environnementales (corridors
biologiques, continuités naturelles, haies…) ;
. Gestion des eaux pluviales, limitation de l'imperméabilisation ;
. Création d'espaces publics structurants et de vie ;
. Articulation des différents modes de déplacements (accès poids lourds,
véhicules, liaisons douces…).
Concevoir une zone vitrine c’est mettre en avant des activités dans leur
territoire d’accueil et non pas composer un décorum paysager autour de
dessertes routières…
53

4.2 Parcourir le territoire : promouvoir la valeur
patrimoniale et touristique du Pays.
Le PADD pointe des sites et des parcours stratégiques sur le plan touristique. Ils
sont des « sans faute » dans la manière de s’urbaniser et de se développer.
Le territoire se distingue par la diversité de son patrimoine historique majeur
reconnu mais aussi par la richesse de son petit patrimoine rural (puits, lavoirs,
fours, calvaires…) et paysager (arbres remarquables, parcs, jardins, boisements et
espaces naturels aménagés).
Le SCOT renforce la prise en compte de
ce patrimoine dans toutes ses
dimensions (architecturales et
paysagères) en initiant non seulement
son inventaire (pour améliorer sa
connaissance et sa reconnaissance)
mais aussi sa restauration dans les
règles de l’art et sa protection dans le
cadre de chartes architecturales et
paysagères qui pourront trouver un
prolongement aux échelles d’actions
communales.
Exemple photographique
Source : IE
Le SCOT préconise la diversification de ses produits touristiques mais aussi des
parcours à l’échelle de son territoire.
Pour cela, le SCoT développe des grands axes thématiques de liaisons entre les
pôles touristiques majeurs et les équipements touristiques d’appui, en intégrant
systématiquement la valorisation des espaces naturels (développement de labels
d’écotourisme) :
- Le Pays de Redon et Vilaine à fleur d’eau : développer au fil de l’eau une
mise en réseau des vallées par des continuités de voies sur berges en appui sur
les ports et haltes nautiques avec une mise en cohérence globale des
aménagements et des structures d’accueil (charte touristique, uniformisation et
simplification de la signalétique en appui sur le thème de l’eau…). Il s’agira de
remettre l’eau au centre même de la découverte du territoire. La qualité des
équipements (ports, haltes nautiques) est essentielle.
Le développement d’un vrai projet portuaire à Redon est une priorité en
réaffirmant la vocation fluvio-maritime de celui-ci.
Le tourisme fluvial et l’hivernage de bateaux de taille supérieure ( > 39 pieds)
sont des marchés qui doivent être confortés.
- Les chemins des crêtes : relier et valoriser les grandes crêtes qui offrent
des belvédères panoramiques révélant « d’en haut » le territoire.
54

4.3 Habiter le territoire : développer un urbanisme
économe.
Afin de préserver son capital agricole, paysager et patrimonial, le PADD
préconise de nouvelles manières de faire en matière de développement urbain
par une approche plus économe du foncier. Cette approche repose tout à la fois
sur :
- l’affirmation d’une nouvelle armature urbaine et villageoise aux capacités
d’accueil différenciées (cf. 3.3) comme antidote au risque de mitage ;
- l’importance de la composition des nouveaux quartiers qui se doivent d’être
plus économes dans leur fonctionnement (cf. le coût en VRD 10 ou encore le coût
de la facture énergétique). On passe de la stricte opportunité foncière, à une
approche globale de l’urbanisme en favorisant les opérations d’ensemble.
10 Voirie et Réseaux Divers
Un plan de composition
où l’important est la
mise en relation et la
continuité. La trame
viaire, structurée par le
bâti, est un véritable
espace public.
55

