Jahresbericht Rapport d'activité 2011 - Schweizer Obstverband

Des records de récolte en série
Georg Bregy, Bruno Pezzatti, Josiane Enggasser
L’année des fruits 2011 restera gravée dans les mémoires pour de mul-
tiples raisons. Des mois printaniers doux et très secs et des conditions de
croissance et de récolte idéales ont donné des récoltes abondantes
presque pour toutes les espèces fruitières, tout en lançant de gros défis
de commercialisation.
La saison a débuté avec un printemps doux
et remarquablement sec. Les pluies étaient
presque absentes pendant plusieurs mois
tandis que les températures évoluaient loin
au-delà des valeurs normales. La sécheresse
interpelant de plus en plus, le mois
de juin a finalement apporté les précipitations
tant attendues. La météo est passée à
un temps changeant et doux jusqu’aux
chutes de température marquées de la
deuxième moitié de juillet. Le temps estival
est alors revenu et avec lui les journées les
plus chaudes de l’année. Le temps est resté
dans l’ensemble favorable aux récoltes
jusqu’en automne. Très tôt, la saison avait
pris quinze jours d’avance. Les dates de récolte
figurent en de nombreux endroits
parmi les plus précoces jamais enregistrées.
Les grandes régions fruiticoles
ont échappé aux intempéries
La sécheresse printanière a permis le plus
souvent de garder sous contrôle les maladies
et les ravageurs. Vers Pâques, la pression
pathologique du feu bactérien était
forte, nécessitant des mesures de lutte précises
contre cette maladie. Les conséquences
craintes de la sécheresse ne se
sont finalement pas réalisées. Les cultures
sensibles, telles les petits fruits, sont de
plus en plus souvent équipées de systèmes
d’irrigation modernes. En 2011, des dégâts
importants dus à la grêle et à la tempête
étaient une nouvelle fois à déplorer. Les
grandes régions fruiticoles ont toutefois
échappé aux intempéries. Pendant la canicule
d’août, des cultures très exposées ont
été victimes de brûlures du soleil.
2011 | Rapport d’activité
Record de récolte de pommes
de table frisé
L’estimation de Bavendorf de la mi-juillet
par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG)
faisait miroiter 138 600 t de pommes, soit
un bon rendement supérieur de 9.3 % à la
récolte 2010. L’estimation des quantités de
pommes de table vendables a été abandonnée
au motif que les expériences faites
n’ont pas donné satisfaction.
Les relevés de programme de stockage par
Swisscofel à la fin d’août promettaient des
inventaires record. Ce n’est donc pas une
surprise que l’estimation de pré-récolte de
Bavendorf par ailleurs fiable fût clairement
dépassée au moment de l’estimation de
post-récolte de la FUS. En tout, 155 000 t
de pommes ont été récoltées (2010:
126 800 t; 2009: 167 200 t); 16 400 t de
plus qu’attendu.
Quelques points du concept de commercialisation
2012 ont été adaptés par rapport
à 2011. Malgré les conditions de prise
en charge de fruits restrictives, les relevés
de stock des fins d’octobre et de novembre
ont révélé des inventaires record. Pourtant,
les producteurs et les entrepositaires ont
mis en œuvre les mesures réductrices des
quantités pour les variétés à problème avec
la rigueur de mise. D’autre part les rendements
et les stocks ont largement dépassé
les résultats des années précédentes pour
les variétés recherchées par le marché
comme Gala, Braeburn et les variétés Premium/de
club. Les grandes réserves de
pommes de table de 64 400 t à la fin de
novembre dépassaient l’objectif de
57 000 t et même la limite critique de
L‘ANNÉE FRUITÈRE 2011
63 000 t du concept de commercialisation,
c’est-à-dire qu’elles se trouvaient hors du
domaine de validité du concept. Le CP
pour les fruits à pépins de table a décidé
en décembre de maintenir les prix indicatifs
à la production basés sur le concept de
commercialisation malgré les excédents,
mais en se réservant la possibilité de pratiquer
des adaptations selon la situation du
marché. Les prix indicatifs à la production
ont été sensiblement réduits pour la deuxième
période (du début de décembre à la
fin de février 2012), dû aux quantités et au
marché.
La petite récolte de 2010 (17 700 t) a été
suivie d’une estimation de 24 200 t quasi
identique à la récolte 2009. L’estimation
après-récolte de 25 900 t a donc dépassé
les pronostics de 7 %. Le CP pour les fruits
à pépins de table a décidé en décembre de
maintenir les prix indicatifs à la production
basés sur le concept de commercialisation
malgré les excédents, mais en se réservant
le droit de faire des adaptations selon la situation
du marché. Les prix indicatifs à la
production pour Conférence, Louise Bonne
et Beurré Bosc ont été sensiblement réduits
par rapport à l’année précédente déficitaire,
mais en les maintenant à un niveau
acceptable.
Beaucoup plus de fruits à cidre
que prévu
La récolte de fruits à cidre a été la plus
importante des dix dernières années. Les
cidreries industrielles de Suisse ont pris
en charge 185 160 t de fruits à cidre
(166 210 t de pommes et 18 950 t de
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