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Chypre - Musée du Louvre

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Dossier de presse<br />

Exposition<br />

<strong>du</strong> 28 octobre 2012<br />

au 28 janvier 2013<br />

Aile Richelieu, Espace Richelieu<br />

<strong>Chypre</strong><br />

entre Byzance et l’Occident<br />

IV e – XVI e siècle<br />

Contact presse<br />

Coralie James<br />

Coralie.james@louvre.fr<br />

Tél. 01 40 20 54 44


Communiqué de presse page 3<br />

Préface par Henri Loyrette page 8<br />

Panneaux didactiques page 9<br />

Regard sur quelques œuvres page 13<br />

Liste des œuvres exposées page 17<br />

<strong>Chypre</strong> entre Byzance et l’Occident, IV e -XVI e siècle<br />

Liste des œuvres exposées page 30<br />

Présentation Camille Enlart<br />

Catalogue de l’exposition page 32<br />

Visuels presse page 33<br />

Partenaires et mécènes page 36<br />

Sommaire


Communiqué de presse<br />

Exposition<br />

Du 28 octobre 2012<br />

au 28 janvier 2013<br />

Aile Richelieu, espace Richelieu<br />

Exposition organisée par le musée<br />

<strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> et le Département des<br />

Antiquités de <strong>Chypre</strong> à l’occasion<br />

de la Présidence Chypriote <strong>du</strong><br />

Conseil de l’Union européenne.<br />

En partenariat avec l’Office <strong>du</strong><br />

Tourisme de <strong>Chypre</strong>.<br />

Cette exposition a bénéficié <strong>du</strong> soutien<br />

de Louis Vuitton et de The A.G Leventis<br />

Foundation<br />

Saint Démétrios, fresque provenant de l’église<br />

de Saint-Antoine de Kellia. <strong>Chypre</strong>, <strong>Musée</strong> <strong>du</strong><br />

monastère de Kykkos.<br />

© Kykkos, <strong>Musée</strong> <strong>du</strong> monastère.<br />

<strong>Chypre</strong> entre Byzance<br />

et l’Occident<br />

IV e -XVI e siècle<br />

Le musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> propose de découvrir la <strong>Chypre</strong> médiévale.<br />

Icones, enluminures, sculptures, fragments d’architecture, pièces<br />

d’orfèvrerie et de céramique, 150 objets retracent l’histoire<br />

artistique contrastée de l’île. Depuis le IV e siècle, premier siècle<br />

byzantin, qui voit triompher la nouvelle religion chrétienne dans<br />

tout l’Empire romain, jusqu’à la conquête de l’île par les Turcs<br />

en 1570, se développe dans <strong>Chypre</strong> un art qui témoigne de sa<br />

magnificence.<br />

Étape incontournable des routes commerciales vers le Proche-Orient<br />

et la Palestine, l’île, province de l’Empire romain d’Orient qui<br />

commence à devenir « byzantin », est une région prospère où<br />

s’élèvent d’immenses basiliques. Plusieurs fragments architecturaux<br />

et éléments de mobilier liturgique (chapiteaux de Paphos et de<br />

Limassol, plaque de chancel de Larnaca, fragments de «tables<br />

d’autel», lampes de bronze…), présentés dans l’exposition, évoquent<br />

les premières basiliques chrétiennes et leur aménagement. Quant aux<br />

décors monumentaux intransportables, un des médaillons de<br />

mosaïque de l’arc absidal de l’église de la Kanakaria de<br />

Lythrankomi représentant saint Matthieu (<strong>Musée</strong> byzantin de<br />

Nicosie), permet de rendre compte de leur appartenance aux plus<br />

belles expressions <strong>du</strong> premier art byzantin.<br />

La richesse de « <strong>Chypre</strong> » se mesure également à la splendeur <strong>du</strong><br />

trésor dit de Lamboussa-Lapithos, retrouvé autour de 1900,<br />

aujourd’hui principalement partagé entre Nicosie, Londres et New<br />

York. Pour la première fois réunis à Paris, six plats d’argent de<br />

l’Histoire de David que se partagent le <strong>Musée</strong> archéologique de<br />

Nicosie et le Metropolitan Museum de New York viennent au<br />

<strong>Louvre</strong>, ainsi que la main votive de bronze <strong>du</strong> cabinet des Médailles<br />

et des cruches de bronze de même provenance. Enfoui lors de la<br />

conquête arabe de l’île au milieu <strong>du</strong> VII e siècle, le trésor de<br />

Lamboussa-Lapithos offre en quelque sorte une magistrale<br />

conclusion à la première période chrétienne de <strong>Chypre</strong>.<br />

Commissaires de l’exposition pour le musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> :<br />

Jannic Durand, conservateur général, adjoint au directeur <strong>du</strong><br />

département des Objets d’art <strong>du</strong> musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong><br />

et Dorota Giovannoni, documentaliste scientifique au département<br />

des Objets d’art <strong>du</strong> musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>.<br />

Direction de la communication Contact presse<br />

Anne-Laure Béatrix Coralie James<br />

Coralie.james@louvre.fr -Tél. 01 40 20 54 44 / Fax : 54 52<br />

DÉPARTEMENT<br />

DES ANTIQUITÉS<br />

DE CHYPRE


Plat provenant <strong>du</strong> trésor de Lamboussa-<br />

Lapithos, Combat de David et Goliath.<br />

Metropolitan Museum of Art<br />

© The Metropolitan Museum of Art, Dist.<br />

RMN-GP / image of the MMA.<br />

Vierge Éléousa. Icône, Tala, Ermitage de saint<br />

Néophyte © Tala. Ermitage de saint Néophyte.<br />

Saint-Nicolas, avec scènes de sa vie. Icône,<br />

provenant de Saint-Nicolas-<strong>du</strong>-Toit. Nicosie,<br />

<strong>Musée</strong> byzantin<br />

© Nicosie, Archibishop Makarios III Foundation<br />

Cultural Centre.<br />

<strong>Chypre</strong> est dès lors soumise à un étrange partage entre Arabes et<br />

Byzantins, qui ménage aux deux rivaux un accès égal à ses ports.<br />

Un fragment de colonnette à inscription arabe, des lampes de terre<br />

cuite orientales arabes et quelques sceaux – puisque le corpus chypriote<br />

est l’un des plus riches de toute l’histoire byzantine – permettent de<br />

rendre compte des trois « siècles obscurs » de l’histoire de <strong>Chypre</strong> qui<br />

n’ont guère laissé d’autres sortes de vestiges.<br />

Toutefois un évangile <strong>du</strong> IX e siècle de la Bibliothèque nationale de<br />

France (grec 63) montrera que les liens de l’Église chypriote avec<br />

Constantinople demeurent vivaces et ininterrompus <strong>du</strong>rant toute la<br />

période.<br />

L’île redevient byzantine au X e siècle avec la reconquête de<br />

l’empereur Nicéphore Phocas. Elle offre jusqu’au XII e siècle, les<br />

contours d’une province prospère, qui se couvre d’églises aux<br />

décors de fresques remarquables, et dont l’ermite saint Néophyte est<br />

la plus grande figure religieuse. L’impressionnant Saint Démétrios<br />

provenant de l’église de Saint-Antoine de Kellia, qui quitte pour la<br />

première fois le musée <strong>du</strong> monastère de Kykkos, permet de les<br />

évoquer concrètement.<br />

Liées à la peinture monumentale, les icônes posent aussi la question<br />

des liens avec l’art constantinopolitain contemporain et de la plus<br />

ou moins grande autonomie artistique de l’île. La Vierge Éléousa <strong>du</strong><br />

peintre Théodore Apsevdis <strong>du</strong> <strong>Musée</strong> de l’Ermitage de saint<br />

Néophyte, de la fin <strong>du</strong> XII e siècle, est ainsi très étroitement apparentée<br />

à la peinture de la capitale byzantine par son iconographie, le<br />

traitement subtil des drapés aux accents classiques, la finesse <strong>du</strong><br />

visage et des mains. De son côté, le Christ con<strong>du</strong>it au Calvaire<br />

(Elkomenos) de l’évêché de Limassol provenant de Pelendri, vers<br />

1200, se distingue des modèles constantinopolitains par un caractère<br />

narratif accentué, des personnages plus pondéraux, des couleurs<br />

plus contrastées qui témoignent d’une réelle autonomie, comme<br />

l’attestent également les célèbres programmes monumentaux<br />

insulaires <strong>du</strong> XII e siècle : Saint-Nicolas-<strong>du</strong>-Toit, Asinou, Ermitage<br />

de saint Néophyte, Lagoudéra, Kato Lefkara.<br />

Cependant, avec les croisades, l’île devient au XII e siècle un enjeu<br />

stratégique entre Orient et Occident pour le contrôle de la Terre<br />

Sainte. À l’issue de la troisième croisade, en 1191, Richard Cœur de<br />

Lion, roi d’Angleterre, parvient à s’emparer de l’île, avant de la<br />

céder aux chevaliers <strong>du</strong> Temple, puis au roi déchu de Jérusalem,<br />

Guy de Lusignan, issu d’une lignée aristocratique poitevine. Saint Louis<br />

lui-même, dans son rêve de reconquérir Jérusalem, vient séjourner<br />

dans l’île en 1248-1249. Plusieurs documents et manuscrits enluminés,<br />

aux côtés des monnaies des premiers Lusignan, illustreront concrètement<br />

dans l’exposition ces bouleversements politiques.<br />

<strong>Chypre</strong> occupe alors une place singulière dans l’épanouissement<br />

d’une peinture d’icônes dite « des croisades » ou maniera cypria,<br />

qui opèrent une synthèse originale entre traditions grecques et<br />

latines tout autour de la Méditerranée orientale. La magistrale icône<br />

de saint Nicolas – avec un couple de donateurs latins de la famille<br />

Ravendel – provenant de Saint-Nicolas-<strong>du</strong>-Toit (musée byzantin de<br />

Nicosie), aux caractères latin et byzantin intimement mêlés tant<br />

pour la technique que pour le style, en est sans doute la plus belle<br />

illustration.


Vierge à l’enfant Kykkotissa. Icône, XIV e<br />

siècle. <strong>Chypre</strong>, <strong>Musée</strong> <strong>du</strong> monastère de Saint-<br />

Jean Lampadistis à Kalopanayiotis<br />

© Evéché de Marfou.<br />

Coupe aux amoureux. Paris, musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong><br />

© RMN (<strong>Musée</strong> <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>) / Jean-Gilles Berizzi.<br />

Informations pratiques<br />

Lieu<br />

Salle Richelieu, espace Richelieu.<br />

Horaires<br />

Tous les jours de 9h à 17h45, sauf le mardi.<br />

Nocturnes, mercredi et vendredi jusqu’à 21h45<br />

Tarifs<br />

Accès avec le billet d’entrée au musée : 11 €. Gratuit pour<br />

les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de<br />

l’U.E., les enseignants titulaires <strong>du</strong> pass é<strong>du</strong>cation, les<br />

demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes <strong>Louvre</strong><br />

familles, <strong>Louvre</strong> jeunes, <strong>Louvre</strong> professionnels et Amis <strong>du</strong><br />

<strong>Louvre</strong>, et le premier dimanche <strong>du</strong> mois.<br />

Renseignements<br />

Tél. 01 40 20 53 17 - www.louvre.fr<br />

En 1291, avec la chute d’Acre et des dernières possessions de Terre<br />

Sainte, <strong>Chypre</strong> devient l’avant-poste de l’Occident chrétien pour<br />

tout espoir de reconquête. Au milieu <strong>du</strong> XIV e siècle, Pierre I er de<br />

Lusignan, roi de <strong>Chypre</strong> et roi titulaire de Jérusalem, accepte même<br />

la couronne de Petite Arménie et rêve à son tour de croisade. Sous<br />

le règne des Lusignan, se développe aux XIII e et XIV e siècles un art<br />

de cour essentiellement gothique avec les chantiers des grandes<br />

cathédrales de l’île (comme en témoigne le grand Christ de marbre<br />

<strong>du</strong> Lycée panchypriote de Nicosie qui figurera à l’exposition), mêlé<br />

à des apports byzantins, voire d’autres, issus des arts de l’islam.<br />

Toutefois, l’héritage byzantin orthodoxe subsiste profondément :<br />

c’est ce que montre une série d’icônes de dévotion aux accents<br />

vernaculaires, comme par exemple la copie de la Vierge Kykkotissa<br />

de Saint-Jean-Lampadistis, qui offrira aussi une occasion de<br />

s’interroger à nouveau sur l’origine d’un type iconographique emblématique.<br />

Quant à la céramique profane à décor courtois ou animalier,<br />

elle connaît un essor spectaculaire.<br />

Néanmoins, depuis le XIII e siècle et la chute de Constantinople aux<br />

mains de la quatrième croisade en 1204, la montée en puissance des<br />

Vénitiens en Méditerranée est inexorable. En 1467, Catherine<br />

Cornaro, fille de patriciens de Venise, épouse le roi Jacques II dont<br />

elle hérite en 1474 de la couronne de <strong>Chypre</strong>, qu’elle cède sous la<br />

contrainte en 1489 au Doge de Venise. L’île commence à s’ouvrir<br />

alors à l’art de la Renaissance, tandis que la peinture d’icônes<br />

hésite entre innovation à l’italienne et tradition orthodoxe. En 1571,<br />

avec la chute de Famagouste, <strong>Chypre</strong> tombe aux mains des Turcs,<br />

victime de la lutte implacable entre Turcs et Vénitiens.<br />

Présentation<br />

Camille Enlart (1862 - 1927), un français en <strong>Chypre</strong><br />

Du 28 octobre au 28 janvier 2013 - Aile Richelieu, entresol,<br />

salle A à l’entrée de la crypte Girardon.<br />

Camille Enlart a pris une part importante à la redécouverte <strong>du</strong><br />

patrimoine médiéval de <strong>Chypre</strong>.<br />

La salle d’actualité présente un éclairage particulier sur le rôle des<br />

Français à <strong>Chypre</strong>. Tout au long <strong>du</strong> XIX e siècle, de nombreux<br />

voyageurs français se sont succédé sur l’île et ont pris une part importante<br />

à la redécouverte de son patrimoine, notamment pour les<br />

oeuvres de l’époque médiévale, moment où <strong>Chypre</strong> avait entretenu<br />

des liens privilégiés avec la France. Mais c’est indiscutablement<br />

Camille Enlart (1862-1927) qui a joué le rôle essentiel. En<br />

quelques séjours, il réussit à parcourir d’innombrables sites et<br />

publie en 1899 une synthèse encore irremplaçable sur l’art <strong>du</strong><br />

Moyen Âge et de la Renaissance en <strong>Chypre</strong>. De plus, il a donné<br />

puis légué à de nombreuses institutions françaises des oeuvres<br />

issues de ses recherches chypriotes ainsi que des relevés ou des<br />

photographies exécutés lors de ses missions.<br />

Commissaire : Pierre-Yves Le Pogam, conservateur en chef au<br />

département des Sculptures <strong>du</strong> musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>.