4.3.1 S’orienter vers des consommations moyennes parcellaires modérées
Entre 2002 et 2007, la consommation moyenne parcellaire, à vocation d’habitat
sur le Pays de Redon et Vilaine, s’élevait à 1 980 m². Avec la volonté de réaliser 14
673 logements sur le territoire, afin de répondre à la croissance démographique,
cela signifierai urbaniser 2 905 ha en 20 ans …
Afin d’accueillir les nouveaux habitants, le PADD précise que les
consommations foncières associées aux nouveaux logements seront fonctions :
- de la part allouée au réinvestissement urbain (réhabilitation, densification,
rénovation) (zone urbanisée des PLU (U)). Ce pourcentage varie entre
commune, en fonction des possibilités offertes par l’enveloppement urbaine.
- des densités fixées pour les zones à urbaniser des PLU (AU)) ;
A partir de ces données le PADD fixe les grands objectifs pour l’armature de
bourgs et villages. Le DOG 11 définira précisément la part de réinvestissement et
les densités correspondantes à chaque bourg.
11 Document d’Orientation Général
Suivant cet objectif, le PADD fixe pour l’armature :
Grand Redon :
- Objectif de 1 112 logements à réaliser en réinvestissement
urbain (U);
- Objectif de 3 820 logements en AU, pour une densité
minimale par assiette foncière d’opération de 17
logements/hectare (Redon/Saint Nicolas de Redon) à 13
Log/ha (autres bourgs) (dont 30% d’espace libre par
opération).
Le PADD encourage la reconquête du parc de logements vacants, qui s’élève sur
le Grand Redon a 1 156 logements soit 6.4 % du parc, afin de limiter la
consommation d’espace et de privilégier le renouvellement urbain.
Pôles relais :
- Objectif de 955 logements à réaliser en réinvestissement
urbain (U);
- Objectif de 3 818 logements à réaliser en AU, pour une densité
minimale par assiette foncière d’opération de 13
logements/hectare (dont 30% d’espace libre par opération).
Le PADD encourage la reconquête du parc de logements vacants, qui s’élève sur
les pôles relais a 1 170 logements vacants soit 9.1 % du parc, afin de limiter la
consommation d’espace et de privilégier le renouvellement urbain.
56

Maillage de bourgs et villages :
- Objectif de 745 logements à réaliser en réinvestissement
urbain (U);
- Objectif de 4 223 logements à réaliser en AU, pour une densité
minimale par assiette foncière d’opération de 10
logements/hectare (dont 30% d’espace libre par opération).
Le PADD encourage la reconquête du parc de logements vacants, qui s’élève sur
le maillage villageois a 1 451 logements vacants soit 8.2 % du parc, afin de limiter
la consommation d’espace et de privilégier le renouvellement urbain.
Les densités minimales fixées par opération d’aménagement devront respecter
une densité moyenne à la commune fixée dans le DOG.
57

4.3.2 Encourager la réalisation de plan de composition urbain et la
recherche d’une plus grande mixité.
Le SCoT encourage la mobilisation d’outils d’aménagement pour une approche
globale de l’extension ou requalification des tissus urbains.
A titre d’exemple, les orientations d’aménagement annexées aux PLU
permettent de cadrer les projets à venir. Sur l’orientation d’aménagement cicontre,
la volonté des acteurs locaux était de réaliser un quartier nouveau, par :
. Une définition des éléments structurants du site (relief, cours d’eau, bois et
chemins) ;
. Un maillage hiérarchisé de la voirie et des espaces publics ;
. Une typologie adaptée du bâti.
Faisant suite aux orientations d’aménagement, la réalisation d’une Zone
d’Aménagement Concerté (ZAC) peut être à envisager, afin d’aller plus loin dans
la définition du projet.
Proposition d’orientation d’aménagement pour le quartier de Pech Marceille à Limoux
(Aude). Conception Terres Neuves / V. Salignac.
58

- Limiter l’étalement urbain par un découpage parcellaire adapté et une
implantation du bâti plus urbaine -
L’implantation du bâti et la forme de la parcelle ont un impact direct sur
l’évolution de la morphologie urbaine.
A titre d’exemple le retour à la maison de ville mitoyenne ou longère permet (cf.
schéma ci-contre) :
- De dessiner un espace public structurant, la rue ;
- D’économiser du linéaire de VRD ;
- De concevoir des espaces privés plus intimes ;
- De « mutualiser » en cœur d’ilot des espaces verts généreux ;
De plus une parcelle lanièrée rend possible, en fond de parcelle, une densification
avec la construction d’un nouveau front bâti.
Source : CAUE du Morbihan.
59

- Encourager la recherche d’une plus grande mixité des formes
urbaines : définir un parti d’aménagement pour les extensions
urbaines à vocation d’habitat :
A titre d’exemple, le parti d’aménagement de l’opération ci-dessus consiste à
localiser les collectifs au centre du quartier, affirmant ainsi la centralité de
l’opération par la hauteur. Les logements intermédiaires assurent la transition
avec les bordures de l’opération où les maisons individuelles marquent la limite
d’un espace naturel.
La diversité des formes d’habitat a permis sur cette opération de passer de 14 à
24 logements à l’hectare sans altérer les espaces publics et la qualité du cadre
de vie.
Maison individuelle
Maison groupée ou maison mitoyenne
Habitat intermédiaire ou semi collectif
Habitat collectif - Source carte et images : Audiar
60

