Georges Bellanger - Homme de bon conseil - par Roger Laberge s.v.
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X - Réputation <strong>de</strong> sainteté<br />
Au moment <strong>de</strong> déposer le corps dans le cercueil, on lit une notice biographique, probablement due à la plume du<br />
Père Emile Anizan, et qui sera déposée avec la dépouille:<br />
“<strong>Georges</strong>-Louis-Auguste <strong>Bellanger</strong>, né le 24 mai, fête <strong>de</strong> Notre-Dame Auxiliatrice, 1861, et élevé sur les genoux<br />
d’une sainte mère, donna dès son enfance <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong> sa sainteté future.<br />
Atteint, vers quinze ans, d’une maladie réputée incurable, il dut sa guérison à l’intervention évi<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la<br />
Très Sainte Vierge à laquelle il voua dès lors un amour qui ne fit que grandir jusqu’à sa mort, et qui le fit com<strong>par</strong>er<br />
plus d’une fois au bienheureux <strong>de</strong> Montfort.<br />
Ordonné au grand séminaire d’Arras le 2 juillet 1885, il commença à donner les preuves d’une sainteté<br />
non commune. Sa piété admirable, son zèle apostolique, surtout son amour extraordinaire pour la Très Sainte<br />
Vierge, attiraient toutes les âmes à lui.<br />
Dieu lui donna une grâce spéciale pour la conversion et la sanctification <strong>de</strong>s soldats auxquels il consacra la plus<br />
gran<strong>de</strong> <strong>par</strong>tie <strong>de</strong> sa vie sacerdotale.<br />
Avi<strong>de</strong> <strong>de</strong> perfection et <strong>de</strong> dévouement au service <strong>de</strong>s âmes délaissées, il était entré dans une<br />
congrégation vouée à l’apostolat du peuple et <strong>de</strong>s soldats. Dès son entrée au noviciat, il donna l’impression d’un<br />
saint. Cette impression ne fit que grandir avec le temps. Prêtre modèle, il <strong>de</strong>vint <strong>par</strong>fait religieux. Il associa à son<br />
action apos-tolique la Vierge Marie sous le titre <strong>de</strong> Notre-Dame du Bon Conseil, à laquelle il donna <strong>de</strong>s<br />
témoignages d’amour mémorables.<br />
Nul ne pourra dire les fruits qu’il produisit dans les retraites et missions qu’il prêcha. Deux années durant,<br />
il exerça les fonctions <strong>de</strong> maître <strong>de</strong>s novices, d’abord à Paris, puis en exil, où la persécution le chassa.<br />
L’empreinte qu’il a laissée aux âmes formées <strong>par</strong> lui ne s’effacera jamais.<br />
Apôtre surtout <strong>de</strong> la dévotion à Marie et du rosaire, il avait grâce pour les communiquer aux âmes. Atteint<br />
<strong>de</strong>puis longtemps dans sa santé, il ne quitta le champs d’action que quand l’obéissance l’y obligea. Jamais on ne<br />
put saisir une plainte sur ses lèvres pendant ses longues souffrances, et la <strong>par</strong>ole <strong>de</strong> l’Evangile se réalisa<br />
pleinement en lui; il est mort en saint, comme il avait vécu, entre son crucifix <strong>de</strong> religieux et la douce image <strong>de</strong><br />
Notre-Dame du Bon Conseil qui ne le quitta jamais.<br />
Au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> l’Assomption, 16 août, le samedi soir, à l’heure et au son <strong>de</strong> l’Angélus, sa pratique <strong>de</strong><br />
dévotion la plus chère, après avoir renouvelé ses voeux <strong>de</strong> religieux, et offert à diverses reprises le sacrifice <strong>de</strong> sa<br />
vie, la Reine du Ciel vint, à son appel, chercher celui qui signait toujours: “<strong>Georges</strong> <strong>Bellanger</strong>, prêtre <strong>de</strong> Marie”.<br />
C’est les larmes aux yeux que, mille fois, il avait chanté: “J’irai la voir un jour”. De la bouche <strong>de</strong> tous ceux qui l’ont<br />
connu jaillit le même cri: “C’était un saint!”<br />
Le mori<strong>bon</strong>d avait supplié ses proches à propos <strong>de</strong> cette réputation <strong>de</strong> sainteté: “Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à tous<br />
<strong>de</strong> détruire d’une manière formelle cette assertion, que j’ai déjà entendu émettre, que je suis un saint. Vous me<br />
ferez, sans cela, souffrir longtemps en Purgatoire, en me privant <strong>de</strong> prières. J’ai pu faire du bien, mais ce n’est<br />
rien en com<strong>par</strong>aison <strong>de</strong>s grâces que j’ai reçues <strong>de</strong> Dieu”. Malgré les protestations du mourant, loin <strong>de</strong> s’éteindre,<br />
cette renommée se poursuivra dans la mémoire et grandira dans la dévotion <strong>de</strong>s fidèles.