Saint Mammès chevauchant le lion. Icône,<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> byzantin<br />

© Paphos, <strong>Musée</strong> byzantin.<br />

Christ con<strong>du</strong>it au Calvaire. Icône, Pelendri,<br />

chapelle-musée de la Vierge Katholiki. Evêché<br />

de Limassol<br />

© Evêché de Limassol.<br />

Publications<br />

Catalogue de l’exposition<br />

<strong>Chypre</strong> entre Byzance et l’Occident, IV e -XVI e siècle, sous la direction<br />

de Jannic Durand et Dorota Giovannoni.<br />

Coédition Somogy / musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> éditions.<br />

24 x 30 cm. 400 pages, 250 illustrations, prix : 42 euros.<br />

À l’auditorium<br />

Présentation de l’exposition<br />

Le lundi 29 octobre à 12h30<br />

« <strong>Chypre</strong> entre Byzance et l’Occident, IV e -XVI e siècle »<br />

par Jannic Durand, conservateur général, adjoint au directeur <strong>du</strong><br />

département des Objets d’art <strong>du</strong> musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>.<br />

Colloque<br />

Le mercredi 21 novembre de 10h à 19h<br />

<strong>Chypre</strong> byzantine<br />

En liaison avec l’exposition « <strong>Chypre</strong> entre Byzance et l’Occident,<br />

IV e - XVI e siècle »<br />

Sous la direction scientifique de Jannic Durand, musée <strong>du</strong><br />

<strong>Louvre</strong> et de Gilles Grivaud, université de Rouen.<br />

Entrée libre<br />

En liaison avec l’exposition « <strong>Chypre</strong> entre Byzance et l’Occident,<br />

IV e - XVI e siècle » qui retrace l’histoire artistique contrastée de<br />

<strong>Chypre</strong>, tour à tour byzantine, franque puis vénitienne, l’auditorium<br />

<strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> propose une journée sur <strong>Chypre</strong> proprement byzantine<br />

(IV e - XII e siècle).<br />

Cette manifestation s’inscrira en prologue au colloque international<br />

« France de <strong>Chypre</strong> (1192-1474) » organisé par l’université de<br />

Rouen (<strong>du</strong> 22 au 24 janvier 2013) et qui portera sur la question de<br />

l’identité franque à <strong>Chypre</strong>, entre la fin <strong>du</strong> XII e siècle et le début <strong>du</strong><br />

XVI e siècle.<br />

La journée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> invite les participants à réfléchir sur des<br />

aspects religieux, sociaux, matériels et artistiques nouveaux, à la<br />

lumière des recherches actuelles et de découvertes archéologiques<br />

récentes.


Plat en argent provenant <strong>du</strong> trésor de Lamboussa-<br />

Lapithos, Le mariage de David, <strong>Chypre</strong>, Nicosie,<br />

<strong>Musée</strong> archéologique.<br />

© Département des Antiquités de <strong>Chypre</strong>, Nicosie.<br />

Épitaphe de Jean Pétaloudès, 1558. <strong>Chypre</strong>,<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval.<br />

© Département des Antiquités de <strong>Chypre</strong>, Nicosie.<br />

10 h 00 Ouverture<br />

10 h 10 La basilique chrétienne en <strong>Chypre</strong> à la lumière des fouilles<br />

par Fryni Hadjichristophi, Département des Antiquités de <strong>Chypre</strong>.<br />

10 h 50 Les saints évêques de <strong>Chypre</strong><br />

par Bernard Flusin, université de Paris IV-Sorbonne.<br />

11 h 30 Traditions constantinopolitaines et spécificités locales dans<br />

la peinture byzantine de <strong>Chypre</strong> (XI e -XII e siècle)<br />

par Catherine Jolivet-Lévy, École pratique des Hautes Études, Paris,<br />

et Andréas Nicolaïdès, université de Provence, Aix-en-Provence.<br />

12 h 10 Architectures de pèlerinage en <strong>Chypre</strong><br />

par Tassos Papacostas, Centre for Hellenic Studies, King's College,<br />

Londres.<br />

12 h 50 Débat<br />

15 h 00 À propos d’un saint Démétrios, l’église Saint-Antoine<br />

(Agios Antonios) à Kellia et son décor peint<br />

par Stelios Perdikis, musée d’art byzantin, monastère de Kykkos.<br />

15 h 40 Les manuscrits grecs chypriotes de la Bibliothèque nationale<br />

de France<br />

par Christian Förstel, BNF, Paris.<br />

16 h 20 Les monastères orthodoxes <strong>du</strong>rant la domination latine :<br />

art, mécénat et échanges culturels<br />

par Annemarie Weyl Carr, Southern Methodist University Dallas.<br />

17 h 00 Les Grecs dans le royaume franc (1192-1474)<br />

par Gilles Grivaud, université de Rouen.<br />

17 h 40 <strong>Chypre</strong> au prisme d’un reliquaire<br />

par Jannic Durand, musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>, Paris.<br />

18 h 20 Débat


Préface <strong>du</strong> catalogue<br />

Par Henri Loyrette,<br />

Président-directeur <strong>du</strong> musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong><br />

Le musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> se réjouit de pouvoir présenter aujourd’hui une exposition consacrée à l’art de <strong>Chypre</strong><br />

depuis le IV e siècle, premier siècle byzantin, jusqu’au XVI e siècle, le grand siècle vénitien de l’Europe de la<br />

Renaissance.<br />

Cette exposition, organisée dans le cadre de la Présidence chypriote <strong>du</strong> Conseil de l’Union européenne, a été<br />

construite conjointement par le musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> et le Département des Antiquités de <strong>Chypre</strong>, et s’inscrit à<br />

l’évidence dans la continuité d’une collaboration déjà ancienne et fructueuse entre les deux institutions, que je<br />

tiens à rappeler et à saluer.<br />

Cependant cette nouvelle coopération concerne non plus l’Antiquité, si riche, mais, pour la première fois, une<br />

période tout aussi exaltante et contrastée où l’histoire artistique de <strong>Chypre</strong> s’inscrit tout entière, <strong>du</strong>rant plus de<br />

mille ans, entre Byzance et l’Occident. Elle répond ainsi à la vocation universelle <strong>du</strong> musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>, appelé,<br />

cette fois, à faire découvrir au public un nouveau visage de la richesse et de la diversité <strong>du</strong> patrimoine de<br />

<strong>Chypre</strong>.<br />

Il sera sans aucun doute également émouvant pour le visiteur français de voir que, sur un même sol, se<br />

côtoient sans heurt des chefs-d’oeuvre de l’art byzantin et ceux d’un art gothique d’origine française, aussi<br />

bien que ceux des arts chrétiens d’Orient et de la Renaissance vénitienne, sans cesse fertilisés d’apports<br />

réciproques.<br />

Que tous ceux qui, en <strong>Chypre</strong> comme à Paris, ont contribué à mener à bien ce beau projet en soient vivement<br />

remerciés, puisqu’ils nous invitent à voir la rencontre unique et combien passionnante de l’art de Byzance et<br />

de l’Occident.<br />

Henri Loyrette<br />

Ce texte est extrait de la publication <strong>Chypre</strong> entre Byzance et l’Occident, IV e -XVI e siècle, sous la direction de Jannic<br />

Durand et Dorota Giovannoni. Coédition Somogy / musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> éditions.


CHYPRE ENTRE BYZANCE ET L’OCCIDENT, IV e - XVI e siècle<br />

<strong>Chypre</strong>, troisième île de la Méditerranée par sa superficie après la Sicile et la Sardaigne, est la plus grande de<br />

toute la Méditerranée orientale. Elle s’étend à proximité des côtes de l’Asie Mineure, de la Syrie et <strong>du</strong> Liban,<br />

et à moins de 400 km des côtes de l’Égypte. Grâce à cette situation géographique privilégiée, <strong>Chypre</strong> a toujours été<br />

inscrite au cœur des échanges entre l’Orient et le monde grec, mais aussi entre l’Orient et l’Occident.<br />

Dès l’Antiquité, les richesses naturelles de l’île, en particulier le bois et le cuivre (en grec : « kypros ») qui lui<br />

a donné son nom, mais aussi sa position stratégique sur les routes commerciales vers le Proche-Orient et la<br />

Palestine, ont assuré sa prospérité et en ont fait un exceptionnel carrefour des civilisations.<br />

Depuis le IV e siècle, qui voit triompher la religion chrétienne dans tout l’Empire romain, jusqu’à la conquête<br />

de l’île par les Turcs en 1570, <strong>Chypre</strong> a été tour à tour byzantine, franque puis vénitienne et, <strong>du</strong>rant plus de<br />

mille ans, s’est singularisée par une histoire artistique contrastée, à la rencontre de Byzance, de l’Occident et<br />

de l’Orient chrétien.<br />

Les premiers siècles byzantins (IV e - VII e siècle)<br />

Le parcours de l’exposition<br />

Textes des panneaux didactiques de l’exposition<br />

Au IV e siècle, l’Empire romain, qui devient tout entier chrétien, se divise en deux empires distincts, définitivement<br />

séparés à la mort de Théodose, en 395. <strong>Chypre</strong> est une riche province de l’Empire romain d’Orient qui<br />

commence à devenir « byzantin », une étape incontournable de l’annone romaine des blés égyptiens maintenant<br />

détournés sur Constantinople, sa capitale. L’île est d’abord administrativement rattachée à Antioche mais<br />

en 536, sous Justinien, elle est directement placée sous l’autorité de Constantinople.<br />

<strong>Chypre</strong> est très tôt christianisée. Les Actes des Apôtres rapportent la mission de Barnabé en <strong>Chypre</strong>, dont les<br />

reliques sont retrouvées non loin de Salamine (Constantia) à la fin <strong>du</strong> V e siècle. Saint Lazare, le ressuscité,<br />

aurait achevé sa vie sur l’île, et ses restes, conservés à Larnaca, seront translatés à Constantinople à la fin <strong>du</strong><br />

IX e siècle. Sainte Hélène, de retour de Jérusalem, aurait fait halte en <strong>Chypre</strong> où elle aurait déposé des<br />

fragments de la Vraie Croix. Les évêques de <strong>Chypre</strong> participent aux conciles de Nicée (325), d’Éphèse (431) et<br />

de Chalcédoine (451) et obtiennent l’autonomie de l’Église de <strong>Chypre</strong> dès la fin <strong>du</strong> V e siècle.<br />

Entre le IV e et le VI e siècle, s’élèvent une centaine de basiliques dont les fouilles archéologiques ont révélé la<br />

richesse : les marbres, notamment de Proconnèse, sont employés pour les colonnes, les chapiteaux, les architraves<br />

et pour le mobilier liturgique, ambons, chancels ou reliquaires. Des mosaïques ornent souvent les murs<br />

et les absides : le Saint Matthieu provenant de l’église de la Kanakaria à Lythrankomi appartient aux plus<br />

belles expressions <strong>du</strong> premier art byzantin.


Entre Byzance et l’Islam (milieu <strong>du</strong> VII e siècle - fin <strong>du</strong> X e siècle)<br />

Sous le règne d’Héraclius (610-641), <strong>Chypre</strong> devient un élément clef <strong>du</strong> dispositif de défense de l’Empire byzantin<br />

contre les Perses puis contre les Arabes qui envahissent la Syrie, la Palestine et l’Égypte et dévastent<br />

<strong>Chypre</strong> dès les années 649-650.<br />

Enfouis lors de la conquête arabe de l’île, deux trésors d’argenterie ont été coup sur coup découverts sur le<br />

même site à Lamboussa-Lapithos, près de Kyrénia, en 1899 et 1902, le « premier », acquis aussitôt par le British<br />

Museum, le « second » aujourd’hui principalement partagé entre Nicosie et New York. Les deux trésors<br />

constituent un témoignage éloquent sur la richesse des élites chypriotes au début <strong>du</strong> VII e siècle.<br />

Les six plats d’argent de l’Histoire de David, qui portent tous des poinçons <strong>du</strong> règne d’Héraclius, illustrent la<br />

splendeur des dernières heures de la culture antique. Ils proviennent <strong>du</strong> « second » trésor, ainsi que des cruches<br />

de bronze, sans doute destinées à contenir un trésor monétaire et des bijoux, une main votive et quelques autres<br />

objets de bronze ici réunis.<br />

Les bouleversements intro<strong>du</strong>its par les invasions arabes con<strong>du</strong>isent en <strong>Chypre</strong> à un étrange partage de l’île, dès<br />

688, entre Arabes et Byzantins, ménageant aux deux rivaux un accès égal aux ports. Les trois siècles<br />

« obscurs » de l’histoire de <strong>Chypre</strong>, qui s’ouvrent alors, n’ont laissé que de maigres vestiges : quelques inscriptions,<br />

des lampes et des sceaux. Toutefois, les liens de l’Église chypriote avec Constantinople sont demeurés<br />

vivaces et ininterrompus <strong>du</strong>rant toute cette période, comme l’assure à lui seul un Évangile <strong>du</strong> IX e siècle.<br />

Une nouvelle province byzantine (965-1191)<br />

<strong>Chypre</strong>, grâce à la reconquête de l’empereur Nicéphore Phocas, redevient byzantine en 965 pour plus de deux<br />

siècles. Une ère de renouveau s’instaure et, au-delà des particularismes, des liens étroits se sont rétablis entre<br />

<strong>Chypre</strong>, l’Empire et Constantinople.<br />

L’île offre désormais, jusqu’à la fin <strong>du</strong> XII e siècle, les contours d’une province prospère, qui se couvre d’églises<br />

aux décors de fresques exceptionnels, en particulier dans le massif montagneux <strong>du</strong> Troodos. L’impressionnant<br />

Saint Démétrios provenant de l’église Saint-Antoine à Kellia permet ici d’évoquer cet âge d’or de la peinture<br />

byzantine.<br />

<strong>Chypre</strong> participe pleinement à l’économie générale de l’Empire, comme le montre notamment la circulation des<br />

céramiques importées des grands centres byzantins. Elle est aussi réputée pour sa soie, et les sources arabes concordent<br />

pour dire que les ports de l’île et sa capitale, Nicosie, sont des centres commerciaux où l’on trouve<br />

« toutes sortes de pro<strong>du</strong>its, des biens manufacturés et des marchandises ». Des flacons de verre au précieux<br />

décor émaillé ont été découverts à Paphos et à Nicosie.<br />

Le sulfate de cuivre, le « bleu de <strong>Chypre</strong> » des dictionnaires, est une ressource largement exportée, mais aussi<br />

sans doute travaillée sur place, pour la confection de petites icônes, d’objets liturgiques ou de croix. C’est également<br />

le cas de la stéatite, une pierre tendre relativement facile à travailler, abondante en <strong>Chypre</strong> et exploitée<br />

depuis l’Antiquité, comme l’attestent les traces d’un atelier <strong>du</strong> XII e siècle récemment découvert en fouilles à<br />

Nicosie.<br />

Icônes et manuscrits<br />

Dès le début <strong>du</strong> XII e siècle, une situation politique inédite intervient en Orient. En 1099, la première croisade a<br />

entraîné la fondation des États latins de Terre sainte. <strong>Chypre</strong>, depuis longtemps déjà sur la route des pèlerins<br />

d’Occident, se trouve aussi sur celle des croisés et une force centrifuge nouvelle tend désormais à l’inscrire davantage<br />

encore dans le Levant.<br />

Les icônes chypriotes posent alors la question de leurs liens avec l’art constantinopolitain et de la plus ou moins<br />

grande autonomie artistique de l’île. La Vierge Éléousa <strong>du</strong> peintre Théodore Apsevdis, auteur des fresques de<br />

l’Enkleistra de Saint-Néophyte près de Paphos en 1183, est étroitement apparentée à la peinture de la capitale<br />

byzantine sous les Comnène par le traitement subtil des carnations et des drapés aux accents classiques, même<br />

si le bandeau à la partie inférieure <strong>du</strong> cadre a pu être rapproché de motifs en usage en Terre sainte et au Sinaï.<br />

Le nimbe traité en relief <strong>du</strong> saint moine, de son côté, caractérise des icônes dites « des croisades ». Quant au<br />

Christ con<strong>du</strong>it au Calvaire (Elkomenos) de Pelendri, vers 1200, il se distingue par son caractère narratif et par<br />

des personnages plus pondéraux qui témoignent d’une réelle autonomie artistique.<br />

Le phénomène s’observe bien davantage dans la peinture des manuscrits, en particulier avec un groupe attribué<br />

à l’aire « palestino-chypriote ». Ce sont surtout des évangéliaires, des psautiers, des ménées ou ménologes qui<br />

ne se singularisent pas dans leur principe au sein des manuscrits byzantins, mais qui présentent un aspect<br />

provincial et dont l’attribution demeure disputée entre <strong>Chypre</strong> et les grands centres de Syrie et de Palestine.