- Encourager la réhabilitation du bâti ancien
Le SCoT s’inscrit dans une démarche de réhabilitation des bâtiments visant à
diminuer très fortement la consommation d'énergie et donc les émissions de
carbone.
Cet objectif répond aussi à une volonté de limiter les coûts sociaux liés au fort
renchérissement des énergies fossiles.
- L’impact de la forme urbaine sur les consommations énergétiques.
Les projets s’intègrent dans une démarche globale, qui prend en compte tous les
domaines de la préservation ou la valorisation de l’environnement :
- Le souci d'économie de l'espace et du foncier ;
- Les économies d’énergie et la valorisation des énergies renouvelables ;
- La réduction des émissions de gaz à effet de serre ;
- La réduction des déchets ;
- La préservation des sites et des espaces agro-naturels sensibles ;
- L’intégration des projets à l’environnement naturel et paysager
territorial.
Cette approche doit être en phase avec les nouvelles attentes de la société civile.
En effet, l'augmentation du coût des transports automobiles, le niveau de prix du
foncier à bâtir mis en parallèle du coût de la vie, réduisent d'année en année les
capacités d'investissement des ménages. Ce qui a pour conséquence de faire
tendanciellement évoluer la demande des particuliers vers des terrains de plus
petite taille. La recherche de formes d'urbanisation nouvelle, plus compactes,
permet de répondre à cette nouvelle demande.
L’Approche Environnementale de l’Urbanisme (AEU) encourage la mise en place
de plan de composition urbaine ayant entre autres pour objectifs :
- Des formes urbaines économes en énergie et valorisant les
énergies renouvelables ;
- Des terrains urbanisables optimisant l’orientation par rapport
au soleil ;
- Une harmonie paysagère ;
Pour favoriser l’optimisation solaire, trois facteurs importants doivent être pris
en compte au niveau du plan d’aménagement des projets :
- L’implantation des bâtiments les uns par rapport aux autres
pour éviter les effets d’ombrage ;
- L’intégration de la végétation en utilisant le végétal comme
coupe-vent l’hiver et pare-soleil l’été ;
- L’orientation du parcellaire pour bénéficier au mieux de
l’ensoleillement plein sud.
Implantation des bâtiments les
uns par rapport aux autres
d
Utilisation de la végétation
Composer des espaces identitaires dans une logique d’urbanisme végétal
61

- Pour un urbanisme végétal cohérent et structurant
Le PADD encourage une réflexion sur les logiques d’implantation du végétal qui
soient non seulement d’ordre esthétique mais aussi fonctionnel
(accompagnement, balisage, gestion de l’eau et de la lumière, ambiance
microclimatique, fixation de carbone, production énergétique…) avec le souci
permanent de révéler au travers de la palette végétale l’identité spécifique de
chaque unité paysagère (palette bocagère, palette lande, palette marais, palette
vallons…).
Dans la lignée du programme ForestClim, des expérimentations seront menées
sur le territoire pour envisager la mutation des palettes végétales en milieu
urbain face aux changements climatiques à venir (choisir des arbres adaptés aux
conditions climatiques urbaines de demain). Cette expérimentation devra avoir
valeur d’exemple sur le territoire non seulement pour un positionnement sur les
choix variétaux mais aussi pour induire des approches raisonnées et raisonnables
des aménagements végétaux.
Illustration d’un principe d’urbanisme végétal pour optimiser les fonctions des plantations urbaines
4.4. Gérer les risques naturels et technologiques
Le territoire est fortement soumis aux risques naturels et technologiques, aux
premiers rangs desquels on retrouve :
- Les inondations (cf. les crues de la Vilaine à Redon, en 1995 et 2001) ;
- Les feux de forêts, dus à la proximité d’importants massifs forestiers ;
- Les risques technologiques, avec d’une part le transport de matières
dangereuses (RD 177, RN 137, voies ferrées…) et d’autre part le risque
SEVESO à Redon ;
- Le risque climatique lié aux tempêtes.
Des PPRI et des DCS ont été mis en place au niveau des communes les plus
touchées.
Les phénomènes à l’origine de l’aggravation des crues sont l’aménagement non
approprié des bassins versants, l’urbanisation et certaines pratiques agricoles
(drainages, régression du bocage et des zones humides...).
Les autres risques se maîtrisent par une implantation raisonnée des zones
d’habitat, en lien avec les zones touchées par les risques.
Dans cette logique de bonne gestion des risques naturels et technologiques, il
s'agit de :
- lutter contre les inondations :
. En réduisant l’exposition des populations (prise en compte
dans les documents d’urbanisme et rôle fédérateur du SCOT) ;
. En maîtrisant les facteurs à l’origine de l’aggravation des
crues ;
- lutter contre les autres risques en maîtrisant l’implantation des zones
habitées. Pour les risques technologiques, l’implantation des zones
accueillant des activités à risque est également à maîtriser ;
- Prendre en compte au niveau des futurs projets d'aménagement du
territoire les compositions végétales et urbaines les plus appropriées
pour limiter les effets des phénomènes tempétueux en valorisant
notamment les résultats du programme Forestclim.
62

