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MEMOIRE - SCD

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3.1.1. Impact sur l’oral et sur le développement lexical<br />

Contexte théorique, buts et hypothèses<br />

Plusieurs arguments soutenant l’hypothèse d’un lien entre déficit<br />

morphologique et lexique, peuvent être avancés :<br />

3.1.1.1. Confrontation importante avec des mots complexes<br />

La proportion de mots affixés rencontrés et appris, en français, est non<br />

négligeable. A ce sujet, on pourra de nouveau évoquer l’étude de NAGY WE et<br />

ANDERSON RC (1984) cités par COLE P et al. (2003), qui ont évalué à partir des<br />

manuels scolaires d’école élémentaire le pourcentage de mots morphologiquement<br />

complexes à plus de 60%.<br />

De même, l’étude de WHITE TG et al. (1989b) met en avant l’affixation comme<br />

processus en œuvre dans le développement du vocabulaire. En effet, ces auteurs<br />

notent qu’en CM1, les mots les plus enclins et nombreux à être acquis sont ceux de<br />

basse fréquence et affixés. Ce sont ces mots complexes, nombreux, selon COLE P<br />

et al. (2004), qui permettent le développement des connaissances morphologiques.<br />

Ces connaissances auront des répercussions sur la taille du lexique ainsi que sur le<br />

langage écrit, tant pour le déchiffrage que pour la compréhension. COLE P (2011)<br />

précise qu'elles « sont cruciales pour la compréhension orale comme écrite ».<br />

3.1.1.2. Des compétences morphologiques déjà développées avant<br />

l’apprentissage de la lecture<br />

Des épreuves ont permis de montrer que certaines compétences en<br />

morphologie dérivationnelle existent avant le passage à l’écrit, ce qui nous conforte<br />

dans notre considération d'un lien éventuel entre morphologie et développement du<br />

langage oral.<br />

A ce propos, nous avons déjà présenté précédemment les réussites<br />

significatives d’enfants de 5 ans relevées par COLE P et al. (2003) pour une tâche de<br />

plausibilité lexicale entre mots pseudo-affixés. De même, des enfants n’étant pas<br />

encore entrés dans l’écrit (début CP), maîtrisent déjà le concept de « famille de<br />

mots », selon ces mêmes auteurs.<br />

Par ailleurs, ABBOTT R et al. (2003) affirment, suite à la passation d’une<br />

batterie d’épreuves auprès de 98 enfants de 7 à 8 ans dits « à risque en lecture » et<br />

de 97 enfants de 9 à 10 ans dits « à risque en orthographe », que les connaissances<br />

morphologiques contribuent au développement du vocabulaire avant de favoriser la<br />

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