THESE DOCTEUR DE L'UNIVERSITE PARIS VII - DIM-STEM-Pôle ...
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B- Concept de plasticité<br />
La transdifférenciation est définie comme la conversion d’un type cellulaire vers un autre,<br />
sans que cela passe par un phénomène de dé-différenciation sous-entendant un passage par un<br />
stade plus souche, puis de re-différenciation [6], [7]. Cette définition peut être discutée dans le<br />
sens où, si on obtient une conversion complète de la cellule, cela implique le plus souvent une<br />
extinction du programme initial de cette cellule et donc potentiellement une dé-différenciation<br />
au moins partielle. Dans tous les cas, la mécanistique exacte sous-tendant cette<br />
transdifférenciation, reste peu claire, faisant émerger rapidement le terme de plasticité<br />
reflétant le degré de conversion d’une cellule vers un autre tissu sans préjuger du mécanisme.<br />
De plus, le phénomène de transdifférenciation reste difficile à mettre en évidence. En effet, on<br />
ne peut exclure la différenciation d’une population de CS pluripotentes. Le manque d’étude<br />
clonale et le fait qu’une population cellulaire souche peut être hétérogène, même si elle est<br />
hautement enrichie sont autant d’obstacles pour mettre en évidence un tel phénomène.<br />
Quoi qu’il en soit, le taux de conversion observé dans ces différents modèles de<br />
transdifférenciation varie de manière importante d’une étude à l’autre. En effet, suivant le<br />
type de cellules d’origine (CSH, CSM, moelle osseuse totale…) et les conditions techniques,<br />
pour la réorientation vers le tissu hépatique, ce taux va de 0,07% à 50% [8], [9] pour la<br />
réorientation musculaire striée squelettique il est de 0,2% à 12,5% ([10], [11], [12] et pour la<br />
réorientation pulmonaire, il varie de 1 à 30% [13], [14], [15], [2]. Même si, dans certains cas,<br />
le taux de conversion peut atteindre 50%, en moyenne, il n’excède pas les 2%. Ces résultats<br />
très différents dépendent des modèles de transplantations utilisés, de la nature et l’importance<br />
de la lésion tissulaire, du nombre de lésions, du type de mobilisation des cellules, du<br />
phénotype et de la fonction des cellules injectées, de l’existence ou non d’une irradiation de<br />
l’hôte. Cependant, malgré l’existence dans certains travaux, d’une participation spontanée<br />
efficace des cellules alternes, dans la majorité des cas, le taux de conversion reste faible, en<br />
particulier lorsqu’il s’agit de réorientation vers le tissu neurologique ou cardiaque.<br />
1- Les premiers travaux<br />
Dans les années 2000, plusieurs études de conversion cellulaire tentent de remettre en cause le<br />
dogme selon lequel une cellule nichée dans un tissu donné n’engendre que des cellules<br />
spécialisées de ce tissu et ne peut pas adopter dans sa descendance le destin de deux feuillets<br />
embryonnaires différents. L’un des premiers modèles de conversion s’est basé sur l’utilisation<br />
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