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Georges Bellanger - Homme de bon conseil - par Roger Laberge s.v.

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“Il serait profondément édifiant, disait-il aux soldats, <strong>de</strong> vous voir tous vous diriger, quand vous entrerez<br />

dans cette maison, vers la chapelle, pour vous y agenouiller un instant seulement et dire un mot d’adoration et<br />

d’amour au <strong>bon</strong> Dieu... je serais peiné d’avoir votre première poignée <strong>de</strong> main”. Pour l’abbé <strong>Bellanger</strong> une<br />

Oeuvre, c’est d’abord une chapelle, et le tabernacle en est le coeur!<br />

L'adoration<br />

“Tous les mercredis, écrit-il à titre d'exemple, le Seigneur est adoré solennellement pendant une heure et ce jourlà<br />

les rangs sont trois ou quatre fois plus serrés qu’en temps ordinaire. C’est vraiment le Dieu <strong>de</strong> l’Eucharistie qui<br />

les attire”. Ne trouvant aucune église ni chapelle, qui puissent accueillir sans inconvénient <strong>de</strong>s adorateurs<br />

nocturnes, M. <strong>Bellanger</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la permission <strong>de</strong> transformer en chapelle, pour une nuit <strong>par</strong> semaine, le salon<br />

d’un <strong>de</strong> ses grands amis, M. Marchand, qui habite au 23, Quai <strong>de</strong>s Casernes. Tous les dimanches l’aumônier<br />

transporte le Saint Sacrement sous son manteau, accompagné <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux soldats. Et la nuit se passe en adoration<br />

et en prière du rosaire. Un peu avant l’aurore on y célèbre la sainte Messe, on y communie, puis on rentre à la<br />

caserne pour reprendre le service. Cette situation durera <strong>de</strong>ux ans.<br />

“Un an environ après la fondation [<strong>de</strong> l’oeuvre militaire], note l'aumônier, nous avions commencé à réciter<br />

solennellement le saint rosaire chaque jeudi soir <strong>de</strong>vant le Saint Sacrement exposé... mais bientôt s’ajouta<br />

l’adoration et le rosaire <strong>de</strong> toute une nuit, chaque semaine. De cinquante à soixante soldats venaient <strong>par</strong> groupes<br />

<strong>de</strong> quinze à vingt, chaque nuit, dire le saint rosaire à tour <strong>de</strong> rôle...<br />

La dévotion à la Sainte Vierge<br />

La prière mise à l’honneur, c’est le chapelet, le rosaire, l’Ave Maria: “Pour sauver le soldat, répète l’aumônier, je<br />

ne crois plus qu’à la Sainte Vierge et à son rosaire”. “Le soldat, fidèle à méditer l’amour <strong>de</strong> son Dieu dans le<br />

rosaire qu’il peut dire <strong>par</strong>tout et toujours, fidèle à prier sa Mère du Ciel, sera toujours un apôtre; et il faut que le<br />

soldat soit un apôtre pour persévérer. Le soldat fidèle au sacrement <strong>de</strong> la sainte Vierge, c’est-à-dire au rosaire,<br />

sera fidèle aux sacrements <strong>de</strong> Notre-Seigneur...<br />

“Et la Sainte Vierge, cette <strong>bon</strong>ne Mère à qui nous <strong>de</strong>vons tout, comme ils l’aiment!, écrit encore l'abbé <strong>Bellanger</strong>.<br />

Presque tous ont leur chapelet. Ils le récitent <strong>par</strong>tout. Il s’est même formé <strong>par</strong>mi eux une petite ligue qui consiste à<br />

réciter <strong>de</strong>s Ave Maria dans les mille moments perdus <strong>de</strong> la journée pour la conversion <strong>de</strong>s soldats. Le soir ils<br />

indiquent sur un petit carton le nombre d’Ave Maria récités, et à la fin du mois le carton est déposé aux pieds <strong>de</strong><br />

Notre Dame <strong>de</strong>s Armées. Le bien qu’a déjà opéré cette petite ligue, qui comprend aussi nos anciens, est<br />

considérable. Elle a transformé en apôtres certains soldats qui s’y sont enrôlés et nous lui <strong>de</strong>vons en gran<strong>de</strong><br />

<strong>par</strong>tie le beau résultat <strong>de</strong> la retraite pascale. Depuis plusieurs semaines, tous nos ligueurs dirigeaient <strong>de</strong> ce côté<br />

leurs Ave Maria...<br />

Lors d’une Conférence au Congrès <strong>de</strong> St-Brieuc, (1898) M. <strong>Bellanger</strong> <strong>par</strong>le <strong>de</strong>s grâces qui pleuvent sur<br />

son oeuvre: “Le milieu sur lequel le saint rosaire agit chez nous est aussi païen que possible. Les jeunes gens<br />

sans baptême et sans première communion sont nombreux... presque la totalité (<strong>de</strong> ceux qui sont baptisés) a<br />

abandonné tout <strong>de</strong>voir religieux... Eh bien! Les victoires <strong>de</strong> la Sainte Vierge sont tellement nombreuses qu’elles<br />

me feraient peur, si je ne savais qu’il se sème quelques milliers d’Ave Maria chaque jour pour mes païens et<br />

quatre-vingts à cent mille Ave Maria tous les mois...”<br />

Quant à la confession, l’aumônier pourra dire lors <strong>de</strong> la même Conférence: “Depuis un an, je compte un peu plus<br />

<strong>de</strong> cinq cents soldats s’étant approchés <strong>de</strong>s sacrements dans l’oeuvre militaire, je les ai confessés presque tous,

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