Saint Néophyte le Reclus<br />

Parmi les plus insignes figures de la sainteté chypriote <strong>du</strong> XII e siècle, au cœur <strong>du</strong> monachisme séculaire de<br />

l’île, saint Néophyte le Reclus occupe une place véritablement singulière.<br />

Né en 1134 et mort presque nonagénaire, Néophyte, entre à peine âgé de dix-huit ans au monastère Saint-Jean-<br />

Chrysostome à Koutsovendis, au nord de l’île. Après avoir quelques années plus tard parcouru la Palestine, il<br />

retourne en <strong>Chypre</strong>. Son caractère bien trempé lui vaut alors quelques déboires avec les autorités et il est<br />

même un jour jeté en prison. Il finit par choisir de se retirer en ermite dans la solitude d’un escarpement<br />

rocheux au nord de Paphos, l’Enkleistra, où, dès 1159, il creuse de ses mains sa cellule et une petite église.<br />

Plusieurs moines se joignent bientôt à lui et, avec l’appui de l’évêque de Paphos, donnent naissance au monastère<br />

de Saint-Néophyte où le saint s’éteint après 1214. Le peintre Théodore Apsevdis, auteur des fresques de<br />

l’Enkleistra en 1183, est probablement l’un d’eux.<br />

Bien qu’ayant seulement appris à lire et à écrire à un âge avancé, saint Néophyte est néanmoins l’un des<br />

grands écrivains de son temps. Préoccupé de l’é<strong>du</strong>cation des moines, il a rédigé ou mis par écrit plusieurs<br />

traités à leur intention. Il est aussi un témoin privilégié, mais éminemment partial, des événements de la fin <strong>du</strong><br />

XII e siècle : l’usurpation d’Isaac Doukas Comnène, la conquête de <strong>Chypre</strong> par Richard Cœur de Lion et<br />

l’installation des croisés. Ses écrits « anti-latins », qui dressent un tableau apocalyptique de la situation dans<br />

l’île, sont demeurés célèbres.<br />

Les débuts <strong>du</strong> royaume des Lusignan<br />

En 1191, au détour de la troisième croisade qui échoue à reprendre Jérusalem, Richard Cœur de Lion, roi<br />

d’Angleterre, s’empare de <strong>Chypre</strong>. Il en chasse l’usurpateur Isaac Doukas Comnène, neveu de l’empereur<br />

Manuel I er , qui avait fait sécession avec Constantinople en 1184.<br />

Confiée dès 1192 au roi déchu de Jérusalem, Guy de Lusignan, lui-même issu d’une lignée aristocratique<br />

poitevine, <strong>Chypre</strong> devient alors un des États latins d’Orient à part entière. Tandis qu’une Église latine s’établit<br />

dès 1196 sur l’île, son frère et successeur, Amaury I er , obtient en 1197 de l’empereur <strong>du</strong> Saint-Empire romain<br />

germanique la couronne royale pour <strong>Chypre</strong>.<br />

Désormais, à partir <strong>du</strong> XIII e siècle le royaume des Lusignan est intimement lié au sort des États latins <strong>du</strong><br />

Levant. Saint Louis séjourne dans l’île en 1248-1249 à l’occasion de sa croisade contre l’Égypte, et <strong>Chypre</strong><br />

devient l’ultime refuge des croisés lorsque Acre, le dernier bastion sur le continent, tombe en 1291. De<br />

nouvelles populations chrétiennes trouvent asile sur l’île, en particulier dans les milieux urbains, où se côtoient<br />

communautés grecques et franques, syriennes, melkites, arméniennes, maronites, coptes, nestoriennes et juives.<br />

En même temps, la monarchie franque implante dans l’île un régime féodal original qui dérive à la fois <strong>du</strong><br />

modèle <strong>du</strong> royaume de Jérusalem et de l’héritage institutionnel byzantin ; pour asseoir son pouvoir, la dynastie<br />

des Lusignan s’efforce de ménager un équilibre entre Grecs et Francs, en particulier dans les affaires<br />

religieuses.<br />

L’âge d’or <strong>du</strong> royaume des Lusignan (seconde moitié <strong>du</strong> XIII e siècle - première moitié<br />

<strong>du</strong> XIV e siècle)<br />

Le royaume des Lusignan connaît un âge d’or dans la seconde moitié <strong>du</strong> XIII e siècle et la première moitié <strong>du</strong><br />

XIV e . Les souverains soutiennent une ambitieuse politique de constructions, en particulier à Nicosie et à<br />

Famagouste où s’élèvent les deux cathédrales dédiées à sainte Sophie et à saint Nicolas. Ils entretiennent un art<br />

de cour brillant, d’expression surtout française, qui n’est pas pour autant insensible à l’héritage byzantin ni aux<br />

sé<strong>du</strong>ctions des arts mamelouks. Les chroniqueurs grecs eux-mêmes reconnaîtront plus tard la sagesse des<br />

souverains Lusignan à con<strong>du</strong>ire les affaires <strong>du</strong> « doux pays de <strong>Chypre</strong> ».<br />

Contacts et emprunts réciproques entre Grecs, Francs et chrétiens orientaux sont multiples, et les Francs<br />

n’hésitent pas à s’adresser aux peintres grecs pour des icônes. <strong>Chypre</strong> occupe alors une place singulière dans<br />

l’épanouissement d’une maniera cypria, qui opère une synthèse originale entre traditions grecque et latine.<br />

La magistrale icône de Saint Nicolas, avec son couple de donateurs francs, aux caractères latin et byzantin<br />

intimement mêlés tant pour la technique que pour le style, en offre sans doute la plus belle illustration.<br />

Au milieu <strong>du</strong> XIV e siècle, les rêves de croisade de Pierre I er de Lusignan, roi de <strong>Chypre</strong> et roi titulaire de<br />

Jérusalem, qui accepte même la couronne de Petite Arménie, semblent prendre forme avec la prise d’Alexandrie,<br />

en 1365, dont le retentissement est considérable. Mais les rêves démesurés <strong>du</strong> roi s’achèvent avec son<br />

assassinat, qui marque le début d’une lente décadence dont les Vénitiens commencent à profiter.


Le dernier siècle <strong>du</strong> royaume des Lusignan<br />

Dès le milieu <strong>du</strong> XIV e siècle, l’aide des Génois et des Vénitiens est devenue indispensable à la survie <strong>du</strong><br />

royaume face aux Mamelouks d’Égypte. Elle va de pair avec la mainmise progressive de Venise sur<br />

l’économie de l’île, qui parvient à évincer ses concurrents, et les Cornaro, accumulant les fiefs, finissent par<br />

obtenir, en 1467, le mariage <strong>du</strong> roi Jacques II avec la jeune Catherine Cornaro, union qui prépare la prise de<br />

pouvoir directe de Venise.<br />

Durant le règne des Lusignan, les Grecs semblent a priori peu sensibles à l’art gothique importé par les Latins.<br />

L’héritage byzantin orthodoxe subsiste très profondément et s’observe, en particulier, sur les icônes, comme la<br />

Crucifixion de Korfi ou les nombreuses copies de la Vierge Kykkotissa, une icône miraculeuse préservée au<br />

monastère de Kykkos, ordinairement soustraite au regard sous ses ornements.<br />

Pourtant, l’icône funéraire de la Panagia Chrysaliniotissa de Nicosie, datée de 1356, avec son format en<br />

hauteur très inhabituel, s’inspire sans doute des dalles funéraires franques, et le sang qui coule en abondance<br />

des plaies <strong>du</strong> Christ ou le traitement naturaliste <strong>du</strong> bois de la croix de l’icône de Korfi trahissent un apport<br />

occidental sans réel précédent dans la tradition byzantine.<br />

De même, si la céramique profane connaît un essor spectaculaire dans les ateliers chypriotes <strong>du</strong> XIII e au XV e<br />

siècle et s’adresse à une très large clientèle, s’y mélangent volontiers traditions et techniques héritées de<br />

Byzance et décors courtois ou héraldiques occidentaux.<br />

<strong>Chypre</strong> vénitienne (1489-1570)<br />

La mort de Jacques II, en 1473, puis celle de leur fils, en 1474, laisse la couronne de <strong>Chypre</strong> à Catherine<br />

Cornaro qui est contrainte d’abdiquer au profit de Venise en 1489. Après la prise de Rhodes en 1522 par les<br />

Ottomans en 1517, l’île devient le dernier bastion chrétien en Méditerranée orientale, un enjeu dans la lutte<br />

implacable entre les deux puissances maritimes rivales.<br />

Les Vénitiens se contentent surtout de constructions militaires, principalement à Famagouste et à Nicosie, où<br />

sont expérimentés les principes défensifs les plus modernes. L’île s’ouvre néanmoins à l’art de la Renaissance,<br />

y compris parfois pour les élites grecques. La peinture d’icônes, cependant, hésite entre innovations italiennes<br />

et traditions orthodoxes, au besoin ravivées par la peinture crétoise, comme le montre la Vierge Hodighitria de<br />

l’église Saint-Cassien, de 1529, avec ses donateurs et son église à campanile. En revanche, L’Entrée à<br />

Jérusalem provenant de la Panaghia Chrysaliniotissa, datée de 1546, demeure fidèle à l’héritage byzantin,<br />

comme le Saint Mamas (ou Mammès) <strong>du</strong> <strong>Musée</strong> byzantin de Paphos où les couleurs flamboyantes, toutefois,<br />

trahissent sans doute un apport des différentes communautés chrétiennes d’Orient qui cohabitent sur l’île.<br />

En 1570, l’île tombe aux mains des Turcs et Famagouste, la dernière place, cède en août de l’année suivante.<br />

Malgré la victoire de Lépante, en octobre, Venise doit abandonner <strong>Chypre</strong>. Au même moment, sont enfouis à<br />

Nicosie les hanaps d’argent <strong>du</strong> trésor de Nicosie, aujourd’hui partagés entre le musée Leventis et le British<br />

Museum, ultimes témoins de la splendeur des siècles révolus.


Regard sur quelques oeuvres<br />

Saint Démétrios<br />

Fresque provenant de l’église de Saint-Antoine de Kellia, XIII e siècle. H 2,22 m<br />

x L. 1,31 m. <strong>Musée</strong> <strong>du</strong> monastère de Kykkos, <strong>Chypre</strong>.<br />

© Kykkos, Museum of the Holy Monastery.<br />

L’église Saint-Antoine de Kellia, près de Larnaca, compte au nombre<br />

des plus anciennes églises médiévales de <strong>Chypre</strong> (...). Elle a conservé<br />

une partie de son décor peint, résultant de plusieurs campagnes qui<br />

s’échelonnent <strong>du</strong> X e au XIII e siècle. Les travaux de consolidation de<br />

l’édifice, con<strong>du</strong>its en plusieurs phases, et l’élimination de renforts<br />

intérieurs tardifs ont entraîné par endroits la dépose des fresques qui<br />

n’adhéraient plus aux couches de peinture sous-jacentes découvertes à<br />

cette occasion.<br />

Neuf fragments ont alors rejoint le musée de Kykkos, parmi lesquels le<br />

saint Démétrios, le mieux préservé. Il appartenait à l’origine au registre<br />

hagiographique occupant la partie inférieure des murs de la nef et les<br />

piliers qui supportent la coupole.<br />

Le saint militaire est représenté en pied, jeune et imberbe, un fin diadème<br />

de perles et de pierres précieuses posé sur les cheveux.<br />

Obéissant au type le plus habituel pour les saints militaires byzantins, il<br />

tient une lance d’une main et s’appuie, de l’autre, sur un bouclier ovale<br />

où figurait une croix entre un croissant de lune et une étoile, aujourd’hui<br />

effacés, motif qui apparaît, en particulier, vers 1160-1180, sur le<br />

bouclier de saint Georges des fresques <strong>du</strong> narthex de la Panagia<br />

Phorbiotissa d’Asinou.<br />

Ce même type d’emblèmes de convention meuble souvent aussi les boucliers des saints militaires <strong>du</strong> Péloponnèse et de<br />

Crète (...). Une grande arcade trilobée, soutenue par de minces colonnettes en trompe l’oeil dotées de petits chapiteaux à<br />

feuillages, abrite le saint, béni par le Christ. L’écoinçon de droite est occupé par un saint Jean Baptiste, tourné, suppliant<br />

vers le Christ, auquel faisait autrefois pendant la Vierge, dans la même attitude : ils formaient ensemble la figure traditionnelle<br />

de la Déisis, ou prière adressée au Christ par les deux intercesseurs privilégiés de l’humanité. (...)<br />

La cotte de mailles, rehaussée d’or, est soulignée au-dessous de la poitrine par une ceinture bleue, nouée avec recherche.<br />

La chlamyde, jetée sur les épaules, est retenue sur la poitrine par un petit bijou perlé. Le même motif perlé apparaît également<br />

sur les brassards, les manchettes et le galon placé à la taille. La tunique, pour sa part, se remarque par le détail méticuleux<br />

de son décor, qui se détache sur un fond bleu foncé.(…)<br />

Les proportions élancées <strong>du</strong> personnage, les mains et les pieds menus, les gestes à la fois mesurés et expressifs, la palette<br />

raffinée, caractérisée par des bleus intenses et un rose tendre qui jouent avec l’ocre et les rehauts lumineux, tra<strong>du</strong>isent<br />

parfaitement les recherches d’élégance et le goût <strong>du</strong> détail propres à la peinture de l’époque des Comnènes dans la<br />

seconde moitié <strong>du</strong> XII e siècle. Un même goût <strong>du</strong> détail s’observe sur plusieurs fresques chypriotes de cette période, en<br />

particulier aux Saints-Apôtres de Perachorio et à Lagoudéra, pour les peintures achevées en 1192 (...). Toutefois, le<br />

traitement linéaire et un relatif désintérêt pour le modelé pourraient trahir une date très légèrement postérieure.<br />

Ce texte est extrait de la publication <strong>Chypre</strong> entre Byzance et l’Occident, IV e -XVI e siècle, sous la direction de Jannic<br />

Durand et Dorota Giovannoni. Coédition Somogy / musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> éditions.<br />

Chapitre : « La peinture monumentale byzantine en <strong>Chypre</strong> <strong>du</strong> X e au XIII e siècle » d’Andreas Niocolaïdès - texte<br />

d’O. Perdiki.


