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Georges Bellanger - Homme de bon conseil - par Roger Laberge s.v.

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Besoin <strong>de</strong> ressourcement physique<br />

L’abbé <strong>Bellanger</strong>, on le <strong>de</strong>vine facilement, est souvent surchargé; il y fait allusion dans une lettre du 3 août 1895:<br />

“Ma vie, <strong>de</strong>puis un an, est un surmenage continuel”. Pour y remédier il faudra trouver <strong>de</strong>s moments <strong>de</strong> repos; il<br />

aura également besoin <strong>de</strong> se retrouver <strong>par</strong>fois avec les siens.<br />

Des motifs apostoliques le conduiront à Moulle et Houlle, <strong>par</strong> exemple <strong>de</strong>s retraites <strong>de</strong> conscrits. Il en profitera<br />

pour saluer sa famille. Il ira quelques fois prêcher à Landrethun (Yeuse) et il s’arrêtera alors chez l’oncle Adolphe<br />

et les cousins. Il trouve souvent son repos dans les retraites spirituelles: “M’accor<strong>de</strong>z-vous la permission en<br />

septembre, après une autre neuvaine que je dois donner et le dé<strong>par</strong>t <strong>de</strong> mes soldats aux manoeuvres, <strong>de</strong> prendre<br />

quelques jours <strong>de</strong> vacances à la Trappe ou à la Chartreuse, pour me recueillir et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au Bon Dieu ce qu’il<br />

faut que je fasse pour <strong>de</strong>venir un saint et sauver beaucoup d’âmes” (1897).<br />

Plus tard la maladie le conduira chez Angèle et Paul pour <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s d’une semaine, <strong>de</strong> quelques mois, d’un<br />

an.<br />

L’abbé reste uni aux siens dans les joies et les peines. Il annonce la naissance <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> sa soeur Julie<br />

(Henri Calonne). Il pleure le décès du petit Paul, la maladie <strong>de</strong> Julie. Il aura la douleur <strong>de</strong> perdre le 11 juillet 1891<br />

son frère l’abbé Arthur <strong>Bellanger</strong>, âgé <strong>de</strong> 28 ans, et onze jours plus tard sa sainte mère: “Ma pauvre et bien-aimée<br />

mère est <strong>par</strong>tie retrouver mon frère Arthur ce matin à 4 heures... Nous avons tout perdu!”. Au décès <strong>de</strong> tante Elise<br />

Bernet <strong>Bellanger</strong>, il écrit à l'oncle Adolphe et aux cousins: “Je ne vous ai pas quittés un seul instant, j’ai pleuré<br />

avec vous tous, j'ai prié pour vous et avec vous” (1895).<br />

VI- Le religieux<br />

Une vocation aux lointaines racines<br />

A travers toute sa vie <strong>de</strong> prière et son zèle pour le prochain, le <strong>bon</strong> abbé pense à <strong>de</strong>venir religieux. Il y songe<br />

<strong>de</strong>puis un certain temps. Quelqu’un a émis l’hypothèse que ce désir pouvait être la recherche inconsciente d’un<br />

avenir assuré pour son oeuvre militaire.<br />

L’abbé François Delattre, qui songeait, lui aussi, à <strong>de</strong>venir religieux, fait remonter cet appel à quelques<br />

années en arrière, peut-être aux années du Grand Séminaire. L’abbé <strong>Bellanger</strong> écrira le 17 février 1894: “Nous<br />

[l’abbé Delattre et moi] avons donc entretenu Monseigneur <strong>de</strong> notre décision prise au pied du Tabernacle après<br />

plusieurs années <strong>de</strong> réflexion et <strong>de</strong> prière...” Lors <strong>de</strong> l’Enquête diocésaine pour la Cause <strong>de</strong> Canonisation du<br />

Serviteur <strong>de</strong> Dieu, l’abbé Joseph Wargniez <strong>par</strong>le ainsi: “vers 1892, il se crut appeler à la vie religieuse, désirant<br />

une vie plus dépendante et plus <strong>par</strong>faite...” Un billet du Père Eustache Pruvost, assomptionniste, repousse ce<br />

moment à quelques années au<strong>par</strong>avant: “En 1891 l’Abbé <strong>Bellanger</strong> pouvait dire à l’un <strong>de</strong> ses soldats qui achevait<br />

son service militaire: “Si vous alliez chez les Assomptionnistes?... Vous y seriez bien à votre place!... Et puis,<br />

comme je n’ai pu entrer chez eux, vous m’y remplaceriez... “Et, disant cela, il tirait <strong>de</strong> la petite bibliothèque qui<br />

surmontait son bureau <strong>de</strong> travail un petit fascicule: le Directoire <strong>de</strong>s Augustins <strong>de</strong> l’Assomption”. Peut-être faudrat-il<br />

remonter jusqu’aux premières années du ministère et même aux années du Grand Séminaire.<br />

L’Esprit Saint a guidé l’abbé <strong>Bellanger</strong> dans sa vocation sacerdotale, il le gui<strong>de</strong>ra dans sa vocation à la<br />

Vie religieuse. Ainsi en 1886 l’abbé pense à <strong>de</strong>venir Tertiaire du Carmel. En la même année, il découvre le traité<br />

<strong>de</strong> la vraie dévotion <strong>de</strong> saint Louis-Marie Grignon <strong>de</strong> Montfort et le 31 juillet il se consacre à la Vierge Marie : tout<br />

faire avec Marie, <strong>par</strong>..., pour... Avec la permission <strong>de</strong> son <strong>conseil</strong>ler spirituel, à la fin d’une retraite <strong>de</strong> six jours à la<br />

chartreuse <strong>de</strong> Montreuil, le 6 septembre 1890, il se consacre <strong>par</strong> voeu perpétuel <strong>de</strong> consécration à la Sainte

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