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Section II - Malgré ce potentiel en ressources naturelles élevé, le Gabon
connaît des réalités économiques et sociales difficiles
Le Gabon est le seul pays d’Afrique, classé parmi les pays à revenu intermédiaire de
la tranche supérieure. Cependant, d’après le classement fait par le PNUD dans un de ses
rapports publié en 2003, le pays, avec un indice de développement de 0,653, se situe au 118 e
rang mondial. En effet, malgré l’abondance de richesses naturelles et en dépit de sa faible
population, le Gabon a une économie faible et instable. C’est un pays riche mais où il existe
une pauvreté visible et ses indicateurs sociaux ne le différencient pas de la moyenne des
autres pays africains au Sud du Sahara. Le niveau de développement humain est donc très
bas. De plus, malgré les emprunts à l’étranger (Banque Mondiale, FMI, Club de Paris,
Chine…), qui représenteraient dans ce pays la deuxième source d’entrée des capitaux, la
pauvreté omniprésente a un visage très contrasté selon que les spécialistes se réfèrent aux
chiffres officiels ou à la réalité du terrain. La précarité de la gestion fiscale, les détournements
des fonds publics, la corruption, la dévaluation du franc CFA (de 50 % en janvier 1994), …
sont autant de maux qui minent ce pays.
II.1 Une faible agriculture industrielle
L’agriculture au Gabon montre un double visage : d'un côté une agriculture
traditionnelle le plus souvent vivrière présente dans tout le pays, de l'autre quelques unités
agro-industrielles très modernes. L'agriculture commerciale est très peu développée,
principalement à cause des difficultés de transport, de la pauvreté des sols trop minéralisés et
de l'existence, ailleurs en Afrique, de meilleures opportunités d'investissement. Quelques
produits étaient néanmoins exportés (1% des exportations en 1983) : le cacao, le café, l'huile
de palme, et les arachides. La part de l'agriculture dans le PIB était de 16% en 1964, 14% en
1966, 10% en 1975, 4,1% en 1981, 6,7% en 1992 et 5% depuis 1995. Les surfaces cultivées
sont réduites et évaluées à 5% de la superficie totale du pays. Le défrichement reste
cependant souvent incontrôlé (en particulier dans le cas d’une agriculture vivrière ou à petite
échelle). Il constitue localement un facteur de pression sur le milieu non négligeable,
essentiellement aux abords des pôles de populations. La production agricole est donc, quasi
exclusivement destinée à la consommation nationale (les bananes plantain, le taro et le maïs
sont auto-consommés à concurrence d'environ 80%). Les cultures principales sont, par ordre
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