Plat provenant <strong>du</strong> trésor de Lamboussa-Lapithos,<br />

Combat de David et Goliath.<br />

D.49,4 cm. Metropolitan Museum of Art © Metropolitan<br />

Museum of Art, Dist. RMN-GP / image of the MMA.<br />

Le plus grand plat de la série s’organise en trois registres<br />

que sépare un tertre herbeux. À la partie supérieure, Goliath<br />

et David, ce dernier béni <strong>du</strong> ciel par la main de Dieu, se défient<br />

dans la vallée <strong>du</strong> Térébinthe, qui sépare les villes de Soko et<br />

Azéqa, ceintes de remparts ; entre eux, le Térébinthe,<br />

personnifié comme les fleuves dans l’Antiquité, appuyé sur<br />

une jarre, tient un roseau. En-dessous, le registre principal,<br />

le plus large, est occupé par le combat de David, muni de sa<br />

fronde, et de Goliath, en présence des armées de Saül et des<br />

Philistins, qui, à droite, semblent déjà saisis de crainte. En<br />

dessous, David, sa fronde et des pierres derrière lui, tranche la<br />

tête de Goliath. La mise en scène, les attitudes variées, accentuées<br />

par les différences d’échelle entre la partie centrale<br />

et les deux autres, les plans superposés dans la scène <strong>du</strong><br />

combat, et l’abondance des lignes diagonales donnent à l’ensemble<br />

un caractère dynamique exceptionnel, en même<br />

temps qu’ils singularisent l’instant le plus dramatique.<br />

Neuf plats retraçant des épisodes de la vie de David, remarquablement bien conservés, ont été découverts en<br />

1902 avec le « second » trésor de Lamboussa, l’ancienne Lapithos, et sont aujourd’hui partagés entre le Cyprus<br />

Museum de Nicosie, qui en a recueilli trois, et le Metropolitan Museum de New York. Cinq sont de nouveau réunis<br />

à Paris pour la première fois depuis le bref passage dans le commerce des antiquités parisien des six plats de<br />

l’histoire de David acquis en 1906 par John Pierpont Morgan. La série se compose d’un grand plat, qui pèse à lui<br />

seul près de six kilos, représentant le combat de David et Goliath, de quatre plats de taille moyenne, dont le poids<br />

approche tout de même pour chacun trois livres, et de quatre petits, pesant chacun un peu moins de une livre.(…)<br />

La quantité exceptionnelle d’argent investie dans l’ensemble, près de treize kilos au total, est donc, à tous égards,<br />

considérable. Plusieurs techniques de mise en forme et de décor ont été utilisées. Les plats ont d’abord été obtenus<br />

à la fonte, et les poinçons ont été apposés au revers sous le pied annulaire rapporté avant la finition qui en a<br />

endommagé plusieurs. Les fonds pourraient avoir été repris au martelage, et les reliefs ont été entièrement repris<br />

en ciselure avec l’aide très ponctuelle de la gravure, appliquées toutes deux avec une précision et une sûreté de<br />

main exceptionnelles. On remarque aussi l’usage abondant <strong>du</strong> pointillé qui dessine, parfois avec une extrême<br />

finesse, les ornements et les détails des vêtements et des accessoires, ourle les nimbes et esquisse avec habileté<br />

les quelques plantes et fleurs. Si les diverses techniques utilisées se rencontrent sur bien d’autres oeuvres d’orfèvrerie<br />

de la fin de l’Antiquité, elles s’y déploient cependant rarement avec une telle maîtrise.<br />

La série retrace les événements de la jeunesse de David tels qu’ils sont rapportés par la Bible (Samuel, XVI-XVII).<br />

Elle s’ouvre avec l’onction de David par Samuel (New York, non exposé), puis se poursuit par la confrontation<br />

de David et de son frère Eliab (New York, non exposé, identification cependant incertaine), la convocation chez<br />

Saül, la comparution de David à la cour de Saül, les combats probatoires de David contre un ours (Nicosie, non<br />

exposé) et contre un lion, l’armement de David (New York, non exposé), le combat de David et Goliath et, enfin,<br />

le mariage de David et Mikal. L’accent est intentionnellement mis sur le combat de David et Goliath, qui occupe<br />

le plus grand plat, ainsi que sur l’onction, la comparution devant Saül, l’armement de David et son mariage,<br />

représentés sur les plats de taille moyenne, les quatre petits étant réservés à des épisodes qu’on peut qualifier<br />

secondaires si l’on se place <strong>du</strong> point de vue d’une interprétation allégorique exaltant la royauté de David et son<br />

élection divine.(…)<br />

Dès 1936, André Grabar a replacé la série des plats de David dans le cadre <strong>du</strong> développement de l’art impérial à<br />

Constantinople, et dressé un premier parallèle entre l’histoire <strong>du</strong> héros biblique victorieux de Goliath et la propagande<br />

des empereurs de la fin <strong>du</strong> VI e siècle et <strong>du</strong> VII e siècle dans leur lutte contre les Perses (...). À sa suite,<br />

Steven H. Wander a plus précisément mis en rapport l’iconographie et la date des oeuvres, assurée par leurs<br />

poinçons, avec la victoire d’Héraclius, en 627, contre les Perses, qui con<strong>du</strong>isit les armées byzantines jusqu’au<br />

coeur de leur État, à Ctésiphon, et permit de recouvrer Jérusalem et les provinces d’Orient : les chroniqueurs<br />

byzantins, tel le patriarche Nicéphore vers 800, rapporteront bientôt qu’Héraclius a défié, comme le héros de la<br />

Bible, le général des armées perses, et le bruit de la victoire de l’empereur, réputée s’être conclue sur un combat<br />

singulier, s’est propagé jusque dans la Gaule mérovingienne, où le chroniqueur Frédégaire le qualifie de<br />

« nouveau David ». (…)<br />

Ce texte est extrait de la publication <strong>Chypre</strong> entre Byzance et l’Occident, IV e -XVI e siècle, sous la direction de Jannic Durand<br />

et Dorota Giovannoni. Coédition Somogy / musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> éditions.<br />

Chapitre : Le double trésor de Lamboussa-Lapithos par Jannic Durand - Texte de Jannic Durand.


Saint-Nicolas, avec scènes de sa vie.<br />

Icône, dernière décénie <strong>du</strong> XIII e siècle. H 203 cm x L. 158 cm, provenant de<br />

Saint-Nicolas-<strong>du</strong>-Toit. Nicosie, <strong>Musée</strong> byzantin © Nicosie, Archibishop Makarios<br />

III Foundation Cultural Centre.<br />

Saint Nicolas est représenté debout au centre, en position rigoureusement<br />

frontale, sous un arc trilobé. Ce dernier rappelle celui qui abrite,<br />

autour de 1200, le saint Démétrios de la fresque de Kellia (...), mais<br />

aussi celui de la grande icône de la Vierge des Carmes, vers 1300,<br />

aujourd’hui au <strong>Musée</strong> byzantin de Nicosie et, dans une certaine mesure,<br />

celui de la pierre tombale <strong>du</strong> chevalier de Verny, mort en 1337.<br />

L’iconographie <strong>du</strong> saint obéit au type habituel, tel que le décrira plus<br />

tard encore la compilation <strong>du</strong> Guide de la peinture de Denys de Phourna : il<br />

est figuré sous les traits d’un évêque âgé, au front dégarni, à la barbe<br />

arrondie, vêtu des ornements épiscopaux. L’arc est orné d’un rinceau<br />

végétal obtenu en relief, enfermant un motif de fleurs de lys, d’inspiration<br />

héraldique. Le décor <strong>du</strong> nimbe et <strong>du</strong> livre a été obtenu selon la<br />

même technique <strong>du</strong> gesso travaillé en relief et doré, caractéristique des<br />

icônes chypriotes à partir <strong>du</strong> XIII e siècle, de même que les croix de<br />

l’omophorion, les manchettes liturgiques (epimanikia) ou le pan visible<br />

<strong>du</strong> revers de la chasuble.<br />

Ces reliefs dorés répondent à la technique italienne de la pastiglia. Ils se sont développés en <strong>Chypre</strong> au XIII e siècle, probablement<br />

comme substitut moins coûteux à des revêtements métalliques, en raison d’un appauvrissement des églises<br />

grecques consécutif à la conquête franque. Les drapés sont, de leur côté, rehaussés de fins traits d’or en chrysographie de<br />

tradition grecque. Dans les écoinçons de l’arc au-dessus <strong>du</strong> saint, apparaissent le Christ et la Vierge qui lui tendent<br />

l’Évangile et l’omophorion, selon un modèle iconographique fréquent, ici d’ailleurs exactement conçu comme sur la<br />

fresque de l’église de Saint-Nicolas <strong>du</strong>-Toit où l’icône était abritée jusqu’en 1967.(…) De chaque côté, installés sur le<br />

cadre qui s’élargit à dessein à droite et à gauche, quatorze tableautins présentent une série de dix-huit épisodes de la VI e<br />

vie et des miracles de saint Nicolas. Ils sont identifiés par des inscriptions grecques.(…)<br />

Enfin, agenouillés aux pieds de saint Nicolas, figurent les donateurs de l’icône : à gauche, un chevalier franc, son blason<br />

bien visible sur la cotte de mailles, accompagné de sa monture caparaçonnée rejetée sur le cadre, tandis que, à droite,<br />

prennent place sa femme et sa fille. L’armement <strong>du</strong> chevalier et la robe doublée de vair de la femme montrent qu’il s’agit<br />

d’un couple de donateurs latins, que les armes <strong>du</strong> chevalier ont permis d’identifier comme des membres de la famille de<br />

Ravendel. (…)<br />

L’icône de Saint-Nicolas-<strong>du</strong>-Toit et celle de la Vierge des Carmes se distinguent par leur technique particulière d’exécution<br />

: au revers, une série de traverses qui se croisent renforcent l’assemblage des planches de bois de pin, tandis qu’à la<br />

face, le panneau a reçu une double préparation de parchemin et de toile. Ces éléments les rapprochent d’œuvres occidentales.<br />

La peinture de la partie centrale, de son côté, relève d’une maniera cypria, caractérisée par une tendance au ren<strong>du</strong><br />

linéaire, en particulier pour les cheveux et la barbe <strong>du</strong> saint, ainsi que par la schématisation et la rigidité des drapés. Le<br />

saint Nicolas présente de grandes similitudes avec les personnages des fresques de l’église de Moutoullas, datées de 1280,<br />

mais aussi avec ceux de plusieurs fresques d’Italie <strong>du</strong> Sud, notamment à Mottola, près de Tarente, et à Brindisi. Les<br />

scènes latérales obéissent aux mêmes critères stylistiques, et conservent la même tendance à la schématisation et au ren<strong>du</strong><br />

linéaire. Elles sont toutefois modelées avec davantage de liberté, en raison des mouvements des acteurs dictés par la narration,<br />

mais aussi grâce à une palette plus vive.(…)<br />

Plusieurs scènes de la vie de saint Nicolas confirment l’hypothèse que le peintre, comme le commanditaire, connaissait<br />

probablement l’iconographie latine <strong>du</strong> saint. La dotation des trois jeunes filles pauvres est ici traitée selon le modèle<br />

iconographique occidental, ou encore la résurrection des trois jeunes clercs (« diacres »), un épisode qui n’est pas mentionné<br />

dans les versions grecques de la vie de saint Nicolas, reprend le modèle occidental de la résurrection des trois enfants<br />

<strong>du</strong> saloir. On remarquera, à cet égard, que la question des reliques de saint Nicolas qui divisait à cette époque Grecs<br />

et Latins, entre le pèlerinage byzantin de Myre, en Lycie, et la ville italienne de Bari où son corps avait fait l’objet d’une<br />

translation à la fin XI e siècle, est soigneusement évitée. Certes, le peintre consacre deux tableautins à deux scènes liées à<br />

la mort et à l’ensevelissement <strong>du</strong> saint, mais il se dispense de préciser où se trouve le tombeau <strong>du</strong> saint d’où s’échappe<br />

l’huile miraculeuse. En tout cas, l’icône, attribuable à un atelier chypriote des dernières années <strong>du</strong> XIII e siècle, offre un<br />

des exemples les plus magistraux <strong>du</strong> milieu pluriculturel en <strong>Chypre</strong>, au temps de la domination latine.<br />

Ce texte est extrait de la publication <strong>Chypre</strong> entre Byzance et l’Occident, IV e -XVI e siècle, sous la direction de<br />

Jannic Durand et Dorota Giovannoni. Coédition Somogy / musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> éditions.<br />

Chapitre : « Entre deux traditions : l’icône en <strong>Chypre</strong> à l’époque de la domination latine (1191–1571) » par Annemarie<br />

Weyl Carr - Texte de I. Eliades.


Saint Mammès chevauchant le lion.<br />

Icône, première moitié <strong>du</strong> XVI e siècle. H. 105 cm x L. 61,5 cm. Paphos,<br />

<strong>Musée</strong> byzantin, <strong>Chypre</strong> © Paphos, musée byzantin.<br />

L’icône provient de l’église Saint-George d’Achéleia, un<br />

hameau situé à cinq kilomètres à l’est de Paphos. Saint Mamas,<br />

ou en français saint Mammès, est représenté chevauchant un<br />

gros lion rouge, à la crinière flamboyante. Tous les deux<br />

regardent le spectateur. Le saint, les cheveux agités par le<br />

vent, porte une tunique sombre, délicatement ornée d’un fin<br />

galon doré sur la poitrine, aux épaules, aux poignets et à la<br />

partie inférieure.<br />

Sur ses épaules, un manteau rouge flotte au vent, semé de<br />

joyaux de perles et de pierres précieuses. Ses chaussures<br />

sont brodées d’or et de perles. Il tient d’une main sa houlette<br />

de berger et serre contre lui un petit agneau. Saint Mamas,<br />

un berger de Cappadoce qui aurait été martyrisé à Césarée au<br />

III e siècle, est une figure très populaire de l’Orient chrétien,<br />

même si son culte est aussi largement attesté en Occident.<br />

Dès le IV e siècle, une basilique est élevée sur son tombeau à<br />

Césarée de Cappadoce, où Basile de Césarée prononce un<br />

panégyrique en son honneur, et où affluent de nombreux<br />

pèlerins, tandis que Grégoire de Nazianze évoque à son tour<br />

le saint dans une de ses homélies. De là, son culte se diffuse<br />

rapidement, en même temps que ses reliques, à Constantinople,<br />

en Grèce, en Crète, à Jérusalem, et se propage en <strong>Chypre</strong> où<br />

son corps serait arrivé miraculeusement après avoir navigué<br />

sur les flots dans une cuve de marbre, échouée près de Morphou.<br />

Il est un des saints les plus vénérés de <strong>Chypre</strong> où plus de quatre-vingts églises lui sont dédiées, dont celle de<br />

Morphou qui abrite un grand reliquaire. Sur l’icône, l’adjectif « Myroblite » de l’inscription fait allusion au<br />

myron miraculeux suintant de sa tombe. Le culte <strong>du</strong> saint s’est aussi propagé très tôt en Occident, en particulier<br />

en Italie et en France où la cathédrale Saint-Mammès de Langres, placée sous son vocable dès le VIII e siècle, a<br />

rassemblé une partie de ses reliques.<br />

L’hagiographie de saint Mamas dépeint le saint sous les traits d’un jeune berger, auteur de nombreux miracles,<br />

qui aurait notamment apprivoisé un lion avant d’être transpercé d’un coup de trident. L’iconographie le<br />

représente le plus souvent, comme ici, chevauchant un lion, tenant sa houlette et un agneau, détail qui rappelle<br />

ses vertus de protecteur des bergers. On trouve en <strong>Chypre</strong> une abondante série d’images de saint Mamas<br />

sur les icônes et sur les fresques des églises, surtout il est vrai à partir <strong>du</strong> règne des Lusignan et, plus encore,<br />

au XVI e siècle. C’est dans cette tradition que s’inscrit l’icône d’Achéleia, attribuable à la première moitié<br />

<strong>du</strong> XVI e siècle. Oeuvre de qualité d’un peintre post-byzantin, sa facture est encore proche de celle de la peinture<br />

de la fin de l’époque des Paléologues, comme le montrent la mise en page serrée, plusieurs éléments débordant<br />

sur le cadre, l’élégance de la composition, le sens <strong>du</strong> volume, un goût presque baroque pour la couleur<br />

et l’animation <strong>du</strong> vivant. La touche fine et les rehauts<br />

plus clairs hérités de la peinture byzantine confèrent aux formes une plasticité vigoureuse et une grâce surnaturelle<br />

et joyeuse. Elles vont de pair avec une grande fraîcheur, qui se veut même un peu naïve dans la description<br />

méticuleuse des griffes <strong>du</strong> lion ou des sertissures d’or retenant, sur les joyaux <strong>du</strong> manteau, les cabochons<br />

de pierre au milieu des fleurs de perles, toutes soigneusement ombrées.<br />

Ce sont autant de traits qui appartiennent en propre aux oeuvres <strong>du</strong> peintre Philippe Goul, auteur des fresques<br />

de l’église de la Sainte- Croix d’Agiasmati à Platanistassa (1494-1505) et de l’église Saint-Mamas de Louvaras<br />

(1495), et à son entourage, dans les dernières années <strong>du</strong> XV e et les premières décennies <strong>du</strong> XVI e siècle.<br />

Ce texte est extrait de la publication <strong>Chypre</strong> entre Byzance et l’Occident, IV e -XVI e siècle, sous la direction de<br />

Jannic Durand et Dorota Giovannoni. Coédition Somogy / musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> éditions.<br />

Chapitre : « <strong>Chypre</strong> vénitienne (1489–1571) : contrastes artistiques » par Marina Solomidou-Ieronymidou - Texte de<br />

G . Philotheou.


