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Georges Bellanger - Homme de bon conseil - par Roger Laberge s.v.

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car Pierre-Louis-Antoine et Eustache sont frères et les fiancés Jules et Félicie sont <strong>par</strong> conséquent cousins<br />

germains. Au moins sept enfants naissent <strong>de</strong> cet heureux mariage: Angèle, Paul, Hélène, Eugène, Julie-Eugénie,<br />

<strong>Georges</strong> et Arthur. Les <strong>de</strong>ux premiers enfants voient le jour à Looberghe.<br />

Lorsque Adolphe <strong>Bellanger</strong> se marie, il achète la <strong>par</strong>t <strong>de</strong> la ferme ap<strong>par</strong>tenant à sa soeur Félicie. Le ménage<br />

Jules <strong>Bellanger</strong> - Félicie <strong>Bellanger</strong> va alors s’établir sur une ferme à quelques kilomètres <strong>de</strong> Looberghe, plus<br />

précisément à Bourbourg-Campagne.<br />

Pour accé<strong>de</strong>r à la ferme <strong>de</strong> Bourbourg, signale Mgr Trochu dans sa biographie (1937), il faut franchir sur<br />

un petit pont un fossé plein d’eau et ensuite traverser un jardin d’agrément entouré <strong>de</strong> beaux vergers. Alors on se<br />

trouve dans une cour où circulent librement poules et canards et sur laquelle s’ouvrent les bâtiments <strong>de</strong><br />

l’exploitation: d’abord un logis central, composé d’un rez-<strong>de</strong>-chaussée et d’un étage mansardé; puis, à droite et à<br />

gauche, flanquant ce logis, <strong>de</strong> vastes étables, rejointes elles-mêmes <strong>par</strong> <strong>de</strong>ux ailes qui sont encore <strong>de</strong>s étables,<br />

<strong>de</strong>s remises ou d’autres dépendances. Derrière le logis, on découvre <strong>de</strong>ux petites constructions moins banales<br />

que le reste: le four à pain et le moulin à beurre avec sa gran<strong>de</strong> roue, mue <strong>par</strong> un chien qu’on y enferme. Autour<br />

<strong>de</strong> la ferme isolée s’éten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> culture, un bois que l’on côtoie en venant sur le chemin. C’est dans<br />

ce milieu rural que la famille va s’épanouir, que les <strong>par</strong>ents vont travailler la terre, c’est dans ce milieu que les<br />

enfants vont jouer, s’intéresser aux animaux et aux plantes, rendre <strong>de</strong> petits services et faire leur apprentissage<br />

scolaire.<br />

II – l’enfance <strong>de</strong> <strong>Georges</strong><br />

C’est fête aujourd’hui, 24 mai 1861, à la ferme <strong>de</strong> Bourbourg; un bébé vient <strong>de</strong> naître. Les heureux <strong>par</strong>ents Jules<br />

et Félicie le présentent aux petits frères et soeurs, Angèle, 12 ans, Paul, 10 ans, Hélène, 8 ans et Eugénie, 2 ans<br />

L’enfant semble en <strong>bon</strong>ne santé, et on se préoccupe <strong>de</strong> le présenter au Seigneur, à l’Eglise; il sera<br />

baptisé <strong>de</strong>ux jours plus tard dans l’église <strong>par</strong>oissiale <strong>de</strong> Bourbourg et le régistre retiendra les informations<br />

suivantes: “<strong>Georges</strong>, Louis, Auguste, fils <strong>de</strong> Jules, propriétaire cultivateur, et <strong>de</strong> Félicie <strong>Bellanger</strong>, mariés en face<br />

<strong>de</strong> l’Eglise et habitants <strong>de</strong> cette <strong>par</strong>oisse. Il a eu pour <strong>par</strong>rain Jean François Augustin Lefebvre, grand oncle <strong>de</strong><br />

l’enfant. La marraine, Louise Felhoën”. Cette <strong>de</strong>rnière sera accueillie plus tard dans le foyer, on la considèrera<br />

comme un membre <strong>de</strong> la famille et agira comme institutrice: “les enfants furent éduqués au foyer <strong>par</strong> une “pieuse<br />

institutrice”, <strong>par</strong>ce qu’ils habitaient trop loin <strong>de</strong> l’école”.<br />

Le petit <strong>Georges</strong> s’ouvre à la vie, essaie <strong>de</strong> suivre les plus grands et reçoit une <strong>bon</strong>ne éducation humaine<br />

et chrétienne. Il a <strong>bon</strong> coeur et manifeste une vraie piété. Cependant il doit encore progresser, forger son<br />

caractère. L’oncle maternel, Adolphe, soulignera “ son caractère difficile, sombre, même colère…” Et <strong>Georges</strong> lui<br />

même ajoutera: “Quand j’étais porté à la colère et à l’entêtement, mon père était très sévère à mon endroit.<br />

Comme, malgré les observations et les remontrances qui m’étaient faites, je ne voulais rien entendre, mon père<br />

me chassait <strong>de</strong> sa présence et j’étais condamné à rester <strong>de</strong>hors. A la nuit tombante, ma <strong>bon</strong>ne mère ouvrait une<br />

fenêtre et faisait rentrer le délinquant”.<br />

Les <strong>par</strong>ents font <strong>de</strong> leur mieux pour bien éduquer leurs enfants et les mener sur le chemin <strong>de</strong> la vertu.<br />

Papa Jules se montrera un <strong>bon</strong> époux et un excellent chrétien. Maman Félicie, pour sa <strong>par</strong>t, manifeste une gran<strong>de</strong><br />

foi. “Tous les matins, été comme hiver, elle se levait à trois heures, et <strong>par</strong>tait à l’église qui était assez éloignée,<br />

entendait la messe et revenait pour mettre sur pied toute sa petite famille”. “Elle s’en allait à pied, ne voulant pas<br />

que papa la conduise en voiture, préférant qu’il reste à la maison, près <strong>de</strong>s enfants”. A la maison l’Angelus, la<br />

prière du soir et le chapelet sont récités chaque jour en commun.

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