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MEMOIRE - SCD

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Contexte théorique, buts et hypothèses<br />

• selon les études de REY-DEBOVE J (1984) et de NAGY WE et<br />

ANDERSON RC (1984) déjà citées, les apprentis-lecteurs sont très tôt<br />

confrontés à des mots morphologiquement complexes.<br />

Des connaissances implicites se mettraient naturellement en place au cours de<br />

l’acquisition du langage oral. Toutefois, nous ne remettons en cause par là ni<br />

l’importance capitale des connaissances phonologiques tant à l’oral que pour l’entrée<br />

dans l’écrit, ni le fait que l’acquisition du traitement phonologique est plus rapide que<br />

pour la morphologie.<br />

1.2.1.2. Développement précoce de ces compétences<br />

Ceux qui ont cherché à modéliser le développement des compétences<br />

morphologiques se sont essentiellement intéressés aux marques flexionnelles<br />

(pluriel des noms, temps des verbes). Selon WHITE TG et al. (1989a) cités par KAIL<br />

M et FAYOL M (2000), les règles dérivationnelles sont plus lentement et plus<br />

tardivement maîtrisées que les règles flexionnelles.<br />

Concernant la morphologie flexionnelle, l’élaboration est progressive, en<br />

passant par des étapes comme l’assimilation de formes fléchies sans généralisation<br />

à des nouveaux mots, puis la surgénéralisation conduisant à des productions<br />

incorrectes (exemple : « il a peindu »), ensuite la découverte des formes irrégulières,<br />

et enfin, l’application correcte de la règle et l’identification des exceptions (KAIL M et<br />

FAYOL M, 2000).<br />

En revanche, nos recherches bibliographiques ne nous ont pas permis de<br />

trouver un modèle d’acquisition lexicale en fonction de la morphologie<br />

dérivationnelle, mais des études récentes ont été menées dans ce domaine.<br />

Dès l’âge de cinq ans, parmi deux pseudo-mots proposés (exemple :<br />

« préjorer » et « prajérer »), l’enfant devant choisir lequel ressemble le plus à un<br />

« vrai mot » répondra le plus souvent en faveur de celui avec une structure préfixée :<br />

ceci suggère une sensibilité aux règles morphologiques, par l’écoute du discours des<br />

adultes (COLE P et al.,2003).<br />

Aussi, au CP, les enfants maîtrisent déjà le concept de famille morphologique<br />

(tâche de jugement d’appartenance à une famille), selon COLE P et al. (2003). Entre<br />

la grande section de maternelle et le CP, l’accroissement de ces connaissances est<br />

notoire : LECOCQ P et al. (1996) décrivent des progrès significatifs lors d’une tâche<br />

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