Cat. 1<br />

Abraham Ortelius, Theatrum orbis terrarum,<br />

Anvers, 1574<br />

Giacomo Franco (attribué à), Cypri insulae nova<br />

descript[io] 1573<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 2<br />

Statuette d’impératrice<br />

Constantinople (?), fin <strong>du</strong> IV e - début <strong>du</strong> V e siècle<br />

Marbre de Paros (?)<br />

Rapportée de <strong>Chypre</strong> par le comte Louis de Mas<br />

Latrie et donnée par lui en 1846 à la Bibliothèque<br />

nationale.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 3<br />

Trois fragments de rebord d’une table<br />

d’offrande<br />

Marbre<br />

IV e -V e siècle<br />

Provenance : Lamboussa-Lapithos, 1909 et<br />

avant 1906<br />

A) Sacrifice d’Abraham<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

B) Daniel dans la fosse aux lions<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

C) David et Goliath<br />

Paris, musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong><br />

Liste des œuvres exposées de<br />

<strong>Chypre</strong> entre Byzance et l’Occident, IV e -XVI e siècle<br />

Cat. 4<br />

Chapiteau<br />

Constantinople, milieu <strong>du</strong> V e siècle<br />

Marbre de Proconnèse<br />

Provenance : Peyia, baptistère attenant à la<br />

basilique B<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> régional<br />

Cat. 5<br />

Chapiteau<br />

Constantinople, milieu <strong>du</strong> V e siècle<br />

Marbre de Proconnèse<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu de découverte<br />

inconnu<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 6<br />

Fragment de colonnette à chapiteau<br />

Constantinople, VI e siècle<br />

Marbre de Proconnèse<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu de découverte<br />

inconnu<br />

Larnaca, musée <strong>du</strong> Château<br />

Cat. 7<br />

Plaque de chancel<br />

Constantinople (?), VI e siècle<br />

Marbre de Proconnèse<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu de découverte<br />

inconnu<br />

Larnaca, musée <strong>du</strong> Château<br />

Cat. 8<br />

Parapet d’ambon<br />

Constantinople (?), seconde moitié <strong>du</strong> VI e<br />

siècle<br />

Marbre de Proconnèse<br />

Provenance : Peyia, fouilles de la basilique<br />

A, 1952-1955<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> régional<br />

Cat. 9<br />

Mosaïque : saint Matthieu<br />

Première moitié <strong>du</strong> VI e siècle<br />

Provenance : arc absidal de l’église de la<br />

Panagia Kanakaria à Lythrankomi<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> byzantin de la Fondation<br />

de l’archevêque Makarios III<br />

Cat. 10<br />

Couvercle de reliquaire<br />

<strong>Chypre</strong>, VI e siècle<br />

Marbre<br />

Provenance : fouilles de la basilique épiscopale<br />

d’Amathonte, 1996<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 11<br />

Reliquaire<br />

Méditerranée orientale, VI e siècle<br />

Bronze<br />

Provenance : Lamboussa-Lapithos, découvert en<br />

1901<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 12<br />

Eulogie de saint Ménas<br />

Égypte, début <strong>du</strong> VII e siècle<br />

Argile cuite<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu de découverte inconnu<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 13<br />

Encensoir<br />

<strong>Chypre</strong>, VI e -VII e siècle<br />

Bronze<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu de découverte inconnu<br />

Nicosie, Cyprus Museum


Cat. 14<br />

Lampe en bronze et support<br />

<strong>Chypre</strong> (?), VI e -VII e siècle<br />

Bronze<br />

Provenance : Amathonte, fouilles <strong>du</strong> secteur de<br />

l’agora, 1983<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 15<br />

Aiguière<br />

Méditerranée orientale (?), VI e siècle<br />

Bronze<br />

Provenance : Amathonte, fouilles <strong>du</strong> secteur de<br />

l’agora, 1983<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 16<br />

Poids : buste d’impératrice<br />

<strong>Chypre</strong>, VI e -VII e siècle<br />

Bronze fourré de plomb<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu de découverte<br />

inconnu<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 17<br />

Follis de l’empereur Héraclius<br />

Atelier monétaire de <strong>Chypre</strong>, frappé en 627/628<br />

Bronze<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 18<br />

Plat à décor de monogramme<br />

Constantinople (?), 602-610<br />

Argent fon<strong>du</strong> (?), ciselé, gravé et niellé, en<br />

partie doré<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, « second » trésor de<br />

Lamboussa-Lapithos, découvert en 1902<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

Cat. 19<br />

Cinq plats de l’histoire de David<br />

Constantinople, 613-629/630<br />

Argent fon<strong>du</strong>, ciselé et gravé<br />

Provenance : « second » trésor de Lamboussa-<br />

Lapithos, découvert en 1902<br />

A) David est convoqué auprès de Saül par un<br />

messager<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

B) David devant Saül<br />

New York, Metropolitan Museum<br />

C) David combattant le lion<br />

New York, Metropolitan Museum<br />

D) Combat de David et Goliath<br />

New York, Metropolitan Museum<br />

E) Mariage de David<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

Cat. 20<br />

Aiguière<br />

<strong>Chypre</strong>, VI e siècle (?)<br />

Alliage de cuivre martelé<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, vraisemblablement<br />

« second » trésor de Lamboussa-Lapithos,<br />

découvert en 1902<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 21<br />

Aiguière<br />

<strong>Chypre</strong>, VI e -VII e siècle<br />

Alliage cuivreux martelé<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, vraisemblablement « second »<br />

trésor de Lamboussa-Lapithos, découvert en 1902<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

Cat. 22<br />

Lampe<br />

Méditerranée orientale (?), V e -VI e siècle<br />

Alliage cuivreux<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, vraisemblablement « second »<br />

trésor de Lamboussa-Lapithos, découvert en 1902<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

Cat. 23<br />

Support de lampe<br />

Méditerranée orientale, VI e -VII e siècle<br />

Alliage cuivreux<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, vraisemblablement « second »<br />

trésor de Lamboussa-Lapithos, découvert en 1902<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

Cat. 24<br />

Main votive<br />

Méditerranée orientale, Constantinople (?), fin <strong>du</strong><br />

VI e ou début <strong>du</strong> VII e siècle<br />

Bronze fon<strong>du</strong><br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, « second » trésor de Lamboussa<br />

-Lapithos, découvert en 1902<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 25<br />

Fragment de colonnette portant une inscription<br />

arabe<br />

Fin <strong>du</strong> VII e ou première moitié <strong>du</strong> VIII e siècle<br />

Marbre<br />

Provenance : Kato Paphos<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> régional


Cat. 26<br />

Lampe<br />

Mésopotamie (?), VII e siècle<br />

Terre cuite<br />

Provenance : Amathonte, fouilles de l’ossuaire de<br />

la nécropole orientale, 1991<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 27<br />

Lampe<br />

<strong>Chypre</strong> (?), VII e siècle<br />

Terre cuite<br />

Provenance : Amathonte, fouilles de la nécropole<br />

orientale, 1991<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 28<br />

Sceau de Jean, archevêque de <strong>Chypre</strong><br />

Fin <strong>du</strong> VII e - début <strong>du</strong> VIII e siècle<br />

Plomb<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 29<br />

Sceau de Michel, spatharocandidat impérial et<br />

archonte de <strong>Chypre</strong><br />

Fin <strong>du</strong> IX e siècle<br />

Plomb<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 30<br />

Sceau de Jean, silentiaire impérial et<br />

commerciaire de <strong>Chypre</strong><br />

Milieu <strong>du</strong> IX e siècle<br />

Plomb<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 31<br />

Évangéliaire<br />

<strong>Chypre</strong>, IX e -X e siècle<br />

Acquis en <strong>Chypre</strong> en 1673 pour la bibliothèque<br />

de Colbert, acquise par la Bibliothèque <strong>du</strong> roi en<br />

1732.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec 63<br />

Cat. 32<br />

Saint Démétrios<br />

Fin <strong>du</strong> XII e - début <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Fresque<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Kellia, église Saint-Antoine<br />

Kykkos, musée <strong>du</strong> Monastère<br />

Cat. 33<br />

Icône : Vierge Éléousa<br />

<strong>Chypre</strong>, fin <strong>du</strong> XII e siècle<br />

Tempera sur bois<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, monastère de<br />

Saint-Néophyte-le-Reclus<br />

Paphos, Tala, Trésor <strong>du</strong> monastère<br />

Saint-Néophyte-le-Reclus<br />

Cat. 34<br />

Icône : Elkoménos<br />

<strong>Chypre</strong>, fin <strong>du</strong> XII e - début <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Tempera sur bois, feuilles d’argent<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Sainte-Croix<br />

Pelendri, chapelle-musée de la Vierge Katholiki<br />

de l’évêché de Limassol<br />

Cat. 35<br />

Icône : saint moine ou ascète<br />

<strong>Chypre</strong>, XIII e siècle<br />

Tempera sur bois<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Emba, église de la Vierge<br />

Chryséléoussa<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> byzantin<br />

Cat. 36<br />

Textes apocryphes et homélies concernant la<br />

Vierge<br />

<strong>Chypre</strong> (?), 1080<br />

Parchemin<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, monastère Saint-Théodose<br />

à Morphou<br />

Acquis en <strong>Chypre</strong> en 1673 pour la bibliothèque<br />

de Colbert, acquise par la Bibliothèque <strong>du</strong> roi en<br />

1732.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec<br />

1215<br />

Cat. 37<br />

Nouveau Testament et Psautier<br />

<strong>Chypre</strong> (?), seconde moitié <strong>du</strong> XII e siècle<br />

Parchemin<br />

Monastère géorgien de la Sainte-Croix près de<br />

Jérusalem, puis bibliothèque patriarcale de<br />

Jérusalem. Don Maurice Fenaille à la<br />

bibliothèque nationale en 1912.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms<br />

suppl. grec 1335


Cat. 38<br />

Évangiles, ultérieurement adaptés à l’usage<br />

liturgique<br />

<strong>Chypre</strong> (?), fin <strong>du</strong> XII e siècle<br />

Parchemin<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, monastère de la Panagia<br />

tou Arakou de Lagoudéra<br />

Acquis en <strong>Chypre</strong> en 1673 pour la bibliothèque<br />

de Colbert, acquise par la Bibliothèque <strong>du</strong> roi en<br />

1732.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec 88<br />

Cat. 39<br />

Ménées de janvier<br />

<strong>Chypre</strong> (?), début <strong>du</strong> XIII e siècle , Parchemin<br />

Fonds ancien de la Bibliothèque <strong>du</strong> roi.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec<br />

1561<br />

Cat. 40<br />

Saint Néophyte le Reclus, Catéchèses<br />

<strong>Chypre</strong>, Enkleistra de Saint-Néophyte avant<br />

1214, avec annotations de la main de saint Néophyte<br />

Parchemin<br />

Provenance : Istanbul, Métochion <strong>du</strong> Saint-<br />

Sépulcre acquis par la Bibliothèque nationale en<br />

1905.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms<br />

suppl. grec 1317<br />

Cat. 41<br />

Saint Néophyte le Reclus, Sur les malheurs de<br />

<strong>Chypre</strong><br />

XIV e siècle<br />

Papier<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong><br />

Acquis pour la bibliothèque <strong>du</strong> cardinal Mazarin,<br />

entré à la Bibliothèque <strong>du</strong> roi en 1668<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec<br />

1335<br />

Cat. 42<br />

Croix<br />

X e -XI e siècle<br />

Bronze<br />

Provenance : Nicosie, église arménienne<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 43<br />

Croix de procession<br />

<strong>Chypre</strong> (?), XI e -XII e siècle<br />

Lames d’argent à décor niellé sur âme de fer,<br />

traces de dorure<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Kouka, fouilles <strong>du</strong><br />

monastère de la Sainte-Croix, 1957<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 44<br />

Croix de procession<br />

<strong>Chypre</strong>, X e -XII e siècle<br />

Fer et alliage de cuivre<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, monastère de Kykkos<br />

Kykkos, musée <strong>du</strong> Monastère<br />

Cat. 45<br />

Croix-reliquaire pectorale<br />

IX e -X e siècle<br />

Bronze fon<strong>du</strong><br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Prodromos (Troodos),<br />

église Saint-Jean-Baptiste<br />

<strong>Chypre</strong>, Prodromos, église Saint-Jean-Baptiste<br />

Cat. 46<br />

Croix-reliquaire pectorale<br />

XI e siècle<br />

Bronze à décor gravé<br />

Provenance : Nicosie, trouvaille à l’occasion de<br />

travaux, 2002<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Leventis<br />

Cat. 47<br />

Croix-reliquaire (?)<br />

<strong>Chypre</strong> (?), X e -XI e siècle<br />

Alliage de cuivre fon<strong>du</strong><br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Temvria, église Sainte-<br />

Parascève<br />

<strong>Chypre</strong>, Evrychou, collections de l’évêché de<br />

Morphou<br />

Cat. 48<br />

Croix-reliquaire (?)<br />

<strong>Chypre</strong> (?), X e -XI e siècle<br />

Alliage de cuivre fon<strong>du</strong><br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Saint-Épiphane d’Oreini<br />

Nicosie, collections de l’évêché de Tamassos et<br />

Oreini<br />

Cat. 49<br />

Icône : saint Grégoire le Thaumaturge<br />

Seconde moitié <strong>du</strong> X e -XI e siècle<br />

Bronze fon<strong>du</strong><br />

Provenance : Galata ou Kakopetria (district de<br />

Morphou)<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 50<br />

Icône : Déisis<br />

XII e siècle<br />

Bronze fon<strong>du</strong><br />

Provenance : Kyra (district de Morphou)<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval


Cat. 51<br />

Éventail liturgique<br />

XII e -XIII e siècle<br />

Bronze<br />

Provenance : Karpaseia (district de Kyrenia),<br />

église de la Sainte-Croix<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 52<br />

Croix et chaîne de suspension<br />

IX e -XII e siècle<br />

Bronze<br />

Provenance : Nicosie, trouvaille à l’occasion de<br />

travaux, 2002<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Léventis<br />

Cat. 53<br />

Croix-pendentif<br />

Stéatite<br />

Provenance : Nicosie, fouilles de la colline Saint-<br />

Georges, 1999<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

Cat. 54<br />

Croix-pendentif<br />

Stéatite<br />

Provenance : Nicosie, fouilles de la colline Saint-<br />

Georges, 1999<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

Cat. 55<br />

Croix-pendentif<br />

<strong>Chypre</strong>, XII e siècle<br />

Stéatite<br />

Provenance : Nicosie, fouilles <strong>du</strong> site de l’ancienne<br />

mairie (Palaion Demarcheion), 2004<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

Cat. 56<br />

Croix-pendentif en cours de taille<br />

<strong>Chypre</strong>, Nicosie, XII e siècle<br />

Stéatite<br />

Provenance : Nicosie, fouilles <strong>du</strong> site de l’ancienne<br />

mairie (Palaion Demarcheion), 2004<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

Cat. 57<br />

Moule d’orfèvre<br />

<strong>Chypre</strong>, seconde moitié <strong>du</strong> XII e siècle<br />

Stéatite<br />

Provenance : Nicosie, fouilles <strong>du</strong> site de l’ancienne<br />

mairie (Palaion Demarcheion), 2003<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

Cat. 58<br />

Croix-pendentif<br />

XI e -XIII e siècle<br />

Stéatite<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu de découverte inconnu<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 59<br />

Pendentif : saint Nicolas<br />

XII e siècle<br />

Stéatite<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu de découverte inconnu<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 60<br />

Pendentif : saint évêque<br />

XII e siècle<br />

Stéatite<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu de découverte inconnu<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 61<br />

