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Hathout, N. (2009) - ERSS - Université Toulouse II-Le Mirail

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50 Un modèle théorique de la morphologie lexicale<br />

Contrainte 2.5 Contrainte sur la sélection de la base<br />

La base qui permet l’identification optimale de la position lexicale associée à un sens<br />

construit est :<br />

a. la position la plus proche possible de la position sélectionnée ;<br />

b. la position la plus saillante possible ;<br />

c. la position connectée à la position sélectionnée qui participe avec cette dernière au plus<br />

grand nombre possible d’analogies morphologiques.<br />

Comme pour D2.5b, un corollaire de C2.4 et C2.5c est que la série dérivationnelle qui<br />

permet la meilleure identification du sens construit est la plus grande possible (i.e. celle qui<br />

contient le plus grand nombre possible de lexèmes). Notons que le fait qu’une position<br />

sélectionnée p ait une base b n’interdit pas à cette dernière d’avoir p comme base. C’est le<br />

cas des mots qui sont en relation de motivation réciproque comme carrossier et carrosserie<br />

ou pessimiste et pessimisme (Roché 2010a).<br />

<strong>Le</strong> deuxième groupe de contraintes porte sur l’expression transparente de cette base b<br />

et de la série dérivationnelle qui correspond à la relation morphologique r qui connecte b<br />

à la position sélectionnée. Cette position peut être vide ou contenir des mots mémorisés.<br />

Dans le second cas, la position appartient à une série qui exprime r et qui est sélectionnée.<br />

Dans le premier, il faut identifier la série la mieux à même d’exprimer r en utilisant D2.7.<br />

Considérons par exemple un dérivé adjectival dont le sens construit est ‘qui protège de<br />

l’éblouissement’. Cette position est définie par le couple (éblouissement, r) où r(x, y) est une<br />

relation glosable par ‘x protège de y’. Cet adjectif occupe une position caractérisée par sa<br />

proximité avec la position de éblouissement et avec celles des dérivés morphologiques de la<br />

sous-série antilimace, de la série des dérivés en pare- (pare-soleil) et en para- (parapluie) et<br />

des composés en protège- (protège-cahier). Supposons que la fréquence et la productivité<br />

de la préfixation en anti- conduise à sélectionner cette sous-série, i.e. à utiliser ou créer<br />

une position dans cette sous-série. L’identification de cette position peut alors être illustrée<br />

comme en figure 2.3.<br />

La contrainte de transparence de la base (C2.6) favorise les formes qui permettent<br />

d’identifier la base, i.e. la position correspondant au mot éblouissement. La meilleure façon<br />

d’y parvenir est simplement d’y faire apparaître la séquence éblouissement. De même,<br />

la transparence de la série dérivationnelle (C2.7) favorise les formes qui permettent d’identifier<br />

la série du dérivé, en l’occurrence celle des mots préfixés en anti-, et plus précisément<br />

ceux de la sous-série antilimace. La meilleure façon pour une forme d’atteindre cet objectif<br />

est de posséder les marques caractéristiques de cette série, c’est-à-dire l’initiale anti-. Plus<br />

généralement, la transparence peut être imposée au moyen des deux contraintes suivantes<br />

(C2.6 ; C2.7) complétées par la définition D2.7 :<br />

Définition 2.7 Série dérivationnelle d’un dérivé<br />

La série dérivationnelle d’une position est la série dont les positions sont les plus proches<br />

possible de cette position.<br />

Contrainte 2.6 Contrainte de transparence de la base

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