prix encre d'asie 2012 - Lycée français de Singapour
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palais impérial. Il avait toujours aimé les fleurs et les plantes. Les <strong>de</strong>ux amis<br />
se retrouvèrent pour le déjeuner. Ils mangèrent le plat traditionnel du Japon :<br />
<strong>de</strong>s sushis ! Cocao adora les sushis et tous les petits plats japonais, comme le<br />
Teppanyaki : plats cuisinés sur un grand grill ou le Kaiseki : ensemble <strong>de</strong> mets<br />
cuisinés, où la présentation compte beaucoup.<br />
Pendant son séjour, Cocao apprit les secrets du métier <strong>de</strong> potier, il passait ses<br />
journées et ses nuits à écouter son maître, le Maître Hiroshi, lui apprendre les<br />
plus grands secrets du métier. Maître Hiroshi était vieux, et Cocao voyait qu’il<br />
était <strong>de</strong> plus en plus mala<strong>de</strong>. Pourtant, il avait encore beaucoup <strong>de</strong> choses à<br />
enseigner à Cocao. Le garçon passait donc tout son temps aux côtés du vieil<br />
homme qu’il adorait, et parfois, il oubliait même <strong>de</strong> manger. Quelques mois plus<br />
tard, Maître Hiroshi mourut. Cocao, accablé par le chagrin, n’arrivait plus ni<br />
à dormir ni à manger. Il n’arrivait plus non plus à fabriquer les belles poteries<br />
qu’il adorait créer lorsqu’il était avec son maître. Son ami Yotsuka s’inquiétait<br />
pour lui et il eut la bonne idée <strong>de</strong> l’emmener au Onsen: c’est un endroit où<br />
<strong>de</strong>s sources d’eau chau<strong>de</strong> volcanique alimentent <strong>de</strong>s bains, à l’extérieur ou à<br />
l’intérieur, et où les gens se baignent tous nus. Le temps qu’il passa avec son ami<br />
aida Cocao à oublier petit à petit son chagrin, et la vie reprit pour lui.<br />
S’abandonnant entièrement à la poterie en souvenir <strong>de</strong> son maître, il <strong>de</strong>vint<br />
peu à peu un vrai professionnel connu <strong>de</strong> tous. Il rencontra une très belle jeune<br />
Japonaise prénommée Yoko. Ils se marièrent et furent très heureux. Souvent<br />
Cocao pensait à Makassar et à sa famille qu’il avait quittée <strong>de</strong>puis plusieurs<br />
années. Il en parla aussi à Yoko, et la jeune fille comprit le désir <strong>de</strong> son époux<br />
d’aller rendre visite à sa famille. Elle lui proposa alors <strong>de</strong> voyager ensemble en<br />
bateau jusqu’à Makassar. Le jeune homme tout heureux la remercia du fond du<br />
cœur.<br />
Ainsi, un beau matin, le couple mit le cap sur Makassar. Le cœur <strong>de</strong> Cocao<br />
fit un bond dans sa poitrine quand il aperçut, au loin, les lueurs d’un rayon<br />
<strong>de</strong> soleil sur le port <strong>de</strong> Makassar. En arrivant, personne ne le reconnut, car il<br />
avait beaucoup changé <strong>de</strong>puis son départ. Les jeunes gens continuèrent donc<br />
leur voyage vers la région <strong>de</strong> Gowa et arrivèrent bientôt en vue du pauvre<br />
petit village appelé « Pare Pare » où la famille <strong>de</strong> Cocao vivait. En revoyant ses<br />
proches, le sage et respecté maître potier se mit à pleurer. Il présenta Yoko à ses<br />
parents qui la trouvèrent adorable.<br />
Cocao <strong>de</strong>vint aussi connu à Makassar car le métier <strong>de</strong> potier n’existait pas<br />
encore là-bas. Il décida d’embaucher plusieurs apprentis pour leur apprendre<br />
la poterie et les secrets que lui avait enseignés Maître Hiroshi. Devenu riche,<br />
Cocao aida beaucoup <strong>de</strong> gens <strong>de</strong> son village à sortir <strong>de</strong> la pauvreté en leur<br />
apprenant son métier.<br />
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