Fragment d’icône : la Vierge et l’Enfant<br />

XII e siècle<br />

Stéatite<br />

Provenance : Nicosie, fouilles <strong>du</strong> site de l’ancienne<br />

mairie (Palaion Demarcheion), 2003<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

Cat. 62<br />

Icône : Crucifixion<br />

XII e -XIII e siècle<br />

Stéatite<br />

Provenance : Tséri (district de Nicosie)<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 63 et 64<br />

Deux camées de verre : saint Démétrios<br />

XII e -XIII e siècle<br />

Pâte de verre moulée<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu de découverte inconnu<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 65<br />

Flacon<br />

Début <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Verre à décor peint et doré<br />

Provenance : Nicosie, fouilles de sauvetage, 1989<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 66<br />

Coupe<br />

Fin <strong>du</strong> XII e siècle<br />

Importée d’un atelier de Byzance<br />

Céramique glaçurée à décor peint<br />

Provenance : Kato Paphos, basilique de la<br />

Chrysopolitissa<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> régional


Cat. 67<br />

Coupe<br />

Fin <strong>du</strong> XII e siècle<br />

Importée d’un atelier de Byzance<br />

Céramique glaçurée à décor incisé<br />

Provenance : Kato Paphos, ville basse, basilique<br />

de la Chrysopolitissa<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 68<br />

Plat<br />

Fin <strong>du</strong> XII e siècle - début <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Importé d’un atelier de Byzance<br />

Céramique glaçurée à décor incisé<br />

Provenance : Limassol, quartier <strong>du</strong> Kastro<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 69<br />

Fragment d’une céramique de table<br />

Fin <strong>du</strong> XII e siècle - début <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Importée d’un atelier byzantin<br />

Céramique glaçurée à décor champlevé<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu de découverte inconnu<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 70<br />

Plat<br />

Début <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Importée d’un atelier byzantin<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

peints<br />

Provenance : Kato Paphos, basilique de la<br />

Chrysopolitissa<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> régional<br />

Cat. 71<br />

Petite coupe<br />

Début <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Importée d’un atelier byzantin<br />

Céramique glaçurée <strong>du</strong> type dit « de Zeuxippe »<br />

Provenance : Kato Paphos, fouilles <strong>du</strong> château de<br />

Saranda Kolonnes<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> régional<br />

Cat. 72<br />

Petite coupe<br />

Début <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Importée d’un atelier byzantin<br />

Céramique glaçurée <strong>du</strong> type dit « de Zeuxippe »<br />

Provenance : Kato Paphos, fouilles <strong>du</strong> château de<br />

Saranda Kolonnes<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> régional<br />

Cat. 73<br />

Besant blanc de Guy de Lusignan roi de Jérusalem<br />

et seigneur de <strong>Chypre</strong><br />

<strong>Chypre</strong>, 1192-1205<br />

Or pâle<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 74<br />

Besant d’or blanc d’Hugues I er (1205-1218)<br />

<strong>Chypre</strong>, 1205-1218<br />

Or<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 75<br />

Besant d’or blanc d’Henri I er (1218-1253)<br />

<strong>Chypre</strong>, 1218-1253<br />

Or jaune pâle<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 76<br />

Denier de billon argenté d’Henri I er (1218-<br />

1254)<br />

<strong>Chypre</strong>, 1230-1253<br />

Billon d’aspect argenté<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 77<br />

Monnaie de cuivre d’Henri I er (1218-1254)<br />

<strong>Chypre</strong>, 1218-1253<br />

Cuivre<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 78<br />

Guillaume de Tyr, Chronique d’Outremer<br />

Rome, 1295<br />

Parchemin<br />

Collection d’Adrien-Maurice <strong>du</strong>c de Noailles,<br />

maréchal de France (1678-1766). Acquis par la<br />

Bibliothèque <strong>du</strong> Roi en 1740.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms français<br />

9082<br />

Cat. 79<br />

Matrice <strong>du</strong> sceau épiscopal d’un évêque de<br />

Bologne<br />

1 re moitié <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Pierre calcaire<br />

Provenance : Paphos, colline de Fabrika, fouilles<br />

de 2008<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> régional<br />

Cat. 80<br />

Chandelier<br />

Limoges, vers 1215-1220<br />

Cuivre à l’origine doré et émail champlevé<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>. Nicosie, quartier de<br />

Palouriotissa (?)<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval


Cat. 81<br />

Sébastien Mamerot, Passages faiz oultre mere<br />

par les François contre les Turcqs et autres Sarrazins<br />

et Mores oultre marins<br />

Fin <strong>du</strong> XV e siècle<br />

Parchemin<br />

Peintre : Jean Colombe<br />

Louis de Laval seigneur de Châtillon (mort en<br />

1489) ; Diane de Poitiers ; Françoise de Brézé ;<br />

Charles-Henri, comte de Clermont-Tonnerre ;<br />

Daniel Dumonstier ; cardinal Mazarin. Entré à la<br />

Bibliothèque <strong>du</strong> roi en 1668.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms français<br />

5594<br />

Cat. 82<br />

Philippe de Novare, Les Quatre Âges de<br />

l’homme<br />

Fin <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Parchemin<br />

Abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Entré à la<br />

Bibliothèque nationale en 1795-1796.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms<br />

français 12581<br />

Cat. 83<br />

Besant d’or blanc à légende en français<br />

d’Henri II (1285-1324)<br />

<strong>Chypre</strong>, 1285-1324<br />

Or<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 84<br />

Gros d’argent lourd au lion d’Henri II (1285-<br />

1324)<br />

<strong>Chypre</strong>, avant 1306<br />

Argent<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 85<br />

Gros d’argent d’Hugues IV (1324-1359)<br />

<strong>Chypre</strong>, 1324-1359<br />

Argent<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 86<br />

Gros d’argent à cheval de Jacques II (1460-<br />

1473)<br />

Argent<br />

<strong>Chypre</strong>, 1460-1473<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 87<br />

Assises des royaumes de Jérusalem et de <strong>Chypre</strong><br />

Acre, avant 1291<br />

Parchemin<br />

Acre puis <strong>Chypre</strong>. Envoyé à Venise pour servir<br />

à la tra<strong>du</strong>ction italienne réclamée par le doge<br />

Andrea Gritti (1531).<br />

Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, cod.<br />

str. App. 20 (= 265)<br />

Cat. 88<br />

Tra<strong>du</strong>ction grecque des Assises de Jérusalem<br />

<strong>Chypre</strong>, 1469<br />

Papier d’origine occidentale<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong><br />

Acquis en <strong>Chypre</strong> en 1673 pour la Bibliothèque<br />

de Colbert, acquise par la Bibliothèque <strong>du</strong> roi en<br />

1732.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec<br />

1390<br />

Cat. 89<br />

Lois grecques de <strong>Chypre</strong><br />

<strong>Chypre</strong>, vers 1300<br />

Papier<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong><br />

Acquis pour la Bibliothèque <strong>du</strong> roi avant 1688.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec<br />

1391<br />

Cat. 90<br />

Bague-cachet de Guillaume de Flouri<br />

Italie (?), fin <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Or, améthyste<br />

Provenance : aurait été trouvée à Tyr (Liban)<br />

Paris, musée de Cluny – musée national <strong>du</strong><br />

Moyen Âge<br />

Cat. 91<br />

Médaillon quadrilobé<br />

France, vers 1300 ou première moitié <strong>du</strong> XIV e<br />

siècle<br />

Cuivre, émail champlevé<br />

Provenance : Nicosie, trouvaille fortuite dans<br />

l’enceinte de la ville en 2001<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Léventis<br />

Cat. 92<br />

Vervelle ou pendant de harnachement<br />

<strong>Chypre</strong> (?), XIV e siècle<br />

Alliage cuivreux<br />

Provenance : Nicosie, trouvaille fortuite à<br />

l’intérieur de l’enceinte de la ville en 1993<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Léventis


Cat. 93<br />

Vervelle ou pendant de harnachement<br />

XIV e siècle<br />

Alliage cuivreux<br />

Provenance : Nicosie, trouvaille fortuite à l’intérieur<br />

de l’enceinte de la ville en 1993<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Léventis<br />

Cat. 94<br />

Écusson armorié<br />

XV e siècle<br />

Cuivre et émail champlevé<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>. Lieu de découverte inconnu<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Léventis<br />

Cat. 95<br />

Guillaume de Machaut, Poésies<br />

Paris-Reims, 1372-1377<br />

Parchemin<br />

Louis de Gruuthuse, puis bibliothèque de Louis<br />

XII.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France, ms français<br />

1584<br />

Cat. 96<br />

Philippe de Mézières, Songe <strong>du</strong> viel pelerin<br />

Paris, fin <strong>du</strong> XIV e siècle<br />

Parchemin<br />

Bibliothèque des Célestins de Paris. Entré au<br />

XVIII e siècle dans la bibliothèque de M. de Paulmy<br />

(1722-1787).<br />

Paris, Bibliothèque de l’Arsenal, ms 2682<br />

Cat. 97<br />

Fragment dit « <strong>du</strong> suaire de Guy de Lusignan »<br />

Syrie ou Égypte, XIV e ou XV e siècle<br />

Double étoffe façonnée de soie<br />

Collection Claudius Côte à Lyon, puis David<br />

David-Weill.<br />

Paris, musée de Cluny – musée national <strong>du</strong><br />

Moyen Âge<br />

Cat. 98<br />

Bassin au nom d’Hugues de Lusignan et aux<br />

armes des Ibelin et de Jérusalem<br />

Syrie ou Égypte, vers 1324<br />

Alliage cuivreux, traces d’incrustations d’argent,<br />

d’or et de pâte noire<br />

Ancienne collection Henri-René D’Allemagne.<br />

Paris, musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong><br />

Cat. 99<br />

Plateau aux armes « Lusignan ancien »<br />

Syrie ou Égypte, vers 1330-1340<br />

Alliage cuivreux, traces d’incrustations d’argent,<br />

d’or et de pâte noire<br />

Acquis en vente publique à Londres en 1999,<br />

grâce au mécénat de la fondation A. G. Leventis.<br />

Paris, musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong><br />

Cat. 100<br />

Bassin à inscription hébraïque<br />

Égypte, XV e siècle (?) ou 1 re moitié <strong>du</strong> XVI e siècle<br />

Alliage cuivreux, décor gravé<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, cap Akamas ( ?), découverte<br />

fortuite en 2004<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Leventis<br />

Cat. 101<br />

Coupe à la sphinge<br />

Syrie côtière, dernier tiers <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé sous glaçure<br />

transparente incolore et rehauts de glaçures<br />

colorés<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Limassol, découverte dans<br />

le quartier <strong>du</strong> Kastro<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 102<br />

Cinq fragments de carreaux de revêtement<br />

Syrie, dernier tiers <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Pâte siliceuse à décor peint sous glaçure alcaline<br />

transparente<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, manoir de Potamia, fouilles<br />

de 2002-2003<br />

Larnaca, musée <strong>du</strong> Château<br />

Cat. 103<br />

Chapiteau de portail<br />

<strong>Chypre</strong>, première moitié <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Pierre<br />

Provenance : Kato Paphos<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> archéologique<br />

Cat. 106<br />

Le Christ bénissant<br />

<strong>Chypre</strong>, fin <strong>du</strong> XIII e - début <strong>du</strong> XIV e siècle<br />

Marbre de Proconnèse<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu d’origine inconnu<br />

Nicosie, musées <strong>du</strong> Lycée panchypriote<br />

Cat. 111<br />

Écu au lion rampant<br />

<strong>Chypre</strong>, XIV e -XV e siècle<br />

Calcaire<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, sans lieu précis<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> d’art populaire


Cat. 112<br />

Fragment de colonne à chapiteau<br />

<strong>Chypre</strong>, XV e -XVI e siècle<br />

Pierre calcaire<br />

Provenance : Nicosie<br />

Nicosie, Cyprus Museum<br />

Cat. 114<br />

Fragment de dalle funéraire<br />

<strong>Chypre</strong>, XIII e siècle ou vers 1300 (?)<br />

Marbre<br />

Provenance : Kato Paphos<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> archéologique<br />

Cat. 116<br />

Épitaphe de Pechion More (mort en 1312)<br />

Demi-colonne de marbre antique en remploi<br />

Provenance : Kato Paphos<br />

Kato Paphos, ruines de l’ancienne église des Franciscains<br />

Cat. 117<br />

Dalle gravée <strong>du</strong> chevalier de Verny (mort en<br />

1337)<br />

Pierre<br />

Provenance : Nicosie, Bedestan, sans origine précise<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 118<br />

Fragment d’un monument funéraire : effigie<br />

d’un prince de la dynastie des Lusignan (?)<br />

Seconde moitié <strong>du</strong> XIV e siècle<br />

Marbre<br />

Provenance : Nicosie<br />

Don Camille Enlart, 1899<br />

Paris, musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong><br />

Cat. 119<br />

Bréviaire latin à l’usage <strong>du</strong> Saint-Sépulcre<br />

<strong>Chypre</strong>, abbaye de Bellapaïs (?), 1305-1310<br />

Abbaye de Bellapaïs<br />

Saint-Wandrille, abbaye Saint-Wandrille<br />

Cat. 120<br />

Centre de corporal (?)<br />

<strong>Chypre</strong> (?), fin <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Soie brodée et fils métalliques d’argent doré et argent<br />

Ancienne collection de Mgr Louis de Bonald,<br />

archevêque de Lyon (1839-1870).<br />

Lyon, Trésor de la cathédrale Saint-Jean<br />

Cat. 121<br />

Plaque de coffret<br />

<strong>Chypre</strong>, XIV e siècle<br />

Alliage d’étain et de plomb<br />

Inscription : IE : SUI : LESCRIN : [q]UI : SUI :<br />

VENU : DE [C]HIPRE : POUR : ESTRE : VEN-<br />

DU : BENET : SOIR : QUI : MACHETERA […]<br />

Ancienne collection Victor Gay (1820-1887).<br />

Don anonyme, 1909.<br />

Paris, musée de Cluny – musée national <strong>du</strong><br />

Moyen Âge<br />

Cat. 122<br />

Plaque de coffret<br />

Espagne, <strong>Chypre</strong> (?), XIV e siècle<br />

Alliage d’étain et de plomb<br />

Ancienne collection Victor Gay (1820-1887).<br />

Don anonyme, 1909.<br />

Paris, musée de Cluny – musée national <strong>du</strong><br />

Moyen Âge<br />

Cat. 123<br />

Coffret-reliquaire<br />

<strong>Chypre</strong> (?), XIV e siècle<br />

Bois (cyprès ?), alliage d’étain et de plomb<br />

Église de Saint-Pé-d’Ardet (Haute-Garonne)<br />

Saint-Bertrand-de-Comminges, trésor de la<br />

cathédrale<br />

Cat. 124<br />

Icône de saint Nicolas<br />

<strong>Chypre</strong>, dernière décennie <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Tempera et feuilles de métal sur bois, avec<br />

préparation sur parchemin, toile et gesso<br />

Provenance : Kakopetria, église Saint-Nicolas-<strong>du</strong><br />

-Toit<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> byzantin de la Fondation de<br />

l’archevêque Makarios III<br />

Cat. 125<br />

Icône : saint Georges (?)<br />

<strong>Chypre</strong>, fin <strong>du</strong> XIII e - début <strong>du</strong> XIV e siècle<br />

Tempera sur bois et gesso, toile<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Askas, église de la<br />

Sainte-Croix<br />

Évêché de Tamassos et Oreini, inv. ΤE 2262<br />

Cat. 126<br />

Icône funéraire : Christ, anges et donateurs<br />

<strong>Chypre</strong>, 1356<br />

Tempera sur bois, feuilles d’or<br />

Provenance : Nicosie, église de la Panagia<br />

Chrysaliniotissa<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> byzantin de la Fondation de<br />

l’archevêque Makarios III


Cat. 127<br />

Icône : Crucifixion<br />

<strong>Chypre</strong>, XIV e siècle<br />

Tempera sur bois, feuilles d’or<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, ancienne église de la<br />