V. L’équilibre du projet
Espace culturel de Maure de Bretagne
Source : Pays de Redon et Vilaine.
Eolienne
Source : Pays de Redon et Vilaine.
63

5.1 Equipements et services : des territoires de
proximité.
Les territoires du SCoT sont organisés
en « bassins d’équipements et de
services » avec une offre territoriale
offre équilibrée notamment dans les
domaines de la santé, de l’éducation,
et du commerce.
Le rapport de proximité est soit
spatial, soit temporel. Dans ce
dernier cas on s’assure que la grande
majorité de la population puisse
bénéficier d’une offre de transport
public attractive.
64

5.1.1 La définition de territoire de proximité
Le périmètre du SCoT est organisé en « territoires de proximité ». Il s’agit de
territoires affichant une proximité spatiale et temporelle à partir des pôles
relais (un territoire à « 10 minutes ») pour accéder aux équipements,
services du quotidien : une pharmacie, un médecin généraliste, une
structure d’accueil de la petite enfance, un commerce alimentaire ou
spécialisé …
Le rapport de proximité de ces territoires passe par une offre en transport
public enrichie, constituant une alternative à l’utilisation de l’automobile.
Cinq territoires de proximité on été identifiés par les acteurs locaux :
- Au nord du Pays, autour des pôles relais de Maure de Bretagne,
Pipriac et Guipry ;
- Au nord ouest du Pays, autour des pôles relais de La Gacilly et
Carentoir ;
- A l’est du Pays, autour du pôle relais de Grand Fougeray ;
- Au sud-est du Pays, autour des pôles relais de Guéméné Penfao et
Plessé ;
- En articulation autour du Grand Redon.
L’ensemble de ces territoires devront disposer des équipements, services et
commerces de proximité, essentiels à la population :
- Services publics (ex. poste), et bancaires ;
- Commerces alimentaires et spécialisés (ex. presse) ;
- GMS entre 300 et 1 000m² ;
- Maison de santé ;
- Equipement scolaire de l’accueil de la petite enfance au collège ;
- Accessibilité car.
Le PADD préconise de conforter prioritairement les territoires de
proximité qui affichent des déficits en services, équipements, commerces,
déséquilibrant l’offre de ces territoires.
5.1.2 Etoffer et optimiser l’offre de services et d’équipements de
santé et d’accueil de la petite enfance
Dans le domaine de la santé, des territoires affichent un déficit de médecins
généralistes : C.C. du Grand Fougeray, C.C. Maure de Bretagne et CC de La
Gacilly, CC de Pipriac
A titre d’élément de réponse, le PADD s’appui sur la proposition du Conseil
de développement et encourage la réalisation de maisons de santé rurale
pluridisciplinaire, sur ces territoires, afin de faciliter l’installation des
médecins et d’étoffer l’offre de santé.
Dans le domaine des modes de gardes complémentaires, le PADD en
s’appuyant sur les propositions du Conseil de Développement, conforte sur
chaque territoire de proximité (cf. carte ci-dessous à droite) :
- La réalisation d’haltes garderies itinérantes ou d’équipements de
types multi-accueil ou crèche ;
- Des services d’informations sur les modes de gardes d’enfants ;
- La réalisation des projets de services de gardes d’enfants.
Source : L’accès
aux services sur
le Pays de Redon
et Vilaine.
Conseil de
Développement.
2007
65

