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Manuscrit - laboratoire PROTEE - Université du Sud - Toulon - Var

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libre n’étaient pas responsables de la toxicité de celui-ci, mais qu’il fallait plutôt s’intéresser à<br />

la fraction dite labile qui est, elle, biodisponible pour la plupart des espèces et qui permet de<br />

réellement établir une corrélation entre toxicité et concentration (Davies C.M. et al., 1998 ;<br />

Lorenzo J.I., et al., 2006).<br />

IA2d) Le cuivre et la Matière Organique Naturelle<br />

Le cuivre dans le milieu naturel se retrouve souvent lié à la Matière Organique Naturelle<br />

(MON). L’étude des interactions <strong>du</strong> cuivre avec la MON a commencé dans les années 1970<br />

avec les premières mesures de capacités complexante (Chau Y.K. et al., 1974) ; celles-ci<br />

représentent des quantités de métaux pouvant être liés à la MON d’un échantillon. Cette<br />

mesure reflète en fait la capacité de la matière organique à accumuler <strong>du</strong> métal, et est donc de<br />

très grande importance dans l’évaluation de la quantité de métal potentiellement libérable<br />

d’un environnement lors d’un changement de conditions physico-chimiques.<br />

Depuis, ces mesures de capacités complexantes dans les eaux naturelles sont devenues<br />

incontournables dans les études de spéciation chimique des éléments traces métalliques dans<br />

l’environnement. Toujours dans les années 70, il a été mis en évidence que la toxicité <strong>du</strong><br />

cuivre était principalement <strong>du</strong>e à sa forme libre en solution (Sunda W.G. et Guillard R.R.L.,<br />

1976) et que la présence d’agents chelatants ré<strong>du</strong>isait la toxicité <strong>du</strong> cuivre dans<br />

l’environnement étudié (Anderson D.M. et Morel F.M.M., 1978). Depuis, les métaux les plus<br />

bioactifs comme le fer (III) ou le cuivre sont reconnus pour exister à plus de 99% sous forme<br />

de complexes organiques (Kogut M.B. et Voelker B.M., 2001 ; Sunda W. et Guillard R.R.L.,<br />

1976). Contrairement aux ligands inorganiques (chlorures, sulfates, nitrates, carbonates,…)<br />

pour lesquels les constantes de complexation thermodynamiques sont a priori connues et<br />

intégrées dans les logiciels de calcul de spéciation (MINEQL, PHREEQC, …), celles des<br />

complexes organiques, de part leur diversité, le sont beaucoup moins. C’est pourquoi la<br />

détermination de la spéciation des métaux traces, notamment dans le milieu naturel est<br />

difficile. Ainsi, pour le milieu marin, les complexes <strong>du</strong> cuivre formés avec la matière<br />

organique dissoute, présentent des constantes de stabilité pouvant aller de 10 9 à 10 15 M -1<br />

(Hirose K., 2006) ; ces constantes de stabilité sont représentatives de la force avec laquelle le<br />

métal est lié à la MON.<br />

La forte affinité <strong>du</strong> cuivre envers la MON n’est donc plus à redémontrer. Cependant les<br />

propriétés de la MON régissant les interactions entres celle-ci et le cuivre ne sont pas encore<br />

totalement identifiées et sont encore à la source de nombreux problèmes environnementaux.<br />

C’est pourquoi l’étude et la caractérisation des interactions <strong>du</strong> cuivre avec la matière<br />

organique demeure encore de nos jours importante, afin de mieux comprendre le<br />

comportement de celui-ci dans un environnement naturel, et de prévoir l’évolution de sa<br />

concentration lors de changement des conditions physico-chimiques <strong>du</strong> milieu naturel (eaux<br />

estuariennes, pluies acides …).<br />

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