Vierge Chrysokorfitissa à Korfi<br />

Korfi, nouvelle église de la Vierge Chrysokorfitissa<br />

Cat. 128<br />

Icône : Vierge de Kykkos (Kykkotissa)<br />

<strong>Chypre</strong>, XIV e siècle<br />

Tempera sur bois<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Kalopanayioti, monastère<br />

de Saint-Jean-Lampadistis<br />

<strong>Chypre</strong>, musée des Icônes <strong>du</strong> monastère de Saint-<br />

Jean-Lampadistis<br />

Cat. 129<br />

Rebut de cuisson de céramiques<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Lapithos, XV e siècle<br />

Céramique glaçurée<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Lapithos<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 130<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Paphos, XIII e siècle<br />

Céramique glaçurée peinte à l’engobe<br />

Ancienne collection P. Néophytos.<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Leventis<br />

Cat. 131<br />

Plat<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Paphos, début <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Céramique glaçurée de type à décor incisé sans<br />

rehauts<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Kato Paphos, Saranda Kolones<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> régional<br />

Cat. 132<br />

Coupe avec inscription : « THÉODORE »<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Paphos, début <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé sans rehauts<br />

Acquise en 1968 par D. Piéridès.<br />

Larnaca, musée Piéridès<br />

Cat. 133<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Paphos, début <strong>du</strong> XIII e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts monochromes<br />

Acquise en 1968 par D. Piéridès.<br />

Larnaca, musée Piéridès<br />

Cat. 134<br />

Plat<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Paphos, première moitié <strong>du</strong><br />

XIII e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

monochromes<br />

Provenance : Kato Paphos, fouilles de la basilique<br />

de la Chrysopolitissa<br />

Paphos, <strong>Musée</strong> régional<br />

Cat. 135<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Paphos, XIII e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisée et rehauts<br />

bruns et verts<br />

Ancienne collection Gregoriades, Acquise par le<br />

musée en 2003.<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Leventis<br />

Cat. 136<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Paphos, XIV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

bruns et verts<br />

Ancienne collection Gregoriades,<br />

Acquise par le musée en 2003.<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Leventis<br />

Cat. 137<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Paphos, XIV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

verts et ocre<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, fouilles de Salamine<br />

Entré au musée en 1897.<br />

Paris, musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>, département des Arts de<br />

l’Islam<br />

Cat. 138<br />

Cruche<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Paphos, XIV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

verts et ocre<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Larnaca<br />

Acquise en 1903.<br />

Paris, musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>, département des Arts de<br />

l’Islam<br />

Cat. 139<br />

Petite coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, Atelier d’Enkomi, XIV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

verts et ocre<br />

Ancienne collection E. Segrédakis. Don<br />

N. Koutoulakis, 1955.<br />

Paris, musée national de la Céramique de Sèvres


Cat. 140<br />

Plat<br />

<strong>Chypre</strong>, atelier d’Enkomi, XIV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

brun-jaune et verts<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, château de Kantar<br />

(Karpas)<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 141<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Nicosie, XIV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

verts et ocre<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, fouilles de Salamine<br />

Entré au musée en 1897.<br />

Paris, musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>, département des Arts de<br />

l’Islam<br />

Cat. 142<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, XIV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

bruns et verts<br />

Ancienne collection Chr. Loizides. Acquise en<br />

1982.<br />

Larnaca, <strong>Musée</strong> Piéridès<br />

Cat. 143<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, XV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

bruns et verts<br />

Ancienne collection P. Néophytos.<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Leventis<br />

Cat. 144<br />

Coupe avec inscription proclamant la<br />

Résurrection<br />

<strong>Chypre</strong>, XIV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

brun-jaune et verts<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Limassol, fouilles de 1968<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 145<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, fin <strong>du</strong> XIV e ou XV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisée et rehauts<br />

bruns et verts<br />

Acquis en 1924.<br />

Larnaca, musée Piéridès<br />

Cat. 146<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Lapithos, fin <strong>du</strong> XIV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

bruns et verts<br />

Ancienne collection Chr. Loizides. Acquise en<br />

1982.<br />

Larnaca, <strong>Musée</strong> Piéridès<br />

Cat. 150<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Lapithos, XV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

bruns et verts<br />

Ancienne collection Gregoriades. Acquise en<br />

2003.<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Leventis<br />

Cat. 151<br />

Coupe avec inscription : AMMOTA<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Lapithos, XV e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé sans rehauts<br />

Acquise en 1924.<br />

Larnaca, musée Piéridès<br />

Cat. 152<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, ateliers de Lapithos, XVI e siècle<br />

Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts<br />

verts<br />

Acquise par le musée en 1996.<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Leventis<br />

Cat. 153<br />

Portrait de Catherine Cornaro<br />

Vers 1500<br />

Gentile BELLINI (Venise, vers 1430-1434 -<br />

Venise, 1507)<br />

Huile sur bois de peuplier<br />

János Lászlo Pyrker, patriarche de Venise (1820-<br />

1827). Don au musée national de Hongrie en<br />

1836.<br />

Budapest, musée des Beaux-Arts<br />

Cat. 154<br />

Ducat d’or de Venise<br />

Venise, 1565<br />

Nicosie, musée municipal Léventis, inv.<br />

Β/1995/1222<br />

Cat. 155<br />

Florio Bustron, Historia overo commentarii di<br />

Cipro<br />

Vers 1568<br />

Acquis par Colbert pour la Bibliothèque royale.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France,<br />

département des manuscrits, ital. 832


Cat. 156<br />

Vue cavalière de Nicosie<br />

Italie (?), après 1615<br />

Gravure en taille-douce<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 157<br />

Vue cavalière de Famagouste<br />

[Italie (?), après 1615]<br />

Gravure en taille-douce<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 158<br />

Maquette de Famagouste<br />

Identifiée par erreur comme Maina en Morée<br />

(Péloponnèse)<br />

Vers 1550-1555<br />

Venise, Museo Storico Navale<br />

Cat. 159<br />

Codex Magius<br />

Venise, 1572-1578<br />

Entré à la Bibliothèque royale en 1784.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France<br />

Cat. 160<br />

Le Siège de Nicosie par les Turcs en 1570<br />

Venise (?), 1570<br />

Gravure sur bois rehaussée de couleurs<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Léventis<br />

Cat. 161<br />

Besant de cuivre<br />

Frappé <strong>du</strong>rant le siège de Nicosie en 1570<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Léventis<br />

Cat. 162<br />

Fragment d’une céramique de table<br />

Italie <strong>du</strong> nord, vers 1480-1510<br />

Céramique à glaçure plombifère et décor incisé<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, fouilles <strong>du</strong> château de Saint<br />

-Hilarion<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 163<br />

Fragment de coupe<br />

Italie <strong>du</strong> nord, vers 1480-1510<br />

Céramique à glaçure plombifère et décor incisé<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Trimitonthe, Saint-Spyridon,<br />

1934<br />

Larnaca, musée <strong>du</strong> Kastro<br />

Cat. 164<br />

Dalle funéraire de Jean Petaloudès Iaphounès<br />

<strong>Chypre</strong>, 1558 (?)<br />

Pierre<br />

Provenance : trouvée à Nicosie vers 1910<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval<br />

Cat. 165<br />

Bréviaire syriaque pour les fêtes de l’hiver<br />

Nicosie, 1562-1564<br />

Nicosie, église des Saints-Chrysopolite-et-Moïse.<br />

Entré à la Bibliothèque nationale en 1795.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France,<br />

ms syriaque 158<br />

Cat. 167<br />

Hymnaire arménien<br />

Baberd (?) avant 1559 et Baberd, 1559<br />

Acquis en <strong>Chypre</strong> en juin 1671.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France,<br />

ms arménien 65<br />

Cat. 168<br />

Jean Climaque, L’Échelle <strong>du</strong> Paradis<br />

Nicosie, 1552<br />

<strong>Chypre</strong>, monastère Saint-Sabas de Karon. Acquis<br />

en <strong>Chypre</strong> pour Colbert, entré à la Bibliothèque<br />

<strong>du</strong> roi en 1732.<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France,<br />

ms grec 872<br />

Cat. 169<br />

Icône : Vierge Hodighitria avec anges et donateurs<br />

<strong>Chypre</strong>, 1529<br />

Tempera sur bois<br />

Provenance : Nicosie, église Saint-Cassien<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> byzantin de la Fondation de<br />

l’archevêque Makarios III<br />

Cat. 170<br />

Icône : Entrée à Jérusalem<br />

<strong>Chypre</strong>, 1546<br />

Tempera sur bois, feuille d’or<br />

Provenance : Nicosie, église de la Panagia<br />

Chrysaliniotissa<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> byzantin de la Fondation de<br />

l’archevêque Makarios III<br />

Cat. 171<br />

Icône : saint Mamas<br />

<strong>Chypre</strong>, première moitié <strong>du</strong> XVI e siècle<br />

Provenance : Achéleia, église Saint-Georges<br />

Paphos, musée byzantin de l’Évêché<br />

Cat. 172<br />

Icône : saint Jean Baptiste<br />

<strong>Chypre</strong>, XVI e siècle<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, Mésana, église principale<br />

<strong>du</strong> monastère de Saint-Georges de Komana<br />

Paphos, musée byzantin de l’Évêché


Cat. 173<br />

Icône de la Nativité<br />

<strong>Chypre</strong>, début <strong>du</strong> XVI e siècle<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, lieu d’origine inconnu<br />

Paphos, musée byzantin de l’Évêché<br />

Cat. 174<br />

Plat supérieur de reliure<br />

(autrefois sur le manuscrit cat. 38)<br />

<strong>Chypre</strong>, fin <strong>du</strong> XIV e - début <strong>du</strong> XVI e siècle<br />

Cuivre, toile et soie sur ais de bois<br />

Provenance : <strong>Chypre</strong>, monastère de la Panagia<br />

tou Arakou de Lagoudéra<br />

Paris, Bibliothèque nationale de France,<br />

département des Manuscrits, ms grec 88<br />

Cat. 175<br />

Calice<br />

<strong>Chypre</strong>, 1506<br />

Argent doré<br />

Provenance : Morphou (?), monastère<br />

Saint-Mamas puis église Saint-Sabas à Nicosie<br />

Nicosie, musée byzantin de la Fondation<br />

Makarios III<br />

Cat. 176<br />

Trésor de Nicosie : hanaps, cuillers et<br />

fourchettes<br />

Probablement enfoui en 1570<br />

Nicosie, entre 1470-1489 et 1516<br />

Provenance : découverte fortuite en 1985 ou<br />

1986<br />

Nicosie, <strong>Musée</strong> municipal Léventis et Londres,<br />

British Museum


Liste des œuvres exposées de la présentation<br />

Camille Enlart (1862 - 1927), un français en <strong>Chypre</strong><br />

Cat. 104<br />

Nicosie, cathédrale Sainte-Sophie, élévation<br />

septentrionale<br />

Dessin de Camille Enlart, 1896<br />

Charenton-le-Pont, Médiathèque <strong>du</strong> patrimoine,<br />

Fonds Camille Enlart, dossier 80/117, inv. n° 51382<br />

Cat. 105<br />

Nicosie, cathédrale Sainte-Sophie, détail <strong>du</strong><br />

portail méridional de la façade occidental<br />

Camille Enlart, 1896<br />

Photographie<br />

Boulogne-sur-Mer, Bibliothèque municipale<br />

Cat. 107<br />

Famagouste, église Sainte-Anne, coupe longitudinale<br />

Dessin de Camille Enlart, 1896<br />

Charenton-le-Pont, Médiathèque <strong>du</strong> patrimoine,<br />

Fonds Camille Enlart, dossier 80/117,<br />

N° d’inv. 51381<br />

Cat. 108 et 109<br />

Cul-de-lampe et fragment de corniche provenant<br />

<strong>du</strong> monastère des cisterciens de Beaulieu à<br />

Nicosie<br />

<strong>Chypre</strong>, milieu ( ?) <strong>du</strong> XIV e siècle<br />

Pierre (restaurés par H. Susini, en 2012)<br />

Provenance : Nicosie, monastère des cisterciens<br />

de Beaulieu ; mission Camille Enlart, 1901,<br />

inventorié en 1902 au musée de Cluny.<br />

Paris, musée national <strong>du</strong> Moyen Âge et des<br />

thermes de Cluny, inv. 14136 (cat. 108) et<br />

Inv. 14137 (cat. 109)<br />

Cat. 110<br />

Reliefs encastrés sur la façade de l’église<br />

Saint-Jean-l’Évangéliste de Bibi à Nicosie<br />

Camille Enlart, 1896<br />

Photographie<br />

Boulogne-sur-Mer, Bibliothèque municipale<br />

« Les Annonciades », fonds Camille Enlart,<br />

inv. 361/14<br />

Cat. 113<br />

Relevés des fresques de la chapelle de Pyrga<br />

Camille Enlart, 1896 (originaux : vers 1420)<br />

A) Crucifixion, Descente de croix, Mise au<br />

tombeau et Saintes Femmes au tombeau<br />

Aquarelle sur papier<br />

B) Détail de la Crucifixion : couple de donateurs<br />

royaux<br />

Calque<br />

C) Résurrection de Lazare, Entrée <strong>du</strong> Christ à<br />

Jérusalem, Cène et Lavement des pieds<br />

Aquarelle sur papier<br />

D) Tête de la Vierge<br />

Aquarelle sur papier<br />

Charenton-le-Pont, Médiathèque de l’architecture<br />

et <strong>du</strong> patrimoine, Fonds Camille Enlart, dossier<br />

80/117. A : inv. n° 88-14 ; B : n° n° 51408 ;<br />

C : inv. n° 88-15 ; D : inv. n° 88-16.<br />

Cat. 115<br />

Épitaphe de Jean de Cafran (+ 1304)<br />

<strong>Chypre</strong>, début <strong>du</strong> XIV e siècle<br />

Pierre calcaire<br />

Inscription : + ici gist : mesire : / johan : de cafran :<br />

qui t / respasa : de cest : siecle : l’an : de : m : ccc :<br />

iiii : qui : fu fid : / de mesire : heimeri : de c /<br />

afran : le seignor / de petres<br />

Écu armorié : « Barré de … et de … », avec des<br />

meubles difficiles à déterminer.<br />

Provenance : trouvé près de Limassol en 1865 et<br />

transporté en France en 1866.<br />

Paris, musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>, département des Sculptures,<br />

inv. RF 4494<br />

Cat. 147<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, atelier de Lapithos, fin XIV e - début <strong>du</strong><br />

XV e siècle<br />

Pâte rouge et décor au sgraffito peint<br />

Provenance : sans doute <strong>Chypre</strong>. Ancienne collection<br />

de Camille Enlart (1862-1927). Legs de de<br />

Camille Enlart au musée de la ville de Boulognesur-Mer.<br />

Boulogne-sur-Mer, Château-musée, inv. 10.763<br />

Cat. 148<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, atelier de Lapithos, fin XIV e - début <strong>du</strong><br />

XV e siècle<br />

Pâte rouge et décor au sgraffito peint<br />

Provenance : sans doute <strong>Chypre</strong>. Ancienne collection<br />

de Camille Enlart (1862-1927). Legs de<br />

Camille Enlart au musée de la ville de Boulognesur-Mer.<br />

Boulogne-sur-Mer, Château-musée, inv. 10.766<br />

Cat. 149<br />

Coupe<br />

<strong>Chypre</strong>, atelier de Lapithos, fin XIV e - début <strong>du</strong><br />