5.1.3 Conforter et élargir la gamme de commerces
Pour le SCoT, le commerce contribue pleinement à l’armature du territoire en
structurant l’offre, afin de réduire les évasions commerciales qui croient à
mesure que l’on s’éloigne de Redon. En effet, les pôles aux franges du pays
subissent l’influence croissante des métropoles de Nantes-Saint Nazaire, Rennes,
Vannes,
L’atteinte de cet objectif passe par une stratégie d’optimisation de l’offre
commerciale existante des pôles, plutôt qu’un développement extensif et
majeur des surfaces de vente.
De plus, le PADD souhaite :
- Assurer la satisfaction des besoins de type quotidien de la population du pays,
(essentiellement alimentaires, le cas échéant complétés de quelques services à la
personne) ; cette mission est confiée aux maillages de bourgs et villages.
- Assurer une large couverture des besoins de type occasionnels, (alimentaires
et non alimentaires courants), d’une population habitant un territoire situé à
moins de 15 minutes en voiture ; cette mission est confiée aux 8 pôles relais.
- Assurer la satisfaction des besoins exceptionnels de la population du Pays de
Redon et Vilaine par le développement d’une offre essentiellement non
alimentaire dont l’ampleur, la spécificité et la diversité seront de nature à réduire
les évasions commerciales en dehors du territoire ; cette mission est confiée au
Grand Redon, notamment Redon-St Nicolas de Redon.
66

Pour cela, le Pays souhaite lutter contre les territoires en fragilité commerciale
avec,
- Le Grand Redon comme territoire structurant, à conforter. Le centre ville de
Redon devra se repositionner en terme d’image et d’aménagement urbain, afin
d’affirmer son rôle de locomotive. Le secteur « équipement de la personne » doit
être renforcé.
- La C.C du canton de Pipriac dont la mutation du commerce de proximité est à
encourager afin de garantir un bon niveau de fréquentation. Le développement
de l’offre alimentaire non sédentaire est à encourager.
- La C.C de Grand Fougeray, l’est de la C.C du Pays de Redon et la C.C Maure de
Bretagne, territoires en fragilité, qui nécessitent d’être aidés et confortés, afin de
constituer une offre commerciale de proximité. Sur ces territoires l’attractivité
des points de vente est à renforcer en lien avec une image revalorisée et des
centre-bourgs requalifiés, afin d’améliorer le niveau de fréquentation.
- L’est du Pays et le C.C. de La Gacilly comme territoires à fortes potentialités.
L’offre commerciale doit être modernisée par la valorisation de la filière
multiservices (ex. vente directe) au cœur d’espaces urbains requalifiés.
Source : ODESCA. Les orientations stratégiques. Pays de Redon et Vilaine. 2005
Afin de limiter les usages de l’automobile avec les externalités négatives
engendrées (pollution, problèmes de stationnement…), il convient d’intégrer les
implantations commerciales dans le tissu urbain, ou en continuité. Cette
intégration permet ainsi de dynamiser l’ensemble des activités commerciales qui
y seront implantées en évitant l’effet de périphérisation. Par ailleurs, ce schéma
permet de justifier et de rationaliser le développement d’une offre de transports
collectifs.
67

5.1.4 Favoriser l’accessibilité des équipements, services et
commerces par l’intermodalité : Bus / TAD / Pistes cyclables …
Afin de structurer les territoires de proximité, des lignes de transports publics
devront desservir les pôles relais et le Grand Redon, comme nœud structurant et
point de rabattement.
A ce titre, l’objectif pour le PADD est de s’assurer que la grande majorité de la
population puisse bénéficier d’une offre de transport public attractive. Pour
cela, une recherche systématique d’une plus grande connexion entre les
équipements, services et commerces, et une ligne de transports publics, par une
intermodalité doit être affirmée (cf. croquis ci-contre).
Source : SCoT de Rennes. AUDIAR
68

5.2 Energie et Climat : des territoires durables.
LE PADD relait des actions engagées par le Pays comme « forestclim », le « plan
climat territorial » ou encore l’appui aux zones de développement éolien (ZDE).
Outre la valorisation d’énergies renouvelables, l’objectif premier est
d’économiser l’énergie :
- en se structurant autour de territoires de proximités (10 minutes) facilement
accessibles en transport public (cf.5.1) ;
- en préconisant de nouvelles formes urbaines (cf. 4.3) ;
- en réhabilitant le parc ancien pour diminuer d’un facteur 4 les émissions de
carbone et limiter les coûts sociaux liés au fort renchérissement des énergies
fossiles.
5.2.1. Lutter contre le changement climatique
L’évolution climatique va perturber le fonctionnement des écosystèmes et des
productions agricoles, ou encore aggraver les risques d’inondations, les
problèmes d’alimentation en eau potable…
L’enjeu est de lutter contre le changement climatique de manière à :
- garantir et sécuriser une alimentation durable en eau potable ;
- ne pas amplifier les risques naturels ;
- permettre le maintien des agro systèmes et des écosystèmes.
Les énergies renouvelables mobilisables sur le territoire, liées au milieu physique,
pourront à ce titre être mobilisées.
Dans ce cadre de réflexion, plusieurs composantes du PADD du Pays de Redon
et Vilaine déjà présentées visent à limiter la production de gaz à effet de serre,
source de changement climatique :
- Un système de déplacement repensé pour limiter le poids du
déplacement individuel voiture ;
- Une armature villageoise et urbaine affirmée et polarisée qui préserve
la structure agro-environnementale et paysagère et encourage les
déplacements doux ;
- Un urbanisme économe des ressources et de l'énergie appuyée sur une
Approche Environnementale de l'Urbanisme (AEU),
- Une nouvelle économie qui valorise les ressources naturelles. Il s'agit
pour le Pays de Redon et Vilaine de :
. Gérer de manière durable les ressources énergétiques en
luttant contre le changement climatique,
. Limiter les consommations, notamment au niveau de l'habitat
et des transports.
. Développer l'exploitation des énergies renouvelables sur le
territoire.
69

