Né - Tarbes

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François Gabriel Dintrans - 1823-1898
F rançois Gabriel Dintrans,
surnommé en famille
« Edouard », est né le 11 juin 1823 à
Lourdes de Théophile Dintrans et
d’Adélaïde Bordenave. Il épouse Marie
Blanche Noëly Andron le 20 mars 1869
à Bordeaux. A cette époque, il est vérificateur
de l’Enregistrement des
Domaines et du Timbre en Gironde.
Son beau-père est propriétaire du
château Montjon-le-Gravier sur la
commune de Sainte-Eulalie près de
Bordeaux (1).
« Edouard » est nommé inspecteur
de l’Enregistrement à Tarbes le 23
juin de la même année, puis directeur
en 1875 (2). Cette fonction administrative
était importante, car représentative
d’une construction juridique de
la société traditionnelle au XIXe siècle.
En effet l’étude des droits d’enregistrement
renvoie aux conceptions d’une société libérale, préindustrielle, où dominent
le goût de la liberté et l’attachement à la propriété. L’enregistrement des actes, à des
fins fiscales, existe depuis la fin du XVIIe siècle et fut réorganisé au début de la
Révolution. Ses principes fondamentaux ont peu varié depuis la loi du 22 frimaire an
VII. Cette loi d’imposition a perduré jusqu’à nos jours, même si la régie de
« l’Enregistrement et du timbre » a disparu. Les enregistreurs étaient tenus d’analyser
les actes soumis à l’enregistrement et de leur appliquer l’impôt. La nomination d’«
Edouard » et son mariage dans le bordelais ne sont pas le fruit du hasard. En effet, sa
grand-mère, Sophie de Laffourcade était issue d’une riche famille de négociants bordelais.
De plus son oncle Jean-Paul Dintrans, avait exercé la fonction de commissaireordonnateur
des guerres à Bordeaux (3). Richement marié dans cette ville (4), il possédait
une propriété à Sainte-Eulalie. Avec l’avènement de la Monarchie de juillet en
1830, il sera désigné par le préfet de la Gironde pour remplir la fonction de maire dans
cette commune, mais en son absence, celui-ci nommera quelqu’un d’autre (5). Jean-
Paul Dintrans préféra en effet, exercer celle de député dans son berceau natal, les
Hautes-Pyrénées, de 1830 à 1844, et ce n’est qu’en 1845 qu’il sera maire de Sainte-
Eulalie. Le père de Marie Andron remplira également la fonction de maire de Sainte-
Eulalie en 1831 (6) et l’était en 1835 lors de la naissance de sa fille . Les deux familles
dont les propriétés étaient voisines, resserrèrent certainement leurs liens grâce au
mariage de François Gabriel et de Marie (7).