XV e siècle<br />

Pâte rouge et décor au sgraffito peint<br />

Provenance : sans doute <strong>Chypre</strong>. Ancienne collection<br />

de Camille Enlart (1862-1927). Legs de de<br />

Camille Enlart au musée de la ville de Boulognesur-Mer.<br />

Boulogne-sur-Mer, Château-musée, inv. 10.774 bis


Coédition : musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong><br />

Editions / Actes Sud<br />

Pages : 400<br />

Format : 22 x 230cm,<br />

Broché<br />

Illustrations: 250<br />

EAN : 978-2-7572-0591-4<br />

Distribution : UD<br />

Prix (TTC) : 42 euros<br />

Catalogue de l’exposion<br />

<strong>Chypre</strong><br />

entre Byzance et l’Occident<br />

IV e –XVI e siècle<br />

Sous la direction de Jannic Durand et Dorota Giovannoni<br />

assistés de Dimitra Mastoraki.<br />

Publications<br />

Plus grande île de la Méditerranée orientale, <strong>Chypre</strong> fut tour à tour,<br />

<strong>du</strong> IV e au XVI e siècle, byzantine, franque et vénitienne. Riche de sa<br />

situation géographique stratégique, elle reçut aussi les apports de<br />

l’Orient des croisades et des chrétientés de Syrie et de Palestine.<br />

<strong>Chypre</strong> rassemble, de façon étonnante, en un même lieu, des vestiges<br />

éclatants <strong>du</strong> premier art chrétien, des églises, des fresques et des<br />

icônes où s’exprime la splendeur de l’art byzantin, des monuments et<br />

des œuvres gothiques qui ont transporté brillamment un art français<br />

sous des cieux inatten<strong>du</strong>s, et des constructions vénitiennes où sont<br />

apparues les toutes premières innovations des ingénieurs de la<br />

Renaissance.<br />

Loin de procurer seulement les effets d’un heureux chatoiement,<br />

cette extraordinaire diversité qu’illustrent les œuvres aujourd’hui<br />

réunies au <strong>Louvre</strong> donne à <strong>Chypre</strong>, au contraire, une véritable<br />

identité, à la fois unique, plurielle et féconde, entre Orient et<br />

Occident.<br />

Auteurs :<br />

Élisabeth Antoine, Bernard Flusin, Claire Balandier, Christian Förstel,<br />

Ilaria Baldan, Véronique François, François, Baratte, Dorota Giovannoni,<br />

Isabelle Bardiès-Fronty, Gilles Grivaud, Michèle Bimbenet-Privat,<br />

Christodoulos Hadjichristodoulou, Joël Blanchard, Fryni Hadjichristophi,<br />

Marc Bompaire, Catherine Hofmann, Antoine Calvet, Frédéric Imbert,<br />

Jean-Claude Cheynet, Brunehilde Imhaus, Charalambos Chotzakoglou,<br />

Nolwenn Lécuyer, Charlotte Denoël, Pierre-Yves Le Pogam,<br />

Jannic Durand, Loukia Loizou-Hadjigavriel, Ioannis A. Eliades,<br />

Sophie Makariou, Élisabeth Malamut, Marielle Martiniani-Reber,<br />

Vincent Prigent, Catherine Metzger, Éleni Procopiou, Katerina<br />

Prodromou, Andréas Nicolaïdès, Doria Nicolaou, Ionna Rapti,<br />

Michalis Olympious, Jérôme Ruiz, Tassos Papacostas,<br />

Marina Solomidou-Eeronymidou, Demetra Papanikola-Bakirtzi,<br />

Marina Toumpouri-Alexopoulou, Maria G. Parani, Philippe Trélat,<br />

Maria Patsalosavvi, Jean-Bernard de Vaivre, Ourania Perdiki,<br />

Lucy Vallauri, Nicolas Petit, Annie Vernay-Nouri, George Philotheou,<br />

Yiannis Violaris, Despina Pilides, Annemarie Weyl Carr,<br />

Philippe Plagnieux, Élisabeth Yota, Amandine Postec, Eftychia<br />

Zachariou-Kaila.


Visuels de l’exposition<br />

<strong>Chypre</strong> entre Byzance et l’Occident, IV e -XVI e<br />

siècles<br />

Du 28 octobre 2012 au 28 janvier 2013<br />

Les visuels sont téléchargeables sur le site <strong>Louvre</strong>.fr / PRESSE / Pack média<br />

L’utilisation des visuels a été négociée par le musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>, ils peuvent être utilisés avant, pendant et<br />

jusqu’à la fin de l’exposition, et uniquement dans le cadre de la promotion de l’exposition. Merci de<br />

Direction de la communication Contact presse<br />

Anne-Laure Beatrix Coralie James<br />

2. Vierge Eleousa. Icône, Tala, fin <strong>du</strong> XII e siècle, Ermitage<br />

de saint Néophyte © Tala. Monastère de Saint-Néophyte.<br />

1. Saint Démétrios, fresque provenant de l’église de Saint-<br />

Antoine de Kellia, fin <strong>du</strong> XII e - début <strong>du</strong> XIII e siècle. <strong>Chypre</strong>,<br />

<strong>Musée</strong> <strong>du</strong> monastère de Kykkos.<br />

© Kykkos, Museum of the Holy Monastery


3. Christ con<strong>du</strong>it au Calvaire. Icône, Pelendri, chapelle-musée de la<br />

Vierge Katholiki. Evêché de Limassol © Evêché de Limassol<br />

5. Saint-Nicolas, avec scènes de sa vie. Icône, provenant de Saint-<br />

Nicolas-<strong>du</strong>-Toit. Nicosie, <strong>Musée</strong> byzantin © Nicosie, Archibishop<br />

Makarios III Foundation Cultural Centre.<br />

2<br />

4. Vierge à l’enfant Kykkotissa. Icône, XIV e siècle. <strong>Chypre</strong>, <strong>Musée</strong><br />

<strong>du</strong> monastère de Saint-Jean Lampadistis à Kalopanayiotis ©<br />

Evêché de Morfou


6. Statuette d’impératrice, Paris, Bibliothèque nationale<br />

de France © Bibliothèque nationale de France<br />

Pour le visuel n°8 :<br />

Repro<strong>du</strong>ction négociée uniquement pour format 1/4 de page.<br />

Merci de prendre contact avec le MET pour un format supérieur<br />

8. Plat provenant <strong>du</strong> trésor de Lamboussa-<br />

Lapithos, Combat de David et Goliath. Metropolitan<br />

Museum of Art © Metropolitan Museum of<br />

Art, Dist. RMN-GP / image of the MMA.<br />

3<br />

7. Épitaphe de Jean Pétaloudès, 1558. <strong>Chypre</strong>,<br />

Limassol, <strong>Musée</strong> médiéval.<br />

© Département des Antiquités de <strong>Chypre</strong><br />

9. Plat provenant <strong>du</strong> trésor de Lamboussa-Lapithos,<br />

Le mariage de David, 628-630. <strong>Chypre</strong>, Nicosie,<br />

<strong>Musée</strong> archéologique. © Département des Antiquités<br />

de <strong>Chypre</strong>


10. Coupe aux amoureux. Paris, musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>, département des Arts de<br />

l’Islam © RMN (<strong>Musée</strong> <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>) / Jean-Gilles Berizzi<br />

11. Saint Mammès chevauchant le lion. Icône, Paphos,<br />

<strong>Musée</strong> byzantin © Paphos, musée byzantin.<br />

4<br />

12. L’entrée <strong>du</strong> Christ à Jérusalem. Icône, provenant de l’église<br />

Panayia Chrysaliniotissa, Nicosie, Archibishop Makarios III<br />

Foundation Cultural Centre<br />

© <strong>Musée</strong> Byzantin de la Fondation de l’Archevêque Makarios III.


UNE LONGUE COLLABORATION AVEC LE MONDE DE L’ART<br />

Mécénat LOUIS VUITTON<br />

Dans le cadre de son engagement en faveur des arts et de la création, Louis Vuitton est heureux de s’associer à<br />

nouveau avec le <strong>Musée</strong> <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> en qualité de mécène. Pour Yves Carcelle, Président de Louis Vuitton, « ce<br />

mécénat s’inscrit dans la tradition de l’art français et exprime une ouverture sur la création contemporaine. »<br />

Le luxe et l’art n’ont jamais été si étroitement liés qu’en cette aube <strong>du</strong> XXIe siècle. Toutes les grandes maisons<br />

de luxe se sont associées peu ou prou à l’art à travers le mécénat, la pro<strong>du</strong>ction d’œuvre ou la création de<br />

fondation. Ces actions favorisent la symbiose de l’art et <strong>du</strong> luxe, fondée sur leurs valeurs communes que sont<br />

l’engagement, la créativité, l’excellence et l’unicité. Ensemble, l’art et le luxe ont redéfini une vision, un art de<br />

vivre auquel aspirent des millions de personnes de par le monde.<br />

Louis Vuitton fait preuve de créativité et de diversité en matière d’associations avec le monde de l’art.<br />

En effet, sa collaboration avec les artistes remonte aux débuts de la Maison Louis Vuitton. Au cours de<br />

nombreuses décennies, Louis Vuitton a cultivé son goût de l’art, au sens large, en créant des malles et des<br />

accessoires de voyages pour les différents acteurs de l’art de son époque : compositeurs, chefs d’orchestres,<br />

vedettes <strong>du</strong> théâtre ou <strong>du</strong> grand écran. L’arrivée de Marc Jacobs en 1997 à la tête de la direction artistique a<br />

aussi bien donné une extraordinaire impulsion qu’une pertinence nouvelle à ces collaborations d’artistes.<br />

Initiatives emblématiques, les Espaces culturels Louis Vuitton, présents dans 5 pays, et les Art Talks,<br />

programme culturel de conversations intimes et exclusives avec des artistes de renommés, permettent a Louis<br />

Vuitton de cultiver sans cesse ses relations artistiques à travers le monde.


La Fondation A. G. Leventis salue avec une grande satisfaction toute particulière l’exposition « <strong>Chypre</strong> entre<br />

Byzance et l’Occident, ive–xvie siècle » présentée au musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>. Cette manifestation, qui s’inscrit dans<br />

le cadre de la Présidence chypriote <strong>du</strong> Conseil de l’Union européenne, vise à mettre en lumière et à faire<br />

connaître, dans l’un des plus prestigieux musées <strong>du</strong> monde, une période importante de l’histoire de l’île.<br />

Par le passé déjà, notre Fondation eut l’occasion, parmi ses diverses activités, de collaborer à plusieurs reprises<br />

avec le musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>, notamment pour les salles consacrées aux antiquités chypriotes. Nous avons également<br />

participé, il y a quelques années, à l’acquisition de l’une des oeuvres les plus représentatives de la <strong>Chypre</strong><br />

médiévale, le grand bassin d’argent aux armes de Pierre Ier de Lusignan, souverain <strong>du</strong> royaume médiéval de<br />

<strong>Chypre</strong>.<br />

Nous sommes convaincus que des expositions comme celle qu’organise cette année le musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong> avec<br />

la collaboration <strong>du</strong> Département des Antiquités de <strong>Chypre</strong> et de nombreux musées et fondations chypriotes<br />

ou européens, parmi lesquels le musée municipal Léventis de Nicosie, ainsi que de l’Église de <strong>Chypre</strong>,<br />

permettront aux visiteurs de prendre conscience de la position géographique déterminante de <strong>Chypre</strong>. De tels<br />

événements contribuent aussi à la consolidation des rapports et des liens existant entre <strong>Chypre</strong> et l’Europe, et à<br />

la prise de conscience que la rencontre des univers de la Grèce ancienne, de Byzance et de l’Orient a engendré<br />

en <strong>Chypre</strong> une Renaissance précoce, laquelle s’est affirmée avec encore plus de relief aux périodes de la<br />

francocratie et de la vénétocratie.<br />

Je tiens à féliciter les organisateurs de l’exposition, particulièrement le directeur <strong>du</strong> musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>,<br />

Henri Loyrette, le commissaire de l’exposition Jannic Durand, et son équipe, ainsi que le Département des<br />

Antiquités de <strong>Chypre</strong>, pour tous leurs efforts et leur travail considérable. Je suis heureux que l’histoire<br />

<strong>du</strong> « doux pays de <strong>Chypre</strong> » et ce voyage à travers la <strong>Chypre</strong> byzantine médiévale donnent l’occasion au public<br />

<strong>du</strong> musée <strong>du</strong> <strong>Louvre</strong>, aux chercheurs comme aux simples visiteurs, de connaître, de reconnaître et de<br />

comprendre le monde et la civilisation de notre patrie chypriote, avant-poste de l’Europe au Moyen-Orient.<br />

A . P . Le v e n t i s<br />

Mécénat Fondation A. G. Leventis<br />

préface <strong>du</strong> catalogue de A . P . Le v e n t i s<br />

Président de la Fondation A. G. Leventis


Amphithéâtre de Kourion<br />

© F. Cappellari<br />

<strong>Chypre</strong>, 10 000 ans d’Histoire et de Civilisation<br />

L’héritage culturel d’un pays est le vivant témoignage de son peuple.<br />

<strong>Chypre</strong>, troisième plus grande île de Méditerranée, a construit son identité culturelle grâce aux<br />

multiples civilisations qui s’y sont installées et succédé. Les Grecs mycéniens, les Phéniciens, les<br />

Assyriens, les Francs, les Vénitiens, les Ottomans ou plus récemment les Britanniques ont laissé une<br />

empreinte historique de leur passage à <strong>Chypre</strong>. Une balade dans le temps qui s’étale sur près de 10 000<br />

ans…<br />

En effet, à la croisée de trois continents, l’Europe, l’Asie et l’Afrique, l'île européenne la plus à l’est de<br />

la Méditerranée, est un véritable musée à ciel ouvert. On peut y admirer aussi bien des vestiges<br />

préhistoriques, que des temples grecs classiques, des villas et théâtres romains, des basiliques des<br />

premiers temps de la Chrétienté, des églises et monastères byzantins, des châteaux croisés, des<br />

cathédrales gothiques, des fortifications vénitiennes, des mosquées ou des bâtiments de style colonial<br />

britannique. L’île possède plusieurs sites classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO.<br />

L’île d’Aphrodite doit son nom à la déesse grecque de l’amour, de la beauté et de la fertilité qui<br />

naquit de l’écume des flots au sud-ouest de l’île. Rayonnant toujours sur cette belle île, Aphrodite a<br />

inspiré un circuit dédié expliquant les représentations et sites originels liés à son culte.<br />

Par ailleurs, <strong>Chypre</strong> jouit d’un ensoleillement exceptionnel faisant de l’île une destination idéale à tout<br />

moment de l’année. Plages de sable fin aux eaux turquoise, montagnes parsemées de villages<br />

authentiques, ports pittoresques, villes modernes, nature contrastée entre terre et mer cohabitent<br />

harmonieusement offrant aux visiteurs des paysages aussi divers que splendides.<br />

A seulement 4 heures de vol de Paris, l’île propose par ailleurs des infrastructures de qualité et une<br />

large palette d’activités de plein air permettant de satisfaire tous les goûts et toutes les envies pour<br />

un séjour actif ou détente (golf, plongée, randonnée, etc). Mais ce qu’elle offre par-dessus tout, c’est<br />

un concentré d’art de vivre grâce à une gastronomie riche et parfumée et l’hospitalité légendaire de<br />

son peuple.<br />

Village de Kalopanagiotis<br />

© A. Lorenzetto<br />

Fort de Kolossi<br />

© Cyprus Tourism Organisation<br />

Monastère de Kykkos<br />

© A. Lorenzetto<br />

Nissi Beach Agia Napa<br />

© F. Cappellari<br />

Akamas - Pafos<br />

© St - Gerardi<br />

Contact presse de l’Office <strong>du</strong> Tourisme de <strong>Chypre</strong> :<br />

Indigo Consulting - Géraldine CATHERINE - 01 40 28 10 00 - gc@indigofrance.com<br />

Office <strong>du</strong> Tourisme de <strong>Chypre</strong> - 15, rue de la Paix - 75002 Paris - 01.42.61.42.49<br />

info@tourisme-chypre.fr - www.visitcyprus.com

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