5.2.2. Développer les énergies renouvelables
Il existe un potentiel intéressant pour la production d'énergie renouvelables avec
notamment :
- l’éolien. Ce potentiel est déjà exploité sur certains secteurs (cf. graphe
du potentiel resitué à l'échelle de la Bretagne) ;
- le solaire, pour la production d'électricité ou d'ECS ;
- le bois énergie et la méthanisation (valorisation des sous-produits de
l'agriculture).
Concernant la filière bois-énergie à développer sur le Pays de Redon et Vilaine, il
s'agira de préciser le potentiel du gisement, les différents outils à mettre en place
et la capacité d'alimentation des équipements structurants.
D'autre part, le Pays de Redon et Vilaine est engagé dans une politique
innovante d'anticipation des conséquences du changement climatique qui se
traduit par l'implication dans le programme "Forest clim".
Ce programme vise à comprendre l'impact des changements climatiques sur la
végétation en cours et à l'horizon 2050. Quelle biogéographie demain ? Quelle
capacité d'adaptation des espèces face à une vitesse de changement climatique
jamais connue dans l'histoire terrestre ? Quel plan d'adaptation mettre en place à
l'échelle du Pays de Redon et Vilaine ?
Un espace info-énergie pour les particuliers, un Conseil Energie Partagée pour
les collectivités, deux volets d'une même politique de maîtrise de l'énergie initiés
par le Pays de Redon et Vilaine qui veut s'amplifier dans les années à venir. Un
plan climat territorial en cours d'établissement va quantifier les objectifs à
atteindre dans ces domaines.
kg CO2 par kWh PCI
0,4
0,3
0,2
0,1
Source : IE
Source : IE
0
Charbon Fioul lourd Gaz Naturel Bois,
Solaire,
Eolien…
Type d'énergie
Electricité en
France
(usage
moyen
chauffage)
70

5.2.3. Gérer quantitativement et qualitativement le réseau
hydrographique et la ressource en eau
- Améliorer la gestion
L’ensemble du territoire est compris dans le bassin de la Vilaine.
Les débits sont très contrastés, notamment en raison de la nature du sous-sol.
Ces contrastes conduisent à des crues hivernales importantes, et à des étiages
sévères.
D’un point de vue qualitatif, les eaux superficielles sont notamment dégradées
par les nitrates, phosphates et matières organiques. Ces pollutions sont
essentiellement d’origines urbaines et agricoles.
La variabilité des débits conduit d’une part à des inondations pouvant être
catastrophiques, notamment au niveau de Redon, et d’autre part à des étiages
sévères. Ces périodes d’étiage peuvent compromettre les usages biologiques de
l’eau, ainsi que l’alimentation en eau potable.
Les problèmes de qualité nuisent également à l’équilibre des écosystèmes et
compromettent la durabilité du mode d’approvisionnement en eau potable.
- A l'échelle du Pays de Redon et Vilaine, il s'agit de :
- Maintenir une qualité des eaux de surfaces propre à satisfaire les
principaux usages (écologiques et eau potable), en améliorant les
incidences de l’assainissement et en aidant le milieu agricole à limiter
l’impact de ses pollutions ;
- Assurer une bonne communication sur la gestion quantitative
permettant de satisfaire à la fois les usages biologiques (inondationexondation
du marais, circulation des migrateurs…) et la lutte contre
les inondations.
Ces deux enjeux doivent permettre d’assurer une alimentation en qualité et en
quantité du captage de Férel en aval.
Source : IE
71

