MEMOIRE - SCD
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Contexte théorique, buts et hypothèses<br />
seront jugés comme liés morphologiquement (DERWING BL et BAKER WJ, 1979,<br />
cités par COLE P et al., 2003).<br />
Il est également important de savoir dans quelle perspective placer son analyse<br />
des mots et des morphèmes : le choix est possible entre les points de vue<br />
diachronique (importance de l’évolution à long terme et donc de l’étymologie) et<br />
synchronique (état actuel de la langue).<br />
• transparence formelle<br />
Il s’agit du caractère identifiable ou non des morphèmes par leur forme<br />
(phonologique et orthographique).<br />
Ce sont véritablement les changements au niveau de la base qui sont source<br />
de complexité. Exemples : « logement »-« locataire », « bain »-« balnéaire ». Il existe<br />
même certaines attestations sans lien formel commun entre base et<br />
dérivé (supplétisme) : « jeu »-« ludique », « prison »-« carcéral » etc.<br />
Aussi, on note parfois l’insertion de segments parasites, sans signification, dans<br />
certains mots entre base et affixe. Exemples : « politesse », « sauvetage ». Ces<br />
segments peuvent être considérés comme appartenant à l’allomorphe de la base ou<br />
de l’affixe.<br />
Les troncations liées à l’affixation ne peuvent pas non plus être l’objet<br />
d’explications systématiques. Exemples : « virus »-« viral » et non pas « virusal » ;<br />
de même, « tonus »-« tonique » et non pas « tonusique ».<br />
Dans certains cas, pour éviter la répétition ou la double occurrence de<br />
structures phonémiques de façon successive, la suppression de certains phonèmes<br />
est observée. Exemple : « analyste » et non « analysiste ».<br />
Il existe évidemment une multitude d’autres types de variations formelles des<br />
mots morphologiquement complexes que nous ne pouvons développer ici.<br />
Des études ont montré que les épreuves de conscience de parenté sémantique<br />
entre les mots sont très largement moins bien réussies (trois à quatre fois) quand il y<br />
a transformation phonologique de la base du mot affixé, au CP (LECOCQ P et al.,<br />
1996) et dans les niveaux scolaires supérieurs (MAHONY D et al., 2000, cités par<br />
COLE P et al., 2003).<br />
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