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prix encre d'asie 2012 - Lycée français de Singapour

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Le navire continuait sa route. La mer était plutôt belle. Wayan et son oncle<br />

avaient <strong>de</strong> la chance. L’instruction commença. L’oncle était jour après jour<br />

surpris. Wayan avait une telle soif <strong>de</strong> savoir. Il posait <strong>de</strong>s questions incroyables.<br />

Tellement enfantines quelquefois mais si souvent intelligentes. Toutes les nuits,<br />

l’oncle entendait Wayan parler tout seul, se répétant en boucle ce qu’il avait<br />

appris la journée.<br />

Le navire passait près <strong>de</strong>s Philippines et naviguait maintenant en mer <strong>de</strong> Chine.<br />

Le voyage était long. La mer commençait à se former au large. Une énorme<br />

tempête éclata. Tout le mon<strong>de</strong> sur le bateau fut mala<strong>de</strong>. Une énorme houle<br />

secouait le bateau. La mer était déchainée et d’énormes vagues passaient par<strong>de</strong>ssus<br />

bord. Wayan et son oncle étaient dans la cabine. Une o<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> vomi<br />

flottait à l’intérieur. Dormir pour passer le temps était difficile. Sortir <strong>de</strong> la<br />

cabine? Cela était impossible. Le ventre était trop noueux, le cœur trop serré.<br />

Combien <strong>de</strong> temps durerait encore cet orage? Ce calvaire dura plusieurs jours<br />

et plusieurs nuits. Puis en pleine nuit, soudain, la tempête cessa, le navire<br />

s’équilibra. Le calme était revenu.<br />

L’oncle et Wayan sortirent sur le pont. Que la mer était belle: calme, reposée,<br />

plate. La pleine lune s’étendait sur les vaguelettes, au loin.<br />

Le len<strong>de</strong>main, l’instruction reprit encore plus vite. Les jours passèrent. Un<br />

matin, l’oncle réveilla Wayan.<br />

« Réveille-toi, Wayan, je vais te montrer quelque chose. »<br />

Wayan suivit son oncle. L’oncle pointa du doigt vers l’horizon et dit à Wayan:<br />

« C’est là-bas ! Nous sommes bientôt arrivés… »<br />

Très loin, Wayan distingua <strong>de</strong>s côtes. Son oncle lui expliqua que sa vie était làbas,<br />

dans ce pays: l’Indochine.<br />

Le bateau accosta sur le port <strong>de</strong> Saigon une semaine plus tard. Wayan n’en<br />

revenait pas. Quelle effervescence ! Il y avait du mon<strong>de</strong> partout sur le quai. Des<br />

petites carrioles tirées par <strong>de</strong>s hommes attendaient les passagers du bateau. Ce<br />

qui surprenait Wayan aussi, c’était tous ces animaux: <strong>de</strong>s poulets dans <strong>de</strong>s cages<br />

en bois, <strong>de</strong>s canards attachés les uns les autres par terre. Des gens, <strong>de</strong>s gens,<br />

<strong>de</strong>s gens ! Wayan cherchait partout sa mère. Il était sûr qu’elle l’attendait sur le<br />

quai. Il cherchait, cherchait mais ne la voyait pas.<br />

« Mon oncle, où est Maman? Je ne la vois pas?<br />

- Viens par ici, mon garçon, quelqu’un nous attend <strong>de</strong> ce côté. »<br />

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