- Alimentation en eau potable
Le territoire dépend principalement de ressources superficielles, limitées en
quantité et en qualité. Les consommations varient entre 120 et 130l/j/hab. Le
rendement des réseaux se situe en moyenne aux alentours de 80%.
Pour les années à venir, les schémas départementaux prévoient une
augmentation des besoins en eau potable de 10 à 30%. Dans ce contexte, et
selon les schémas départementaux d’AEP, des déficits en jours de pointe peuvent
être à prévoir.
Dans un tel contexte, il s'agit pour le Pays de Redon et Vilaine d'analyser au
mieux la capacité en eau du territoire et d’optimiser la gestion de la ressource
en eau potable afin de garantir la satisfaction des besoins à long terme. Pour
répondre à cet enjeu, il s'agira d'accompagner les politiques visant à :
- Améliorer la qualité des eaux de surface ;
- Soutenir les débits d’étiage ;
- Lutter contre les consommations excessives et les pertes ;
- Optimiser l’utilisation des ressources ;
- Renforcer les interconnexions.
Usine de production d’eau potable du Drézet (Férel).
Source : IAV
5.2.4. Gérer les déchets localement
Sur le Pays de Redon et Vilaine, la collecte sélective des déchets a été mise en
place et présente de bons niveaux, même si le niveau de collecte doit encore
progresser pour atteindre 50 % de recyclage (circulaire Voynet). La principale voie
à explorer reste la valorisation de la matière organique.
Néanmoins, le traitement des ordures ménagères pose lui plus de problèmes. En
effet, si une partie est traitée à proximité du territoire (usine d'incinération de
Rennes Métropole ou site d'enfouissement à Treffieux), une part importante des
déchets est encore exportée vers la Mayenne.
Par ailleurs, les coûts économiques, énergétiques et environnementaux de la
gestion actuelle des ordures ménagères posent la question de la durabilité du
système.
Concernant les déchets, l'enjeu sera d'inscrire le territoire dans une logique de
gestion durable des déchets assurant une gestion locale et performante des
déchets produits.
Dans ce contexte de réflexion, il apparaît important que s'engage à l'échelle
territoriale adéquate une réflexion visant d'une part à limiter au maximum les
quantités produites, et d'autre part à définir le type d'unité de traitement des
ordures ménagères et le(s) lieu(x) le(s) plus adéquat(s).
Au-delà des ordures ménagères, il s'agit de favoriser le développement des
filières économiques performantes en utilisant les voies d'avenir multiples qui
l'ouvrent dans le domaine du recyclage (exemples photos ci-après).
Recyclage du plastique Récupération-valorisation des déchets de bois
72

5.4 Savoir faire et Faire Savoir : des territoires à
l’image renouvelée.
Territoire d’accueil et de productions innovantes, territoire sachant valoriser ses
spécificités patrimoniales environnementales notamment celles liées à l’eau, le
PADD participe à une inflexion durable de l’image du Pays de Redon et Vilaine.
Par sa diversité de paysages, le territoire développe un potentiel d’aménités
paysagères parfaitement complémentaire à celui de la façade littorale proche.
Ces identités encore peu connues offrent des perspectives intéressantes à
valoriser non seulement sur le plan touristique mais aussi sur tous les domaines
d’activités et de développement.
Il s’agit de tendre vers une association systématique de « l’image » de ces
paysages aux productions locales ou au cadre de vie avec pour objectif final de
trouver des synergies fortes entre la qualité des paysages et la qualité des
produits (notion de terroir) ou du bien être (notion de cadre de vie spécifique).
Le PADD renforce les spécificités identitaires du territoire pour garantir sur le
long terme ces effets de synergies d’images s’appuyant sur la diversité des
paysages.
L’objectif est de lutter avant tout contre la banalisation en réinventant à
chaque projet d’aménagement l’expression spécifique du territoire au travers
de perspectives innovantes en s’adaptant aux motifs identitaires révélés dans
les grands ensembles du diagnostic paysager (ex. mise en place d’un plan
paysage).
73

