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Bordeaux, pôle d’attraction<br />
de la bourgeoisie tarbaise<br />
Bertrand Paul Théophile Dintrans - 1780-1871<br />
T héophile Dintrans, né à<br />
<strong>Tarbes</strong> le 13 octobre<br />
1780, est issu du clan Barère-<br />
Dembarrère et son parrain n’est<br />
autre que Bertrand Barère député<br />
de la Convention Nationale. Son<br />
père, Dominique Dintrans est né le<br />
4 avril 1747 à <strong>Tarbes</strong>, fils de Jean-<br />
Paul Dintrans, procureur au<br />
Sénéchal. Il se marie à <strong>Tarbes</strong> en<br />
1770 avec Sophie de Laffourcade,<br />
fille d’un riche négociant de<br />
Bordeaux. Homme de loi, il a joué<br />
un rôle important au sein de la<br />
nouvelle administration mise en<br />
place pendant la Révolution. Il est<br />
procureur-syndic au tribunal criminel<br />
des Hautes-Pyrénées, puis<br />
accusateur public pendant la<br />
Terreur (1). Son frère Jean-Paul, en<br />
1793, est commissaire-ordinaire des guerres aux armées. Il est nommé commissaireordonnateur<br />
en 1804 à Bordeaux et sera ordonnateur en chef du premier corps de la<br />
Grande Armée, commandé par son ami le Maréchal Bernadotte (2). Les commissaires<br />
des guerres avaient en charge les services de l’intendance, de la logistique, de la santé<br />
militaires et du matériel. Dans les territoires occupés, ce sont eux également qui avaient<br />
le contrôle des autorités locales, en particulier pour la levée des impôts et contributions.<br />
En 1830, Jean-Paul est intendant de première classe. Il sera député des Hautes-<br />
Pyrénées de 1830 à 1844 et président du conseil général de la préfecture de <strong>Tarbes</strong> de<br />
1840 à 1846 (3).<br />
Les Barère ont affirmé leur puissance peu à peu pendant la Révolution, menés par<br />
l’homme fort du clan, Bertrand et comme beaucoup d’hommes de sa famille, Théophile<br />
Dintrans sert la cause révolutionnaire par les armes en s’engageant dans la marine<br />
comme aspirant, dès 1796 (4). Aspirant de deuxième classe sur la frégate « La<br />
Dédaigneuse », il est fait prisonnier de guerre par les Anglais le 28 janvier 1801, et libéré<br />
un mois plus tard (5). En effet, durant la période du Consulat (6), Bonaparte, lors de