Né - Tarbes

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Jean-Jacques Victoire Dembarrère - 1780-1860
Issu d’une famille de notables de
Lourdes alliée à la famille Barère,
Jean-Jacques Victoire naît à Lourdes le 5
septembre 1780. Son père, Jacques
Dembarrère, est avocat, et son oncle Jean
Dembarrère, général, comte, sénateur des
Hautes-Pyrénées. Second grand homme de
la famille Barère-Dembarrère, il fut successivement
fidèle à la Révolution, au
Directoire puis à l’Empire sous lequel il
entraînera d’ailleurs le clan.
A cette époque, Jean-Jacques
Victoire se distinguera dans les campagnes
napoléoniennes en tant que chef de
bataillon dans l’artillerie. Il est nommé
membre de la Légion d’honneur en 1807 et
sera, un an plus tard, aide de camp du général
Pierre-Benoit Soult (1), qui épousera sa
sœur Marie la même année. L’appellation du « clan Barère-Dembarrère » auquel appartenait
Jean-Jacques Victoire, doit son origine au mariage de Gratiane Dembarrère et Bertrand
Barère, oncle du conventionnel, en 1754. De même, son mariage avec Clarisse Barère à Tarbes,
le 17 mars 1815, est le fruit d’une stratégie matrimoniale qui permet en effet de renforcer
les alliances familiales. A cette date, acquis à la monarchie, il est chef d’escadron au cinquième
régiment de chasseurs à cheval du Duc d’Angoulême, neveu de Louis XVIII. Le retour
des Bourbons en 1814 n’avait en effet guère affecté le clan qui s’était rallié à leur cause (2).
Bien que petite cité provinciale, Tarbes est témoin, au XIXe siècle, des profondes disparités
sociales caractéristiques de cette époque, la bourgeoisie ne se mêle que rarement à la
classe des ouvriers et autres gagne-petit. Cependant, un effort de solidarité de la ville pour
combattre la misère incite nombre de notables à aider les plus démunis de leurs concitoyens
(3). En 1829, Jean-Jacques Victoire est cité en tant que membre du conseil de charité de la
ville (4). Comme divers membres du clan encore installés dans la vie politique ou administrative
du département des Hautes-Pyrénées, il est élu, sous la monarchie de Louis-Philippe, au
conseil municipal de 1830 à 1848 (5), et membre de la commission administrative de l’hospice
civil en 1845 (6).
Il décède le 25 juin 1860 à Tarbes, 11, rue des Pyrénées, dans l’hôtel qui appartenait à
son oncle Jean Dembarrère (7).
(1) Archives de l’Armée, 2Ye et 3 Yf 43752, dossier militaire de Jean Jacques Victoire Dembarrère.
(2)THOMAS J-P, « Le clan Barère-Dembarrère ….. une oligarchie provinciale 1752-1852 », Extrait de la revue du Comminges,
1983.
(3) SOULET J-F / LAFON J-B, Histoire de Tarbes, Paris, 2000.
(4) et (6) A.M.T., série Q.
(5) A.M.T., 1D1/5, 6 et 7, Registres des délibérations ville de Tarbes de 1830 à1848.
(7) Aujourd’hui Institut Joseph Forgues.