En conclusion : Un territoire
solidaire et innovant
74

Le PADD du SCoT du Pays de Redon et Vilaine dessine une nouvelle stratégie
territoriale basée sur :
- une approche raisonnée de la croissance des villes et villages.
Globalement, le poids des pôles relais est renforcé par rapport à ce que serait
une croissance tendancielle. Cette dynamique démographique est à corréler à
une offre équilibrée de services et d’équipements qui guidera les investissements
et les choix programmatiques du Pays. Compte tenu de l’impact de
l’agglomération nantaise, la ville de Plessé accède au statut de pôle relais afin
que la croissance démographique s’accompagne d’un développement qualitatif.
La croissance des bourgs ruraux est maîtrisée afin d’éviter des distorsions entre
l’arrivée de populations nouvelles et l’offre de services et d’équipements de
proximité. Pour autant, elle doit tenir compte de certaines réalités (cf. les bourgs
au nord du Pays) et être suffisante pour autoriser le maintien des équipements et
services en place.
L’émergence du Grand Redon est essentielle à l’équilibre général du Pays. Le
poids démographique que prend cette nouvelle entité géographique rend
possible de nouvelles politiques publiques notamment en matière de transport
urbain, et consolide la place de Redon comme pôle offrant des équipements et
services de centralité intermédiaire / supérieure : administrations, structures de
formations professionnelles, hôpital, Lycées, équipements culturels et de loisirs,
un tissu commercial étoffé…
- une approche solidaire du territoire.
Aucun n’espace n’est et ne doit être relégué. Le PADD dessine des « territoires
de proximité » afin qu’aucune ville et qu’aucun village du Pays ne soit à plus de
10 minutes de l’offre d’équipements et de services offerte par les pôles relais ou
la ville de Redon.
Cette solidarité territoriale s’appuie :
. sur un réseau de transport public totalement repensé car prenant en compte la
nouvelle armature urbaine et les pratiques qu’elle induit ;
. sur des axes de développement où s’exprime la diversité des fonctions urbaines
et villageoises.
- Une approche dynamique du territoire.
Le territoire du Pays est un territoire de mouvements entre les pôles relais et
avec les pôles régionaux qui sont situés à l’extérieur du Pays. Pour assurer ces
mouvements, le PADD non seulement repense le réseau de cars à l’échelle du
Pays, mais affirme le rôle stratégique des gares et des TER. Une meilleure
desserte vers Nantes est demandée. Quant à la relation avec Saint-Nazaire,
essentielle pour assoir la diversification économique du Pays, elle nécessite une
totale remise à niveau de la desserte ferrée.
L’accès à Redon par le TGV est à pérenniser : c’est un axe de développement
fondamental qui autorise, au cœur de Redon, un développement des activités
tertiaires aujourd’hui en retrait
Le Grand Redon valorise sa position de carrefour ferroviaire pour l’ensemble du
Grand Ouest ; une position qui s’affirme avec le développement des métropoles
nantaise et rennaise, et le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
76

Outre la finalisation des aménagements routiers vers Vannes et Rennes, le PADD
montre toute l’importance d’un lien routier performant vers Saint-Nazaire.
Pour parfaire cette volonté d’être connecté avec efficacité à différentes échelles
géographiques, le PADD exige que l’ensemble du territoire puisse être raccordé à
court terme à Internet en bénéficiant du très haut débit.
- Une approche performante du territoire.
Le SCoT valorise sa situation géographique sur le plan économique en faisant
preuve d’anticipation : programmation sur la communauté de communes du
Grand Fougeray de ZAE avec entre autre le développement de la filière logistique
à proximité de l’axe Nantes / Rennes ; développement des synergies
économiques en complément de l’activité industrialo- portuaire estuarienne par
des liens fonctionnels et stratégiques renforcés au sud du Pays ; valorisation des
proximités avec les pôles de Vannes, Rennes et Nantes avec l’aménagement
sélectif et qualitatif de parcs d’activités d’ordre supérieur. Ainsi le PADD prend
toute la mesure d’activités leaders sur le territoire (ex. le groupe Yves Rocher)
tout en préparant la nécessaire mutation et diversification du tissu économique.
L’économie résidentielle est part ailleurs valorisée : développement de parcs
artisanaux qualitatifs et bien intégrés à proximité des villes et villages ; présence
d’une offre commerciale diversifiée et volonté de maintenir des commerces de
proximité en cœur de bourg.
- Une approche qualitative du territoire.
Le patrimoine naturel et architectural du Pays est valorisé comme une véritable
signature territoriale pour le Pays. Outre son importance sur le plan touristique,
c’est une question d’image de marque qui est loin d’être neutre pour
l’attractivité du Pays.
La prise en compte de la structure agricole et environnementale dans le
développement des activités humaines, la valorisation des ressources naturelles,
ou encore la mise en place d’actions anticipant l’évolution du climat, font non
seulement du Pays un territoire qualitatif, mais aussi un territoire innovant.
77